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économie et finances - Page 20

  • Le nucléaire français sous emprise russe

    Alors que l’Assemblée nationale examinera lundi le projet de loi d’accélération du nucléaire, Greenpeace France publie aujourd’hui une investigation inédite sur les liens entre l’industrie nucléaire française et l’entreprise nucléaire russe Rosatom, qui démontre que la France est pieds et poings liés à la Russie. 

    Le constat est accablant : Rosatom a la mainmise sur une grande partie des importations d’uranium naturel provenant du Kazakhstan et d’Ouzbékistan. Or ces dernières représentent près de la moitié de l’uranium naturel importé chaque année en France. La filière nucléaire française, loin d’être gage de la souveraineté énergétique française, est donc dépendante de la filière nucléaire russe à toutes les étapes du parcours de l’uranium, sans alternative crédible possible.

    Télécharger le rapport complet ici.

    Malgré le début de la guerre en Ukraine il y a plus d’un an, la France n’a pas stoppé son commerce nucléaire avec la Russie, bien au contraire. Au-delà de l’uranium naturel, la France a quasiment triplé ses importations d’uranium enrichi russe .

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  • Fruits et légumes : le plan souveraineté laisse les producteur·trices seul·es face aux importations

    Communiqué de la Confédération paysanne le 01.03.2023.

    Le plan de souveraineté alimentaire pour la filière fruits et légumes, présenté ce matin au Salon de l’agriculture, manque complètement sa cible. Pourtant, le constant partagé est alarmant : 40% des légumes frais consommés en France sont importés et on atteint les 60% pour les fruits !

     

    A ce constat, le ministère répond « compétitivité ». Nous voulons d'abord parler de revenu des producteurs et productrices. Il faut sortir de cette course à la compétitivité et s'engager sur la protection contre le libre-échange pour que la filière soit rémunératrice. C'est pourquoi, au cours de la concertation menée au sein de l'interprofession Interfel, la Confédération paysanne a porté sa proposition de prix minimum d'entrée. Ils seraient appliqués sur les fruits et légumes importés pour garantir aux producteur·trices une protection contre le dumping social intra-européen.

     

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  • Retraites : non à une nouvelle régression des droits sociaux

    Communiqué LDH

    Alors qu’inégalités et précarisation s’aggravent sans cesse, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ne peut que s’inquiéter de voir le gouvernement s’entêter à faire passer en force une réforme des retraites que l’ensemble des organisations syndicales et l’immense majorité des Françaises et Français rejettent.

    Après les réformes du Code du travail, de l’assurance chômage, dans un contexte de détérioration continue des services publics, cette réforme du système général des retraites constitue une nouvelle étape vers la remise en cause de l’Etat social, avec l’obsession de réduire à la portion congrue le système de répartition afin que les compléments soient assurés par les mécanismes privés de capitalisation pour celles et ceux qui le peuvent.

    Cette réforme, dont la nécessité économique est loin d’être avérée, aggravera les injustices sociales au détriment de celles et ceux ayant des carrières longues, pénibles et précaires, et notamment des femmes qui constituent l’immense majorité des précaires. Elle réduira également la possibilité d’arriver à la retraite et de la vivre en bonne santé.

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  • Appel contre l’immigration jetable et pour une politique migratoire d’accueil

    Le nouveau projet de loi asile et immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des personnes migrantes. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et des interdictions de retour sur le territoire français (IRTF), dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de centres et locaux de rétention administrative.

    Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les personnes migrantes sont déshumanisées et considérées uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.

    Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreuses personnes étrangères, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…

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  • La réforme des retraites passe au sénat

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    Dessin d'Aurel pour Politis

  • Salon de l’agriculture : Monsieur le Président, n'abandonnez pas les agriculteurs bio !

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 24.02.2023

    A la veille du Salon de l’agriculture, l’ensemble de la profession attend des annonces du Président de la République concernant une aide directe aux producteurs en agriculture biologique pour les aider à surmonter la crise conjoncturelle à laquelle ils sont confrontés depuis plusieurs mois.

     

    Dans ce contexte l'ensemble des organisations professionnelles et acteurs représentant l'agriculture biologique, amont et aval de toutes les filières, ont construit collectivement un plan de sauvegarde de l'agriculture biologique en France, basé sur une analyse détaillée de la situation et des chiffres.  Des réunions de travail avaient abouti à l'unanimité à la demande d'une aide d'urgence conséquente pour envoyer un signal fort aux producteurs et productrices sur la nécessité de leur travail. Ensemble, nous avons présenté tout récemment auprès du cabinet du Ministère de l'Agriculture des propositions pour sortir de la crise dans laquelle s'enfoncent de nombreux agriculteurs∙trices et entreprises engagées en AB

    Nous saluons ce remarquable effort de coordination entre acteurs de l'AB mené ces derniers mois. Il renforce la justesse et la légitimité des propositions portées dans ce plan de sauvegarde.

    Face au désarroi de la profession et des filières bio, aucune réponse ne nous a été apportée par le gouvernement.

     

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  • Razzia sur les terres des grandes villes d’Afrique

    Extraits de l'article du Monde Diplomatique , par Olivier Piot, 23 février 2023 

    De Johannesburg à Dakar, l’Afrique est en proie à une frénésie immobilière. Si la question de l’« accaparement des terres » mobilise médias et associations, les transactions désordonnées sur le foncier périurbain des grandes métropoles suscitent nettement moins de débats. Entre bidonvilles et zones résidentielles sécurisées, la ville africaine de demain reste pourtant le miroir grossissant des inégalités sociales.

    Depuis le milieu des années 1990, sous l’expression anglo-saxonne de Land grabbing, l’« accaparement des terres » agricoles, dans le monde et en Afrique, a su progressivement mobiliser les organisations non gouvernementales (ONG) et les médias (1). Toutefois, une autre razzia est en marche, dans l’angle mort des études statistiques : les transactions sur le foncier périurbain des grandes métropoles d’Afrique. Stimulés par l’explosion attendue de la démographie des villes africaines — 950 millions d’habitants en plus d’ici à 2050 (2) —, de nombreux acteurs, locaux et étrangers, investissent et spéculent sur l’envolée des prix des parcelles de terrain situées en périphérie des grandes villes. Il faut loger les classes moyennes en plein essor et répondre à l’appétit des nouveaux riches. De Lagos (Nigeria) à Dar es-Salaam (Tanzanie) en passant par Johannesburg (Afrique du Sud) et Le Caire (Égypte), de vastes zones sont désormais bornées ; les immeubles y poussent comme des champignons après la pluie, souvent sans plan d’urbanisme. Entre bidonvilles et zones résidentielles sécurisées, la ville africaine de demain reste le miroir grossissant des inégalités sociales.

    À Dakar, capitale du Sénégal, ces pratiques sont à l’œuvre depuis déjà plus d’une dizaine d’années. Avec notamment la presqu’île de Dakar, défigurée par des projets immobiliers anarchiques en bord de mer. Au point qu’un collectif digital baptisé « Save Dakar » s’est créé pour dénoncer ces constructions chaotiques. Mais l’expansion foncière sévit aussi sur trois axes d’extension en zones périurbaines : à l’est, le long de l’autoroute A1 qui relie le nouvel aéroport en direction de Thiès, situé à une cinquantaine de kilomètres de Dakar ; au sud, vers la commune de Mbour, au-delà des infrastructures balnéaires de Saly ; au nord enfin, sur la route qui mène à Touba et Saint Louis, le long du littoral. « Sur ces trois axes, on assiste depuis le début des années 2000 à une très forte effervescence foncière, souligne Momath Talla Ndao, géographe et urbaniste, spécialisé en aménagement du territoire et auteur d’une thèse sur la « résilience urbaine » au Sénégal. Ces transactions sont le fait de personnes haut placées et fortunées qui placent dans ces zones vierges en attendant que les prix flambent ou que des opportunités de revente se présentent, par exemple lors de plans publics d’aménagement du territoire ».

     

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