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actualités Ardennes - Page 113

  • Chiffres du chômage : Sarkozy aussi fort que Bertrand

    Tous les mois, les chiffres officiels du chômage font l'objet d'une publication accompagnée d'un commentaire officiel.

    Il revient habituellement au ministre de tutelle de publier le communiqué. Xavier Bertrand est ainsi devenu un spécialiste de la langue de bois : malgré la progression continue du nombre de demandeurs arton422.jpgd'emplois, il essaye de cacher la misère sous des tournures de phrases très travaillées pour paraître malgré tout positives.

    Ce mois-ci, période électorale oblige, c'est Nicolas Sarkozy qui s'est chargé d'annoncer les chiffres de février. Ceux-ci étant encore en hausse, il a trouvé une formule un peu usée et énormément hypocrite : il parle sur Frace Info d'"une baisse tendancielle de l'augmentation du nombre de chômeurs". Pour parler clairement le nombre de chômeurs augmente, mais un peu moins vite que les mois précédents. Comment peut-on se réjouir de cette hausse, alors que tout laisse prévoir une poursuite e la dégradation dans les mois à venir. Pourtant, à Pôle Emploi on s'évertue à rayer pour prétexte administratif et l'Etat place généreusement des emplois aidés qui masquent la réalité.

    Voici les chiffres "officiels" :

    Parmi les demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, le nombre de personnes sans emploi (catégorie A) en France métropolitaine augmente par rapport à la fin janvier 2012 (+0,2 %, soit +6 200). Sur un an, il s’accroît de 6,2 %. Le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte, de 78 heures ou moins au cours du mois, est en hausse (+2,4 %, catégorie B).

    Le nombre de personnes pratiquant une activité réduite longue, de plus de 78 heures au cours du mois, est également en hausse (+0,1 %, catégorie C). Au total, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B, C) augmente de 0,5 %(+20 400) en 1924707_chomagefevrier.jpgfévrier. Sur un an, il est en hausse de 5,8 %.

     

    Pour la Région la hausse est aussi constatée avec pour les Ardennes une pause qui apparaît bien peu significative, au regard de l'année écoulée:

    Fin février 2012, dans le département des Ardennes, 14 461 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre diminue de 0,4 % par rapport à fin janvier 2012 ( - 56). Sur un an, il est en augmentation de 9,1 %.


    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 0,8 % par rapport à janvier 2012 ( + 9,1 % en un an).


    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 21 361 dans le département des Ardennes, fin février 2012. Ce nombre diminue de 0,2 % (- 41). Sur un an, il augmente de
    7,7 %.


    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,5 % par rapport à janvier 2012 (+ 7,8 % en un an).

    Le gouvernement aura tout fait pour que son bilan apparaisse le moins sombre possible, mais la situation de l'emploi est tellement détériorée qu'il n'y est pas parvenu. La catastrophe sociale du chômage de masse, voila le bilan des années Sarkozy.

  • Ciné-débat d'attac 08

    Mardi 27 mars 2012: ciné-débat d'attac08. Le film projeté sera "Les nouveaux Chiens de Garde". La projection sera suivie d'un débat avec Gilles Balbastre, un des deux réalisateurs du film.


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    Synopsis et détails

    Les médias se proclament "contre-pouvoir". Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.
    En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi.
    Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d'une information produite par des grands groupes industriels du Cac40 et pervertie en marchandise.


  • Enfin un peu de justice !

    Le 28 octobre 2010 une grande manifestation s'est tenue à Charleville, contre la réforme des retraites

    Voici de bonnes nouvelles des manifestants condamnés en première instance, article repris du site des Lenoir et Mernier

     

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    Les manifestants contre la réforme des retraites, victimes de violences policières ayant conduit à quelques jets de pierres contre la permanence de l’UMP, ont été relaxés.

    La cour d’appel de Reims n’a donc pas suivi le jugement du tribunal de Charleville qui avait condamné les manifestants à des peines de prison avec sursis et jusqu'à un an ferme pour l’un d’entre eux.  Voir ICI et ICI

    Les magistrats de Charleville qui se sont illustrés dans le procès de notre PDG en refusant de reconnaître notre préjudice, ont vu leur jugement annulé par la cour d’appel de Reims.

    L’UMP et la police ont été débouté totalement de leur demande.

    L’action menée par le comité de soutien des manifestants inculpés, dont fait partie notre association, a permis ce résultat et prouvé que la mobilisation reste le moyen le plus efficace pour obtenir satisfaction.

    Les magistrats de Reims n’ont pas cédé comme a Charleville à des pressions politiques ou patronales. Espérons que lors du procès JARLOT en appel, il en sera de même.

  • Entente Aisne-Oise : les politiques reprennent la main

    L'Entente Aisne-Oise est un établissement public de coopération interdépartementale qui regroupe six départements concernés par les inondations de l'Oise , l'Aisne et l'Aire.

     

    Cet établissement est bien connu dans le Vouzinois, puisqu'il est à l'origine du projet de barrage surlogo.png l'Aisne à Savigny. L'opposition d'une grande partie des populations concernées, regroupée dans une association très active, a forcé l'Entente a dévoiler ses projets. Petit à petit, les membres de l'association ont construit un argumentaire solide à opposer aux documents officiels. Leur mobilisation  a su se rendre visible à de nombreuses reprises. Ils ont également mis les élus en face de leurs responsabilités, faisant même élire un conseiller général à Monthois favorable à leur combat.

    Ce dossier est devenu une épine dans le pied du Conseil Général, en porte-à-faux entre son rang de membre de l'Entente et son rôle d'aménageur du département.

    logo2_08.gifCette ambiguïté s'est bien fait sentir lors de la dernière assemblée générale de l'association Défense Sud Vallée de l'Aisne (voir notre compte-rendu).

    La position des conseils généraux de la Marne et de la Meuse, devenus opposants aux projets de barrages a rendu encore plus délicat le jeu du Conseil Général des Ardennes : je soutiens les gens de Savigny contre les technocrates de l'Entente, en tentant de faire oublier que les Ardennes sont un des départements qui constituent cette Entente.

    On apprend par le site de l'Entente qu'une réunion a eu lieu le 28 février à Paris avec 5 présidents des conseils généraux membres de l'Entente. Cette réunion aurait actée "le gel des projets de Varennes-en-Argonne et de Savigny-sur-Aisne, dans l’attente de pistes alternatives concertées."

    On sent un grand malaise derrière ces mots qui peuvent sonner comme une victoire (au moins provisoire) pour les opposants au projets de barrages à Savigny et à Varennes. L'Entente donne cette information sous la forme d'un communiqué de presse, alors que son président est indiqué comme étant à l'origine de la réunion.

    Celle-ci a eu lieu dans un cadre particulier, hors les instances habituelles de l'Entente. Le Conseil d'Administration prévu le 9 mai n'aura plus qu'à valider la décision !

    L'Entente en tant qu'établissement en charge des aménagements jugés nécessaires est donc à la fois désavouée et également court-circuitée.

    La reprise en mains directe par les politiques au plus haut niveau local marque un désaveux sévère et un échec cuisant. On repart donc pratiquement de zéro avec comme cahier des charges "une concertation essentielle et la prise en compte des acteurs locaux"

    L'Entente a eu une attitude totalement opposée, allant de la dissimulation au passage en force.  Les militants associatifs et les citoyens ont fait échouer cette stratégie.

    Ils sont devenus des partenaires incontournables de tout nouveau projet, et leur expertise reconnue sera plus qu'utile pour les" pistes alternatives concertées" qui sont évoquées dans le communiqué des présidents des conseils généraux.

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    La vallée de l'Aisne entre Falaise et Savigny

  • Gaz de schiste : un mauvais bilan climatique

    Les dangers liés à l'exploitation des gaz de schiste sont maintenant bien connus.

     

    Ces gaz nécessitent une fracturation hydraulique pour être extraits des couches rocheuses profondes qui les retiennent. Cette technique est très polluante, en particulier pour les nappes phréatiques. Maismanifestation-anti-gaz-de-schiste.jpg les besoins croissants en énergie font que les compagnies spécialisées se lancent dans ce nouveau filon, en particulier aux Etats-Unis. En France des permis ont été délivrés dans de nombreuses zones, en particulier dans les Ardennes. Il a fallu une forte mobilisation citoyenne pour faire connaître la menace et  obtenir qu'une loi à interdise l'utilisation de la fracturation hydraulique en France. (voir nos notes précédentes sur le sujet du 14.03.2011,  du 05.04.2011 et du 22.08.2011

    Les industriels et certains politiques mettent en balance l'avantage d'obtenir une source d'énergie non importée et plus "propre" que le charbon ou le pétrole. Le gaz naturel est réputé dégager moins de CO2 lors de sa combustion, et donc avoir un effet de serre moindre que d'autre sources d'énergies fossiles.

    Cette affirmation est remise en cause par une étude récente publiée dans la revue"Nature" (désolé, c'est en anglais, mais une analyse est faite dans le blog sciences de Libération).

    Cette étude montre que l'exploitation des gaz de schiste entraîne une importante émission de méthane dans l'atmosphère. Or le méthane provoque un effet de serre beaucoup plus important que le CO2 dont on parle le plus. Le bilan climatique complet du gaz de schiste serait donc au même niveau que celui du charbon, c'est à dire mauvais.

    Effet_serre-3-images.gifEn tenant compte de cette étude, qui s'ajoute à celles réalisées sur les conséquences sous-terraine de l'exploitation des gaz de schiste, il devient encore plus nécessaire d'observer un moratoire sur cette activité.

    Total et les autres compagnies détentrices de permis d'exploitation font toujours le forcing pour démarrer des travaux. Elles vont jusqu'à mettre au tribunal l'Etat français, en jouant sur les imprécisions (voulues) de la loi. La vigilance des citoyens et des associations doit rester forte, rappelons que notre secteur et beaucoup d'autres en France sont concernés directement par cette question. Pour ceux qui se sentent intéressés et motivés par ce combat, une association existe localement : il s'agit de No Gazaran 08

  • Festival du Cabaret Vert 2012

     

     

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  • Ardennes : les indicateurs dans le rouge

    Dans notre note d'hier, nous vous avons présenté les très mauvais chiffres du chômage dans notre département, pour janvier 2012 et pour les 12 derniers mois.

     

    Malheureusement, il n'a pas que dans ce domaine que le rouge est mis pour les Ardennes. On connait les mauvais indicateurs démographiques qui mettent la Région et le Département dans les très rares collectivités indentiques à perdre régulièrement des habitants. Ce fait est lié à la fois à l'absence d'accroissement naturel (plus de décès que de naissances) et à une fuite des habitants vers d'autres régions (plus de départs que d'entrées). Cela traduit une situation dégradée en profondeur, de manière encore plus significative que le taux de chômage.

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    L'insee, organisme officiel au service de l'Etat, publie un état des lieux de la pauvreté en Champagne Ardenne. Pour notre département, le titre est déjà bien révélateur :

    Dans les Ardennes, déjà en difficulté, la pauvreté s’aggrave fortement

     

    Voici l'intégralité de ce chapitre, malheureusement assez terrible à lire.

    Dans les Ardennes, le taux de pauvreté passe de 17,4 % en 2008 à 18,6 % en 2009, soit une hausse de 1,2 point, hausse la plus élevée des départements de France métropolitaine après la Seine-Saint-Denis. En 2009, la moitié des 52 600 Ardennais pauvres vit avec moins de 769 € par mois, soit un écart de 19,4 % au seuil de pauvreté, intensité de pauvreté la plus élevée des quatre départements de la région.

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    Le niveau de vie annuel en dessous duquel se situe la moitié des Ardennais diminue de 1,0 % en passant de 17 236 € en 2008 à 17 056 € en 2009, en euros constants. La baisse est encore plus marquée pour les 10 % des habitants les plus modestes (-1,9 %), tandis que la situation monétaire des 10 % les plus aisés continue de progresser avec une hausse du niveau de vie plancher de 1,7 %. Aussi, comme au niveau régional, les inégalités se sont légèrement accrues dans les Ardennes : le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 10 % les plus aisés représente, en 2009, 3,2 fois plus que le niveau de vie en dessous duquel se situent les 10 % les plus modestes (3,1 en 2008).
    La situation monétaire des Ardennais témoigne d’un marché du travail en grandes difficultés structurelles, difficultés qui se sont fortement accrues avec la crise. Entre 2007 et 2009, les Ardennes ont perdu 3 700 emplois salariés dans les secteurs marchands non agricoles, soit une baisse de 6,6 %, la plus forte de la région et la 8e plus élevée des départements de France. En conséquence, entre 2008 et 2009, les ménages fiscaux déclarant des revenus d’activités salariées sont moins nombreux (-3,0 %), pendant que ceux déclarant des indemnités chômage augmentent (+6,3 %). Fin 2009, avec un taux de chômage à 12,1 % de la population active, taux le 8e plus défavorable de France, 3,6 % du revenu déclaré des ménages ardennais se compose d’indemnités chômage, 5e contribution la plus élevée de France. De surcroît, dans le département, 16,4 % des demandeurs d’emploi sont inscrits à Pôle emploi depuis plus de deux ans et ne peuvent plus prétendre à des indemnités. En conséquence, 5,4 % de la population vit à cette même date avec le RSA socle non majoré (ex-RMI), deux fois plus que dans le département de la Marne.

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    Dans un département au tissu économique fortement marqué par l’industrie de main-d’œuvre, où les grands ménages ouvriers sont nombreux et l’activité féminine moins développée, la crise a particulièrement aggravé la pauvreté des grandes familles. En 2009, pour les personnes vivant dans un ménage d’au moins quatre personnes, le taux de pauvreté augmente de 2,5 points, passant de 20,8 % en 2008 à 23,3 % en 2009.
    Plus les familles avec enfants sont affectées par la pauvreté, plus le taux de pauvreté des enfants est important : parmi les Ardennais de moins de 20 ans, 26,9 % sont en situation de pauvreté en 2009, 2,2 points de plus qu’en 2008 et 5e taux le plus élevé de France. Dans le Pas-de-Calais, la pauvreté des jeunes est la plus forte de France de province avec 28,4 % des moins de 20 ans concernés.