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Le chef Dsta'hyl, premier prisonnier d’opinion au Canada pour avoir défendu les terres ancestrales des Wet'suwet'en
Communiqué d'Amnesty International le 09.08.2024
Alors qu’il défend de manière pacifique ses terres face au projet destructeur de gazoduc Coastal GasLink (CGL), le chef Dsta'hyl a été reconnu coupable d’outrage criminel par la justice canadienne. En juillet 2024, il a été condamné à 60 jours d’assignation à résidence. À la suite de cette condamnation, Amnesty International a décidé d’attribuer le statut de prisonnier d’opinion au chef Dsta'hyl, faisant de lui le premier prisonnier d’opinion au Canada.
Continuons à demander l’abandon des charges qui pèsent contre lui et contre les autres défenseur⸱es, ainsi que l'abandon du projet de gazoduc !
La Nation Wet’suwet’en, représentée par ses Chef·fes héréditaires, se trouve au cœur de la Colombie-Britannique au Canada. Le Chef Dsta'hyl est le chef d’un des clans des Wet’suwet’en : le clan Likhts'amisyu.
Le projet de gazoduc Coastal GasLink (CGL) de 670 km porté par l’entreprise TC Energy menace le territoire Wet’suwet’en de dégâts environnementaux irréparables. Alors que les Chef·fes héréditaires ont toujours eu autorité sur leur territoire, ils n’ont jamais donné leur consentement préalable, libre et éclairé à la construction de ce gazoduc.
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Moins de publicité, plus de sobriété !
Publié initialement dans la revue Sortir du nucléaire n°101 le 1er avril 2024, mis en ligne le 2 août 2024
L’association Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) milite contre le système publicitaire depuis plus de 30 ans. Rencontre avec Thomas Bourgenot, son chargé de plaidoyer.
Pourquoi se battre contre la pub ?
La pub nous est imposée sans qu’on ne nous ait jamais demandé notre avis pour la recevoir ou pas. Chaque personne reçoit en moyenne entre 1200 et 2200 messages publicitaires par jour. Une de nos revendications est donc la liberté de réception, un corollaire de la liberté d’expression. De la même manière que l’on peut décider de s’exprimer ou pas, nous demandons le droit de recevoir ou de ne pas recevoir de la pub.
La pub, c’est aussi l’incitation à la surconsommation et le renforcement des stéréotypes sexistes. C’est enfin le mode de financement des médias, ce qui fait que les annonceurs ont un pouvoir sur les lignes éditoriales, et cela constitue un danger pour l’information et donc pour la démocratie.Au début des années 2010, l’association Résistance à l’Agression Publicitaire semblait ouvertement antinucléaire. Qu’en est-il aujourd’hui ?
On a signé plusieurs communiqués communs avec le Réseau "Sortir du nucléaire", mais le R.A.P. n’a pas une position officielle et tranchée sur le nucléaire. Par contre, nos luttes ont un objectif commun : réduire les consommations énergétiques. Le R.A.P. est aussi affilié aux Amis de la Terre France, et nous avons adhéré à leur manifeste qui est clairement antinucléaire.
Quels sont vos modes d’action ?
On organise des actions de sensibilisation, comme des projections-débats et des ateliers pour expliquer aux publics pourquoi lutter contre la pub. On recouvre des panneaux publicitaires dans la rue, comme ce 25 mars (journée mondiale contre la pub) dans plusieurs villes, pour dénoncer les ravages des Jeux olympiques.
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Samos un camp aux allures de prison pour les demandeur·es d’asile
Publié par Amnesty International le 06.08.2024Depuis plusieurs années, la Grèce est devenue un laboratoire de l'Union européenne pour tester ses politiques migratoires basées sur l'exclusion. Un système inhumain qui viole les droits des personnes exilées sous les yeux des pays de l’Union Européenne (UE) qui le financent. Enquête sur un exemple cinglant de cette politique néfaste : le centre de détention de Samos.
Dans une zone isolée, à la périphérie de la ville principale de l’île grecque de Samos se trouve un complexe sous haute surveillance, clôturé de fil barbelé. Il s’agit du « centre fermé à l’accès contrôlé » (KEDN en grec), un camp financé par l’Union européenne (UE) où sont enfermées de manière arbitraire des personnes, principalement originaires de pays du Moyen-Orient et d’Afrique, qui demandent l’asile en Grèce.
Ce camp a été conçu en 2021, un an après les incendies qui ont ravagé le camp de Moria sur l’île voisine de Lesbos dans lequel les conditions de vie sordides ont marqué les esprits. La Commission européenne décide d'investir 276 millions d’euros pour la création de cinq nouveaux centres. Le centre de Samos est le premier à ouvrir ses portes. L’UE fait alors une promesse : ces centres bénéficieront de « meilleures conditions » de détention.
Aujourd’hui, quatre ans après l’ouverture du centre de Samos, notre enquête prouve que l’UE a rapidement oublié sa promesse. Lors d’une visite en décembre 2023, nous avons constaté un véritable « cauchemar dystopique » : un camp sous haute surveillance, dépourvu des infrastructures et des services les plus élémentaires, où, sous prétexte d’effectuer des procédures d’identification, les autorités soumettent systématiquement les personnes demandeuses d’asile à une détention illégale et arbitraire. Des caméras de sécurité et des barbelés ceinturent le centre, créant un environnement " semblable à une prison ".
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Les MUSICALES de LOUVERGNY 2024
Chers amis du Festival des Musicales de Louvergny 2024
Nous fêterons cette année les 30 ANS du FESTIVAL. En effet, depuis 1994, la musique classique s’invite, en août, dans le petit village de Louvergny (70 habitants) et ses environs.
Pour 2024, nous proposerons six concerts, trois à Louvergny et trois à La Cassine.
Pour fêter cet anniversaire, nous accueillerons Eva Drizgova et Paolo Gatto en invités d’honneur et proposerons:
- un après-midi « Musiques en fête » le 15 août à La Cassine (12h-18h). Détails ICI. Sous abris s’il pleut. Restauration possible sur réservation. L’entrée sera libre et ouverte à tous et nous proposerons des animations avec comme fil rouge, la musique, bien sûr (différents groupes musicaux, marionnettistes, comédiens, chorale …).
- une exposition photos retraçant les 30 années de notre festival dans le village de Louvergny
- une exposition de peintures et sculptures dans la chapelle du couvent de La Cassine du 15 au 17 août (14h-18h)
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16-18 août : LES BURE’lesques
Festival les BURE’LESQUES
4e édition > 16-17-18 août 2024
Trois jours informatifs et festifs ouverts à toutes et tous pour des moments conviviaux et constructifs au coeur d’un territoire rural bien vivant, refusant de devenir la mégapoubelle nucléaire du pays, celui de Bure... N’oublions pas : à ce jour, il n’y a pas de déchets radioactifs enfouis à Bure (Meuse/Haute-Marne), ni aucune infrastructure pour les accueillir, juste le « laboratoire de recherches géologiques » de l’Andra installé en 1999. Si la demande d’autorisation de création de Cigéo est en cours d’instruction depuis janvier 2023, ce méga-projet industriel ne tient pas la route, tant du point de vue technologique qu’éthique. Rien n’est joué et depuis 30 ans, l’opposition citoyenne ne faiblit pas !
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Et si le sport prônait la coopération et la lenteur ?
Extraits de l'article de Reporterre publié le 03.08.2024
Domination, concurrence... Les valeurs du sport sont en totale opposition avec celles liées à l’écologie. Des sportifs et chercheurs en prônent d’autres, plus respectueuses de soi et des autres.
Pleurs de joie des vainqueurs, liesse cathartique des spectateurs et même embrassades fraternelles et sororales entre adversaires d’un jour : depuis l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, le 26 juillet, les traditionnelles scènes d’émotions collectives se multiplient, célébrant les premières médailles. Ce que l’on appelle communément les « valeurs du sport » profite, à l’occasion des JOP, d’une publicité médiatique colossale : plus de 4 milliards de téléspectateurs sont espérés par le Comité international olympique (CIO).
L’événement véhicule toutefois d’autres valeurs, largement moins consensuelles : quête sans fin du dépassement de soi et des autres, désir de puissance, volonté de contrôle, éloge de la compétition, culte de la performance, classement des individus… En un mot, une philosophie de la démesure, antinomique à celle de l’écologie. Alors que le cataclysme écologique en cours souligne plutôt l’urgence de ralentir et de retrouver le sens des limites, le sport semble prôner une éthique à rebours complet de la révolution culturelle dont nous avons besoin. Peut-il encore se réinventer et mettre sa formidable puissance mobilisatrice au service d’une bifurcation civilisationnelle écologique ?