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  • Oui à l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution mais de façon réellement protectrice !

    Communiqué du collectif Avortement en Europe, les femmes décident

    Le 24 janvier prochain le projet de loi constitutionnelle « relatif à la liberté de recourir à une interruption volontaire de grossesse » doit passer en première lecture à l’Assemblée nationale.

    Les féministes demandent depuis bien longtemps l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution française et, en sus, dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Nous nous féliciterons de cette inscription. Après les attaques contre le droit à l’IVG dans de nombreux pays, elle doit établir une protection de ce droit qui peut s’avérer très fragile dans certaines circonstances politiques.
    Qu’en est-il de la protection qui nous est proposée au travers du texte gouvernemental ?

    Le texte qui sera soumis au vote des deux chambres et du congrès, reprenant à quatre mots près le texte voté au Sénat le 1er février 2023, stipule : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. » Nous dénonçons depuis longtemps le glissement sémantique partant de l’inscription d’un droit dans la Constitution vers l’exercice de la liberté déterminée par la loi, même si l’avis du Conseil d’Etat en date du 16 décembre dernier considère que « la consécration d’un droit à recourir à l’interruption volontaire de grossesse n’aurait pas une portée différente de la proclamation d’une liberté ».

    Bien plus, ce futur alinéa 14 de l’article 34 de la Constitution (qui explicite ce qui relève de la loi) énonce qu’il y aura obligatoirement une loi sur le droit à l’avortement mais il ne garantit pas ce que sera le contenu de cette loi. Les régressions du droit à l’IVG par modification de la loi ou de textes réglementaires seront possibles, les moyens pour l’application de ce droit pourront être restreints. Un déremboursement ou une diminution des délais serait par exemple plausible par le biais d’une loi ordinaire.

    La formulation de l’Assemblée nationale votée le 24 novembre 2022 édictait : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. »

    Elle nous semble bien plus protectrice et surtout elle aurait été placée à l’article 66 de la Constitution (qui protège les libertés individuelles contre l’arbitraire), dont elle aurait constitué l’alinéa 2, ce qui l’aurait située au même niveau que l’interdiction de la peine de mort. Le droit à l’avortement est un droit fondamental. Les droits des femmes sont fondamentaux pour toute démocratie.

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  • Réaction de Greenpeace France aux manifestations des agriculteurs

    Publié le 23 janvier 2024

    Alors que la mobilisation du secteur agricole se poursuit depuis plusieurs jours sur tout le territoire français, Greenpeace affirme son soutien aux agriculteurs et agricultrices et rappelle que l’écologie et les normes environnementales visent à maintenir leur survie. Une réforme en profondeur de notre système agro-alimentaire est plus que jamais nécessaire et urgente.

    Nous comprenons la colère des agriculteurs, explique Sandy Olivar Calvo, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace France, qui est la conséquence directe des politiques agricoles et commerciales menées depuis des décennies. L’ultra-libéralisme et le système agro-industriel qui en découle les précarisent et aggravent leur dépendance aux multinationales de l’agro-industrie. Les agriculteurs ne peuvent pas vivre dignement de leur travail et craignent de disparaître : nous partageons leur indignation. L’État doit favoriser l’emploi agricole et sa digne rémunération. Nous ne voulons pas d’une agriculture sans agriculteurs.”

    Face à certains discours dénonçant les normes environnementales comme cause du mal-être paysan, Greenpeace tient à souligner que ces normes sont mises en place pour assurer la viabilité de notre système alimentaire et ainsi la survie des agriculteurs. Elles visent à protéger l’environnement et nos écosystèmes dont l’agriculture dépend pleinement, et à éviter l’industrialisation à outrance de nos systèmes de production, qui aboutirait à la disparition de nos agriculteurs. Nous déplorons la manipulation du débat qui éloigne les discussions des causes réelles du mal-être paysan.

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  • Comptage national des oiseaux des jardins les 27 et 28 janvier

    L’Observatoire des oiseaux des jardins, lancé en 2012 par la LPO et l’équipe Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et de l’Office français de la biodiversité (OFB) est aujourd’hui le plus important dispositif français de sciences participatives impliquant le grand public. Comme chaque année, les citoyens sont invités à recenser les oiseaux observés dans leur jardin afin de contribuer au suivi scientifique des populations des espèces les plus communes.

    Le comptage national des oiseaux des jardins est organisé deux fois par an en France métropolitaine, lors des derniers week-ends de janvier et de mai afin de disposer d’éléments de comparaison à des périodes aux particularités très différentes en termes d’effectifs et de comportements : l’hivernage et la reproduction. Il suffit alors de consacrer une heure de son temps à recenser les différentes espèces présentes chez soi puis de transmettre ses observations sur la plateforme en ligne. La prochaine édition aura lieu les 27 et 28 janvier 2024.

    Cette opération permet de suivre les populations d’oiseaux communs dans un milieu très répandu non couvert par les suivis ornithologiques menés par des experts : les jardins.

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    Pinson du nord - Crédit photo : Fabrice Cahez

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  • Un droit de passage pour les houthistes sur la mer Rouge ?

    Article du "Monde diplomatique", publié le 19.01.2024

    Cest une conséquence directe de la guerre à Gaza. Depuis le mois de novembre, les houthistes, faction armée qui contrôle près du tiers du territoire yéménite et en rébellion contre l’ancien président Abd Rabbo Mansour Hadi, sont déterminés à perturber le commerce maritime transitant par la mer Rouge. Mardi 16 janvier, un vraquier grec a été touché par un missile tandis qu’un cargo américain essuyait des tirs à l’arme lourde. Officiellement, ces rebelles exigent la fin de l’offensive israélienne sur l’enclave palestinienne. Dénonçant une entrave à la libre-circulation des marchandises, Washington et Londres ont répliqué avec des bombardements aériens du 11 au 13 janvier contre des positions houthistes autour de la ville portuaire de Hodeïda. Le 14 janvier, la marine américaine annonçait aussi avoir abattu un missile de croisière ciblant l’un de ses navires de guerre.

    Au-delà de la solidarité avec Gaza, l’objectif des houthistes est avant tout stratégique. Durant la guerre qui les a opposés à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (plus de 380 000 victimes directes et indirectes), ils ont non seulement fait face à leurs ennemis mais ont réussi à mener, comme ce fut le cas en mars 2022, des attaques spectaculaires contre des cibles saoudiennes dont une installation pétrolière. Cette résistance inattendue a eu pour conséquence de forcer Riyad à négocier, permettant aux rebelles yéménites d’accéder au statut d’acteur régional influent.

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  • États-Unis : l’ombre du retour de Trump

    Edito de Cartooning for peace du Jeudi 18 janvier 2024

    Ce 15 janvier, Donald Trump a remporté haut la main (51% des voix) le Caucus de l’Iowa qui ouvre les primaires républicaines et les élections présidentielles de 2O24. Sans avoir daigné prendre part aux débats des primaires du parti républicain, l’ancien président est donné favori. Il pourrait bien jouer son match retour contre Biden en novembre, et ce, malgré ses différents procès et son éventuelle inéligibilité dans certains États. Celui qui est à l’origine de l’assaut du Capitole (6 janvier 2021) n’a rien perdu de son aplomb, et de sa capacité à déformer la réalité à son avantage. Il continue de convaincre, avec un discours antisystème et populiste, notamment ses partisans les plus fanatiques. Dans un contexte international extrêmement sensible, un retour de Donald Trump, proche de Poutine et coutumier des coups d’éclats diplomatiques, pourrait avoir des conséquences dramatiques, bien au-delà des frontières américaines.

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  • Restrictions de la pêche dans le golfe de Gascogne : préserver la biodiversité aujourd'hui et les pêcheurs de demain

    Article publié le 19 janvier 2024 par FNE

    A la suite d’une décision historique du Conseil d’Etat, la pêche va être fermée dès ce lundi 22 janvier 2024 dans le golfe de Gascogne. Les navires dont les techniques de pêche sont qualifiées de problématiques à l’égard des cétacés comme le dauphin commun ou le marsouin commun devront rester à quai jusqu’au 20 février prochain. Pour rappel cette mesure a pour objectif principal de préserver les espèces précédemment citées, aujourd’hui menacées d’extinction.

    Cette mesure, inédite, va avoir un impact significatif sur le quotidien des pêcheurs. France Nature Environnement est pleinement consciente des conséquences d’une telle décision et entend les inquiétudes des professionnels de la mer.

    Changer de méthode pour préserver les dauphins et la biodiversité marine

    Durant cette période de fermeture, nous rappelons que les pêcheurs sont incités à changer de méthode pour préserver les dauphins : ils peuvent aller pêcher avec d’autres engins. Dans le Golfe de Gascogne les navires sont souvent polyvalents : un navire sur deux utilise deux méthodes de pêche au cours de la même année. D’autres engins, comme par exemple la ligne, la palangre, ou encore le casier peuvent être utilisés.

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  • Sainte-Soline : un délibéré qui piétine l’exercice du droit syndical

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 17.01.2024.

    Le délibéré prononcé par le tribunal correctionnel de Niort ce matin est inacceptable. Suivant quasiment à la lettre les réquisitions du procureur, le président du tribunal a fait preuve de déni climatique en refusant de prendre en compte l’état de nécessité, alors même que la justice nous a plusieurs fois donné raison sur le fond.

    Tous les responsables syndicaux poursuis ont été reconnus coupables d'organisation d'une manifestation interdite. C'est une décision choquante car l'organisation de manifestations est un droit pour les syndicats et les organisations. Elle l'est aussi car des militants ne doivent pas être tenus personnellement responsables pour une manifestation organisée par le syndicat dont ils sont les porte-parole.

    Certaines peines ont été assorties d'une interdiction du territoire des Deux-Sèvres pendant 3 ans, ce qui constitue une grave entrave à la liberté fondamentale de circuler et d'agir syndicalement. Les trois confédérés condamnés, qui ont dix jours pour faire appel, souhaitent se donner le temps de la réflexion avec leurs instances nationales pour engager un éventuel appel.

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