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  • Pour un salaire minimum à 75 euros par mois

    Article repris du site humanite.fr

    Des centaines de milliers d'ouvriers du textile du Bangladesh ont déversé leur colère dans la rue lundi, au troisième jour de leur mouvement, afin d'obtenir un salaire minimum de 100 dollars par mois, cinq mois après un dramatique accident industriel.


    La police de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d'usines textiles sont implantées, a compté jusqu'à 200.000 manifestants. Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l'habillement du Bangladesh depuis l'effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.100 personnes. Un dirigeant syndical, Shahidul Islam Sabuj, a prévenu que les manifestations pourraient se prolonger tant que les salaires ne sont pas augmentés. "100 dollars c'est le minimum que nous demandons. Un ouvrier a besoin de bien plus pour pouvoir vivre décemment", a-t-il dit à l'AFP. "Les prix de toutes les denrées principales ont augmenté mais nos paies n'ont pas bougé depuis des années", a déclaré l'un des manifestants.

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    Des milliers d'entre eux, bâtons à la main, ont bloqué les routes reliant la capitale Dacca au nord et à l'ouest du pays, interrompant la circulation pendant plusieurs heures. Le vice-président de l'association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh rapporte qu'au moins deux usines ont été incendiées dans le faubourg de Savar, où l'immeuble s'est effondré. La police fait état d'affrontements entre les ouvriers manifestants et les forces de sécurité.

    Blocage du patronat

    Les ouvriers de ces usines de confection ont de quoi être en colère. Les propriétaires d'usine ont rejeté la demande formulée par les syndicats d'établir un salaire mensuel minimum de 8.114 taka (100 dollars US)  , affirmant qu'ils pouvaient augmenter les salaires de seulement 20% à 3.600 taka, en raison de la conjoncture économique mondiale morose. Or, le Bangladesh reste le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l'économie, le secteur avec ses 4.500 usines représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars. Mais la grande majorité des 3 millions de travailleurs ne gagnent qu'un salaire de base mensuel de 3.000 taka (38 dollars américains) -soit un des plus bas au monde- suite à un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010. Le groupe de travail mis en place par le gouvernement pour examiner les salaires se trouve donc dans l'impasse.

  • Roland Garros googlisé

     

    L'exploit de Roland Garros lui vaut ce jour l'hommage de Google, qui lui consacre un de ses "Google Doodles" , un logo modifié pour un événement particulier à célébrer.

    A noter par contre que le trajet figuré est un peu fantaisiste, le départ de Fréjus se situant largement plus à l'est, et le vol ayant eu lieu en survolant la Corse et la Sardaigne.

    Mais l'avion de Garros traversant le nuage qui forme le "O" de Google, cela fait tellement plus joli !

  • De Vouziers à Saint-Morel, L'Argonne n'oublie pas Roland Garros

    L'Argonne a été le lieu de combats intenses et meurtriers pendant la première guerre mondiale.

    Après des mois de captivité en Allemagne, Roland Garros, as de l'aviation avait tenu à reprendre son poste au commande d'un avion de chasse. Le 5 octobre 1918, à quelques semaines de la fin de la guerre, son avion est abattu au-dessus de Saint-Morel.

    Avant ses exploits de pilote de chasse, Roland Garros était déjà très célèbre pour ses prouesses de pilote d'avion dont il était un des pionniers. Il avait en particulier réussi la première traversée de la Méditerranée le 23 septembre 1913. C'est  le centenaire de cet événement qui a  donné lieu à l'édition d'un timbre poste. Le premier jour de sa sortie a été marqué à Vouziers par deux journées organisées par La Poste, l’amicale philatélique et l'association ARGAT.

    Voici des images de ces journées :

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    Le timbre et l'oblitération"premier jour"

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    Un portait tiré de l'exposition présentée à Vouziers

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    Une maquette de l'avion de Garros réalisée par la section aéromodélisme du FJEP de Vouziers

  • Discours du président de la République à la conférence environnementale : encore des mots, toujours des mots

    Communiqué de la FNE le 20.09.2013

    Le président de la République a prononcé ce matin le discours d’ouverture de la conférence environnementale. Suite au climat tendu des dernières semaines, FNE attendait d’être rassurée, que François Hollande prouve que la transition écologique annoncée l’année dernière n’était pas une vaine promesse ne visant qu’à apaiser les écologistes de toute nature. Si la parole est belle, elle n’a engagé à rien de nouveau ni de concret. Décevant.


    Seule bonne nouvelle : l’objectif de diviser par deux la consommation d’énergie d’ici 2050

    Il revient au président de la République de fixer des objectifs ambitieux à son Gouvernement. Nous sommes heureux d’avoir su, avec l’ensemble des ONG, convaincre l’Etat de la justesse de cet objectif pour être l’un des moteurs de la transition énergétique.

    Peu de nouvelles décisions

    Il nous reste visiblement du chemin à parcourir pour que le président de la République intègre un certain nombre d’enjeux de la transition écologique. Ce discours est une redite de celui de l’année dernière, mais avec un périmètre réduit à la seule transition énergétique.

    Pour l’économie circulaire, l’enjeu n’est pas compris. Pas un mot sur la nécessité de développer hollande_hp.jpgl’économie de la prolongation de la durée de vie des objets, qui est une vraie opportunité à la fois en termes d’emplois et de préservation des ressources.

    Sur l’efficacité énergétique, le président n’annonce toujours rien de concret concernant la rénovation du parc de bâtiments du tertiaire, sauf l’application de la RT 2012 en 2014,qui représente la plus grosse part des économies d’énergie facilement atteignable. C’est pourtant une des clés essentielles de la maitrise de la consommation de l’énergie.

    Alors que la France a une lourde responsabilité en tant que puissance maritime de premier plan, aucun engagement n’est pris pour faire de notre un pays un leader dans l’encadrement et la transparence des activités en haute mer.

    Encore des mots, toujours des mots…

    Pas d’annonces concrètes ce matin pour mettre en œuvre les objectifs déjà fixés précédemment : pas de calendrier pour les 50% de nucléaire en 2025, des décisions qui vont alourdir les amendes européennes pour non respect de la directive sur l’eau (directive nitrates et DCE) sans qu’aucun signal contraire ne soit envoyé…

    La création de l’agence de la biodiversité est confirmée, mais rien n’est dit sur les moyens qui lui seront dédiés, ni sur le statut de son personnel.

    Concernant le projet de loi de finances pour 2014, qui avait été annoncé l’année dernière comme le virage vers la fiscalité verte, FNE salue la proposition de taxe carbone, mais cette dernière ne va pas assez loin si elle doit être « insensible pour les entreprises et les citoyens », et n’est pas suffisante à elle seule pour instaurer une fiscalité écologique. Et quid du Livre blanc du financement de la transition écologique annoncé l’année dernière ?

    Et quelle surprise d’entendre à peine une phrase sur les emplois de la transition écologique, alors que cette table ronde, réclamée par FNE, est au cœur de la préoccupation majeure des Français.

    Bruno Genty, président de FNE, conclut : « Espérons que les tables rondes relèveront le niveau des ambitions en posant des actes forts, applicables immédiatement. Nous attendions le passage aux actes, on continue à nous bercer de belles paroles et de promesses. Face à l’urgence l’Etat procrastine, mais plus tard pourrait être trop tard…»

  • ORPEA : un parcours sans faute ?

    Le futur Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) de Vouziers doit ouvrir le mois prochain à Condé.

    Notre (toujours jeune) confrère L'Union s'inquiétait récemment pour les postulants à un emploi dans cet établissement : les candidats n'avaient aucune réponse à leur demande. Espérons qu'à quelques jours de cette ouverture annoncée les équipes se mettent en place pour être pleinement opérationnelles pour l'arrivée des premiers résidents.

    Le journal économique "Challenges" ne semble de son côté pas du tout inquiet sur l'avenir du groupe ORPEA. Il titre son article publié ce mois-ci "Orpea : l’avenir du troisième âge…"

    S'agit-il de souligner l'attention donnée au bien-être de nos anciens ? Pas vraiment ! Le billet débute par cette phrase très significative "ORPEA exploite un marché qui présente des caractéristiques rares : son potentiel est considérable, et sa régularité remarquable". Et bien oui, certains pensent que les personnes âgées sont un marché et que le potentiel des personnes dépendantes est considérable.

    Les chiffres donnés dans la suite de l'article sont très rassurants, pour les investisseurs bien entendu :

    "La croissance organique est remarquable, puisqu’elle est proche de 10 %, quel que soit la conjoncture économique. La qualité intrinsèque du groupe, qu’on peut lire dans ses performances historiques, le retard que le cours de Bourse a accumulé depuis quelques temps, et les perspectives de développement en Chine, nous incitent à recommander à l’achat ORPEA, avec la très grande majorité des analystes qui suivent cette valeur."

    Et quand il n'y aura plus assez de vieux assez riches pour aller chez eux, il restera encore la Chine :

    "Le groupe a aussi des visées sur la Chine : elle pourrait accélérer encore sa croissance en dupliquant son modèle dans l’Empire du milieu, qui compte plus de 150 millions de personnes de plus de 80 ans, contre 6 millions en France. Au terme d’une période d’étude, les premières maisons médicalisées devraient être ouvertes à Shanghai, mais sans acquisition d’immobilier. "

    Même si seulement 10% des chinois avaient les moyens de se payer un retraite chez ORPEA, cela ferait plus du double du potentiel français.

    Ce regard froid et calculateur sur un "marché" nous glace un peu le sang, et n'est malheureusement qu'un exemple de ce qui constitue la priorité absolue dans toute réflexion dans une société dominée par la Bourse : le profit maximum.

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  • L’Arctic Sunrise pris d’assaut par les gardes russes

    La campagne de Greenpeace qui luttait contre l'exploitation de l’Arctique provoque une réaction disproportionnée et condamnable de la Russie. Voici le communiqué de l'association en réaction à cet assaut armé.

    Cet après-midi, des gardes russes, armés, ont pris d’assaut l’Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace International, qui se trouve en mer de Pechora.

     Ils ont procédé à l’arrestation des 25 membres d’équipage et activistes qui se trouvaient à son bord à la suite d’une manifestation pacifique menée contre les activités de forage d’une plateforme pétrolière de Gazprom en Arctique.

    Au moment de l’abordage, l’Arctic Sunrise se trouvait à une distance de trois milles nautiques de la plateforme Prirazlomnay, dans le périmètre légal imposé, dans les eaux internationales. Les coordonnées au moment de l’abordage (69-19-53N : 57-16-53E) confirment que le bateau se trouvait au sein de la Zone économique exclusive (ZEE) russe.
    La Convention des Nations unies sur le droit de la mer autorise les bateaux étrangers à naviguer sans entrave dans les ZEE d’un autre État. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer liste deux raisons d’abordage d’un navire : 1) suspicion de violation de la législation sur la pêche. 2) des preuves substantielles de pollution à l’environnement marin.

    Cet abordage des gardes-côtes russes est donc illégal .

     Les gardes-côtes ont abordé le bateau de Greenpeace à partir d’un hélicoptère et au moyen de cordes. Ils ont ensuite encerclé les militants, les rassemblant sur l’héliport. D’autres militants enfermés dans la salle de radio ont indiqué avoir vu leurs collègues se faire arrêtés et être maintenus à genoux avec des armes à feu pointés sur eux.

     L’ensemble de l’équipage a été arrêté, et nous sommes extrêmement inquiets.
    Hier déjà, des militants de Greenpeace ont été arrêtés lors d’une action de protestation sur la plateforme du géant pétrolier russe Gazprom. Voir notre billet : La Russie défend Gazprom au péril de l’Arctique. Deux d’entre eux, Sini et Marco, sont toujours détenus sans inculpation à bord d’un navire des gardes-côtes.

     Suivez les dernières mises à jour et envoyez vos messages de soutien, à Sini, Marco, Francesco membre français de l’équipage, et à tous les autres sur le site Action 4 the Arctic

     Cet abordage illégal d’un bateau de contestation pacifique montre que le gouvernement russe est prêt à prendre des mesures extrêmes pour dissimuler au public les activité dangereuses auxquelles se livre Gazprom en Arctique. Greenpeace est une organisation pacifique. Ce niveau d’agression n’est en rien proportionné avec la nature de nos actes.

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    L'Arctic Sunrise à quai (photo d'archive)


  • Urgence humanitaire en Syrie

    Nous reproduisons l’appel de 55 médecins du monde entier (PDF), originaires de 25 pays, « Laissez-nous soigner en Syrie ».

    Dans une lettre ouverte publiée par The Lancet et reprise aujourd’hui par la presse internationale, ils mettent en garde : l’infrastructure sanitaire du pays « a atteint le point de rupture ». Ils demandent au gouvernement syrien et à l’opposition armée de lever les restrictions totales qui pèsent de manière injustifiée sur l’accès humanitaire dans le pays.

     

    « Le conflit en Syrie a débouché sur l’une des pires crises humanitaires depuis la fin de la Guerre froide. Plus de 100 000 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, beaucoup d’autres ont été blessées, torturées. Des millions ont fui, des familles ont été divisées et des communautés entières déchirées. Ne laissons pas les discussions sur une intervention militaire occulter notre devoir de les aider.

    En tant que médecins du monde entier, nous sommes horrifiés par l’ampleur de cette urgence. Le manque d’accès aux soins pour les civils et le ciblage délibéré des hôpitaux et du personnel médical nous consternent. Il ne s’agit pas de conséquences inévitables ou tolérables de la guerre. Ce sont des trahisons inadmissibles du principe de neutralité médicale. Il est de notre devoir professionnel, éthique et moral de dispenser des soins à quiconque en a besoin. C’est pourquoi, quand nous ne pouvons le faire nous-mêmes, nous nous devons d’exprimer notre soutien envers ceux qui risquent leur vie à notre place.

    L’accès indispensable des civils aux services de santé est presque impossible : 37 % des hôpitaux ont été détruits, 20 % sont sérieusement endommagés. Les dispensaires de fortune deviennent des centres de traumatologie à part entière, peinant à faire face à l’afflux de blessés. Quelque 469 professionnels de santé sont emprisonnés. Avant la guerre, Alep comptait 5 000 médecins, il n’en resterait que 36.

    L’augmentation exponentielle du nombre de malades est une conséquence directe du conflit, mais elle résulte aussi de la détérioration du système de santé public syrien, autrefois sophistiqué, et de l’absence de soins curatifs et préventifs appropriés. D’horribles blessures restent sans soins, des femmes accouchent sans aide médicale, adultes et enfants sont opérés sans anesthésie. Les victimes de violences sexuelles n’ont personne vers qui se tourner. La population syrienne est exposée aux épidémies d’hépatite, de rougeole, de typhoïde et de diarrhée aiguë. Dans certaines zones, les enfants nés depuis le début du conflit n’ont pas été vaccinés. Les patients atteints de maladies chroniques comme le cancer et le diabète ne peuvent recevoir leurs traitements vitaux de longue durée.

    Confronté à d’énormes besoins et à des conditions dangereuses, le personnel médical syrien est pourtant celui qui dispense l’essentiel des soins aux civils. Les restrictions gouvernementales, conjuguées à la rigidité du système international d’aide humanitaire, aggravent la situation. En conséquence, de vastes régions de la Syrie sont complètement coupées de toute forme d’assistance médicale.

    Les professionnels de santé sont tenus de soigner du mieux qu’ils le peuvent quiconque en a besoin. Toute personne blessée ou malade doit pouvoir accéder à un traitement médical. C’est pourquoi, en tant que médecins, nous demandons d’urgence que nos confrères en Syrie soient autorisés et aidés à sauver des vies et à soulager les souffrances sans crainte d’attaques ou de représailles.

    Nous appelons le gouvernement syrien et toutes les parties au conflit à respecter la neutralité médicale et à ne pas attaquer les hôpitaux, les ambulances, les médicaments, le personnel médical et les patients ; le gouvernement syrien doit traduire en justice les auteurs de ces violations conformément aux normes internationales.

    Les gouvernements alliés des parties au conflit doivent exiger que celles-ci cessent leurs attaques contre l’aide médicale et qu’elles permettent son acheminement jusqu’aux Syriens, par-delà les lignes de front et à travers les frontières syriennes.

    L’ONU doit intensifier son soutien aux réseaux médicaux syriens, tant dans les zones gouvernementales que dans celles contrôlées par l’opposition, où, depuis le début du conflit, le personnel médical risque sa vie pour apporter des soins indispensables. »


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    Les civils, victimes de cette guerre, doivent avoir accès aux soins.