Dessin de Martin Vidberg (voir son blog)
- Page 2
-
-
EHPAD de Vouziers : un public privé d'hébergement
Les personnes âgées vivent un drame quand leur état de santé ne leur permet plus de rester dans leur logement.
Malgré les progrès de la médecine et les aides sociales au maintien à domicile, de nombreuses personnes âgées doivent finir leur vie en EHPAD ( Établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes), nouvelle dénomination pour maison de retraite.
A Vouziers l'EHPAD se situe sur plusieurs localisations, avec des bâtiments anciens dans leur conception et dont l'état se déteriore. Depuis des années des projets de reconstruction ont été initiés, mais aucun n'a abouti.
La situation financière du GHSA, auquel l'hôpital de Vouziers appartient, repousse aux calendes grecques la réalisation d'un nouvel établissement. Et par les temps qui courent les calendes grecques sont plus éloignées que jamais. Les directeurs intérimaires du GHSA ont clairement fait savoir que l'étude d'un projet d'EHPAD pour Vouziers se ferait après retour à l'équilibre des finances. Laissons du temps au temps, comme disait un homme célèbre.
Dans le même moment, le projet d'EPHAD privé n'en est plus là : le bâtiment est sorti de terre depuis plusieurs mois, bien que sa réalisation soit une idée beaucoup plus récente que celle de L'EHPAD public.
Cet établissement est construit par ORPEA, un des "grands" de secteur. Cotée en bourse la société se porte très bien et investit à tout-va. Pour Vouziers, ce sera un établissement de haut de gamme, qui ne sera pas accessible aux personnes qui dépendent de l'aide publique. Il n'a pas d'agrément pour recevoir les pensionnaires relevant de l'aide sociale du département.
On voit donc bien que pour le privé, un EHPAD est un établissement particulièrement rentable.
On nous explique par ailleurs que pour le service public un EHPAD est un établissement très coûteux.
Et on constate que "l'investissement social" n'est pas le même pour une personne âgée qui dépend de la solidarité nationale que pour celle qui a des moyens financiers suffisants.
Elle n'est pas belle la vie ? Et la fin de vie ?
L'état actuel de l'EHPAD d'ORPEA à Condé (photo DR)
-
25 novembre: journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
Communiqué d'Amnesty International
La violence contre les femmes est un scandale mondial. Partout dans le monde, des femmes continuent à être violées, blessées ou tuées en toute impunité. C’est l’une des formes d’atteintes aux droits humains les plus répandues, mais aussi l’une des plus cachées.
Presque partout dans le monde, elle reste largement sous-estimée. La violence contre les femmes ignore les barrières culturelles, régionales, religieuses et économiques et touche les femmes quels que soient leur classe sociale, leur race, leur origine ethnique, leur âge, leur religion, leurs croyances, leurs handicaps, leur nationalité et leur identité sexuelle. Selon les valeurs et les croyances de nombreuses sociétés dans lesquelles les femmes sont victimes de discrimination, la violence contre les femmes est trop souvent considérée comme "naturelle" ou "normale"et n’est donc pas combattue. La violence contre les femmes en temps de guerre est généralisée et souvent systématique. Le viol et les autres formes de violence sexuelle sont souvent utilisés comme tactique de guerre pour semer la terreur et punir les femmes et les populations. Lorsque les femmes et jeunes filles sont enrôlées comme enfants soldats elles subissent là encore des violences sexuelles terribles en plus de faire la guerre.
A l'occasion du 25 novembre, journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Amnesty International met l'accent sur les violences sexuelles et liées au genre dirigées contre les femmes et les jeunes filles.
-
Une ministre aveugle et muette
La construction prévue d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes devient de plus en plus un enjeu et un symbole de l'opposition entre le PS et EE-les-Verts.
Le désacord avait été acté dès la signature de l'alliance entre les deux partis, en vue des présidentielles et des législatives. Mais ni l'un ni l'autre n'avait de stratégie de sortie, et les positions tranchées aboutissent maintenant à un affrontement physique entre des militants et les forces de l'ordre envoyées par M. Valls.
Il est vrai que le maire de Nantes, ardent défenseur du projet est devenu premier ministre. Mais sa nouvelle fonction ne semble pas lui faire voir le problème sous un aspect nouveau. Pourtant la réussite de la dernière mobilisation, la volonté farouche dont font preuve les expulsés, et la crise latente dans sa majorité devraient faire réfléchir Jean-Marc Ayrault.
Il est vrai également que le silence assourdissant des ministres écologistes lui favorise le travail. Celui-ci est lié à la "solidarité gouvernementale" règle qui empêcherait un ministre d'exprimer le moindre désaccord avec la position officielle du gouvernement.
Alors la ministre de l'égalité des territoires et du logement ne se rend pas compte du flot des manifestants qui défilent à Notre-Dame-des-Landes, elle n'entend pas le vacarme des grenades lacrymogènes et des charges des forces de l'ordre.
Mais ce n'est pas la position de ministre du gouvernement qui pose seule problème. Pascal Durand, le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts déclare aujourd'hui qu'il voit dans l'attitude du gouvernement contre les manifestants "un très, très mauvais signe". Il ajoute pourtant , sur le problème de la participation au gouvernement : "Cette question ne peut être posée qu'à la fin d'un processus qui aurait démontré qu'il n'y a pas de dialogue".
Que faudrait-il pour démontrer que désormais il n'y a plus de dialogue ? Noël Mamère pose tout haut la question : Jusque quand un compromis, à partir de quand sera-t-on dans la compromission ?
La direction d'EE-Les Verts se pose probablement la question tout bas, mais ne pourra refuser longtemps d'y répondre.
-
UMP : Une mauvaise comédie, mais ce n'est pas un drame.
Dessin du Canard Enchaîné
Raffarin appelle à dédramatiser
-
Le non recours aux prestations sociales est bien supérieur à la fraude
Un article tiré du blog de la CGT du Conseil Général 08 montre l'importance des prestations sociales non versées. Ce manque à recevoir pour les personnes en difficulté est bien supérieur aux chiffres de la "fraude", dont on parle pourtant beaucoup plus.
Voici de larges extraits de cet article :
Philippe Warin, politologue, directeur de recherche au laboratoire « politiques publiques, action politique et territoires » du CNRS, co-dirige l’Observatoire des non recours aux droits et services (Odenore), qui publie jeudi 8 novembre 2012 "L’envers de la fraude sociale".
Pourquoi de tels travaux ?
Les travaux sur le non recours sont apparus dans les années 1990, mais ces dernières années, un discours sur la fraude aux prestations sociales s’est développé, permettant de justifier la réduction de certains de leurs budgets, les allocations sociales étant « fraudogènes ».
Or le non recours est bien supérieur à la fraude. Dans un rapport, l’Assemblée nationale a estimé la « fraude sociale » à environ 20 milliards d’euros, dont 15 à 16 dus au travail dissimulé et 3 à 4 milliards d’euros liés à des escroqueries aux prestations sociales, soit environ 1 % du montant total des sommes versés.
Ces 4 milliards de fraudes aux prestations sociales sont à mettre en regard des 5,3 milliards d’euros de non dépenses produits par le non recours au seul RSA.
Pour la CMU complémentaire, 24 % des ménages éligibles n’en bénéficient pas alors que les fraudes à la CMU ont représenté, en 2010, 800 000 euros. Pour nous, le scandale du non recours aux droits sociaux, c’est l’envers de la fraude sociale.
Quelles sont les causes de ce non recours ?
Il y a tout d’abord la stigmatisation des publics qui ont recours aux prestations sociales. Un discours ambiant a véhiculé une norme sociale culpabilisatrice. Toute demande d’aide est perçue comme une preuve de faiblesse.
Le discours sur la fraude et l’assistanat a ainsi tendance à dissuader davantage les personnes que l’aide cible en premier.Il y a aussi la complexité des systèmes administratifs pour y avoir accès. L’exemple de la tarification sociale de l’énergie est particulièrement révélatrice : pour obtenir une tarification sociale, il faut être bénéficiaire de la CMU C.
Il revient à la caisse primaire d’assurance maladie d’en informer l’entreprise qui fournit l’énergie, de faire les calculs et le cas échéant d’accorder le tarif social.
Si bien que seul 47 % des ménages éligibles ont effectivement eu accès à cette aide.Il faudra voir dans le temps si le décret du 6 mars 2012 relatif à l’automatisation des procédures d’attribution des tarifs sociaux de l’électricité et du gaz naturel permet d’améliorer la donne.
-
Natura 2000 : réunion publique le 28 novembre
Les documents d'objectifs des sites Natura 2000 n°209 Confluence des Vallées de l'Aisne et de l'Aire, et n°210 Vallée de l'Aisne à Mouron, ont été validés tout récemment par les membres des comités de pilotage concernés.
C'est donc la fin des inventaires écologiques et socio-économiques, et le début de la mise en œuvre des mesures de développement durable.
Afin de présenter les résultats de ces inventaires et la liste des mesures proposées, une réunion d'information publique est organisée le mercredi 28 novembre à 18h à Grandpré (salle du 3ème âge).
Le Regroupement des Naturalistes Ardennais et la Ligue de Protection des Oiseaux de Champagne-Ardenne, rédacteurs des 2 documents d'objectifs, présenteront le fruit de leur travail mené sur sites durant 2 années.
La 2C2A exposera le programme d'actions défini par les comités de pilotage pour la période 2013-2014.
La vallée de l'Aisne à Vandy.