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  • Vérité insondable

    Dans la même journée, deux sondages annoncent des tendances inverses pour les deux candidats mesurés en tête des prochaines présidentielles.

     

    Pour l'IFOP, Nicolas Sarkozy progresse et passe devant Hollande au premier tour.

    Pour la Sofres, Hollande conforte son avance de premier tour et Sarkozy recule.

    Ces deux instituts de sondages sont parmi les plus anciens et sont considérés comme sérieux. Mais les sondages.jpgsondages sont loin d'être une science exacte, surtout avec des échantillons de personnes interrogées assez faible (autour de 1000). Les sondeurs eux-mêmes estiment la marge d'erreur pour un résultat de 30% à 2,5% ( soit entre 27,5 et 32,5 ). Il faut donc interpréter avec prudence les chiffres donnés, surtout pour un seul sondage. Il est possible de se faire une idée en tenant compte de plusieurs études, dans ce cas la marge d'erreur diminue. Mais les sondages ne sauront jamais combien disent la vérité et combien bluffent, c'est une marge d'erreur supplémentaire. Pour effacer cet inconvénient, les instituts vérifient les votes aux élections passées, un décalage avec la réalité constatée et les réponses faites entraîne une correction. Mais ce redressement est un peu du pifomètre. Tout ceci explique les différences observées dans les publications.

    Faut-il alors ne pas tenir compte des sondages ?

    images?q=tbn:ANd9GcSSG36vRhtXBtbRIq3TEnEV05HzgjoiG2DBchYB6w_D1kQDnY8UPour celui qui a des convictions réelles, une montée ou descente des chiffres ne changera pas sa campagne. D'autres s'appuient sur une campagne marketing, où il est important de faire des coups de pub. Sarkozy président avait une cellule sondage importante, et son ami Buisson en a bien profité.

    Les tendances lourdes et de long terme ont une signification plus réelle que des variations minimes  à quelques jours près. Pour le deuxième tour, tous les sondages donnent Sarkozy largement battu. Ce qui ne préjuge pas du résultat du mois de mai , en donnant cependant une information : le rejet du président sortant est très fort actuellement dans l'opinion.

  • Restructuration de la dette grecque : qui sont les gagnants ?

    Communiqué de presse du Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde

    Le CADTM dénonce la campagne de désinformation sur la dette grecque et le plan de sauvetage des créanciers privés

    Plus de 85% des créanciers privés (banques, assurances, fonds de pension…) ont accepté jeudi soir desiteon0-dc90f.gif participer à la restructuration de la dette grecque en effaçant 107 milliards d’euros. Sur le papier, ces créanciers renoncent ainsi à 53,5% de leurs créances. Mais contrairement aux apparences, le CADTM affirme que cette opération est surtout une bonne nouvelle pour les banques grecques et européennes (principalement françaises et allemandes), pas pour le peuple grec à qui on promet de nouvelles détériorations de ses conditions de vie.

    En effet, les créanciers et le gouvernement grec ont mis en place un montage complexe : les créanciers privés échangent leurs titres grecs contre de nouveaux d’une valeur (faciale) inférieure. Ainsi, pour une obligation échangée d’un montant initial de 100 euros, les créanciers vont recevoir un nouveau titre d’une valeur faciale de 46,5 euros. Loin de perdre à ce petit jeu, les créanciers privés troquent des titres qui se vendaient entre 15 et 30 euros sur le marché secondaire pour des titres bien plus sûrs.

    De surcroît, la Troïka octroie un nouveau prêt de 130 milliards à la condition que le montant soit utilisé pour payer la dette et soutenir les banques. Alors que tous les grands médias reprennent le refrain officiel selon lequel la dette grecque est réduite de 107 milliards d’euros, ils oublient d’intégrer les 130 milliards de nouveaux crédits octroyés par la Troïka qui viennent l’augmenter. En bout de course, les créanciers privés s’en sortent très bien et sont remplacés par des créanciers publics internationaux (BCE, Etats de la zone euro, FMI) qui vont exercer une pression constante sur les autorités grecques afin d’aggraver les mesures antisociales.

    De plus, alors qu’en cas de litige 85% des anciens titres dépendaient de la législation grecque, l’entièreté des nouveaux titres dépendra de la justice de Londres. L’objectif des créanciers est de limiter la possibilité de la Grèce de décréter un défaut de paiement ou une annulation.

    Pour le CADTM, ce nouveau plan est une supercherie car, sous prétexte de venir en aide à la Grèce, il sauve la mise aux créanciers privés qui portent pourtant une lourde responsabilité dans l’endettement de la nation hellène. Les banques ont utilisé une partie de l’argent public injecté afin de les sauver de la faillite en 2008-2009 pour spéculer sur la dette grecque et ont pu réaliser d’énormes profits avant de pousser la Grèce vers la grave crise qu’elle connaît.

    52694529.jpgSelon le CADTM, tous les prêts de la Troïka à la Grèce octroyés depuis mai 2010 sont odieux, ils sont frappés de nullité car ils constituent une violation permanente des droits économiques, sociaux, civils et politiques des citoyens grecs.

    Le CADTM tient une nouvelle fois à saluer le courage et la détermination du peuple grec qui lutte contre les politiques d’austérité inhumaines imposées par la Troïka. Le AAA des créanciers (Austérité Austérité Austérité) doit laisser la place au AAA des peuples : Audit Annulation Autre politique.

    Pour le CADTM, la solution passe nécessairement par la mise en place d’une politique radicalement différente. En Grèce comme dans les autres pays soumis à la Troïka, il faut mettre fin au remboursement de la dette et abandonner les mesures antisociales. Afin de lutter contre la campagne mensongère sur la crise grecque, il faut renforcer l’audit citoyen de la dette publique qui doit aboutir à la répudiation de la part illégitime ou odieuse. Le CADTM soutient pleinement la Campagne d’audit de la dette grecque et les comités d’audit qui se mettent en place dans plusieurs autres pays européens. Le CADTM appelle à multiplier les actions de solidarité avec le peuple grec et à constituer un large front social européen contre les politiques d’austérité.

  • 11 mars 2012 : Chaîne humaine : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

    11 mars 2012 : Chaîne humaine : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

    Communiqué de presse du 11 mars 2012 du Réseau "Sortir du nucléaire", Agir pour l’environnement, France Libertés, Greenpeace, Sud Rail.

    La catastrophe de Fukushima entre dans sa première année, et le peuple japonais continue de souffrir dans sa chair de la contamination radioactive. Partout dans le monde, ce cataclysme a été un électrochoc, mais la classe politique française est jusqu’ici restée sourde à la nécessité de sortir du nucléaire en France. À quelques semaines des élections présidentielles, c’est un signal d’une puissance exceptionnelle qui vient de lui être envoyé.

    Ce dimanche 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, plus de 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine.

    Simples citoyens et militants de longue date venus de toute la France, riverains des centrales et habitants des régions voisines, se sont ainsi donné la main sur 230 km, au cœur de la zone la plus nucléarisée d’Europe, soit la distance séparant Fukushima de Tokyo. Unis, ils se sont retrouvés pour témoigner leur solidarité avec le peuple japonais et exprimer leur volonté de reprendre en main la politique énergétique française, pour sortir enfin du nucléaire.

    En participant à cette chaîne humaine, co-organisée par le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif "Réaction en Chaîne Humaine", ces dizaines de milliers de personnes ont démontré que la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français.

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    En même temps que cette chaîne humaine, d’autres chaînes ont eu lieu dans d’autres régions de France (dont une à Bayonne, une à Bordeaux, une dans le Finistère...), pour la sortie du nucléaire et en solidarité avec le Japon durablement meurtri. Dans le monde entier, de l’Allemagne au Brésil en passant par la Mongolie, de nombreuses actions ont prouvés la volonté des peuples de protéger leurs enfants et les générations futures en bannissant le nucléaire de notre avenir commun.

    Traquer les gaspillages énergétiques, isoler les bâtiments, améliorer l’efficacité énergétique, développer des énergies alternatives propres, sûres, créatrices d’emploi : les solutions techniques pour mettre fin à l’atome sont à notre portée ! Il ne manque plus qu’une décision politique, que plusieurs de nos voisins européens ont d’ores et déjà adoptée. Seul le gouvernement français, sous l’emprise du lobby nucléaire, persiste dans le déni et la fuite en avant.

    La participation massive à cette chaîne humaine le confirme : face à la surdité des politiques, les Français sont prêts à se mobiliser par dizaines de milliers pour sortir de cette énergie du siècle dernier. À quelques semaines de l’élection présidentielle, les futurs candidats n’ont plus le droit d’ignorer les demandes des citoyens : mettre au point un calendrier de sortie du nucléaire civil et militaire, fermer dès maintenant l’ensemble des réacteurs vieillissants, mettre fin au programme EPR, et s’engager résolument dans la transition énergétique. Il est temps pour eux de le comprendre et d’en tirer les leçons qui s’imposent !

  • Les enseignements de Fukushima bloqués à nos frontières, comme le nuage de Tchernobyl .

    Comuniqué de la FNE


    Fukushima un an déjà ! Au-delà de la dramatique catastrophe naturelle et de ses 20.000 morts que FNE ne veut pas oublier, il y a la réalité quotidienne du Japon d'aujourd'hui et le questionnement sur l'avenir, lesquels ne sont pas liés au tsunami, mais à la catastrophe nucléaire. Les répercussions en Europe ne se sont pas fait attendre à l’exception de la France qui allonge indéfiniment la durée de ses centrales en ignorant superbement le fait qu’elle est la dernière nation parmi les quatre les plus nucléarisées au monde à n’avoir jamais encore connu d’accident majeur. 


    La réalité quotidienne au Japon nécessite d'infinies précautions pour savoir si les aliments sont contaminés, combien de temps peut-on laisser les enfants jouer dehors... Pour ceux qui ont été évacués et qui sont encore hébergés provisoirement, la question de l'avenir est lancinante. Faut-il retourner sur place si on nous le propose ? Que fait-on si on ne nous propose rien ? Sera-t-on un jour indemnisé ou aidé ? La région de Fukushima sera-t-elle un jour habitable ?

    Quant au gouvernement japonais, il fait face à une situation inédite. Il ne reste plus que 2 réacteurs sur 54 en fonctionnement au Japon. Et il ne semble pas que les autorités locales soient prêtes à accepter la remise en route des réacteurs arrêtés. Le Japon semble sortir du nucléaire sans le dire et dans les pires conditions.

    Les retombées en Europe

    En Europe, l'Allemagne et l'Italie ont fait un choix clair : en sortir définitivement. D'autres, comme la Suède, la Belgique et l'Espagne ont encore les choix devant eux. L'âge moyen de leurs réacteurs est de l’ordre de 30 ans et ils n'ont aucun projet en construction, ni en projet. L'Espagne vient de prolonger de 5 ans la durée de vie de son plus vieux réacteur qui a déjà dépassé 40 ans.

    Seule la France, avec la Grande Bretagne où EDF est aussi à la manœuvre, a fait le choix inverse : poursuivre activement dans le nucléaire, ne fermer aucun réacteur et en programmer d'autres, y compris en front de mer exposé aux tsunamis.

    fukushima_daiichi_cp_actu.jpgUne industrie qui fonctionne sans assurance

    La politique française d'économie consiste à « tirer » le plus possible la durée de vie des réacteurs nucléaires déjà bien amortis. C'est un pari dangereux. Si la sortie n'est pas rapidement programmée, la politique énergétique vigoureusement modifiée, le nucléaire faussement « pas cher », les français risquent d'avoir à le payer « très cher ». Rappelons que les compagnies d’assurance se refusent à assurer un risque considéré comme trop important…

    La France joue à la roulette russe

    On entend de plus en plus souvent dire, par les tenants du nucléaire, qu'un accident tous les 10 ans ou tous les 20 ans serait acceptable tant sont grands « les bénéfices du nucléaire ». Les 4 pays ayant le plus grand nombre de réacteurs, et donc le plus de risques statistiques, sont les USA, le Japon, la Russie et la France.

    Pour Maryse Arditi, pilote du réseau énergie : « Un accident majeur a eu lieu aux USA en Russie et au Japon. La France a surement les meilleurs ingénieurs du Monde mais elle pourrait bien être la suivante sur la liste. La fréquence des accidents nucléaires est 200 fois plus importante que celle prévue dans les années 70, au même moment où fut forgé le mythe d’un nucléaire sûr ».

    Pour Bruno Genty, président de FNE : « la question ne peut plus être « faut-il sortir du nucléaire ?» mais « comment, quand et par quels moyens? ». Nous en sommes comptables, non seulement vis-à-vis des générations futures mais dès aujourd’hui vis-à-vis de tous les autres peuples de la planète qui n’ont pas fait nos choix »


  • Entente Aisne-Oise : les politiques reprennent la main

    L'Entente Aisne-Oise est un établissement public de coopération interdépartementale qui regroupe six départements concernés par les inondations de l'Oise , l'Aisne et l'Aire.

     

    Cet établissement est bien connu dans le Vouzinois, puisqu'il est à l'origine du projet de barrage surlogo.png l'Aisne à Savigny. L'opposition d'une grande partie des populations concernées, regroupée dans une association très active, a forcé l'Entente a dévoiler ses projets. Petit à petit, les membres de l'association ont construit un argumentaire solide à opposer aux documents officiels. Leur mobilisation  a su se rendre visible à de nombreuses reprises. Ils ont également mis les élus en face de leurs responsabilités, faisant même élire un conseiller général à Monthois favorable à leur combat.

    Ce dossier est devenu une épine dans le pied du Conseil Général, en porte-à-faux entre son rang de membre de l'Entente et son rôle d'aménageur du département.

    logo2_08.gifCette ambiguïté s'est bien fait sentir lors de la dernière assemblée générale de l'association Défense Sud Vallée de l'Aisne (voir notre compte-rendu).

    La position des conseils généraux de la Marne et de la Meuse, devenus opposants aux projets de barrages a rendu encore plus délicat le jeu du Conseil Général des Ardennes : je soutiens les gens de Savigny contre les technocrates de l'Entente, en tentant de faire oublier que les Ardennes sont un des départements qui constituent cette Entente.

    On apprend par le site de l'Entente qu'une réunion a eu lieu le 28 février à Paris avec 5 présidents des conseils généraux membres de l'Entente. Cette réunion aurait actée "le gel des projets de Varennes-en-Argonne et de Savigny-sur-Aisne, dans l’attente de pistes alternatives concertées."

    On sent un grand malaise derrière ces mots qui peuvent sonner comme une victoire (au moins provisoire) pour les opposants au projets de barrages à Savigny et à Varennes. L'Entente donne cette information sous la forme d'un communiqué de presse, alors que son président est indiqué comme étant à l'origine de la réunion.

    Celle-ci a eu lieu dans un cadre particulier, hors les instances habituelles de l'Entente. Le Conseil d'Administration prévu le 9 mai n'aura plus qu'à valider la décision !

    L'Entente en tant qu'établissement en charge des aménagements jugés nécessaires est donc à la fois désavouée et également court-circuitée.

    La reprise en mains directe par les politiques au plus haut niveau local marque un désaveux sévère et un échec cuisant. On repart donc pratiquement de zéro avec comme cahier des charges "une concertation essentielle et la prise en compte des acteurs locaux"

    L'Entente a eu une attitude totalement opposée, allant de la dissimulation au passage en force.  Les militants associatifs et les citoyens ont fait échouer cette stratégie.

    Ils sont devenus des partenaires incontournables de tout nouveau projet, et leur expertise reconnue sera plus qu'utile pour les" pistes alternatives concertées" qui sont évoquées dans le communiqué des présidents des conseils généraux.

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    La vallée de l'Aisne entre Falaise et Savigny

  • France: urgence dans la lutte contre les violences faites aux femmes

    Communiqué d'Amnesty International

    Pour cette nouvelle journée internationale de la femme, et à l’approche des élections présidentielle et législatives, Amnesty International réitère ses recommandations adressées aux candidats appelant à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes en France.
    En France, selon des chiffres officiels, une femme sur 10 est victime de violences conjugales et une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint ou concubin. Une meilleure coordination des moyens nécessaires à la lutte contre ces violences, un financement adéquat et le renforcement de la formation de tous les acteurs sont donc indispensables.

    Lutte contre les violences au sein du couple, les mariages forcés et les mutilations sexuelles féminines. Le renforcement des mesures doit être effectif.

    Le plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes 2011-2013 a été publiévcf_france250366_0.gif en avril 2011 mais il ne prévoit aucune mesure concrète concernant les questions d’accueil et de prise en charge des victimes et il n’offre qu’une faible visibilité sur le calendrier des actions à entreprendre. En outre, l’effectivité des mesures annoncées dépendra largement du budget réellement alloué.

    Deux rapports que le gouvernement devait remettre au parlement pour décembre 2010 et juin 2011 ne le sont toujours pas : l’un porte sur l’opportunité de créer un observatoire national des violences faites aux femmes et l’autre sur la formation de l’ensemble des acteurs concernés. Pourtant, ces rapports portent sur des points essentiels pour améliorer la lutte contre ces violences.

    Dans son appel lancé fin janvier 2012, Amnesty International France demande aux candidats de s’engager à :"Mettre en place un dispositif d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences, notamment dans les commissariats, unités de gendarmerie et services médicaux, et renforcer la formation de tous les acteurs concernés".

  • Gaz de schiste : un mauvais bilan climatique

    Les dangers liés à l'exploitation des gaz de schiste sont maintenant bien connus.

     

    Ces gaz nécessitent une fracturation hydraulique pour être extraits des couches rocheuses profondes qui les retiennent. Cette technique est très polluante, en particulier pour les nappes phréatiques. Maismanifestation-anti-gaz-de-schiste.jpg les besoins croissants en énergie font que les compagnies spécialisées se lancent dans ce nouveau filon, en particulier aux Etats-Unis. En France des permis ont été délivrés dans de nombreuses zones, en particulier dans les Ardennes. Il a fallu une forte mobilisation citoyenne pour faire connaître la menace et  obtenir qu'une loi à interdise l'utilisation de la fracturation hydraulique en France. (voir nos notes précédentes sur le sujet du 14.03.2011,  du 05.04.2011 et du 22.08.2011

    Les industriels et certains politiques mettent en balance l'avantage d'obtenir une source d'énergie non importée et plus "propre" que le charbon ou le pétrole. Le gaz naturel est réputé dégager moins de CO2 lors de sa combustion, et donc avoir un effet de serre moindre que d'autre sources d'énergies fossiles.

    Cette affirmation est remise en cause par une étude récente publiée dans la revue"Nature" (désolé, c'est en anglais, mais une analyse est faite dans le blog sciences de Libération).

    Cette étude montre que l'exploitation des gaz de schiste entraîne une importante émission de méthane dans l'atmosphère. Or le méthane provoque un effet de serre beaucoup plus important que le CO2 dont on parle le plus. Le bilan climatique complet du gaz de schiste serait donc au même niveau que celui du charbon, c'est à dire mauvais.

    Effet_serre-3-images.gifEn tenant compte de cette étude, qui s'ajoute à celles réalisées sur les conséquences sous-terraine de l'exploitation des gaz de schiste, il devient encore plus nécessaire d'observer un moratoire sur cette activité.

    Total et les autres compagnies détentrices de permis d'exploitation font toujours le forcing pour démarrer des travaux. Elles vont jusqu'à mettre au tribunal l'Etat français, en jouant sur les imprécisions (voulues) de la loi. La vigilance des citoyens et des associations doit rester forte, rappelons que notre secteur et beaucoup d'autres en France sont concernés directement par cette question. Pour ceux qui se sentent intéressés et motivés par ce combat, une association existe localement : il s'agit de No Gazaran 08