Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

écologie - Page 84

  • Conférence débat à Vouziers sur la transition énergétique.

    transparent.giftransparent.giflogo-ALE-08.gifFocus sur l’hydroélectricité : un potentiel sous-exploité

    Conférence débat à Vouziers sur la transition énergétique.

     

    Le 30 mars 2012 Horaire : 19 h

    Lieu : Salle B du CPR - rue de l’agriculture - 08400 Vouziers

    Confirmation au 06 60 08 78 15

    existant_dans_les_Ardennes-20674.jpg

  • Après le "laboratoire" de Bure, les forages "scientifiques" pour les gaz de schistes

    On comprend à leur acharnement à obtenir l'autorisation de forer que les compagnies pétrolières tiennent vraiment à exploiter les gaz de schistes.

     

    Les réactions nombreuses à l'annonce de la délivrance de permis d'exploitation de gaz de schistes ont fait échouer ces  premières tentatives en France. Une loi a été votée, qui interdit la technique de 1722619.jpgfracturation hydraulique, la seule viable économiquement à l'heure actuelle.

    Mais faites sortir Total et ses petits camarades par la porte, ils vont rentrer par la fenêtre !

    A la demande du ministère de l'industrie et de celui de l'écologie ( NKM), un rapport officiel de février 2012 préconise la reprise de forage, sous couvert d'"expérimentations scientifiques".

    Cela rappelle fortement le laboratoire de Bure dans la Meuse. Ce site de "recherche" pour le stockage de déchets radio-actifs est assez rapidement devenu un centre où seront enfouis pour des millénaires des déchets dangereux que l'on ne sait pas traiter.

    Le rapport officiel préconise donc la reprise d'une activité interdite par une loi récente. Avec bien entendu toutes les précautions prises pour qu'il n'y ait aucun risque pour l'environnement. Le rapport explique que les erreurs commises jusque là, l'ont été par de petites entreprises avec peu d'expérience. Et évidemment avec les grosses compagnies, tout va bien se passer. Le rapport insiste beaucoup sur l'indépendance énergétique que les Etats- Unis sont en train d'acquérir grâce à ces gaz de schiste. Il insiste aussi sur la situation de la Pologne, qui a autorisé cette méthode pour ne plus dépendre de  la 795692-gaz-de-sch-4e89f541.jpg.jpgRussie.

    Un rapport totalement (Total ment ?) objectif en somme, qui laisse entendre que nous serions bien bête de nous priver de cette ressource, alors que le risque..., finalement..., tout bien réfléchi..., si on essayait encore une fois..., cela pourrait malgré tout fonctionner...

    Alors on lui dit quoi à NKM ? Merci, Madame l'ex ministre de l'écologie et nouvelle porte-parole du candidat N S.

  • 11 mars 2012 : Chaîne humaine : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

    11 mars 2012 : Chaîne humaine : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

    Communiqué de presse du 11 mars 2012 du Réseau "Sortir du nucléaire", Agir pour l’environnement, France Libertés, Greenpeace, Sud Rail.

    La catastrophe de Fukushima entre dans sa première année, et le peuple japonais continue de souffrir dans sa chair de la contamination radioactive. Partout dans le monde, ce cataclysme a été un électrochoc, mais la classe politique française est jusqu’ici restée sourde à la nécessité de sortir du nucléaire en France. À quelques semaines des élections présidentielles, c’est un signal d’une puissance exceptionnelle qui vient de lui être envoyé.

    Ce dimanche 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, plus de 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine.

    Simples citoyens et militants de longue date venus de toute la France, riverains des centrales et habitants des régions voisines, se sont ainsi donné la main sur 230 km, au cœur de la zone la plus nucléarisée d’Europe, soit la distance séparant Fukushima de Tokyo. Unis, ils se sont retrouvés pour témoigner leur solidarité avec le peuple japonais et exprimer leur volonté de reprendre en main la politique énergétique française, pour sortir enfin du nucléaire.

    En participant à cette chaîne humaine, co-organisée par le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif "Réaction en Chaîne Humaine", ces dizaines de milliers de personnes ont démontré que la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français.

    cb3a6f49817e1e70a8fbebffb1c3baf0-a2ece.jpg

    En même temps que cette chaîne humaine, d’autres chaînes ont eu lieu dans d’autres régions de France (dont une à Bayonne, une à Bordeaux, une dans le Finistère...), pour la sortie du nucléaire et en solidarité avec le Japon durablement meurtri. Dans le monde entier, de l’Allemagne au Brésil en passant par la Mongolie, de nombreuses actions ont prouvés la volonté des peuples de protéger leurs enfants et les générations futures en bannissant le nucléaire de notre avenir commun.

    Traquer les gaspillages énergétiques, isoler les bâtiments, améliorer l’efficacité énergétique, développer des énergies alternatives propres, sûres, créatrices d’emploi : les solutions techniques pour mettre fin à l’atome sont à notre portée ! Il ne manque plus qu’une décision politique, que plusieurs de nos voisins européens ont d’ores et déjà adoptée. Seul le gouvernement français, sous l’emprise du lobby nucléaire, persiste dans le déni et la fuite en avant.

    La participation massive à cette chaîne humaine le confirme : face à la surdité des politiques, les Français sont prêts à se mobiliser par dizaines de milliers pour sortir de cette énergie du siècle dernier. À quelques semaines de l’élection présidentielle, les futurs candidats n’ont plus le droit d’ignorer les demandes des citoyens : mettre au point un calendrier de sortie du nucléaire civil et militaire, fermer dès maintenant l’ensemble des réacteurs vieillissants, mettre fin au programme EPR, et s’engager résolument dans la transition énergétique. Il est temps pour eux de le comprendre et d’en tirer les leçons qui s’imposent !

  • Directive européenne : avantage aux carburants propres

     

     


     

    Dans le cadre de la directive sur la qualité des carburants adoptée en 2009 (Directive 2009/30/CE), afin de réduire les impacts sur l'environnement, l'Europe propose de réévaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) des différents carburants. Cette directive permettrait de donner un avantage aux carburants propres, face aux sables bitumineux et huiles de schiste dont l’extraction génère des émissions de GES importantes.


    Pourquoi améliorer l’intensité carbone des carburants ?


    Il est aujourd’hui nécessaire d’améliorer l’efficacité des véhicules, mais aussi de réduire les émissions provoquées par l’extraction, la production, la transformation et la distribution des carburants eux-mêmes. Etant donné qu’il y a d’importantes variations entre les différentes sources de carburants en termes d’énergie utilisée et d’émissions associées lors de leur extraction et de leur production, la politique doit consister à promouvoir intelligemment les carburants les plus propres par rapport aux plus sales.

    Que dit la directive sur la qualité des carburants ?

    La Directive sur la Qualité des Carburants, adoptée en 2009, vise à réduire de 6% par rapport à 2010 les émissions de GES du cycle de vie des carburants d'ici 2020. Le texte de mise en œuvre de cette directive (article 7a) prévoit d'inclure des valeurs d'émissions par défaut pour tous les types de carburants, y compris ceux issus de pétroles non conventionnels tels que les sables bitumineux. Leur extraction génère en effet 3 à 5 fois plus de GES que celle du pétrole conventionnel.
    Par conséquent, les combustibles tirés des sables bitumineux ou des huiles de schiste se verraient attribuer des coefficients d'émission de GES plus forts que ceux donnés aux combustibles classiques :


    Le pétrole brut conventionnel recevrait une valeur de 87,5 g de CO2 par mégajoule 

    l'essence issue des sables bitumineux se verrait affectée d'un coefficient de 107 g de CO2/MJ

    l'huile de schiste de 131,3 g de CO2/MJ

    le charbon liquéfié aurait un coefficient maximum de 172 g de CO2/MJ.

     

    res_voitures-pollution-hpa-sergiy-serdyuk-fotolia.jpg



    Il ne s'agit donc même pas d'une interdiction d'importation, mais de fixer une valeur d'émissions en fonction des carburants, confirmée par de nombreuses études scientifiques.

    Les industries pétrolières, pour répondre aux objectifs de réduction de 6%, devront donc privilégier l’utilisation de pétroles plus « propres ». Car en utilisant des sables bitumineux par exemple, ils devront mettre en œuvre d’autres mesures de réduction beaucoup plus onéreuses pour se conformer à la législation.

    Quelles sont les prochaines étapes de la directive ?

    La révision de cette disposition relève du processus européen dit de « comitologie ». Lorsque les textes législatifs de l’UE sont adoptés, de nombreux détails importants attendent encore des décisions prises dans le cadre de ce processus
    La proposition d’octobre 2011 de la Commission européenne, qui vise à préciser la mise en œuvre de l’article 7a, doit faire l’objet d’un vote le 23 février prochain par un groupe d’experts issus des différents Etats membres. Cette proposition établit une méthodologie pour calculer l’intensité en GES des carburants fossiles et de l’électricité utilisée dans les véhicules électriques, ainsi que les références à partir desquelles les réductions de GES devraient être calculées.
    Ensuite le texte sera soumis au Conseil des Ministres de l’Union Européenne (juin) avant une ultime validation par la Parlement Européen. L’enjeu aujourd’hui est de ne pas bloquer ce processus pour assurer une application rapide de cette nouvelle disposition.

    FNE soutient cette directive

    FNE soutient la mise en œuvre de cette directive car il est nécessaire de réduire au plus vite les émissions des carburants afin de réduire leur impact sur le changement climatique. Par ailleurs, FNE s’inquiète du changement soudain de la position de la France. En effet, alors que la France soutenait depuis le début cette directive, elle a changé brutalement d’avis en novembre 2011. La plupart des pays européens sont favorables à ce texte qui doit aider à réduire leurs émissions de GES. Parmi ses opposants figurent désormais la France aux cotés de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas, de l'Italie.

    FNE demande au gouvernement de ne pas céder à la pression des lobbies pétroliers. L’entreprise Total en particulier, après avoir perdu son permis de recherche d’hydrocarbures de schiste en France (PER de Montélimar) se positionne aux Etats-Unis et détient par ailleurs de nombreux actifs dans les sables bitumineux au Canada, pays doté de très importants gisements et fortement opposé à la mise en œuvre de la directive sur la qualité des carburants.

  • La chasse aux voix est ouverte

     

    Frédéric Nihous, candidat Chasse, pêche, nature, traditions (CPNT), a annoncé  qu'il renonçait à se présenter à l'élection présidentielle et qu'il soutenait Nicolas Sarkozy, avec lequel il a des « convergences fortes ». Le renvoi d'ascenceur fonctionne bien entre les deux hommes puisque Nicolas Sarkozy vient de faire voter un texte de loi pour faire plaisir aux chasseurs.

    Voici l'avis d'associations sur cette nouvelle loi :



    France Nature Environnement, la Ligue ROC, la Ligue pour la Protection des Oiseaux s’insurgent contre les dispositions prévues, notamment sur les points suivants :

    - la mise en place d’une exonération fiscale pour les propriétaires d’installations de888794.jpg chasse
    Les installations de chasse, à partir desquelles se pratique la chasse au gibier d’eau, peuvent constituer une mine d’or pour leurs propriétaires. Elles peuvent se louer plus de 200 € la nuit et se vendre jusqu’à 250 000 €. Les propriétaires ne sont nullement imposés sur ces transactions, qui ne sont pas déclarées au fisc. Ainsi, il peut être plus rentable et plus simple de louer une installation de chasse qu’un studio à Paris ! Or, plutôt que d’appliquer une fiscalité à ces installations, le Gouvernement choisit de les exonérer de taxe foncière. Quand il s’agit de chasse, la chasse aux niches fiscales n’est pas d’actualité !

    - les risques de pression sur le droit d’opposition à la chasse
    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a reconnu en 1999 le droit pour tout propriétaire de s’opposer à la chasse sur son territoire. Cela ne signifie nullement que le propriétaire opposé à la chasse sur son fonds est exempt de responsabilité en cas de prolifération de gibier sur son fonds à l’origine de dégâts agricoles : sa responsabilité financière peut être engagée et par ailleurs il doit se soumettre à d’éventuelles battues administratives décrétées par le préfet.
    Le dispositif proposé par la loi confère aux chasseurs la possibilité de demander au préfet d’imposer un prélèvement d’animaux à des propriétaires opposés à la chasse. Une telle disposition risque d’accroître les pressions qui sont déjà exercées aujourd’hui sur ces propriétaires, dont certains font parfois l’objet d’intimidations. Les associations craignent, avec le dispositif proposé, des dérives et la remise en cause du principe d’opposition de conscience reconnu par la CEDH

    - la confiscation de la faune sauvage par les seuls chasseurs
    Avec cette loi, les chasseurs s’auto-érigent comme les seuls dépositaires de la faune sauvage. Les exemples sont nombreux :
    - en matière de gestion des dégâts de gibier, le dispositif est confisqué au profit des seuls chasseurs et des agriculteurs, le recueil de l’avis des autres parties prenantes n’étant même pas prévu !
    - le ministère de l’écologie perd la possibilité de mettre en place de sa propre initiative un prélèvement maximal autorisé (PMA), dont les chasseurs deviennent les seuls initiateurs. Imaginerait-on que les limitations de vitesse soient définies par les seuls automobilistes ?
    - les chasseurs gardent la main sur la création des réserves de chasse. La proposition du rapporteur Jérôme Bignon de restaurer le droit d’initiative du préfet a été repoussée.

    A une époque où tous les acteurs saluent et pratiquent le dialogue des parties prenantes, les chasseurs, tellement peu assurés de la justesse de leur point de vue, préfèrent empêcher ce dialogue.

    Enfin, par cette loi les chasseurs s’auto proclament gestionnaire de la biodiversité, pourtant aucune des dispositions du texte ne va dans ce sens. France Nature Environnement, la Ligue ROC, la Ligue pour la Protection des Oiseaux dénoncent un nouveau cadeau fait aux chasseurs, au mépris des questions de biodiversité et des principes de gouvernance mis en place suite au Grenelle.

  • L'environnement trop contraignant pour l'agriculture ?

    Communiqué de la FNE


    Manifestation devant le ministère de l’Ecologie, petites phrases de la profession contre les règles environnementales et contre l’action associative… Les attaques d’une partie du monde agricole contre l’environnement se sont multipliées depuis le début de l’année. Ces attaques sont d’autant plus incompréhensibles que les « largesses » de l’Etat concernant ces « contraintes environnementales » ne manquent pas…Explications

    La France s’est engagée à atteindre le bon état écologique des eaux en 2015 et s’est fait rappelée à l’ordre par Bruxelles à cause du retard pris sur cet engagement. En réaction, Paris a publié un décret qui, loin d’améliorer la situation, risque d’aggraver la pollution des eaux par les nitrates en relevant les plafonds d’azote pouvant être épandus sur les exploitations.

    Rappelons que, dans le cadre du projet de loi de modernisation de l’agriculture adopté en juin 2010, la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale avait adopté deux amendements favorisant le développement de l’élevage porcin en Bretagne alors que la région héberge 50% de la production nationale !

    Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE : « l’été dernier a été particulièrement calamiteux en matière de marées vertes en France et les déclarations du président de la République1 montrent bien que la volonté politique de résoudre le problème n’est pas encore là ».

    Toujours en ce qui concerne la ressource en eau, il ne faut pas oublier que, en juin dernier, le président de la République avait répondu favorablement à la demande de la FNSEA qui réclamait la création massive de retenues d’eau, au frais des contribuables et bien loin des promesses faites en matière d’économie de la ressource en eau.

    agriculture_HVE_credit_Malory_Mesnier_FRANE.JPG



    Alors que le plan Ecophyto 2018 a été lancé à l’issue du Grenelle, avec pour objectif de diminuer de 50% l’usage des pesticides à l’horizon 2018, le point d’étape d’octobre dernier a révélé que l’utilisation de pesticides non seulement n’a pas diminué mais a augmenté entre 2008 et 2010 : +2,6% pour les traitements par pulvérisation et +7% pour les enrobages de semences, d’après les chiffres présentés par le ministère de l’agriculture.

    « Nous avons demandé à rencontrer la ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet afin d'établir un moratoire sur l'ensemble des règles environnementales. » Damien Greffin, président des Jeunes agriculteurs de France, 03/02/122

    Pour Bruno Genty, président de FNE, « Les faits montrent qu’on est loin de la « surenchère environnementale » dénoncée par certains agriculteurs. Tous les indicateurs environnementaux sont au rouge et FNE ne fait pas dans la surenchère en demandant l’application des engagements de l’Etat et le respect de la réglementation européenne. Je rappelle que FNE ne met pas tous les agriculteurs dans le même sac et fait bien la distinction entre une agriculture productiviste, peu soucieuse des règles environnementales et l’autre pan de la profession qui a compris que la préservation de l’environnement n’était, en rien, un frein à la production agricole et pouvait même améliorer son revenu».

    Bruno Genty sera reçu par Nicolas Sarkozy lundi 13 février. Ce rendez-vous sera l’occasion de rappeler les priorités de FNE en matière d’agriculture, portées lors du Grenelle et reprises dans « l’appel des 3000 pour un contrat environnemental » : conversion de 20% des terres agricoles en bio, réduction de 50% de l’usage des pesticides d’ici 2018 et orientation des aides européennes vers une agriculture de qualité.

    1"J'ai conscience que l'aspect tatillon de certains règlements administratifs vous insupporte. Je prends l'exemple des règles environnementales, la question de l'eau, la protection de l'eau" (17/01/12)

    2http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/02/03/touche-pas-ma-terre-la-manif-anti-nkm-des-agriculteurs-229039<
  • Nucléaire : pour quelques milliards de plus.

    L'Autorité de Sûreté Nucléaire vient de rendre son rapport "post Fukushima".

     

    Ce rapport vient d'une agence nommée par le gouvernement, et son objectivité peut être largement mis en doute. Cependant plusieurs enseignements peuvent être retirés de ce rapport.

     

    images?q=tbn:ANd9GcTK0yrbttNzNZ3_NVPWH6RyVDmQgyNr9NV694EpSDBB9vKB58PeEn premier lieu, notons qu'il arrive après plusieurs dizaines d'années d'exploitation de sites nucléaires en France. Il semble donc que tous les responsables successifs (politiques ou industriels) ne se soient pas posés ces questions de base sur la sécurité des installations nucléaires. Il est plutôt inquiétant de constater que cette remise en cause n'existe que parce que l'accident de Fukushima est arrivé.

    A moins que certains, qui avaient bien pris conscience des dangers, aient préféré ne rien dire et laisser fonctionner les centrales.

    Il faut aussi se souvenir de la réaction de Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré que la catastrophe de Fukushima était liée uniquement au tsunami, et n'avait donc rien à voir avec la situation française. On sait maintenant que des erreurs de conception et des erreurs humaines ont aggravé les conséquences du tremblement de terre. Et c'est bien sur ces faiblesses,qui se retrouvent dans toutes les centrales, que tente d'agir l'ASN par les préconisations de son rapport.

     

    En second lieu, on peut retenir que l'ASN ne juge pas utile la fermeture de centrales "dans l'immédiat".

    Mais elle demande des travaux et des mesures considérables, chiffrés à plusieurs dizaines de milliards d'euros. Le président de l'ASN déclare : "Nous imposons des mesures qui se traduisent par des investissements massifs. Si des exploitants, EDF ou un autre, jugent que ce qu'on demande est tellement onéreux, à eux de voir si l'exploitation en vaut encore la peine".

    Il ne prend donc pas la décision de fermer une centrale, mais laisse aux exploitants la responsabilité de le faire.

    Pour la centrale  de Fessenheim, la plus vieille installation encore en service, l'ASN avait déjà demandéimages?q=tbn:ANd9GcT84OOLAxb3ymejSdlYBSP4nMYyp_zaCNEVoIk-nYcWRYLYolTXdg la construction d'un radier sous le bâtiment. Cette modification importante de la structure générait déjà un surcoût considérable. Avec les nouvelles mesures préconisées, le maintien en activité de Fessenheim devient encore plus problématique.

     

    En conclusion, les "experts indépendants" n'ont pas pris toutes leurs responsabilités. Ils notent bien des failles de sécurité, demandent des mesures très coûteuses pour y remédier, mais ne se prononcent pas clairement sur la viabilité économique à terme des centrales françaises.

    Nous sommes plus que jamais au pied du mur pour le nucléaire. Même avec la mise en place des préconisations nouvelles, le risque zéro n'existera pas.

    Et le modèle économique "énergie nucléaire pas chère" vient de prendre une sacrée claque !

    Va-t-on investir des milliards dans ces centrales, ou enfin avoir une politique alternative d'économie d'énergie et de développement de ressources renouvelables .