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écologie - Page 81

  • Natura 2000 : le retour

    Il y a près de 10 ans, des zones "Natura 2000 " ont été définies dans les vallées de l'Aisne et de l'Aire.

    Après une longue phase de sommeil, le processus s'est réactivé à partir de 2009. La 2C2A est devenue maître d'ouvrage de la démarche, puis le travail sur les documents d'objectifs s'est mis en place. Deux associations, la Ligue de Protection des Oiseaux et le REgroupement des Naturalistes ARDennais ont fait le travail de terrain.

    Une réunion s'est tenue hier à Grandpré pour informer le public de l'avancée du dossier.

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    En bleu et en rouge, le contour des zones

     

    La validation des documents par le comité de pilotage va donc permettre de définir les objectifs sur les ecologie, natura 2000,aisne, airesites et les mesures à mettre en place.

    Natura 2000 est un réseau de préservation de la biodiversité mis en place par l'Europe. La France s'est montrée longtemps un mauvais élève dans sa réalisation sur son territoire. En France les mesures ne sont pas imposées, mais des contrats sont signés avec les exploitants agricoles du secteur. Ils peuvent porter sur la fauche tardive, la préservation des haies, la remise en pâture ou autre.

    Parmi les objectifs à préserver, les oiseaux sont au premier plan, car Natura 2000 fait suite aux directives oiseaux qui existaient antérieurement.

    L'espèce emblématique de cette zone est le  râle des genets (en voie de disparition). Mais on y trouve 48 espèces recensées appartenant à ecologie,natura 2000,aisne,airela directive oiseaux.

    Il faut citer la présence de grosses colonies d'hirondelles de rivage, de pies-grièches (ci-dessus), du courlis cendré (ci-contre), ou de petits gravelots qui sont tous à protéger.

    Il restera aux techniciens en charge du projet à susciter des volontaires pour contractualiser et à contrôler au long cours l'efficacité des mesures

  • Aires marines protégées : coup d’arrêt à la protection de la mer

    La nouvelle est bien mauvaise pour le milieu marin. Le projet de parc marin sur l’estuaire de la Gironde et les Pertuis Charentais, qui attend depuis un an son décret de création, risque tout simplement de ne jamais voir le jour faute de moyens alloués par l'Etat. Une énorme déception pour nos associations qui se sont investies depuis le début du projet.


    Un avenir compromis pour les parcs marins en France

    Après trois ans de travail concerté, l’implication de tous les acteurs du territoire, et une enquête publique ayant conclu à un avis favorable à sa création, le projet de parc marin sur l’estuaire de la Gironde et les Pertuis Charentais est sur le point d’avorter. Faute de moyens, l’Agence des aires marines protégées devrait bientôt annoncer la fermeture pure et simple de la mission d’étude, en place depuis 2009.

    Nos associations sont très inquiètes pour l’avenir des parcs marins en France. D’autres parcs sont en effet en attente d’un décret de création, sur le Bassin d’Arcachon ou en Picardie. Faut-il s’attendre à ce qu’ils subissent le même sort ? Les parcs marins sont censés garantir la protection de la mer là où les pressions sont les plus fortes (urbanisme croissant, activités économiques nombreuses). Quel avenir peut-on espérer aujourd’hui pour ces territoires ?

    Les aires marines protégées : une priorité… à l’international !

    L’actualité est en décalage avec les ambitions affichées par la France à l’échelle internationale. A Rio puis à Hyderabad, la France a affiché son soutien à la création d’un réseau mondial d’aires marines protégées (AMP). La France accueillera d’ailleurs le congrès mondial des AMP sur son territoire en 2013. Mais avant d’afficher de telles ambitions à l’international, encore faudrait-il que la France respecte les engagements fixés pour son propre territoire ! La France s’est engagée à protéger 20% de ses eaux d’ici 2020, et à créer huit parcs marins en métropole d’ici 2015.

    En mer, la croissance à tout prix

    La protection du milieu marin est-elle toujours à l’agenda du gouvernement ? Monsieur Cuvillier, ministre délégué aux transports, à la pêche et à la mer, présentait la semaine dernière en conseil des ministres son projet de politique maritime pour la France. Ce projet fait la part belle au développement des activités économiques en mer, sans prise en compte sérieuse de la capacité de l’environnement à les absorber. Le seul objectif en matière d’environnement ressemble d’ailleurs à une mauvaise blague : la stratégie propose de « poursuivre la dynamique de classement des espaces pour mieux protéger le milieu marin ». Il semblerait malheureusement que la dynamique soit plutôt au déclassement…

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  • Rassemblement en opposition au projet Notre Dame des Landes.

    Communiqué du groupe "Ardennais solidaires à "Non à l'aéroport à Notre Dame des Landes"

     

    INITIATIVE CITOYENNE POUR NOTRE DAME DES LANDES : Rassemblement à Charleville ce mercedi 28 novembre à 18 heures Cours Briand


    Anonymes et indignés sur la répression policière des opposants au projet d'aéroport de Notre Dame Des Landes (projet des années 1970 qui doublerait le trafic aérien dans les 10 années à venir : plusieurs milliards seraient investis dans un mode de transport qui n'incarne plus l'avenir) nous lançons un appel à la mobilisation afin d'exprimer notre mécontentement.
    Ce projet est aux antipodes de la transition énergétique promise par notre gouvernement. A l'heure où il est demandé à toutes les composantes de notre société de réaliser des réductions drastiques d'émission de gaz à effet de serre, il nous paraît inconcevable de poursuivre le développement du transport aérien gros dévoreur d'énergie fossile.
            Il y a quinze jours, la Banque Mondiale rendait public un rapport annonçant un réchauffement climatique de plus de quatre degrés et nous allons inévitablement vers un clash climatique. L'avenir de nos petits-enfants en dépend.
    En outre, quand on voit des paysans et des jeunes non-violents réprimés par la violence elle-même, on ne peut pas ne pas réagir. Nous nous devons d'être solidaires.

    Ce rassemblement se veut être le point de départ de la création d'un comité ardennais officiel de soutien aux opposants.

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  • Nitrates : agir sans attendre

    Les ministères de l'écologie et de l'agriculture ont engagé depuis plusieurs mois la réforme des programmes d'action qui sont mis en oeuvre depuis 1993, pour réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole.


    Cette réforme est doublement indispensable : tant pour éviter à la France, mise en cause devant la Cour Européenne de Justice, une condamnation avec à la clef une amende et de lourdes astreintes financières, que pour réduire la facture exorbitante de cette pollution (marées vertes, fermeture des captages, traitements de potabilisation …).

    Alors que la FNSEA, en campagne pour les élections aux chambres d'agriculture, revendique un moratoire sur l'élargissement des zones vulnérables ainsi que sur la mise en œuvre de cette réforme, France Nature Environnement et Eau & Rivières de Bretagne considèrent au contraire que tout retard ou suspension serait suicidaire au vu du risque élevé d'une condamnation par les instances européennes.

    Pour Jo HERVE, président d'Eau & Rivières de Bretagne « La France ne peut aujourd'hui se permettre de perdre encore davantage de temps pour actualiser sa réglementation nitrates ».

    Si les associations observent que certaines mesures peuvent être adaptées pour éviter de noyer les exploitations sous une paperasserie ou des contraintes inutiles, elles demandent une nouvelle fois au gouvernement de revoir le décret d'octobre 2011 qui a assoupli les références d'épandage et défavorisé les systèmes laitiers à base d'herbe, pourtant les plus protecteurs de l'environnement !

    Pour Bernard ROUSSEAU, responsable des politiques « eau » à FNE, « il est urgent d'agir puisque depuis 2007 la dégradation des eaux s'est poursuivie, et plus de 500 communes supplémentaires du bassin Loire Bretagne devraient être classées en zone vulnérable ».

    « Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, mener à bien la réforme indispensable des programmes d'actions, mais aussi en renforcer la cohérence » estime Jean-Claude BEVILLARD. Le Vice-président de France Nature Environnement réclame aussi une PAC plus verte qui incite les exploitations à progresser au plan environnemental et légitime le budget de la PAC.

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  • Incinerateur de Givet : refus officiel du Préfet des Ardennes

    Le Préfet des Ardennes vient de notifier officiellement l'avis négatif concernant l'incinérateur de Givet.

    Voici la réaction de Christophe Dumont, chef de file EE Les Verts au Conseil Régional :

     

     

    Projet d’incinérateur de Givet :

    A l’écoute des citoyens, le préfet prend une décision exemplaire

     

    En refusant l’implantation, route de Philippeville à Givet, d’une unité de production de combustibles issus de déchets de papeterie destinés à être brûlés sur place pour produire de l’électricité et de la chaleur dit « pointe ENR »,le préfet des Ardennes a pris une décision exemplaire prenant en compte l’inquiétude des citoyens qui posent depuis plusieurs mois de nombreuses questions concernant la provenance des déchets, leur composition exacte, la quantité et la nature des rejets à la sortie des cheminées, questions relayées par le ministre de l’environnement wallon, et restées jusqu’à ce jour sans réponse.

    Dans cette affaire, le rôle des lanceurs d’alerte, les associations vigilance et natureincinerateur_icone_titre%5B1%5D.jpg et avenir, et spécialement le travail opiniâtre réalisé par Jean-Paul Davesne, qui préside cette dernière, ont été déterminants

    Les écologistes avaient prôné à Givet, dès les premiers jours de 2010, le financement d’une contre-expertise citoyenne, car trop souvent les seules études sont le fait de l’industriel qui porte le projet. La décision de financer cette étude fut prise par le Conseil Régional Champagne-Ardenne lors de sa commission permanente du 11 juillet 2011.

     C’est en particulier sur la base des conclusions de cette étude, menée par le bureau horizon, cabinet indépendant qui jugeait le projet d’incinérateur à la fois inopportun et dangereuxque le préfet des Ardennes a pris sa décision, mais également grâce à l’excellent travail des fonctionnaires de l’état, notamment de la direction des territoires qu’il convient ici de saluer.

    Les services de l’état ont souligné, tout au long de la procédure, des insuffisances et des incohérences du dossier, qui n’ont pas permis de lever les doutes, notamment quand aux risques sanitaires d’une telle installation pour les populations riveraines.

    Aujourd’hui encore, l’industriel se livre à des approximations quant au nombre d’emplois que le projet aurait créés, qui passent de 30 à 300 ; et décrit le département des Ardennes comme une zone de non-droit

    Nous jugeons au contraire la gestion de ce dossier exemplaire et démocratique, il doit-nous montrer la voie de la transparence sur ces questions d’énergie.

    Car en matière d’énergie, la vigilance citoyenne, de part et d’autre de la frontière, ne doit pas se relâcher.

     

  • OGM : un gros grain (de maïs ) dans les rouages de Monsanto

    L'étude publiée par Séralini et ses collaborateurs a jeté un pavé dans la mare, en ce qui concerne la fiabilité des études menées sur les plantes génétiquement modifiées.

    Dans notre note du 25/09, nous avons retranscrit l'avis de la FNE : les protocoles d'évaluation actuels sont à réformer d'urgence.

    La plupart des études existantes ont été menées par les sociétés qui fabriquent les semences OGM, ou bien avec des personnes qui sont liées à ces industriels, ou bien suivant des protocoles validés par les mêmes sociétés.

    Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas possible de tirer de conclusions sérieuses de ces tcRm..jpgétudes. Pourtant il s'agit d'un sujet qui touche l'alimentation humaine, soit directement, soit indirectement par l'intermédiaire de l'alimentation animale.

    Les organismes d'Etat avouent ne pas avoir de moyens suffisants pour mener en toute indépendance de telles études. Dans ce domaine comme d'en d'autres ( la santé en particulier) il semblerait judicieux de basculer les moyens financiers dont disposent les industriels vers un organisme indépendant. Un industriel qui voudrait mettre un produit sur le marché verserait une contribution à cet organisme indépendant, qui se chargerait des études. Cette façon de procéder n'entraînerait pas de surcoût et donnerait des résultats beaucoup plus fiables que ceux publiés actuellement.

    Pour les OGM bien d'autres problèmes ne sont pas résolus, dont celui de la contamination des cultures voisines, en particulier en cas d'agriculture bio.

    Le monopole des semences qui se crée par l'utilisation des OGM est également source de grosses difficultés. Les agriculteurs deviennent totalement dépendants des industriels, car ils ne peuvent plus utiliser une partie de leur récolte comme semences pour l'année suivante.

    La justification des OGM par une  diminution des pesticides et des insecticides est  de plus en plus remise en cause. L'agriculture biologique apporte un premier démenti à cette affirmation. Une récente étude de l'INRA valide des méthodes de cultures sans pesticides ou insecticides.

    Quant à l'étude du professeur Séailini, il faudra attendre d'autres études pour confirmer ou infirmer ses résultats. Dans le domaine scientifique, un seul résultat ne permet pas de conclure, il faut que d'autres laboratoires puissent reproduire la même expérience et obtiennent les mêmes résultats.

    tech_logo_1.png Les auteurs de l'étude reconnaissent qu'il aurait fallu des effectifs plus importants, mais qu'ils n'avaient pas les moyens financiers de le faire. L'interprétation des telles expériences se fait par la statistique (science des grands nombres) et des échantillons de 10 ou 20 rats laissent des marges d'interprétations considérables. Le site du Criigen le soulignait pour une étude antérieure de 2010 :"Des tests aussi courts et avec si peu d’animaux étudiés par groupe (10) ne peuvent pas apporter des preuves finales de toxicité ou d’innocuité". La durée supérieure de l'étude 2012 ne modifie pas la faiblesse statistique liée à la taille des lots.

    Notons aussi que l'auteur principal est le conseiller scientifique du Criigen, association qui joue un rôle important contre l'utilisation des OGM. Il est difficile d'être à la fois militant et expert indépendant.

     

    Malgré ses faiblesses, l'étude de Séralini a un grand intérêt : il y aura un avant et un après, chaque étude qui sera publiée sur les OGM devra faire les preuves de son sérieux. Monsanto et les autres industriels qui fabriquent des OGM devront présenter des arguments solidement étayés pour obtenir une autorisation de mise sur le marché.

    Et on peut espérer une mise en place à l'échelon national ou européen d'un organisme indépendant qui serait chargé de la réalisation d'études qui ne soient pas  des auto-évaluations des industriels.

  • Incinérateur de Givet : la commission dit non

    Le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) réuni hier par le Préfet des Ardennes a été unanime.

    Le Préfet lui-même avait déclaré ne pas être favorable au projet d'incinéateur de papiers prévu par un industriel à Givet.

    Sous couvert d'écologie, l'implantation de cette industrie à Givet souffrait des graves lacunes. On peut entre autres en retenir deux.

    -La nature des approvisionnements (en refus de tri) ne garantissait pas la nature de déchet ultime dont le seul devenir possible aurait été l'incinération. Un tri complémentaire aurait permis de séparer les composants et de les recycler au mieux.

    -L'incinération aurait dégagé de nombreux gaz polluants et les conséquences sur la santé des populations étaient mal évaluées.

    Il ne fait pas de doute que, suite à cet avis, le Préfet va prendre une décision défavorable au projet.

     C'est une victoire pour tous ceux qui se sont battu pour l'abandon de l'incinérateur.

     

    Sur le plan national la FNE vient de prendre position sur ce sujet de l'incinération du papier recyclé. Voici des extraits de son communiqué dont la portée va au-delà du cas ardennais.

    (...)

    Un euro dans le tri pour en éviter cent dans l’incinération

    Le ministère de l’Ecologie a annoncé sa volonté d’augmenter le recyclage du papier. Pour cela, il fixe unincineration_ivry_alainbachelliercp.jpg objectif de recyclage de 60% et augmente le soutien au recyclage de 65 à 80 € par tonne de papiers recyclés. Cela va dans le bon sens. Mais pour FNE, le message en direction des citoyens serait plus lisible et cohérent si l’argent prévu pour le recyclage ne continuait pas à soutenir l’incinération ou la méthanisation. En effet, le ministère annonce que « dix millions d’euros seront reversés à l’accompagnement au changement pour les collectivités devant progresser vers davantage de recyclage ou qui sont équipées d’installations d’incinération à faible rendement ».

    Ces millions seraient mieux investis dans le soutien aux collectivités pour développer des collectes séparées des papiers d’une part et des emballages d’autre part. Il s’agit d’un modèle de collecte qui favorise des taux de recyclage plus élevés [1] et cela à des coûts moindres. Afin de limiter les coûts pour le citoyen, la priorité c’est d’optimiser les dispositifs de collecte, pas d’alimenter les incinérateurs.

    Bruno Genty, président de FNE, rappelle la hiérarchie de prise en charge des déchets : « la priorité doit être donnée à la prévention, éviter d’émettre des déchets, puis au recyclage. L’apposition d’un Stop Pub et l’adoption d’éco-gestes au bureau peut permettre d’éviter près de 100 kg par personne et par an de déchets en papier. Les soutiens financiers apportés doivent traduire la hiérarchie des déchets : une tonne évitée doit être plus avantageuse qu’une tonne recyclée, qui coûtera elle-même moins cher qu’une tonne incinérée »