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écologie - Page 80

  • les projets éolien citoyens

    L’ALE des Ardennes et l’association Energie Partagée organisent le 14 février une journée de formation au montage de projets éolien citoyens, à destination des porteurs de projet et notamment des collectivités. Des intervenants spécialistes présenteront les enjeux de l’investissement local dans l’éolien et les modalités de mise en oeuvre des projets. Des exemples concrets de réalisations seront présentés au cours de cette journée.

     

    ecologie,ale 08,éolienPourquoi développer des projets citoyens de production d’énergie renouvelable (EnR) ?

    Ces projets sont particulièrement bénéfiques pour les territoires. Ils créent du lien social autour d’un objectif commun : produire une énergie propre et réduire l’impact des activités humaines sur l’environnement et le climat. Ils redonnent un pouvoir décisionnel local et un sens au mot citoyenneté. Ces projets sont également créateur d’emplois locaux non délocalisables et les retombées financières restent dans les territoires qui les portent. Autant de raison de s’y intéresser lorsque l’on est responsable d’une collectivité.

    Qu’est-ce qu’un projet EnR citoyen ?

    Au sens de l’association Energie Partagée, un projet citoyen est caractérisé par :

    - Son ancrage local : il est porté par des acteurs du territoire (collectivités, entreprises, particuliers, associations, syndicats ...) également partenaires de la société d’exploitation ;

    - Un objectif qui n’est pas la rémunération maximale des partenaires mais le service rendu à la collectivité ; Une partie des bénéfices tirés de l’exploitation est attribuée à des actions d’intérêt collectif ;

    - Sa gouvernance est démocratique, les statuts de la société d’exploitation ont adopté le principe "un homme, une voix", quel que soit le nombre de parts détenues par un actionnaire ;

    - Une plus value environnementale, au-delà de la production d’une énergie renouvelable.

    Le jeudi 14 février 2013, l’ALE des Ardennes et l’association Energie Partagée organisent une journée de formation dédiée aux enjeux et au développement de projets éoliens citoyens. De nombreux intervenants spécialistes viendront faire part de leur expérience et présenteront des cas concrets.

     

    Lieu (à confirmer) : CFA BTP Ardennes

     134, Grande Rue

    08 430 Poix-Terron

     Horaires : 9h00 - 17h00

  • Le gaz de schiste aussi polluant que le charbon selon une étude

    Le gaz de schiste a ses défenseurs qui voient dans cette énergie fossile un moyen moins polluant que le charbon pour relancer l'économie mondiale.

    La National Oceanic and Atmospheric Administration, agence officielle américaine, vient de publier une étude qui mesure la quantité de méthane s'échappant des puits de forage. Ces fuites seraient de l'ordre de 9 %, le double de l'estimation antérieure. A un tel niveau, l'effet de serre devient comparable à celui du charbon,  le plus mauvais en ce domaine.

    Cette étude faite avec l'Université du Colorado est publiée dans la revue Nature, une référence mondiale. (la publication est en anglais).

    Voici la traduction du sous-titre de l'article :"Des pertes allant jusqu'à 9% montrent la nécessité de vastes études concernant l'impact de l'industrie américaine de gaz sur l'environnement."

    L'exploitation bat son plein aux USA, alors que l'impact environnemental n'a pas été étudié à fond ! Et il ne s'agit que d'une partie du problème, celui qui concerne les fuites de méthane. Les dommages causés aux nappes phréatiques et aux sous-sol rocheux ne sont pas l'objet de cette étude.

    Comme l'écrit le site de  radio-canada :

    Ces travaux viennent donc contrecarrer l'un des principaux arguments pour l'exploitation des gaz de schiste selon lequel celle-ci est une source d'énergie plus propre que le charbon.

    L'étude est toutefois critiquée par l'industrie et par d'autres chercheurs qui mettent en doute la méthode de calcul des fuites utilisée. De plus, on ignore si les données recueillies en Utah correspondent à la moyenne américaine.

    De nouveaux travaux sur les émissions de méthane liées au forage des gaz de schistes ont été entrepris par la NOAA, mais aussi par l'Université du Texas et l'ONG Environmental Defense Fund. Leurs résultats doivent être publiés cette année.

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  • "Le risque du nucléaire n’est plus acceptable"

    Je pense que le risque lié à l’énergie nucléaire n'est plus acceptable". Tels sont les propos de Willy De Roovere le directeur général de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), chargée de la surveillance du nucléaire en Belgique.

    2915171192.jpgPour ceux qui ne lisent pas couramment le Flamand, voici la traduction française des ses propos, prononcés lors d'une interview sur une radio belge. W De Roovere doit quitter prochainement son poste, ce qui lui donne une grande liberté de parole.

    Il déclare "Nous ne devons pas nous faire d'illusion: il en va toujours ainsi avec une industrie, il y a un risque résiduel".

    Et il ajoute : "on doit accepter l'existence d'un risque résiduel qui, à de très mauvais moments, peut conduire à une catastrophe". "Alors se pose la question de savoir si un tel événement est acceptable pour la population. Je crois que cela est très difficile à cette époque"

    Quand le jounaliste lui demande si le rique lui semble acceptable, il répond : "en toute honnêteté", ne pas savoir. "Je pense qu'aujourd'hui, j'opterais pour d'autres sources d'énergie"

    Depuis Fukushima, le débat sur le nucléaire a changé de dimension, nous ne sommes plus dans un débat théorique, car ce troisième accident majeur prouve que ces catastrophes sont très loin d'être des événement exceptionnels.

    Et voila qu'un directeur d'agence de contrôle nucléaire se met à avoir plus que des doutes ...


  • Un voyage vers la transition énergétique : un webdocumentaire de Greenpeace

    Cette année 2012 s’achève… Une année qui a multiplié les signaux, les indices qui nous montrent qu’ilGREENPEACE-COMME-DANS-UN.jpg faut sortir de notre dépendance au pétrole, aux combustibles fossiles et au nucléaire.

    Pour Greenpeace, il est temps d’avoir de l’audace et d’adopter une nouvelle perception de l’énergie et c’est pourquoi nous vous invitons à faire un voyage, une plongée dans un panorama de l’énergie en France : de l’état des lieux aux possibilités pour changer la donne ! C’est l’objectif de ce webdocumentaire. (cliquez sur le lien pour le voir)

  • Fessenheim : des millions d'euros de travaux en 2013, pour un arrêt en 2016

    La centrale nucléaire de Fessenheim, mise en service en 1977, est la plus ancienne encore en fonctionnement en France.

    Sa conception est donc ancienne et les mesures de sécurité existantes sont très insuffisantes.

    Dans sa dernière inspection l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a soumis l'autorisation de poursuite d'exploitation à des prescriptions importantes et impératives.

    Pour le 31 décembre 2012, EDF devait assurer la construction de l’installation dite « appoint ultime », moyen de refroidissement supplémentaire de secours. Depuis les accidents nucléaires majeurs qui se sont produits ces dernières années, les autorités se sont rendues compte qu'en cas d'incidents graves cumulés, il fallait prévoir un niveau supplémentaire de sécurité. On en déduit que Fessenheim a fonctionné sans ce dispositif depuis 35 ans : la chance a voulu qu'aucun incident majeur ne se produise.

    Lors d'un contrôle récent, le 11 décembre, l'ASN a constaté que cette prescription n'était pas encore300.2012-12-20T114650Z_1_APAE8BJ0WQ300_RTROPTP_3_OFRTP-FRANCE-NUCLEAIRE-FESSENHEIM-20121220.JPG opérationnelle et que"des efforts importants devront être faits pour qu’outre le matériel, l’ensemble de la documentation nécessaire à l’utilisation de ce système soit en place à la fin de l’année". Il restera combien de temps pour que le personnel soit formé et entraîné à l'utilisation de cet équipement ?

    Une autre prescription majeure concerne le radier qui se situe sous le réacteur. Cette masse de béton devrait pouvoir résister à la fonte du corium, qui constitue. la masse radioactive du réacteur. Le radier actuel pourrait tenir 24 h. L'ASN souhaite qu'il soit capable de résister 3 jours. Pour cela l'épaisseur du radier doit passer de 1,5 à 2 m et la zone de collecte doit atteindre 80 m au lieu des 5  actuels.

    Ces travaux doivent être réalisés pour juin 2013, et ils ont un coût estimé de 15 millions d'euros.

    EDF envisage de réaliser ces travaux, alors que le gouvernement a annoncé la fermeture de Fessenheim en 2016. Des millions d'euros vont être dépensés pour une utilisation de 3 ans de l'équipement, et ces travaux vont en plus augmenter le coût de la déconstruction à venir.

    Il n'y a aucune logique économique à ce choix, juste une logique politique dans laquelle EDF et le lobby nucléaire tiennent ouvertement tête aux orientations des plus hautes autorités de l'Etat.

  • NDDL , un projet d’aéroport hérité du passé

    Voici l'analyse de Greenpeace sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

    Le projet d’aéroport est un héritage de passé qu’il faut, au plus vite, remiser au placard pour se tourner vers le réel avenir de la France en matière d’énergie et de transports.

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    Notre-Dame-des-Landes : un projet conçu dans les années 60… pour les années 60!

    Le projet d’aéroport est né d’une initiative de la DATAR (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale) datant de 1967 dans le cadre de la politique de décentralisation menée à l’époque. Le site de Notre Dame des Landes est également envisagé pour l’accueil des supersoniques Concorde à la fin des années 60…

    Il est intéressant de noter deux choses dans cet historique : d’une part, le Concorde ne vole plus, depuis 2003. La forte consommation de carburant de l’appareil a rendu non rentable son exploitation. De plus, le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes a été suspendu entre 1974 et 2000 … Essentiellement en raison du choc pétrolier.

    Indice de taille : deux fois, dans le paragraphe ci -dessus, le pétrole, énergie fossile par excellence, est venu remettre en question le projet d’aéroport. Hors, selon lAgence Internationale de l’énergie, si l’on poursuit la tendance actuelle, le prix du baril sera à 145 dollars en 2030… De quoi avoir des doutes…

    Pour un historique complet & fouillé de NDDL, lire le billet : Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps publié par Pierre Deruelle.

    Investissements d’avenir … Peut mieux faire !

    Le projet Notre Dame des Landes, pour le moins dispendieux, devrait coûter 561 millions d’euros. Et ce ne sont que sont des projections. Aucun budget de retard ou de dépassement n’est envisagé … (même si l’histoire a maintes fois prouvé que les grands chantiers peuvent prendre du retard…)

    Quant aux chiffres présentés par les pouvoirs publics sur la valorisation du projet … ils ont semble-t-il été largement manipulés. Comme le soulignait Hervé Kempf dans son enquête du 5 décembre, au moment de calculer la valorisation en euros des gains de temps permis par le nouvel aéroport, les sommes ont été multipliés par cinq. Sans cela, l’enquête coût-bénéfice aurait été négative.

    NDDL est l’héritage d’une vision pharaonique des dirigeants qui semblent penser qu’un mandat réussi est celui où l’on a réussi à baptiser de grands projets… même s’ils sont inutiles !

    Alors que la crise climatique est à notre porte, ce projet a pour conséquences d’accroître encore un peu plus notre dépendance aux énergies fossiles et cela alors que notre facture d’importation de fossiles explose (50 milliards d’euros en 2011) ! Ce sont autant de réductions d’émissions de CO2 que l’on réclamera aux citoyens pour atteindre malgré tout les objectifs que la France s’est fixée avec l’Union Européenne…

    La transition énergétique, le voilà le projet d’avenir !

    Cette transition est une nécessité.

    Tous les signaux sont au rouge : fonte record de la banquise en Arctique, prévisions climatiques catastrophiques avec un réchauffement prévisible de 4 °C voire 6 °C. Même la Banque mondiale – institution peu réputée pour sa sensibilité écologique – tire la sonnette d’alarme.

    Il est grand temps de réorienter nos investissements pour en dégager des financements en faveur de la transition énergétique, qui elle, est rentable pour la France, les emplois et la planète.

    Notre-Dame-des-Landes est une aberration climatique et économique. L’aboutissement de ce projet ne réglera rien à la crise que traverse le pays mais en revanche il risque fort d’éteindre les dernières étincelles écologiques de ce gouvernement.

    Nous avons choisi notre destin. Nous ne nous laisserons donc pas dicter une vision du monde qui n’est pas la nôtre” a déclaré le premier ministre Jean-Marc Ayrault dans une interview à Paris Match le 22 novembre dernier.

    En effet monsieur Ayrault. Nous n’avons pas la même vision de monde et de l’avenir.
    Alors que vous défendez des projets liés à une vision basée uniquement sur la croissance et le productivisme à tout crin, dans un monde où les ressources sont limitées , nous sommes partisans d’un avenir libéré de toute addiction aux énergies fossiles, porteur d’innovation et de compétitivité en matière d’énergies renouvelables et de transports …
    Bref. En effet, nous ne partageons pas la même vision du monde.

  • 44 tonnes : l’environnement et les citoyens vont payer

    Le décret autorisant la généralisation des poids lourds de 44 tonnes (au lieu de 40 tonnes) vient de paraître. Cette décision de généralisation concrétise une décision de la précédente majorité qui avait fait acter le principe par la loi. FNE voit dans cette autorisation une triple erreur. Explications

    Des coûts d’entretien des infrastructures routières en hausse : une facture salée pour les contribuables

    Un rapport du Conseil Général du Développement Durable de 2011 avait chiffré le surcoût sur l’entretien entre 400 millions et 500 millions annuel. Une somme d’autant plus importante que le budget 2013 consacré à l’entretien du réseau routier national non concédé (c'est à dire hors autoroutes) ne permet même pas d’assurer l’entretien et le maintien à niveau du réseau existant (taux de renouvellement de 4% alors qu’il serait nécessaire de réaliser pratiquement le double).

    Les modes de transports vertueux sacrifiés

    Toutes les études réalisées, y compris européennes, démontrent que l’augmentation de la charge des poids lourds, en conférant au transport routier un avantage compétitif supplémentaire, provoque une perte de trafic des modes alternatifs pourtant plus vertueux (ferroviaire, fluvial, cabotage maritime). Il s’agit donc d’une mesure contraire aux grandes orientations en matière de transport qui avaient été inscrites dans les lois issues du Grenelle de l’environnement et rappelées par l’actuel ministre des Transports, lors de sa prise de fonction.

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    Un appel d’air pour les 44 tonnes en Europe

    Une croissance du transport routier de grande capacité de transit international est à prévoir sur nos routes puisque plusieurs pays limitrophes ont déjà autorisé le 44 tonnes (Belgique, Luxembourg, Italie..). Pire, cette mesure constitue une porte ouverte pour encourager d’autres pays européens à aller eux aussi vers une généralisation (Allemagne, Espagne…)

    FNE s’étonne que la concertation sur ce texte n’ait été réalisée qu’avec les fédérations de transporteurs routiers - les principaux bénéficiaires de la mesure - et non avec les autres parties prenantes dont les collectivités locales et les associations de protection de l’environnement qui sont pourtant concernées directement par les effets de mesure.

    Pour Michel Dubromel, Vice-président en charge des questions de transport : « il faut tordre le coup à la justification environnementale des 44 tonnes. Non, cette mesure de généralisation ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre puisque elle va encourager et stimuler la demande de transport routier. France Nature Environnement y est fermement opposée et demande que les objectifs environnementaux rappelés à la conférence environnementale soient respectés et se concrétisent par des faits. »