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extrême-droite - Page 2

  • Dissolution de l’Assemblée nationale : Greenpeace France appelle à l’union pour la justice sociale et environnementale

    Suite à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Emmanuel Macron hier soir et au score historique de l’extrême droite aux élections européennes, Greenpeace France exprime sa vive inquiétude et en appelle à la responsabilité des décideurs politiques pour construire un front uni, déterminé et solidaire pour défendre la justice sociale et environnementale.  « Ne cédons pas aux sirènes populistes et démagogiques de l’extrême droite qui consiste à détricoter les avancées environnementales et détruire le tissu social, une autre voie est possible. Nous devons résister et nous unir pour défendre nos valeurs, faire de ce moment politique majeur une bascule et construire réellement un avenir durable, désirable et équitable pour toutes et tous, loin des discours de haine, de la division et du repli nationaliste » appelle Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

    Un calcul politicien dangereux

    Cette dissolution, un coup de poker politique dangereux de la part d’Emmanuel Macron, intervient dans un contexte de crises multiples et met en péril notre démocratie. Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité dans cette situation : en creusant les inégalités tout au long de son mandat, en prenant l’initiative de régressions majeures sur des sujets écologiques et sociaux, en criminalisant les activistes et les acteurs de l’écologie, en menant un exercice extrêmement autoritaire du pouvoir qui a nié la voix des citoyens et citoyennes, il a déroulé le tapis rouge à l’extrême droite, désormais aux portes du pouvoir.

    « La décision de dissoudre l’Assemblée nationale est un calcul politicien irresponsable, E. Macron joue à l’apprenti sorcier, dénonce Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. Après des années de mépris vis-à-vis des aspirations écologistes et sociales de la population, maintes fois exprimées dans la rue, cette dissolution constitue un énorme risque pour les politiques sociales, environnementales et climatiques».

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  • “Ne choisissez pas l’extrême droite pour exprimer votre colère"

    "Ne choisissez pas l’extrême droite pour exprimer votre colère : l’appel de 70 organisations de la société civile pour les européennes” publiée par Libération

    La CGT, Greenpeace, Oxfam, LDH, la Cimade, le Planning familial… un collectif d’associations et de syndicats appellent les citoyens à ne pas se résigner et à une mobilisation contre les inégalités sociales et territoriales. Là se joue l’avenir de nos sociétés et de la démocratie.

    Les extrêmes droites, dont la progression se poursuit plus que jamais, exploitent les mécontentements, les ressentiments, les colères. Colères souvent légitimes face à la dégradation du tissu social, à l’arrogance de pouvoirs oligarchiques, et à tant de renoncements face aux injustices sociales et environnementales, au rythme et aux effets du changement climatique et à l’affaiblissement accéléré des services publics.

    Mais les extrêmes droites entretiennent ce ressentiment en désignant des boucs émissaires. Car elles ont besoin que le malheur s’étende : elles en vivent, elles s’en nourrissent. Il leur faut toujours plus de divisions, de fragmentation de la société, de repli sur un passé largement mythifié et une identité nationale fantasmée, d’enfermement dans les murs et les centres de rétention, de frontières barbelées, de rejet de l’autre.

    Or plus on divise, plus on affaiblit. Plus on dresse les travailleurs contre les chômeurs vilipendés comme « assistés », les agriculteurs contre les défenseurs du climat, les Français contre les étrangers, les centres ville contre les banlieues, les « Parisiens » contre « la terre qui ne ment pas », les « vieux » contre les « jeunes », et plus on aggrave injustices, inégalités, préjugés et discriminations. Et au bout du compte tous et toutes y perdent… sauf les nostalgiques d’un pouvoir autoritaire derrière qui toute la société marcherait au pas.

    Il est grand temps d’ouvrir les yeux

    La propagande de l’extrême droite et de celles et ceux qui courent après elle, masque le monde réel. Depuis des décennies, ce qui menace la démocratie et le vivre ensemble, dans notre pays comme dans beaucoup d’autres, c’est le recul massif de l’égalité, des solidarités, de l’accès aux droits et de la protection des plus fragiles. C’est le culte du tout marchand, du tout privé, du tout payant, avec toujours plus de personnes, de groupes sociaux et de territoires précarisés, abandonnés, voire méprisés.

    Ce ne sont pas les personnes étrangères qui ont fait exploser inégalités et discriminations. Ce ne sont pas les écologistes qui ont ruiné tant de paysans endettés et pressurés par les industries agro-alimentaires. Ce ne sont pas les « jeunes des quartiers » qui ont construit, abandonné puis laissé se dégrader les quartiers populaires où se concentrent depuis si longtemps misère, chômage et précarité. Ce ne sont pas les militants syndicaux qui ont fermé les usines ou dégradé les services publics.

    De tout cela bien sûr, l’extrême droite ne dit rien. Mais nous – associations, syndicats, acteurs et actrices de la solidarité, citoyennes et citoyens engagés dans la société civile –, nous disons aujourd’hui qu’il est grand temps d’ouvrir les yeux. Car le danger grandit, aux portes d’un avenir proche : le danger que triomphent la haine de l’Autre, le repli identitaire, le racisme, l’affrontement de tous contre tous. Que deviendrait alors la démocratie même ?

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  • Halte aux semeurs de haine et de violence.

    Tribune de Patrick Baudouin, président de la LDH, publiée dans Médiapart le 27.03.2024

     

    Selon un rapport du service statistique du ministère de l’Intérieur publié le 20 mars 2024, les crimes ou délits commis en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion ont augmenté en France de 32% en 2023 par rapport à 2022. Ce sont 15.000 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux qui ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire français, soit 8.600 crimes ou délits, ainsi que 6.400 contraventions – dont la hausse, de 4%, est plus faible. Le nombre de crimes et délits enregistrés au dernier trimestre 2023 a doublé par rapport à la même période de 2022, cette nette accélération étant due principalement au nombre d’actes antisémites enregistrés depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 et la riposte consécutive israélienne. Mais il en va de même d’un accroissement des actes anti-Arabes et antimusulmans. Quant aux étrangers originaires d’un pays africain, ils sont particulièrement touchés, représentant à eux seuls 11% des victimes de délits ou crimes à caractère raciste, alors qu’ils ne constituent que 4% de la population totale.

    Ce bilan résumé est d’autant plus alarmant qu’il ne traduit sans doute pas toute la réalité des infractions commises et de leur augmentation, alors même qu’il est noté que seules 4% des victimes portent plainte. La dégradation est manifeste depuis la montée en puissance des idées de l’extrême droite qui se traduit notamment par la libération d’une parole décomplexée, y compris de la part de responsables politiques. On se rappellera les propos tenus à l’Assemblée nationale nouvellement composée par un député Rassemblement national (RN), Grégoire de Fournas, interrompant un collègue noir, Carlos Martens Bilongo, d’une tonitruante injonction « qu’il retourne en Afrique ». C’est un autre parlementaire, Meyer Habib, député des Français établis hors de France, qui interviewé sur une radio qualifie de « cancer » la population palestinienne. C’est Salime Mdéré, vice-président du Conseil départemental de Mayotte, qui s’exprimant à la télévision sur les jeunes « gamins » immigrés n’hésite pas à dire qu’« il faut peut-être en tuer ». C’est Jocelyn Dessigny, député RN de l’Aisne, qui lors d’une cérémonie des vœux fait le lien entre les crimes commis « et l’augmentation de la population subsaharienne qui nous vient d’Île-de-France ». A l’encontre de ces trois derniers élus, la LDH a saisi la justice. Confrontée à une multiplication des propos et des actes à caractère discriminatoire, notre association est impliquée dans de nombreuses autres actions judiciaires, par exemple pour la distribution de tracts, tags, libelles incitant à la haine contre des centres d’accueil des étrangers ou contre des gens du voyage, contenant des propos néonazis, ou invitant, comme c’est le cas à Calvi, à mettre « les juifs dehors »

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  • Solidaires avec le maire de Saint-Brevin-les-Pins

    Communiqué commun d’élu-e-s, syndicats et associations

    Nous, élu·es de l’Anvita, membres d’ONG, d’associations et de syndicats, tenons à apporter notre soutien sans faille à M. Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins suite à l’annonce de sa démission, poussée par les menaces et violences de l’extrême droite qui l’ont visé personnellement en mars dernier.

    Une situation intolérable

     La situation à Saint-Brevin est extrêmement grave : il est intolérable qu’un·e élu·e de la République soit menacé·e de mort, son intégrité physique mise en danger, et qu’il soit ainsi contraint de renoncer à son mandat et de quitter sa ville. Combien de temps le gouvernement va-t-il encore fermer les yeux sur les agissements des groupuscules d’extrême-droite radicaux passant à l’action ? Doit-on renoncer à une société ouverte et accueillante devant les mobilisations haineuses d’une minorité qui empoisonnent nos territoires ?

    Nous, élu·es de l’Anvita, membres d’ONG, d’associations et de syndicats, refusons de nous laisser dicter par l’extrême droite les orientations politiques que nous devons suivre. Nous œuvrons pour l’intérêt général au sein du pays, de nos territoires. Accueillir et porter des projets d’hospitalité est non seulement une chance pour nos collectivités : c’est un devoir moral et une obligation légale. Nous ne céderons jamais sur cet engagement.

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  • À Paris, des militant·es déploient une banderole géante contre l’extrême-droite à la manifestation du 1er mai

    Communiqué du lundi 1er mai 2023, par Attac France, Jeune Garde Paris, VISA

    Aujourd’hui, 1er mai, fête des travailleuses et des travailleurs, des militant·es d’Attac, de la Jeune Garde Paris et de Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA) déploient une banderole géante de 24 mètres de longueur et 5 mètres de hauteur "Contre le fascisme et la misère, la lutte sociale est nécessaire. L’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs !" le long du parcours de la manifestation intersyndicale du 1er mai.
    Cette action rappelle que, malgré les tentatives de récupération par l’extrême-droite de ce jalon de l’histoire militante, le 1er mai a toujours été et reste une date symbolique de l’émancipation.

    Le 1er mai est issu d’un mouvement de grève pour la réduction du temps de travail initié aux États-Unis en 1884 et d’une solidarité internationale face à la répression sanglante que ce dernier a subie. Depuis lors, des millions de personnes se mobilisent chaque année dans le monde pour l’émancipation des travailleur·euses et réclamer de nouveaux droits. Cette année ne fait pas exception puisque le 1er mai s’inscrit dans un mouvement social historique contre la réforme des retraites portant l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une durée de cotisation de 43 ans.

    « L’extrême-droite a historiquement toujours essayé de contrer cette date symbolique en tentant de la récupérer. En 1941, le Maréchal Pétain instaure le 1er mai comme « Fête du Travail », transformant donc cette journée en fête de l’exploitation salariale. C’est à ce moment-là que ce jour devient férié pour contrer les mouvements de grève. Le Front National a par la suite essayé de voler le 1er mai sans réussite. » Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde.

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  • Ne laissons pas l’extrême droite arriver au pouvoir

    Tribune publiée le 21.04.2022

    Responsables d’organisations regroupées dans Plus jamais ça, alliance pour une rupture écologique et sociale, nous ne nous résignons pas à voir arriver au pouvoir une représentante de l’Extrême-droite.

     

    La présence, au second tour de l'élection présidentielle, de Marine Le Pen, pour la seconde fois, n'est pas un accident. Les gouvernements successifs portent une responsabilité immense de cette situation.

    Ces politiques ont tourné le dos aux urgences sociales et écologiques, détricoté le droit du travail, et favorisé les plus riches et les multinationales. Elles ont été incapables de répondre à l'urgence climatique, alimentaire et de transition agro-écologique, la satisfaction des profits primant sur la rupture écologique et sociale nécessaire.

    A cela s'ajoutent des atteintes répétées aux libertés, la répression des mouvements sociaux et des mesures de stigmatisation, notamment des musulman·es, qui enferment depuis 20 ans notre société dans une spirale sécuritaire et de panique identitaire. Tout cela a constitué un tremplin pour l'extrême-droite.

    Mais, un gouvernement Macroniste, même sur la pente autoritaire, n'est pas de même nature que l'extrême-droite. Le RN, qui fait de la préférence nationale la colonne vertébrale de ses politiques n'est pas un parti comme les autres. Empreint d'une idéologie nationaliste, sexiste, raciste, lgbtq-phobe, ce parti ne fera que générer et attiser la haine, le racisme et la violence au détriment de toute la société et désigner les étranger·es et les immigré·es comme boucs émissaires. Marine Le Pen n'est pas une alternative aux politiques économiques inégalitaires : son programme est lui aussi au service des plus riches. Elle n'apportera pas davantage de réponses à la crise climatique, son programme conduisant au contraire à renforcer notre dépendance aux énergies fossiles.

    Certain·es disent « il faut essayer ». Mais on ne joue pas avec l'extrême droite, au risque de la voir modifier les lois pour pouvoir s'installer très longtemps, comme on a pu l'observer dans le passé et comme l'actualité le démontre en Hongrie, en Pologne… D'autant que les lois en place et les modifications constitutionnelles permettraient à Marine Le Pen d'agir de façon foudroyante et avec les coudées franches.

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  • Tribune collective “Ne rien céder, pour la justice climatique et contre l’extrême droite”

    Greenpeace, Attac, Notre affaire à tous, Oxfam… Une vingtaine d’associations appellent à voter contre le projet xénophobe, rétrograde et anti-écologique de l’extrême droite. Tout en refusant d’accorder un blanc-seing au président sortant, dont le bilan social et écologique est médiocre.

    Lundi 11 avril, la gueule de bois est rude. Après avoir été largement absente des débats, l’écologie n’a pas réussi à se hisser au second tour de l’élection présidentielle. A l’annonce des résultats, nous avons d’abord ressenti le choc, comme un amer sentiment de déjà-vu. Le duel qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen n’augure rien de bon pour l’environnement : d’un côté, un président-candidat dont les rares et maigres promesses de campagne perdent toute crédibilité au vu de son bilan calamiteux. De l’autre, une candidate qui laisse craindre un danger pire encore pour l’écologie, mais aussi et surtout pour notre démocratie, nos libertés et les droits humains.

    Nous sommes lucides sur la brutalité de l’action politique d’Emmanuel Macron pendant cinq ans, notamment à l’égard des populations les plus vulnérables et des mouvements sociaux et environnementaux. Nous partageons la colère légitime qui s’exprime ces jours-ci contre Emmanuel Macron. Nous entendons toutes celles et ceux qui crient haut et fort qu’il n’est pas question de rempiler pour cinq ans de plus. Nous aussi, nous sommes en colère : nous avons passé ces dernières années à dénoncer sans relâche ses nombreuses trahisons sur les enjeux environnementaux et les questions sociales. Pour autant, nous savons que nous avons une responsabilité particulière et que nous devons le dire clairement : les projets des deux finalistes ne sont pas de même nature.

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