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société - Page 242

  • Extractivisme : Détruire la nature et l’humanité est-ce une fatalité ?

    L'extractivisme est un terme encore peu employé, qui correspond a une surexploitation des ressources de la planète, menant à l'épuisement de celles-ci et  entrainant souvent des désastres écologiques et humains. Voici des extraits de l'article de Wikipedia sur cette notion :

    L'extractivisme est une sorte de déclinaison du principe de la cueillette mais appliqué avec des moyens industriels, localement dans le cas des carrières, et à très grande échelle dans le cas de la pêche industrielle ou de l'exploitation des forêts tropicales. L'extractivisme nécessite des réseaux de transports (routes, voies ferrées, canaux, pistes d'atterrissage, pipe-lines, ligne à haute-tension, navires marchands ou technique, etc.).
    Dans le cas de ressources peu ou lentement renouvelables il a comme limite la surexploitation (ex : surpêche) et dans le cas de ressource rares, sa limite est l'épuisement de la ressource.

    (...)

    L'extractivisme est une forme de développement à court terme, de plus en plus controversée, parce qu'il pousse à surexploiter ou faire disparaitre certaines ressources naturelles.

    Ce mode d'exploitation industrielle de la Nature est en effet source de nombreux conflits avec des populations autochtones et les organisations environnementales. selon Anna Bednik,le concept d'extractivisme est d'ailleurs né de mouvements sociaux et environnementaux de personnes et groupes s’organisant pour résister à des projets de grandes entreprises nationales voire transnationales qui menaçaient leurs terres, sols, ressources, etc, dont dans des zones naturelles préservées. Il désigne aussi des enjeux sociaux, politiques, environnementaux et de développement durable, car il est en partie à l'opposé de démarches telles que le recyclage, le zéro-déchet, l'économie circulaire et de la fonctionnalité, la sobriété énergétique ou la décroissance soutenable qui visent au contraire à préserver ces ressources pour les générations futures.

    Il est aussi une menace pour la biodiversité et parfois pour les populations autochtones ; menace directe par la destruction d'habitats (souvent irréversible à échelle humaine de temps) et par la pollution et le dérangement induits par les chantiers d'extraction ou les campagnes d'exploration, et une menace indirecte, car les routes et pistes forestières spécialement créées pour donner accès aux ressources naturelles en forêt, en montagne, dans la toundra ou les tourbières sont ensuite utilisées par d'autres acteurs pour exploiter d'autres ressources toujours plus loin et plus facilement.

     

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  • Libération des personnes arrêtées au Pays basque, un petit pas au service de la paix

    Communiqué LDH

    Les cinq membres de la société civile qui avaient été arrêtés à Louhossoa, au pays basque français, dans le cadre d’une opération policière franco-espagnole vendredi 16 décembre, dans la soirée, viennent d’être libérés par décision de justice.

    Participant à une opération de neutralisation d’armes appartenant à l’ETA, ils avaient été transférés à Paris dans le cadre d’une enquête préliminaire avec les qualifications « d’association de malfaiteurs terroriste et infractions sur la législation sur les armes et les explosifs en bande organisée, le tout en relation avec une entreprise terroriste ».

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  • Le processus de désarmement de l'ETA empêché par le gouvernement français.

     

    Au Pays Basque, l'ETA a mené un combat armé pour l’indépendance et contre l'état espagnol. Depuis plusieurs années, l'organisation a renoncé à la violence, et elle s'est engagée dans un processus de désarmement. Mais pour faire la paix, il faut être deux : et les gouvernements espagnols et français refusent toute négociation avec l'ETA. Des membres de la société civile se sont impliquées dans le processus de désarmement volontaire de l'ETA. C'est pendant qu'un tel processus se déroulait que la police française est intervenue, interpellant 5 personnes.

    Selon des sources du Monde, les cinq personnes interpellées sont Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx, militant écolo-alternatif et animateur de Bizi à Bayonne et du réseau Alternativa ; Michel Berhocoirigoin, actuellement président de la chambre d’agriculture alternative du Pays basque (EHLG), syndicaliste agricole, ex-président du syndicat agricole basque ELB (localement majoritaire), ex-secrétaire général national de la Confédération paysanne ; Michel Bergouignan, viticulteur dans l’appellation Irouléguy et ex-président de la coopérative des vins d’Irouléguy ; Béatrice Molle-Haran, journaliste professionnelle, éditorialiste de l’hebdomadaire Médiabask (print et Web) ; Stéphane Etchegaray, journaliste audiovisuel, qui « était là pour filmer la destruction des armes ».
    Ces arrestations ont provoqué une vive réaction au Pays Basque, au-delà des clivages politiques. Voici ce que relate le journal local, La République des Pyrénées :

    "Au moins 4000 personnes, selon les organisateurs (2000 selon la police)  ont défilé ce samedi après-midi dans les rues de Bayonne, en soutien aux cinq militants pour le processus de paix au Pays Basque interpellés la veille à Louhossoa. Un rassemblement organisé à l'appel du collectif Bake Bidea, qui milite en faveur du processus de paix au Pays Basque.

    Quai Chao, la foule est dense derrière le mot d'ordre de cette manifestation : "Bakearen alde, liberté pour les artisans de la paix". En tête du cortège, on retrouvait le vice-président du conseil départemental Max Brisson (LR), les députées PS Colette Capdevielle et Sylviane Alaux, la sénatrice PS Frédérique Espagnac, le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray (UDI)."

    Le quotidien ajoute :

    "Plus tôt dans l'après-midi, ces élus du Pays basque, de toutes sensibilités politiques, ont présenté une déclaration commune en conférence de presse. "Nous, élus du Pays Basque de toutes sensibilités politiques, sommes interpellés par ces arrestations car il s'agit de personnalités connues de tous, dont l'engagement en faveur de la paix est incontestable." Des personnalités, précisent-ils, "décidées à pallier le manque d'implication des états espagnol et français et à prendre en charge, au titre de la société civile, la destruction des armes de l'organisation ETA."

    Le président d'Honneur de la Ligue des Droits de l'Homme, Michel Tubiana, qui participe au processus de désarmement aurait dû être présent à cette occasion, son arrestation a même été annoncée par erreur.

    Voici la réaction de la LDH :

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  • Climat : Un an après l'accord de Paris

    L'accord de Paris (COP 21) signé le 12 décembre 2015 a représenté une victoire  pour la diplomatie française, mais il s'agissait d'un engagement sans contrainte pour les signataires. Certains ont considéré, depuis le début, cet accord comme insuffisant.

    Si l'on admet que nous sommes bien dans l'urgence climatique, il est clair que l'on ne peut se satisfaire de demi-mesures. Le niveau historiquement bas des glaces de l’Arctique en ce début d'hiver constitue un signal fort préoccupant. La nomination par Trump d'un climatosceptique à la tête de l'agence de l'Environnement est plus qu'une provocation. C'est la mise en place des choix préconisés par le candidat républicain, qui déclarait durant sa campagne "vouloir défaire les lois et réglementations contre le réchauffement climatique. Il avait même indiqué son intention de retirer les États-Unis, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine, de l'accord de Paris sur le climat."(cité par La Presse.ca).

    Voici une analyse détaillée faite par Alternatiba des insuffisances de cet accord et de son application.

    Le 12 décembre 2015, la COP21 s’achevait par l’adoption de l’Accord de Paris. Peu après, Alternatiba publiait un communiqué pour contrer le message institutionnel clamant cet accord était une victoire et permettrait de stabiliser le climat. Aujourd’hui, un an après la signature de l’Accord, notre message n’est que renforcé ! La prophétie autoréalisatrice proclamée par les négociateurs de l’Accord déraille, les changements majeurs espérés pour faire face au défi climatique se font attendre. Or, nous sommes en état d’urgence climatique! Seule une mobilisation citoyenne de masse peut mener à ce que tous les Etats appliquent cet accord et mettent tout en œuvre pour maintenir le réchauffement climatique au plus près des +1,5°C.

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  • Fukushima : le coût de la décontamination multiplié par deux

    Les plus récentes estimations du coût des dégâts liés à la catastrophe de Fukushima multiplient par deux celles présentées jusqu'à présent. Il faudra trouver 21.500 milliards de yens (177 milliards d'euros) pour démanteler la centrale, dédommager les riverains et remettre en état les zones contaminées. Le groupe Tepco qui est le propriétaire de la centrale est en faillite virtuelle, ne pouvant trouver une telle somme. Selon le principe "trop gros pour être en faillite" (Too big to fail en anglais), c'est l'état japonais, et à travers lui les consommateurs et les contribuables, qui assure les financements nécessaires. Tepco devrait, quant à lui, rembourser l'état plus tard ... (ou jamais)

    Ces estimations ne sont que provisoires, et pourraient encore être réévaluée dans l'avenir Le ministère japonais de l'industrie estime qu'il faudra  30 à 40 ans pour récupérer le combustible fondu dans trois unités et dépolluer les lieux. De nombreuses difficultés pourraient être mises en évidence dans ce délai très long, entrainant un nouveau surcoût.

    Voici des extraits d'un article de la Tribune de Genève sur ce sujet :

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  • Pollution de l’air : Avec ou sans circulation alternée, nos poumons restent sous pression

    Communiqué de FNE, jeudi 08 décembre 2016

    Depuis une semaine, presque l’intégralité de l’Europe est en alerte « Pollution de l’air ». C’est le plus haut pic de pollution de l’année. Entre le froid et le beau temps, les émissions augmentent de tous les côtés. Comme à chaque fois, les solutions mises en place au moment du pic sont sans effet alors qu’un déclenchement des différentes mesures, comme la circulation alternée, en amont du pic permettrait sans doute de l’éviter.

    Le bilan sanitaire est lourd

    La qualité de l’air est l’une des premières préoccupations  des citoyens. Asthme, bronchites aiguës ou chroniques, cancers des voies respiratoires et broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO), maladies cardio-vasculaires, multiplication et aggravation des allergies, hypertension artérielle, bronchiolites... L’impact sur notre santé est inquiétant. Des études montrent aussi les liens qui existeraient entre un air dégradé et certaines maladies neuro-dégénératives (Parkison et Alzheimer). A l’échelle européenne, 93 % des citoyens sont exposés à des seuils de pollution supérieurs aux recommandations de l’OMS. Les premières victimes sont les populations les plus vulnérables : les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants. Chaque année en France, 52 000 décès prématurés sont liés à la pollution de l’air, soit 145 personnes par jour. Pour couvrir le coût sanitaire (hospitalisations, consultations médicales, dépenses en médicaments…), les Français doivent s’acquitter d’une facture annuelle de plus de 100 milliards d’euros.

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  • Pour le respect de la laïcité

    A l’occasion du 9 décembre 2016, jour anniversaire de la promulgation de la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’État.

    C’est peu de dire que la laïcité va mal : malmenée, manipulée, vilipendée, on n’ose plus s’affirmer laïque par peur des amalgames et des contresens. Principe de paix, elle serait devenue sujet de discorde. Principe d’unité par-delà les différences, on lui assigne des fins identitaires.

    L’extrême-droite, de tradition pourtant anti-laïque depuis toujours, veut s’approprier le mot pour mieux distiller son venin xénophobe. Hier les juifs, les arabes, aujourd’hui les musulmans. On ne peut se réclamer de la laïcité, quand on condamne les prières de rue, quand elles se font aux abords des mosquées, mais qu’on les soutient quand il s’agit de l’église Sainte Rita. On n’est pas laïque, quand on se fait le porte-parole des discours les plus réactionnaires du Vatican en appelant à la suppression du Planning familial.

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