Le Grand Marché Transatlantique constitue "l'avancée" majeure que les libéraux attendent pour relancer l'économie européenne et mondiale. Ce projet de traité qui est négocié actuellement entre les États-Unis et l'Union Européenne se résumerait dans les faits par une mainmise quasi absolue des multinationales au détriment des gouvernements élus.
La régression démocratique proposée se traduirait en particulier par le recours facilité au tribunaux arbitraux privés, dont on connait les "avantages" depuis l'affaire Tapie.
Le "Monde Diplomatique" consacre un dossier constitué d'articles récents relatifs à ce traité, en voici l'introduction :
Les élections européennes de mai 2014 ont témoigné du rejet grandissant qu’inspirent les politiques mises en œuvre sur le Vieux Continent. La réponse de Bruxelles à ce désaveu populaire ? Hâter la conclusion d’un accord négocié en secret avec Washington, le grand marché transatlantique (GMT). La croissance stagne, le chômage progresse et les inégalités s’envolent : les gouvernants occidentaux en déduisent que l’heure est venue de consacrer la supériorité du droit des multinationales (à dégager davantage de profits) sur le devoir des Etats (à protéger leurs populations). Mais rien n’est encore joué…