Myanmar: les Rohingyas pris au piège (10/09/2017)

Reportage d'Amnesty International

Le 25 août, des militants Rohingyas ont attaqué des forces de sécurité dans l’état l’Arakan. Après ces attaques qui ont fait au moins 32 morts, nous avons reçu des nombreux témoignages sur les violences très répandues entre l’armée du Myanmar et des militants Rohingyas.

Selon le gouvernement du Myanmar, au moins 109 personnes auraient tuées dans ces affrontements, en majorité des militants mais aussi des membres des forces de sécurité et des civils. Ces attaques marquent une dangereuse escalade de la violence et mettent en danger les habitants de l'État d'Arakan, sachant que les tensions ont atteint un point critique dans la région récemment.

Des milliers de civils qui tentent de fuir

Le 30 août dernier, l’Organisation internationale pour les migrations a déclaré que plus de 18.000 Rohingyas ont fui au Bangladesh pour se mettre en sécurité.

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni le même jour pour traiter de la situation alarmante en Arakan, mais aucune résolution n’a été prise en raison des divergences politiques au sein des membres permanents.  En dépit de l’urgence humanitaire, la police du Bangladesh a repoussé des centaines de civils à la frontière.

2016 – 2017 : le calvaire se répète ?

Il est à craindre de voir se répéter les représailles menées par l'armée en 2016 en réaction à une attaque similaire. Les forces de sécurité avaient alors torturé, tué et violé des Rohingyas, et incendié des villages entiers.

Le gouvernement est tenu de protéger les citoyens, et doit faire la différence entre civils et membres des groupes armés. Ce qui n’était pas le cas en 2016 et ce qui semble n’être toujours pas le cas cette année.

Pour éviter cette escalade de violences et garantir la justice pour tous les parties en conflit doivent de toute urgence alors:

 

 

 

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