Dessin du Canard Enchaïné
économie et finances - Page 134
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Plan d'austérité en Grèce et en France
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Grèce : un nouveau plan qui ne résoud pas le problème
Les Européens viennent de conclure un second plan de sauvetage de la Grèce.
Plus de 100 milliard de d'euros sont prévus pour empêcher l'effondrement du pays et de la zone euro.
Mais la réaction des agences de notation est négative. Ces "juges de paix" du système libéral baisse à nouveau la note de la Grèce qui se trouve à deux pas du zéro pointé. Par ce geste, les agences veulent signifier que des pertes sont à prévoir pour les détenteurs de la dette grecque, et que la situation de fond n'est pas résolue. Le site "moneyweek.fr" écrit :
Trop d’incertitudes pèsent donc encore sur les modalités du plan et la participation du secteur privé.
Au delà de l’aspect technique, le deuxième plan d’aide ne résout en rien le problème de solvabilité de la Grèce. Son niveau de dette n’est plus supportable pour son économie. Comme l’explique L’Agefi Hebdo de la semaine dernière, même en réduisant le déficit budgétaire à 2,6% en 2014 (objectif ambitieux) et en renouant avec la croissance, la dette publique ne fera que se stabiliser autour de 160% du PIB.
A ce rythme, Athènes ne retrouvera son ratio d’endettement d’avant-crise qu’à partir de 2030. En outre, la charge de la dette va exploser pour représenter rapidement 20% des recettes fiscales du pays, ce qui n’est pas tenable.
(...)Ce ne sera donc pas suffisant. Il est très probable que la dette grecque soit encore au-dessus de 100% de PIB pendant encore plusieurs décennies.
Solidaires jusqu’à quand ?
Enfin, pendant combien de temps la solidarité entre Etats membres de la Zone euro tiendra-t-elle ? Pour la France, le nouveau plan d’aide va se traduire par une hausse de 15 milliards d’euros de la dette française d’ici à 2014. Cela risque de compromettre l’objectif de faire reculer le taux d’endettement du pays à partir de 2013. Nous serons alors juste après une élection présidentielle…En France, Nicolas Sarkozy veut profiter de la signature du plan pour appeler à l'Union Sacrée. Comme il y a union de tous les pays pour aider la Grèce, il devrait y avoir union des parlementaires pour aider la France à s'en sortir.
La ficelle est un peu grosse à moins d'un an des élections présidentielles. Il n'existe pas qu'une seule façon d'analyser la crise, et de trouver les moyens de la surmonter. Sarkozy protège toujours ses électeurs potentiels, il vient de rassurer les restaurateurs sur le maintien de la TVA à 5,5%. Il déclare:
Le président appelle les parlementaires à "se rassembler" au-delà "des intérêts partisans". "En France, dans les mois qui viennent, nous avons besoin aussi de nous rassembler sur ces questions essentielles, au-delà des intérêts partisans", poursuit le président Sarkozy.
"La représentation nationale que vous incarnez jouera, j'en suis sûr, un rôle majeur pour assurer le sens de notre responsabilité commune face à l'Histoire", ajoute-t-il alors que la question d'une convocation du Congrès pour inscrire dans la Constitution des règles de retour à l'équilibre budgétaire devrait être débattue à la rentrée."Ce sont des propos qui visent à gêner le PS et qui tentent de lui donner une stature de grand de ce monde. Cette image qu'il veut donner vient un peu tard, après ces années de décisions où les choix ont toujours pencher vers la préservation des avantages des plus riches.
Il ne fait pas de doute que Nicolas Sarkozy continuera à essayer d'utiliser les crises ( euros, Afghanistan,..)pour promouvoir l'Union Nationale, c'est à dire tous derrière le Président. Cela peut fonctionner à la marge pour un certain nombre d'électeurs, mais d'ici qu'il arrive à convaincre une majorité, il y a encore loin : tous ceux qui vivent les conséquences de ses choix politiques n'oublient pas ce qu'il a fait.
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Les pyromanes saluent le plan anti-incendie de la zone euro
Un communiqué de ATTAC sur le plan de sauvetage de la Grèce
Réuni le 21 juillet à Bruxelles, le sommet de la zone euro a élaboré un nouveau et nième “plan de sauvetage” de la Grèce. Outre le déblocage à court terme de nouveaux prêts pour la Grèce, ce plan comporte une nouveauté principale: le Fonds européen de stabilité financière pourra être autorisé à acheter les obligations grecques, irlandaises et portugaises sur le marché secondaire. En clair, les États et donc les contribuables européens vont pouvoir débarrasser les banques et les fonds d'investissement de ces titres, considérés comme « pourris » puisque les pays débiteurs sont en voie de faire défaut sur leur dette.
La Banque centrale européenne, jusqu'à présent seule à pouvoir décharger les banques de ces créances douteuses, exigeait que l'Union européenne prenne le relais: elle a eu satisfaction. C'est donc une nouvelle étape de la socialisation des pertes, que les banques européennes auraient théoriquement dû prendre en charge pour avoir prêté de façon inconsidérée à des pays surendettés. Une socialisation par anticipation, à la différence de celle de 2008-2009 : brillante manière de tirer les leçons de la crise financière, puisqu'aujourd'hui les États déchargent les banques de leurs pertes avant même qu'elles ne soient réalisées !
Certes, l'accord européen prévoit une « participation volontaire » des banques privées sous la forme d'un renouvellement des prêts, d'un rééchelonnement (allongement de la durée du prêt) ou d'un rachat. Mais les spéculateurs ne s'y sont pas trompés : ce défaut sélectif et volontaire ne coûtera pas cher aux banques, dont les actions ont spectaculairement grimpé jeudi à Paris, Londres, Milan, Francfort... Les pyromanes saluent ainsi le plan anti-incendie de la zone euro.
Enfin l'accord organise un certain allègement du fardeau de la dette des pays attaqués par les marchés, avec un allongement des durées de prêt (à 15 ans minimum) et une diminution d'un point (de 4,5% à 3,5%) du taux d'intérêt consenti par le Fonds de stabilité financière à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce. Il s'agit d'un « défaut sélectif » qui ne coûtera qu'aux contribuables européens. Les dirigeants européens prennent ainsi acte de l'échec de la ligne dure qui consistait à punir les pays en difficulté par des conditions de crédit draconiennes. La Grèce en particulier s'enfonçait manifestement dans une crise sans issue, et il fallait adoucir un peu ce traitement de choc.
Cependant les chefs d'État et de gouvernement européens réitèrent leur engagement à une austérité sans faille: ils appellent à l'adoption rapide par le Parlement européen du « Pacte pour l'euro - plus »et exigent explicitement « le retour des déficits publics au dessous de 3% du PIB dès 2013 ». Ceci implique un tour de vis draconien sur les finances publiques partout en Europe et notamment en France, où le déficit dépasse encore les 6%.
Le sommet de la zone euro a donc confirmé le choix politique des dirigeants européens: faire payer aux contribuables et aux peuples européens le coût de la crise via le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et les plans d'hyper-austérité. Nous exigeons au contraire que soit mis un terme au diktat des banques et des marchés financiers. Une véritable solution à la crise de l'euro passe par l'arrêt des plans d'austérité et l'annulation partielle des dettes, des réformes fiscales revenant sur les cadeaux faits depuis vingt ans aux entreprises et aux riches, la possibilité donnée à la Banque centrale européenne de prêter directement aux États-membres, la régulation stricte et la mise à contribution des marchés financiers.
Attac France propose à toutes les forces sociales de s’inspirer des initiatives des « indignés » pour mettre la démocratie à l'ordre du jour. Nous voulons décider tous ensemble de Europe de nos vies. Attac propose ainsi la mise en place d'un Comité pour l'audit citoyen de la dette publique pour mettre en débat l'origine de la dette publique, travailler à des alternatives aux plans d'austérité, évaluer qui doit payer pour cette dette et à quelle hauteur celle-ci est réellement légitime. Nous refusons la socialisation des pertes des banques et des fonds d'investissement : c'est à leurs actionnaires de supporter tout le coût des nécessaires restructurations et dénonciations des dettes publiques en Europe.
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Demain,vous pourrez encore lire l'actualité vouzinoise dans "l'An Vert"
Par contre, il va peut-être devenir difficile de s'informer localement avec "l'Union"La presse quotidienne régionale est en difficulté depuis des années. On a déjà connu la disparition de fait de "l'Adennais" repris par "l'Union". C'est au tour de ce dernier de connaître des difficultés, d'après FR3 .La fusion avec un grand groupe comme "la Voix du Nord" risque d'éloigner encore un peu plus les rédactions du terrain local. Rappelons que notre quotidien a fermé il y a quelques mois le bureau de Vouziers, recentrant sa rédaction sud-Ardennes à Rethel. Si des licenciements sont réalisés, ce sera au détriment du travail de journalisme et pour produire une presse "rentable".Voici ce qu'indique le site FR3 Champagne-Ardenne :Le quotidien régional et son actionnaire majoritaire, le Groupe Hersant Média, seraient en difficulté financière.Les salariés inquiets craignent des licenciements.
Ce lundi ils ont distribué des tracts devant le journal L’Union de Reims.
A l’appel des syndicats une assemblée générale extraordinaire était organisée avec tous les actionnaires pour faire le point sur la situation du groupe.
Le groupe de presse Hersant également propriétaire de L’Ardennais, de l’Est-éclair, de Libération Champagne, et de l’Aisne nouvelle en Picardie aurait près de 200 millions de dettes.
Des rumeurs évoquent la possible reprise du journal par la Voix du Nord et l’annonce d’un plan social qui concernerait 120 salariés sur les 600 que compte les quotidiens de la région et de Picardie détenus par Hersant.
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Attac répond à la décision de taxe financière de l'Europe
Le budget européen 2014-2020 comporterait une taxe financière inspirée de celle préconisée en particulier par ATTAC.
Voici le communiqué de l'association qui réagit à cette annonce. (Extraits)
Il s’agit là d’une victoire politique pour Attac qui défend le principe d’une telle taxe depuis plus de 10 ans. Il suffit néanmoins de regarder de plus près les propositions de la Commission pour constater que le compte n’y est pas.
Tout d'abord, la Commission n'envisage pas de mise en œuvre avant 2018. Un tel délai est totalement injustifiable. Ne s’agit-il pas d'un pur effet d'annonce à un moment où les résistances sociales se multiplient en Europe contre les plans d'hyper-austérité ? Alors que l’UE impose dès maintenant la plus stricte austérité budgétaire – faisant payer aux populations les coûts d'une crise provoquée par les marchés financiers – comment prendre au sérieux cette volonté proclamée de s'attaquer à la finance… d’ici à 7 ans ?
Par ailleurs, alors cette taxe devrait selon nous financer les biens publics mondiaux (santé, éducation, stabilité climatique…), la Commission destine au contraire ces sommes à la réduction des contributions des États membres. Le budget européen restera plafonné à 1% du PIB de l'Union, loin du niveau qui permettrait de construire de vraies solidarités européennes.
Attac continuera de soutenir le principe d’une TTF dans la perspective d'une régulation stricte et immédiate des marchés et de l'activité spéculative. Ce sont les spéculateurs et non les peuples qui doivent payer les coûts de la crise ! Dans l’immédiat cela suppose de mettre en œuvre en Europe des audits démocratiques des dettes publiques, suivis d’une annulation des dettes illégitimes. Il faudra imposer à terme la mise sous contrôle social du système bancaire et une redéfinition du rôle de la BCE.
Ces mesures sont indispensables au plan européen et/ou national pour sortir de la crise qui frappe l'Europe. Plus que jamais, les mobilisations en Grèce et en Espagne, et dans toute l’Europe contre les plans d’austérité, expriment la volonté des peuples européens de rompre radicalement avec les politiques menées par les gouvernements européens, l’UE et les institutions financières internationales.
Attac France,
Paris, le 6 juillet 2011 -
Forte hausse du chômage en mai
C'est un peu réducteur de suivre le taux de chômage annoncé mois par mois, une vraie tendance se voyant sur une durée plus longue.
Après trois mois de relatif recul (en fait très faible) les chiffres repartent à la hausse et surtout restent à un niveau très élevé.
De même pour les Ardennes après quelques "bons" chiffres, plus de 1% d'augmentation en font le mauvais élève de la région. L'approche des élections va permettre la multiplication des déclarations, mais souvent c'est comme aux résultats des élections : plus la réaction vient tard, plus la situation est mauvaise pour celui qui est concerné.
Voici les chiffres donnés par libération.fr, d'après le ministère.
Cette fois-ci, Xavier Bertrand, le ministre du Travail, s'est bien gardé de se vanter des chiffres du chômage avant leur publication officielle. Et pour cause: ils sont très mauvais. En mai, Pôle emploi a enregistré, en France métropolitaine, 17.700 demandeurs d'emplois supplémentaires en catégorie A, ceux qui n'exercent aucune activité. Soit une augmentation de 0,7% par rapport à avril.
Ce fort rebond concerne aussi ceux qui exercent une activité réduite: +0,7% pour la catégorie B (moins de 78h travaillées dans le mois), +2,2% pour la catégorie C (plus de 78h).
Au total, catégories A,B,C confondues, 4.078.500 personnes sont considérées comme demandeurs d'emplois. Leur nombre n'a jamais été aussi élevé depuis au moins 14 ans, selon nos calculs. Sur un an, il augmente de 1%.
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AMI : les locaux rachetés par la ville de Vouziers ?
Depuis la reprise du site de Valfond par AMI, le problème des locaux n'est pas résolu.
C'est un liquidateur judiciaire qui a en charge le bâtiment, qui est loué à la société AMI. Celle-ci souhaite en devenir propriétaire, mais le prix de vente proposé par le liquidateur est très élevé.
Il y a un an , une solution semblait se dessiner. Voici ce que nous écrivions à l'époque :
L'entreprise était confrontée à un grave problème, puisqu'elle n'est pas propriétaire des locaux qu'elle occupe. Le bâtiment fait partie des biens de l'ancienne société qu'un liquidateur judiciaire est chargé de gérer. Il souhaitait revendre l'immeuble à un prix qui correspondait plus à la valeur d'un tel bien en région parisienne.
Le patron d'AMI avait fait une proposition bien inférieure, proposition que le liquidateur ne voulait pas accepter.
D'après nos informations, le tribunal de commerce a tranché: le bâtiment sera mis aux enchères, avec une mise à prix compatible avec les moyens d'AMI. Il semble peu probable qu'un autre enchérisseur fasse monter les prix : on ne voit pas qui serait intéressé par ce local.
AMI pourrait donc être enfin en sécurité dans ses murs, sans avoir mis sa trésorerie en difficulté. Il ne reste plus qu'à attendre le résultat de cette vente, et à espérer que les ouvriers d'AMI puissent continuer de pouvoir vivre et travailler dans le Vouzinois.
Mais depuis rien n'a avancé, le patron d'AMI menace de quitter Vouziers si rien ne se fait, et le liquidateur campe sur ses exigences.
Lors de la rencontre du premier mai, le maire de Vouziers a fait part de son inquiétude et de son impatience pour ce dossier. Il a indiqué que la société se portait bien, et qu'elle devait même faire des embauches suite à la reprise de quelques marchés.
Mais tout reste suspendu à une solution dans le domaine du bâtiment.
Il semble que la ville ait pris une décision : son site internet annonce :
Prochaine réunion du conseil municipal :
Jeudi 12 mai 2011 à 20 h dans la grande salle de la Mairie.
Ordre du jour :
Proposition d'acquisition par la Ville de Vouziers
du terrain et des bâtiments de la société SAS APM.Cette proposition est une surprise puisqu'elle n'a pas été financée lors du récent vote du budget de la ville. Il faudra donc régler ce problème de financement, ainsi que d'autres de nature légale pour aboutir à ce qui pourrait être la solution retenue.
Nous vous tiendrons bien entendu au courant de l'évolution du dossier.