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  • Lettre ouverte au ministre de l'Education Nationale

    Nous publions une lettre ouverte du collectif ardennais "sauvons nos écoles" qui présente ainsi son action :

    Le 21 mai 2013 s'est crée à Poix-Terron le collectif 08 "Sauvegardons nos écoles". Il regroupe des associations de parents d'élèves (autonomes ou institutionnelles), des parents d'élèves, des élus des territoires, des enseignants des 1er et 2nd degrés, et des citoyens représentants tous les différents sites ardennais touchés par la réduction des moyens mise en oeuvre par le ministère de l'Education Nationale.
    Un courrier collectif a été adressé le lundi 26 mai 2013 au ministre de l'Education Nationale. Il pose 3 exigences sous forme d'ultimatum avant une radicalisation du mouvement contestataire à partir du 1er juin 2013. Ce courrier est une lettre ouverte qui a pour but d'être publiée/diffusée auprès de vos lecteurs, auditeurs, téléspectateurs.
    Sans réponse du ministère au 31 mai 2013, le collectif tiendra une conférence de presse à 11 heures à la mairie de Le Chesne samedi 1er juin 2013 afin d'exposer publiquement la stratégie de lutte qui se veut évènementielle et médiatique.

     

     

    Collectif 08 « Sauvegardons nos écoles »

    Mairie

    5, rue Petite Ville

    08390 SY

     

    à

     

    Monsieur le Ministre de l'Education Nationale

    Ministère de l'Education Nationale
    110 rue de Grenelle
    75357 PARIS SP07

     

    Lettre ouverte au Ministre

     

     

     

    Monsieur le Ministre de l'Education Nationale,

     

     

     

     

    Vous avez, dès votre prise de fonction, inscrit votre action dans le cadre des orientations définies par le Président de la République, faisant de l'école l'une des priorités nationales de son mandat et par conséquent de l'action du gouvernement. Dans ce cadre, vous avez annoncé la recréation sur cinq ans de 60 000 postes supprimés par la précédente majorité et souhaité l'apaisement des tensions induites par des choix avec lesquels vous avez manifesté la volonté de rompre, en incitant notamment vos cadres à instaurer un dialogue social réel et efficace avec tous les partenaires de l'Ecole de la République.

     

    Si ces orientations nationales ont bien été entendues de tous, force nous est malheureusement de constater qu'elles n'ont pas, à ce jour, trouvé leur concrétisation dans le département des Ardennes dont nous vous invitons à regarder de plus près la situation ainsi que les méthodes employées par les autorités du Rectorat de l'académie de Reims pour y conduire leur action.

     

    De fait, si nous pouvons comprendre que, dans l'effort entrepris pour reconstruire les moyens d'éducation sacrifiés par vos prédécesseurs, les académies dont le solde démographique est déficitaire ne soient pas, en particulier dans ce premier temps, prioritaires, nous ne comprenons pas en revanche, ce qui peut, au regard des choix précités, justifier la mise en œuvre à marche forcée, depuis plus d'un an maintenant, par les autorités du Rectorat de l'académie de Reims représentées par le Directeur académique des services de l'Education Nationale des Ardennes, d'un véritable processus de désertification accélérée de notre département, ressenti comme une provocation dans un territoire marqué par les conditions particulières que lui crée sa forte ruralité, d'une part, et d'autre part sinistré par les ravages causés, sur un paysage industriel déjà fragilisé, par une crise économique sans précédent.

     

    Site de Le Chesne et son contexte :

    Voici plusieurs mois , il a été décidé de fermer le collège de Le Chesne (chef-lieu de canton) pour regrouper tous les élèves à Vouziers. Cette décision a tout de suite été dénoncée par les parents d'élèves, les élus et acteurs locaux. En effet, l'intérêt de l'enfant par le temps de transport qu'il induit, n'est aucunement pris en compte. Sans parler des conséquences économiques dramatiques pour ce canton.

     

    Site de Buzancy/Grandpré et son contexte :

    En 2000, la proposition du Recteur de mettre nos collèges en multi sites (Vouziers/ Le Chesne et Buzancy /Grandpré) a été acceptée afin de maintenir un service public sur nos territoires. Aujourd’hui, tout est remis en question de façon arbitraire par les instances rectorales et académiques. Pourtant, la densité de population, certes basse, est stable. Si un établissement scolaire de ce type venait à fermer, cela ne ferait qu’accélérer de nouveau la désertification. Notre collège est un tremplin pour la vie sociale et le dynamisme économique en milieu rural.

     

    Site de Bazeilles et son contexte :

    Le Lycée de Bazeilles (ville péri-urbaine de 3 000 habitants) est un établissement polyvalent où cohabitent depuis plus de 20 ans des filières générales avec des filières hôtelières. C'est un lycée à taille humaine dans un cadre rural. Adossé à la ville de Sedan, tourné vers la ruralité, il dessert tout le Nord-Est des Ardennes, soit un bassin de population de 40 000 habitants. Le supprimer c'est signifier que désormais un seul lycée d'enseignement général et public est suffisant pour 60 000 habitants.

     

    Enfin, à Givet, véritable presqu'île française en territoire belge, le projet de mutualisation de la filière littéraire du lycée de cette ville avec celui d'un établissement (le lycée de Revin) distant de plus de 30 kilomètres, impliquant des déplacements d'élèves particulièrement longs dans des conditions de circulation problématiques, constitue, en ignorant définitivement les contraintes géographiques, un défi au plus élémentaire bon sens, et met gravement en péril à court terme l'existence même de la série littéraire dans l'ensemble de la vallée de la Meuse, en même temps que la pérennité du lycée de Givet.

     

    Cette triste liste n'est pas exhaustive.

     

    Face à ces menaces, élus, parents d'élèves, enseignants, représentants d'organisations syndicales et citoyens, dont nous sommes, engagés depuis des mois dans une mobilisation de longue haleine pour la défense de leurs écoles et de l'offre de formation dans ce territoire, se sont trouvés confrontés à un dialogue en trompe-l’œil et finalement à la plus complète surdité du représentant académique de l'Education Nationale des Ardennes, à leurs interpellations et à leurs arguments, mais encore et de surcroît, à l'emploi de moyens inacceptables pour parvenir à ses fins : l'utilisation, notamment, du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants. En sorte que, pour toutes ces raisons, Monsieur le Directeur académique des services de l'Education Nationale des Ardennes, a cessé d'être, à nos yeux, un interlocuteur crédible.

     

    Vous l'aurez compris, Monsieur le Ministre, il nous faut retrouver au plus vite la sérénité et la confiance en l'Institution que nous avons perdues.

     

    Pour ce faire, nous vous demandons sans délais :

     

    - la suspension de tous les projets de fermeture, de transfert ou de mutualisation des sites, filières et séries susmentionnés visés par les projets du Directeur académique des Ardennes pour la prochaine rentrée, ainsi que la restauration des conditions d'un dialogue social apaisé et constructif, propice à l'élaboration de décisions réellement concertées, entre les autorités du Rectorat de l'Académie de Reims et les usagers, élus et personnels engagés dans la défense de ces établissements;

     

    - la réhabilitation d'un des intervenants extérieurs de l'Education Nationale, le Docteur Deswaene, élu de notre territoire, évincé sans justification;

     

    - la levée des menaces qui pèsent sur un certain nombre d'enseignants également parents d'élèves.

     

    Ces trois conditions sont un préalable indispensable pour envisager le mois de juin sur une confiance retrouvée.

     

    Nous nous permettons enfin d'insister sur « l'exception territoriale » que représente notre département avec sa forte ruralité, ses difficultés socio-économiques aggravées par le contexte actuel, et l'excentration géographique atypique de sa pointe. Il va de soi que nous attendons une prise en compte de cette situation particulière et que nous serons très attachés à ce que les termes d'équité et d'égalité entre les territoires prennent tout leur sens dans la future redistribution des cartes que nous attendons de votre intervention.

    C'est dans cet esprit que nous attirons votre attention sur le fait que le solde démographique déficitaire de notre académie ne saurait à lui seul justifier qu'elle ne connaisse rien, dans les rentrées à venir, du bénéfice de la reconstitution des moyens d'éducation que vous avez engagée. L'ampleur des destructions de postes d'enseignants accomplies par le précédent gouvernement est en effet telle, et vous le savez, qu'elle est allée bien au-delà de ce que l'ajustement des moyens à une démographie déficitaire pouvait justifier. Aussi la recréation, même dans un volume modeste, d'heures et de postes d'enseignement secondaire dans notre région, apparaît-elle comme la condition nécessaire pour que le Rectorat de l'académie de Reims ne soit pas en permanence contraint à une politique de redéploiement des moyens telle, que les créations nécessaires en un lieu de l'académie, se fassent toujours aux dépens de territoires déjà en souffrance, et conduisent à en ignorer les spécificités et les besoins propres.

     

    En conclusion, acculés par un brouillage des cartes permanent opéré par le D.A.S.E.N., nous vous demandons d'accéder à nos requêtes d'ici au 31 mai 2013. Sans réponse de votre part, nous saurons prendre nos responsabilités en envisageant un mode d'action qui, tout respectueux qu'il sera des personnes, des fonctions et de la légalité républicaine, ne manquera pas de donner au conflit que nous portons à votre connaissance un tour d'une exceptionnelle gravité.

     

    Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre de l'Education Nationale, nos plus respectueuses salutations.

     

     

    A Douzy, le 26 mai 2013, les signataires :

     

    Pour le Lycée de Bazeilles

    Sophie PERRIN, représentante Parents d'élèves

    Nicolas HANNIER, enseignant représentant du SNES

    Emmanuel JACQUEMIN, élu

     

    Pour le Collège de Buzancy

    Véronique BOULARD-GEOFFROY, présidente de l'association de Parents d'élèves

    Bruno JUILLET, Maire de Belval-Bois-Des-Dames

    Françis POTRON, Maire de Bar-Les-Buzancy

     

    Pour le Collège de Le Chesne

    Gérard DEGLAIRE, Maire de Le Chesne, Président du S.I.V.O.M.

    Elodie GARDAN, présidente de l'association autonome de Parents d'élèves

    Bruno DESWAENE, intervenant auprès de l'Education Nationale, Maire de Sy

     

    Pour le Lycée de Givet

    Sébastien RIO, président de l'association du Collectif de vigilance Scolaire de la Pointe des Ardennes

    Kathy CHAVATTE, Présidente Union Locale F.C.P.E.

    François JANVIER, enseignant

    Judith GEORGES, enseignant

    Frédéric THIBAULT, enseignant représentant du SNES

     

  • L'Emploi coule : sans bouée, reste la méthode Coué

    Ce n'est même plus une surprise, tout le monde s'attendait à des mauvais chiffres pour l'emploi en avril 2013.

    Ces résultats viennent d'être rendus publics ce jour, et ils ne sont effectivement pas bons du tout.

    Le communiqué officiel déclare :

    " Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A s’établit fin avril 2013 à 3 264 400. Il augmente de 39 800 au mois d’avril (soit +1,2% sur un mois et +12,5% sur un an). Pour l’ensemble des demandeurs d’emploi catégories A+B+C, la hausse est aussi de +1,2% en avril (+58 100).

     Cette évolution s’inscrit dans le prolongement de la progression du nombre d’inscrits à Pôle emploi depuis 5regle-d-or-ou-methode-coue.jpg ans. Cette tendance négative se prolongera encore dans les prochains mois avant que nous ne parvenions, par la mobilisation de tous les acteurs et de tous les instruments, à inverser la courbe du chômage à la fin de l’année."

    Le ministère annonce donc une dégradation qui s'inscrit dans un processus qui dure depuis 5 ans et prédit une inversion dans les 6 mois à venir. Il faudrait pour cela un renversement rapide et important des indicateurs de l'activité économique, que rien ne laisse supposer actuellement. Cette "prophétie" tient  donc plus de la méthode Coué (je le veux donc ce sera ainsi) que d'une analyse des faits.

    Voici les chiffres de la Région et des Ardennes :

     

    Fin avril 2013, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi de catégorie A s'établit à 71 476 en Champagne-Ardenne. Ce nombre augmente de 0,9 % par rapport à la fin mars 2013 (+ 665). Sur un an, il est en hausse de 15,8 %.

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A, B, C s'établit à 106 550, fin avril 2013. Ce nombre croît de 1,1 % (+ 1 158) au mois d'avril. Sur un an, il croît de 12,6%.


    S'agissant de la catégorie A, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en avril 2013 par rapport à fin mars 2013 entre + 0,4 % et + 1,3 % : Ardennes (+ 0,5 %), Aube (+ 0,9 %), Marne (+ 1,3 %), Haute-Marne (+ 0,4 %).

    S'agissant de la catégorie A, B, C par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en avril 2013 par rapport à fin mars 2013 entre + 0,9 % et + 1,8 % : Ardennes (+ 0,9 %), Aube (+ 0,9 %), Marne (+ 1,1 %), Haute-Marne (+ 1,8 %).
  • Les patrons vont autoréguler leur salaire

    En France, on n'a pas de constance, mais on a de l'humour.

    C'est probablement ce qu'ont voulu prouver le Président et le Gouvernement en renonçant à l'encadrement des salaires des patrons. En effet ils souhaitent remplacer le vote d'une loi en ce sens par une "autorégulation exigeante" et le "dialogue". Les grands patrons vont donc continuer à fixer le montant de leur rémunération, puisqu'ils "se sont engagés à présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance".

    Quand on connaît les montants qu'ils se sont versés jusqu'alors, il faut vraiment une foi immense dans leur respect du lien social, ou bien un sens de l'humour très développé pour miser sur une baisse significative et spontanée de leur salaire.

     

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    Dessin de Aurel pour Politis

  • Communauté de communes : la piscine, la nuit.

    Hier soir le conseil de communauté de la 2C2A était réuni pour deux réunions consécutives, le précédent conseil du 15 mai étant  convoqué à nouveau pour cause de quorum non atteint.

    On a donc assisté à la quasi rencontre de deux dossiers, celui de la piscine et celui de Nocturnia. Avec un peu d'imagination, on pouvait visualiser une animation nocturne dans le bassin de natation. Ce qui est étonnant c'est que ce concept sera réellement appliqué lors de la soirée du premier juin, date à laquelle se dérouleront les "nuits de l'eau" à la piscine de Vouziers. La vraisemblance et la ressemblance s'arrêtent là, puisqu'aucun animal nocturne ne sera présenté lors de cette soirée organisée au bénéfice de l'UNICEF.

    La première partie de la soirée était donc principalement consacrée à la piscine, des délibérations devant être prises pour faire avancer le dossier et son financement.

    ccaa 27. 05..2013 003.jpgDans un premier temps, Jean-Luc Warsmann avait été invité à présenter son projet de société d'économie mixte destinée à financer les petites entreprises du département. Le député de la circonscription a fait un descriptif de ce dispositif, dont le but est de renforcer le capital de petites entreprises du secteur qui auraient du mal à réunir une "tête de bilan" suffisante. Il ne s'agirait donc pas d'aider des entreprises en difficulté, ni de ce substituer à un entrepreneur. Lorsqu'elle aura réuni un capital suffisant , la SEM pourra entrer pour un temps donné parmi les actionnaires d'une société dont le dossier aura été validé par une commission indépendante. Ce capital serait constitué de contributions  de communautés de communes volontaires, sur la base de parts de 40.000 €. Dès que la phase fragile initiale serait passée, ce capital serait récupéré pour être réinvesti dans une autre société.

    Jean-Luc Warsmann a reconnu deux points délicats : ce type d'intervention comporte une prise de risque de la part des investisseurs, et sur un autre plan il semble bien que le Conseil Général des Ardennes se fasse tirer l'oreille pour être partenaire de l'opération. On peut en conclure que les relations entre le président du CG et le député sont toujours aussi tendues.

    L'assemblée ne s'est pas prononcée ce soir sur sa participation au projet de SEM.

    Le deuxième point concernait donc la piscine, avec une présentation par l'atelier Po et Po de l'avant-projet définitif. Celui-ci diffère très peu des précédentes présentations et devrait donc constituer la base du permis de construire et du dossier de financement.

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    En ce qui concerne le bassin, le carrelage traditionnel sera abandonné pour une surface en résine, plus facile d'entretien et moins coûteuse à la pose. Le chauffage sera assuré par une chaudière au gaz. La solution d'une chaudière au bois ne semble pas réaliste pour la structure seule, elle pourra être réalisée ultérieurement en mutualisant les investissements.

    Des panneaux solaires pourraient être installés pour une préchauffe de l'eau sanitaire.

    Un fond mobile pourrait être disposé, afin d'optimiser le bassin selon le type d'activité (option qui sera validé ou non selon le chiffrage du coût).

    Voici le plan de financement validé à ce stade :

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    Soit un total de plus de 7 Millions d'€, qui a eu du mal a passer pour quelques délégués. Cependant après un débat portant sur quelques points techniques, le vote a été largement positif (1 contre et 6 abstentions).

    Le point suivant portait sur la construction d'une plate-forme de stockage de bois déchiqueté. C'est  Jean-Pierre Corneille, le maire de Landres et Saint-Georges qui a porté la contradiction. Il a rappelé que la ressource en bois de qualité suffisante était limitée, et qu'elle était déjà bien utilisée par des entreprises existantes ou en création. Pour lui, il n'est pas réaliste de se lancer dans un tel projet aux conditions actuelles. Il faudrait mobiliser les ressources de la forêt privée, ce qui difficilement réalisable. Il a été rejoint sur cet argumentaire et pour des raisons plus locales par d'autres délégués Finalement l'adoption de la proposition s'est faite avec 17 voix contre et 1 abstention.

    Cette première partie s'est terminée par quelques points financiers.

    On retiendra que le bâtiment d'entreprise sera modifié, pour les besoins d'un entrepreneur local qui a des projets nouveaux. Pour créer deux nouvelles sociétés il lui faut deux cellules avec un pont roulant. Suite à son engagement la hauteur du bâtiment sera augmentée sur une partie pour permettre cette installation sans modifier le reste du projet.

     

    L'assemblée a enchaîné sans pause pour un deuxième conseil qui reprenait l'ordre du jour de celui du 15 mai (reporté pour raison de quorum non atteint).

    C'est Anne Frézard qui a remplacé les membres du cabinet l'Harmatan venus faire la précédente présentation. Elle a réussi à faire un exposé beaucoup plus clair et synthétique des améliorations proposées pour Nocturnia.

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    Le président Signoret a de nouveau insisté sur l'impossibilité de maintenir la scénographie dans sa présentation actuelle (avec beaucoup de pannes constatées et un mécontentement assez général).

    Cependant la hauteur des investissements prévus a heurté des délégués, certains se souvenant des promesses faites lors de la présentation de la première version de Nocturnia. Avec son directeur, ils ont voulu rassurer l'assemblée : les nouveaux investissements sont inférieurs à ceux faits au départ. Et ils ne s'ajouteront pas à ceux-ci en charge financière, puisque ces premiers travaux sont amortis totalement. A fréquentation égale, le bilan devrait donc s'améliorer, et les responsables tablent en fait sur une fréquentation en hausse, liée à cette nouvelle offre.

    Cet vision optimiste n'a pas été partagée par la vingtaine de délégués qui ont voté contre ce projet (avec 5 abstentions), mais au final la rénovation est validée.

    Il restait deux points techniques à étudier :

    La loi organisant la représentation des communes au sein des communautés a été modifiée. Pour garder la représentation actuelle qui déroge à la nouvelle loi, les communes devront délibérer dans les trois mois.

    Le directeur de la 2c2a était en position de détachement de son établissement d'origine. Pour pouvoir l'intégrer au personnel communautaire un poste sera créé.

  • Le coût de la panne.

    Le projet de loi sur la consommation devra mettre fin à l’obsolescence programmée.(Communiqué FNE)


    Mardi 23 avril, une proposition de loi pour lutter contre l’obsolescence programmée[1], portée par Jean-Vincent Placé, a été débattue au Sénat. Trois textes concernant ce sujet sont actuellement en préparation[2]. Pourtant les changements attendus par France Nature Environnement (FNE), dont la mesure emblématique sur l’allongement de la garantie, pourraient être bloqués par l’action des lobbies.

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    Le modèle perdant-perdant perdure

    Les premiers perdants de l’obsolescence programmée, où la durée de vie des objets est raccourcie à dessein, sont bien sûr les consommateurs qui achètent des produits dont ils ne connaissent pas la durée de vie probable et, qui, confrontés à la moindre panne, vont racheter un produit neuf car faire réparer est devenu sinon mission impossible, du moins mission compliquée. Les autres grands perdants de l’obsolescence programmée sont les fabricants qui, en France ou en Europe, produisent souvent des équipements de qualité. Pourquoi un consommateur paierait un produit plus cher s’il n’est pas assuré que celui-ci va véritablement durer 10 ans et qu’en cas de panne, la pièce détachée sera accessible à un prix raisonnable, qu’un réparateur saura la changer. Sans garantie sur la durabilité des produits, la concurrence s’opère sur les prix grâce au dumping social et environnemental, course au moins-disant social et environnemental que les fabricants européens ne peuvent pas gagner.

    Une mesure simple pour sortir de cette spirale : allonger la durée de garantie des appareils

    Etendre la durée de garantie à 5 ans puis à 10 ans inciterait d’une part le fabricant à proposer à ses clients des produits plus robustes et d’autre part à rendre la réparation plus simple ; les fabricants en assumant eux-mêmes la mise en œuvre et les coûts.

    Ce « gage de confiance » doit être accompagnée d’une série d’actions pour faciliter l’achat de produits de qualité et réparables : création de tests normés pour évaluer la durée de vie prévisible d’un produit ; aide à l’investissement des ménages pour l’acquisition de certains produits à longue durée de vie (comme un crédit gratuit…) ; développement des pièces détachées d’occasion ; accès à l’information sur les pièces fragiles ; création de chèque réparation…

    Pour Pénélope Vincent-Sweet de FNE « La fabrication de produits robustes et le développement de la réparation permettent non seulement de prélever moins de ressources et de produire moins de déchets, mais en plus ils sont créateurs d’emplois locaux. Nos concitoyens expriment de fortes attentes, les débats au Sénat du 23 avril ont montré que nos parlementaires sont également attentifs à ce sujet, nous espérons que le gouvernement saura écouter et agir. »

    Pour Bruno Genty, président de FNE : « On voit bien que ce débat sur la consommation débouche inévitablement sur la question d’un glissement nécessaire de notre économie consumériste, reposant sur la sur-consommation, au détriment de la planète et des consommateurs, vers une économie de la fonctionnalité où les objets doivent durer le plus possible pour servir au plus grand nombre possible de personnes en répondant plus au besoin qu’au sentiment de possession. »

    [1] Le terme même d’obsolescence programmée fait débat, l’ADEME en propose la définition suivante «
    La notion d’« obsolescence programmée » dénonce un stratagème par lequel un bien verrait sa durée normative sciemment réduite dès sa conception, limitant ainsi sa durée d’usage pour des raisons de modèle économique ». A savoir que des définitions plus larges englobent la notion d’obsolescence marketing notamment.

    [2] Un projet de loi sur la consommation porté par le ministre Benoît Hamon, un plan national de prévention des déchets que la France doit obligatoirement réalisé pour décembre 2013 comme le prévoit la directive déchets de 2008, la préparation d’un nouveau barème pour les éco-contribution des équipements électriques et électroniques.

  • Le prochain ciné d'Attac 08: Mardi 28 Mai (rappel)

     

      Mardi 28 Mai 2013 20H00  
      Cinéma Métropolis | 6 rue de longueville à Charleville-Mézières |  
     

    Un débat aura à lieu à l'issue de la projection.

    Intervenant : Evelyne PERRIN
    Co-fondatrice des réseaux Stop-Précarité et Stop-Stress-Management
    Membre du Conseil scientifique d'ATTAC

     

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    L'Histoire :


    Un monde est en train de finir où plus rien ne semble pouvoir continuer comme avant. Les bouleversements s’imposent à tous, l’avenir paraît incertain. Le pire est-il pour autant inévitable ? A travers l’évocation de leurs expériences, des jeunes travailleurs et chômeurs témoignent des méfaits d’une société qui formate les hommes et leur mode de vie. Ils engagent une réflexion sur la nécessité d’initier d’autres pratiques politiques et d’autres rapports sociaux que ceux induits par le salariat et le consumérisme. S’esquissent alors des perspectives de transformations sociales où l’utopie se substitue au réalisme mortifère.

     

    PUTAIN D’USINE

    Librement adapté du livre Putain d’usine de Jean-Pierre Levaray, le film s’attache à restituer son témoignage et celui de quelques-uns de ses collègues sur leur quotidien de salariés dans une usine chimique. En levant le voile sur les non-dits de la condition ouvrière, ils s’interrogent sur le sens de leur travail, sur les finalités du salariat et plus généralement sur les contradictions d’une société dans laquelle chacun, à des degrés divers, s’en ressent tout autant la victime que le complice involontaire.

  • Un monde plus dangereux pour les réfugiés et les migrants

     

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    Le rapport annuel d’Amnesty International offre sur 400 pages un large panorama des violations des droits humains perpétrées en 2012 dans 159 pays et territoires.

    Les droits de millions de personnes qui ont fui les conflits et les persécutions, ou qui ont quitté leur pays en quête de travail et d'une vie meilleure sont bafoués. Partout dans le monde, les États se montrent davantage désireux de protéger leurs frontières nationales que les droits de leurs citoyens et ceux des hommes et des femmes qui viennent chercher refuge ou de meilleures chances chez eux.

    La communauté internationale a été le témoin en 2012 de toute une série de crises des droits 2-7467-3034-2.jpghumains qui a contraint nombre de personnes à quitter leur foyer pour chercher refuge ailleurs, sur le territoire de leur pays ou au-delà des frontières. De la Corée du Nord au Mali, du Soudan à la République démocratique du Congo, des hommes, des femmes et des enfants sont partis de chez eux dans l'espoir de trouver la sécurité.

    Pour le peuple syrien, 2012 a été une nouvelle année de perdue, une année où la situation n'a guère changé – à l'exception du nombre sans cesse croissant de vies perdues ou brisées par un conflit qui a déjà jeté des millions de personnes hors de chez elles. Le monde est resté les bras croisés alors que l'armée et les forces de sécurité syriennes continuaient de mener des attaques aveugles ou ciblées contre les civils, et de soumettre à des disparitions forcées, d'arrêter arbitrairement, de torturer et d'exécuter sommairement les opposants supposés, tandis que des groupes armés poursuivaient de leur côté les prises d'otages et, dans une moindre mesure, les exécutions sommaires et les actes de torture.

    Pour bloquer toute initiative internationale sur des crises telles que la situation en Syrie, certains ont brandi le prétexte que les droits humains relèvent des « affaires intérieures » d'un pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies, chargé de la sécurité et de la gouvernance mondiale, ne produit toujours pas d’action politique concertée et unifiée.

    Les réfugiés qui réussissent à gagner un autre pays pour y chercher asile se retrouvent souvent – au propre et au figuré – dans le même bateau que des migrants qui quittent leur pays en quête d'une vie meilleure pour eux et pour leur famille. Laissés-pour-compte des politiques et des lois inefficaces, beaucoup se retrouvent contraints de vivre en marge de la société et sont directement visés par les discours populistes et nationalistes qui attisent la xénophobie et accentuent le risque de violences à leur encontre. Les droits fondamentaux d'un grand nombre des 214 millions de migrants de par le monde ne sont pas protégés, ni par leur pays d'origine ni par leur pays d'accueil.