Crise à Gaza : la France doit demander une commission internationale d’enquête indépendante sur les violations des droits humains
Communiqué commun Amnesty International France, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, la FIDH et la LDH
Choquées par l’absence de réaction adéquate au piétinement des conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire dans le contexte du conflit entre Israël et le Hamas, les organisations Amnesty International France, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme et son affiliée française, la Ligue des Droits de l’Homme, appellent la France à demander la mise en place d’une commission internationale d’enquête indépendante sur les graves violations de ces droits dans le cadre de cette crise.
Les violations graves des conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire dans le contexte de la crise actuelle à Gaza, dont la communauté internationale a été témoin depuis trois semaines, pourraient constituer des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité.
Le 9 janvier dernier, le Conseil des droits de l’Homme a mandaté une commission internationale d’enquête, mais les Européens – dont la France – se sont abstenus de voter la résolution proposée, que le Canada a rejetée. Il est donc essentiel que le Conseil de sécurité agisse dès maintenant en faveur des victimes du conflit et fasse jouer son autorité morale ainsi que sa dimension incriminante.
Partie à la IVe Convention de Genève, la France a l’obligation juridique de s’assurer que toute violation grave du droit international humanitaire est dûment documentée et ses auteurs poursuivis.
Membre permanent du Conseil de sécurité, dont elle assume en ce mois de janvier la Présidence, la France a également l’influence internationale nécessaire pour s’assurer que les demandes d’enquête se traduisent en actions concrètes – comme l’ont notamment demandé le Secrétaire général des Nations unies, suite aux bombardements des bâtiments des Nations unies, mais également des organisations israéliennes et palestiniennes de défense des droits humains.
La France, par l’intermédiaire de son ambassadeur au Conseil de sécurité, rappelait cette semaine encore son attachement à la « responsabilité de protéger » les populations civiles, ainsi qu’à la lutte contre l’impunité des auteurs des crimes les plus graves.
Face à l’horreur et l’inhumanité des attaques commises sous nos yeux, au delà des déclarations, elle doit faire en sorte que le Conseil de sécurité agisse immédiatement sur le retour de l’Etat de droit.
Paris, 20 janvier 2009
L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 929
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une commission d'enquête pour Gaza
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Des milliards pour l'automobile, pourquoi faire ?
Communiqué de France Nature Environnement :
François FILLON a annoncé ce matin lors des premiers Etats Généraux de l’industrie automobile une aide de l’Etat de l’ordre de 5 à 6 Milliards d’euros pour le secteur. Des efforts de la part des constructeurs sont attendus par l’Etat mais les objectifs initiaux du Grenelle en matière de transport sont oubliés. Pour France Nature Environnement, cette aide ne profitera pas au contribuable, ne sauvera pas un secteur industriel en fin de cycle et ne contribuera en rien à une meilleure préservation de l' environnement...
Réactions de France Nature Environnement
Non à des aides sans aucune contrepartie en matière d’environnement !
La crise structurelle du secteur de l’industrie automobile, accentuée par la crise économique, ne trouvera pas d’issue par une vision à court terme de la filière.
Pour Michel DUBROMEL, responsable Transports à FNE : « Des sommes colossales sont promises par les pouvoirs publics
pour aider la filière industrielle automobile. Cet argent public ne peut en aucune façon se contenter de contreparties uniquement sociales et économiques. Les critères environnementaux doivent être pris en compte, c’est la seule option à long terme de restructuration de la filière. Mais rien n’a été dit à ce sujet ce matin ! Cessons de penser qu’il est impossible de marier l’environnement, le social et l’économie. »
Oui à des aides pour relever les défis environnementaux de demain !
C’est grâce à une politique publique prenant en compte l’ensemble des enjeux liés aux transports et à la mobilité durables qu’il sera possible de relever les défis environnementaux de demain.
Michel DUBROMEL poursuit : « L’industrie automobile doit aujourd’hui relever trois grands défis : moins consommer d’énergie, moins de territoires et réduire les impacts sanitaires. La promotion du « véhicule décarboné » ne peut pas constituer une solution miracle. Des changements de comportements et de culture quant à l’objet voiture sont nécessaires et sont en fait déjà en marche. Les pouvoirs publics doivent anticiper ces évolutions, notamment en matière d’essor de la demande de transports collectifs."
Inquiétudes concernant la Banque européenne d’Investissement
La Ministre de l’économie vient d’annoncer que le Gouvernement français soutiendrait, en relation avec d’autres Etats membres, une modification de la stratégie d’investissements de la BEI pour aider l’automobile. Michel DUBROMEL s’inquiète : « La BEI soutient en général des projets allant dans le sens de l’environnement. Il est inquiétant de voir la France proposer une telle modification de stratégie au niveau européen ».
France Nature Environnement s’inquiète des aides colossales au secteur automobile sans contreparties en matière d’environnement et sans vision de moyen et long terme concernant les transports et la mobilité durables.
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voeux : il n'est pas trop tard
Le réseau éducation sans frontières propose d'envoyer une carte de voeu au nouveau ministre de l'immigration, Eric Besson .
En voici la reproduction, que vous pouvez trouver également sur leur site (lien ci-dessus) en différents formats .
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Un cri sur un blog
Notre( très branché) confrère "L'Union-L'Ardennais" consacre son article en page Charleville à Jean-Charles Vanbervesseles, qui tient un blog intitulé"Debout les Ardennes qui souffrent" .
Nous apprécions son travail et la passion qu'il y met, puisque son blog est en lien sur le blog de L'An Vert. Ne le dites pas, mais on lui a même
déjà "piqué" des photos . Voici un extrait de ce qu'il dit dans l'article de "L'Union-L'Ardennais" :
« Depuis deux ans, j'ai créé un blog intitulé « Debout les Ardennes qui souffrent » que j'approvisionne quotidiennement. Ça me passionne de donner mon point de vue et de faire des propositions sur divers sujets en fonction de ma sensibilité. Je suis arrivé à fidéliser en moyenne une centaine de lecteurs par jour. Pour moi, c'est la possibilité de briser la pensée unique. Pas du genre robinet d'eau tiède, j'aime pousser des cris de révolte ».
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Le Hamas annonce un cessez le feu
Après Israël qui avait annoncé hier un cessez le feu unilatéral, c'est au tour du Hamas de demander l'arrêt des hostilités . Ces appels séparés montent que rien n'est vraiment réglé sur le plan politique. La situation militaire avec la supériorité écrasante de l'armée israélienne explique ces décisions .
En regardant de plus près, on voit que Israël appelle à un cessez le feu permanent et à un désarmement du Hamas, alors que celui-ci décrète
une pause de une semaine et exige le départ des troupes israéliennes : on est loin d'une position commune .
Voici les dernières nouvelles d'après l'AFP :
Un haut dirigeant du Hamas basé à Damas a annoncé dimanche un cessez-le-feu à Gaza et demandé à Israël de retirer ses forces du territoire palestinien d'ici une semaine.
"L'ennemi israélien a échoué à imposer ses conditions. Nous, les mouvements de la résistance palestinienne annonçons un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et demandons que les forces de l'ennemi s'en retirent d'ici une semaine, ouvrent tous les points de passage pour laisser entrer les aides humanitaires et les produits de (première) nécessité", a dit Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du mouvement islamique, dans une allocution diffusée par la télévision syrienne.
L'annonce du Hamas répond, à quelques heures d'intervalle, à l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu déclaré unilatéralement par Israël après 22 jours d'offensive dans la bande de Gaza qui ont fait au moins 1.300 morts chez les Palestiniens et provoqué des destructions considérables.
Israël a réagi aux déclarations de M. Abou Marzouk en assurant que la trêve serait respectée si l'Etat hébreu n'était pas attaqué.
"Israël a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de ses actions offensives contre le Hamas. Si le Hamas n'attaque pas Israël et ne provoque pas Israël, nous honorerons le cessez-le-feu", a dit à l'AFP le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev.
M. Abou Marzouk a aussi affirmé que les islamistes qui contrôlent Gaza étaient ouverts à la négociation au moment où l'Egypte, notamment, poursuit une médiation entre le Hamas et Israël.
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Mobilisation pour le 29 janvier
Le 29 janvier sera une journée de lutte et de manifestation nationale et unitaire à l'appel de tous les syndicats . Vous verrez ci-dessous les propositions et revendications communes . Un site est consacré à cette journée : cliquez ici .
Pour les Ardennes un rassemblement est prévu à Charleville :
Appel Cgt, Cfdt, Fo, Fsu, Unsa, Cftc, Solidaires, Cgc
Manifestation:
10h00-Charleville-Mézières, place Ducale
Manifestation à travers Charleville jusqu’à la préfectureavec dépôt d’une motion symbolique accrochée aux grilles de la préfecture
Appel du 29 janvier 2009
Déclaration commune de propositions et revendications
des organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSALa crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une
grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien
responsables, les salariés, demandeurs d’emploi et retraités, sont les premières victimes de
cette crise. Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ;
elle accroît les inégalités et les risques de précarité.
Les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes.
Face à cette situation et considérant qu’il est de leur responsabilité d’agir en commun, en
particulier lors de la journée du 29 janvier, pour obtenir des mesures favorables aux salariés,
les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont
décidé d’interpeller les entreprises, le patronat et l’Etat.
Surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l’emploi, des rémunérations
et des politiques publiques intégrées dans une politique de relance économique.
1 – Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique
De nombreuses entreprises mettent la pression sur les sous-traitants et fournisseurs faisant
supporter à leurs salariés blocages de rémunérations et pertes d’emplois. Par ailleurs, des
salariés sont contraints à des durées du travail élevées, tandis que les salariés temporaires,
en intérim ou en CDD, sont les premiers à faire les frais des baisses d’activité. Des
entreprises utilisent la crise pour opérer des restructurations tout en maintenant la
rémunération de leurs actionnaires.
C’est intolérable et inadmissible.
Les entreprises confrontées aux baisses d’activité utilisent des mesures de sauvegarde
d’emplois comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés… Toutes ces mesures
doivent être négociées dans l’objectif de préserver l’emploi et les salaires. Les aides
publiques doivent aussi y être conditionnées. Les entreprises doivent améliorer
l’indemnisation du chômage partiel et tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier. Ces
périodes de baisse d’activité doivent être utilisées pour développer la formation
professionnelle et renforcer les compétences des salariés.
Dans toutes les entreprises, quelle que soit leur situation, c’est notamment en investissant
dans la formation et le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera
assurée.
Dans la fonction et les entreprises publiques, il est indispensable de répondre aux besoins
de notre société et de la population et de leur attribuer les moyens nécessaires. Dès 2009, le
gouvernement doit renoncer aux 30.000 suppressions de postes. Il faut abandonner une
politique aveugle de suppression d’emplois et penser autrement l’évolution des services
publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale.
La situation des salariés précaires du public appelle des mesures de justice sociale.
2 – Politiques salariales : améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités
Les exigences des actionnaires ont conduit, dans beaucoup d’entreprises, à l’accroissement
des inégalités. Elles se sont aussi traduites par une redistribution des richesses privilégiant
le versement de dividendes au détriment des salaires et de l’investissement.
Dans les branches, les entreprises, les fonctions publiques, les négociations salariales
doivent assurer au moins un maintien du pouvoir d’achat et une réduction des inégalités.
Les allégements de cotisations sociales doivent être conditionnés à la conclusion d’accords
salariaux
3- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.
Il est de la responsabilité de l’Etat et de l’Union Européenne de décider de politiques
d’interventions publiques coordonnées favorisant une relance économique.
Celles-ci doivent
viser à la fois :
-Une relance par la consommation en améliorant le pouvoir d’achat, en priorité des
revenus les plus modestes parmi lesquels de nombreux salariés, demandeurs
d’emploi, retraités et bénéficiaires de minima sociaux.
-Une politique de développement de logement social à la hauteur de l’urgence, un
encadrement des loyers et un accès au crédit dans des conditions excluant les taux
usuraires.
-Une protection sociale (santé, retraite…) dans un cadre collectif et solidaire
-Des investissements ciblés, en particulier en matière d’infrastructures,
d’équipements publics et de services publics, en favorisant la recherche, le
développement, l’éducation et la formation.
Les investissements publics et privés doivent notamment être orientés en faveur
d’une économie du développement durable mettant en œuvre les principes adoptés
au Grenelle de l’Environnement.
-Toute aide accordée à une entreprise doit être ciblée et faire l’objet de
contreparties. Elle doit être conditionnée à des exigences sociales, en particulier en
matière d’emploi. Elle doit faire l’objet d’une information et d’un avis préalable des
élus représentant les salariés. Dans le cas spécifique du secteur bancaire, l’utilisation
des aides publiques doit donner lieu à un contrôle direct par l’Etat.
4 – Préserver et améliorer les garanties collectives
Les conditions de vie et de travail pour les salariés des secteurs privé et public,
passent par l’amélioration du cadre collectif. C’est pourquoi il faut :
-abroger les dispositifs légaux qui ont conduit à remettre en cause la réduction du
temps de travail
-retirer la proposition de loi sur le travail du dimanche.
-respecter le dialogue social sur tous les projets et propositions de loi qui touchent à la
réglementation du travail.
-face à la révision générale des politiques publiques (RGPP), mettre en œuvre des
réformes porteuses de progrès social
5 – Réglementer la sphère financière internationale
Cette réglementation doit mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, à l’opacité
du système financier international et encadrer les mouvements de capitaux. L’Union
européenne doit être au premier plan pour l’exiger.
Il faut aussi imposer le respect des droits fondamentaux et sociaux et des normes
internationales de l’OIT dans tous les échanges internationaux. L’aide publique au
développement doit être maintenue et améliorée. C’est ce que demande le mouvement
syndical international
Le 5 janvier 2009 -
Cessez le feu unilatéral à Gaza
Le cabinet israélien annonce un cessez le feu unilatéral pour dimanche à 0 h 00.
Il faut comprendre cette annonce en l'analysant sur plusieurs plans :
Sur le plan militaire, les israéliens ont atteint la quasi totalité de leurs objectifs, et le Hamas n'a plus les moyens d'opposer une résistance organisée, tellement la puissance de l'armée israélienne contrôle le territoire de Gaza.
Sur le plan politique, cette décision permet de ne pas négocier avec le Hamas qui reste "diabolisé" et donne bonne conscience à Israël qui devait
commencer à faire face à l'opinion internationale .
Pour l'avenir immédiat, cette décision laisse la possibilité d'occuper Gaza aussi longtemps qu'Israël le souhaitera, puisqu'aucun accord ne le force à quitter le territoire .
Israël espère donc avoir les fruits d'une victoire militaire sans avoir à payer le prix d'un accord de paix . Ce qui peut se révéler vrai à court terme, sera certainement beaucoup plus difficile à conserver dans la durée .
Mais pour beaucoup de responsables israéliens, l'échéance principale reste les élections prochaines . La Paix dans la région n'est pas leur priorité, l'offensive qui vient de se dérouler en est la preuve : ce manque de perspective à long terme est un point faible de la politique d'Israël, qui se condamne avec les Palestiniens à vivre de nouveaux combats à plus ou moins longue échéance .
Pour le habitants de Gaza, c'est enfin l'arrêt des combats : ils vont pouvoir recevoir de l'aide et nous allons découvrir l'ampleur de leurs souffrances . D'après "le Monde" :
Au moins 1.206 Palestiniens, dont 410 enfants, ont été tués et 5.300 autres, dont 1.630 enfants, ont été blessés en trois semaines, selon des représentants du Hamas. Dix soldats et trois civils israéliens ont péri durant la même période.
Le Hamas est vaincu militairement, mais il est loin d'être sûr qu'il va va disparaître politiquement . Les états arabes ont montré leurs divisions, et font aussi partie des perdants .
Quand à l' Europe et à la France leur rôle sera resté bien marginal tout au long du conflit .