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Soutien à la proposition de loi "d’expérimentation vers l’instauration d’une sécurité sociale de l’alimentation"

Le 12 février dernier, en commission des Affaires économiques, la proposition de loi "d'expérimentation vers l'instauration d'une sécurité sociale de l'alimentation" (SSA) a été votée et sera examinée en séance plénière ce jeudi 20 février.

La Confédération paysanne se félicite de cette avancée dans le débat public.
 
Cette proposition de loi offre des perspectives d'avenir sur le double sujet de l'accès à une alimentation choisie et de qualité pour toutes et tous et du revenu agricole. En effet ce droit à l'alimentation ne pourra pas être garanti si une grande partie de la population ne peut acheter Carte_vital_alimentation-1024x570.png?ssl=1cette alimentation et il est hors de question de sacrifier le revenu agricole pour cela.
 
Transformer en profondeur l'ensemble de notre système agro-alimentaire - la production, la transformation et la distribution - pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux actuels passe nécessairement par un changement d'approche à la fois économique et démocratique. Ce changement doit mettre au centre la question des besoins, en rupture avec la politique de l'offre qui s'impose actuellement.
 
Les citoyens peuvent et doivent décider ce que le secteur agricole va produire et de quelle façon, à partir de l'expression de leurs besoins. Ce défi relève de l'intelligence collective et les expérimentations de terrain permettent de le relever.
 
Nous rappelons que la sécurité sociale mise en place à la libération a été le fruit de dizaines d'années d'expérimentations de formes de solidarité entre les travailleurs et travailleuses avant de concerner toute la société.
La Confédération paysanne est membre fondateur du collectif national pour la SSA, qui est attaché à un socle commun, défini autour d'un droit universel, du conventionnement et de la cotisation sociale, et qui doit rester le fil conducteur de ces expérimentations.
 
Il est important que l'Assemblée nationale puisse fixer un cadre législatif. Cela donnera aux acteurs de terrains les moyens pour expérimenter et progresser ensemble vers l'indispensable changement de notre système agro-alimentaire.
 
Nous appelons donc les députés à voter positivement pour ce texte.

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Commentaires

  • Quand on parle d’agriculture industrielle, on parle d’une agriculture basée sur une production de masse, standardisée, uniformisée et fondée sur une logique d’accumulation capitaliste des moyens de production. Avoir toujours plus de terre, de cheptel, de machines. Cette dimension économique est essentielle pour comprendre ce modèle. Ensuite, il y a des choix techniques forts, qui reposent sur l’idée que le vivant est un adversaire. Les pesticides et les engrais de synthèse en sont un des principaux aspects.
    Elle profite à l’économie agroalimentaire mondiale, en particulier aux grandes multinationales de la semence et des pesticides. Aujourd’hui, il va de soi qu’il faut produire pour le marché mondial, il va de soi que la transformation se fait dans de grandes usines et la commercialisation dans des grandes surfaces… Le système agroalimentaire fait tellement partie du paysage que même les paysans n’arrivent plus à le remettre en cause. La crise de la bio vient de l’agro-industrie. La bio pouvait exister tant qu’elle restait une pratique marginale. Dès lors qu’elle a atteint un seuil où elle est devenue dangereuse, l’agro-industrie a décidé de la tuer. Il n’y a pas de crise de la bio d’un point de vue structurel. Les grandes surfaces ont créé une saturation de l’offre bio, puis elles ont retiré massivement des produits des rayons. Il y a eu ensuite un effet d’emballement.Le problème, c’est que l’agro-industrie rend la bio chère. Tout le système des aides, des charges sociales, favorise les exploitations industrielles et renchérissent le prix de la bio La massification a permis de baisser les prix en appauvrissant certains paysans, certains pays. On a rendu l’alimentation moins chère au prix d’une ruine économique pour certains et d’une dégradation sans précédent de l’environnement. À très court terme, oui, on paye moins cher pour manger de la merde. Mais on paye par nos impôts la dépollution de l’eau, les soins médicaux des maladies liées aux pesticides, la reconstruction des maisons balayées par les inondations, parce que les sols agricoles ne retiennent plus l’eau.On ne construira une alternative au capitalisme néolibéral que par une multitude d’actions et de diffusions locales. Il faut ébranler le colosse par la base, le morceler, le fragmenter, jusqu’à ce qu’il s’effondre.

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