Voici une photo de la première journée de la marche vers Chooz

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Voici une photo de la première journée de la marche vers Chooz
NATURE ET AVENIR organise
samedi 18 avril une visite
d'une partie du circuit des
énergies renouvelables des Ardennes
sous la conduite de Benoit Caby,
chargé de mission de
l'Agence locale de l'énergie.
Départ pour covoiturage 12h30 mairie de Rethel
13h30: mairie de Balan pour visite d'une installation solaire thermique et photovoltaïque
Donchery: centrale hydroélectrique vers 15h30
Vendresse: chaufferie bois à la mairie vers 17h
Renseignements et inscription: J P Davesne 03 24 38 55 59 ou 06 85 48 14 66
Notre (très bien scénarisé) confrère "L'Union" consacre un article aux plans d'intervention prévus en cas d'accident à la centrale de Chooz. Enfin, pour être politiquement correct, il n'est question que d'incidents importants : tout est dans la nuance.
Plusieurs scénarios sont prévus, en fonction de la direction du vent et de l'importance de "l'incident".
Les habitants de Chooz et des communes voisines seraient invités à prendre de l'iode qui leur à été distribué, et à évacuer la zone.
Sauf en cas de danger imminent, où il faut s'enfermer chez soi et écouter les messages à la radio.
Ce genre de plan public d'intervention est obligatoire au voisinage d'une centrale, et c'est normal.
Mais les Ardennais qui vivent à 30, 50 ou 100 km de Chooz, que doivent-ils faire en cas "d'incident important" :
Faut-il rester chez soi, s'éloigner mais comment et vers où ?
Faut-il aller chercher ses enfants à l'école, ou bien tout est prévu dans les établisement ?
Faut-il prendre de l'iode, combien, comment et où s'en procurer?
Ces questions devront trouver une réponse claire et un mise en place effective des réponses dans les quelques heures qui suivent un accident .
Est-ce réaliste de penser que ce sera possible si la catastrophe arrive en fin de journée, la nuit ou un jour férié .
Les plans prévus s'arrêtent à une zone très limitée : pense-t-on qu'un nuage radioactif va stopper à la limite de deux cantons ?
Il est nécessaire que tous les Ardennais soient couverts par ce plan d'intervention, même s'ils ne voient pas les tours de refroidissement de leur fenêtre.
Voici un lien vers une animation qui montre la progression du nuage de Tchernobyl (le chargement est un peu long, mais les images très parlantes). Imaginons un développement à la même vitesse d'une contamination venant de Chooz, et le temps disponible pour réagir...
Ami lecteur, toi qui hésites entre restaurer ton manoir, acheter une nouvelle Porsche ou prendre des vacances aux Séchelles, tu peux te réjouir. Tu vas pouvoir faire tout cela, grâce à notre cher président.
Enfin, juste un détail, c'est à condition d'être soumis à l'impôt sur la fortune, et dans les tranches les plus élevées. Nicolas Sarkozy annonce une nouvelle possibilité d'échapper à cet impôt, en investissant dans les PME. Vous pourrez à la fois faire un investissement rentable et payer moins d'impôts. Peut-être que vous n'êtes pas assujetti à cet impôt, mais là franchement c'est comme ne pas avoir de Rolex, vous avez raté quelque chose dans votre vie !
Cette mesure supplémentaire réduit à peu de chose l'effet de cet impôt, déjà bien rogné par le bouclier fiscal et autres astuces.
Voici l'avis (plus sérieux) de "L'Humanité" sur ce sujet :
Il y a du mépris dans la posture. En pleine contestation sociale sur l’utilisation de l’argent, et alors que la logique du « paquet fiscal » (loi TEPA) systématise des cadeaux aux plus riches, quand l’urgence est au relèvement des salaires pour relancer la machine en crise, Nicolas Sarkozy s’est livré, mardi, à une nouvelle provocation. Le style est désormais connu. Au cours d’une réunion sur la croissance, sans l’air d’y toucher et sur le mode de l’évidence, il a autorisé la ministre de l’Économie à accroître les réductions d’impôt de solidarité sur la fortune en échange d’investissements dans les PME. Ce qui revient à actionner la pompe à vide d’une imposition déjà considérablement réduite dans sa portée. La manière d’avancer de l’Élysée tient de la préparation psychologique quand on sait qu’une mesure dans ce sens est dans les tuyaux d’une nouvelle niche fiscale prochainement proposée au vote des parlementaires : il est proposé que le plafond de la réduction soit doublé pour être porté de 50 000 à 100 000 euros.
La loi TEPA avait déjà créé une réduction substantielle de cet impôt pour un coût de 660 millions d’euros. Elle touchait prioritairement une première tranche des assujettis déclarant un patrimoine compris entre 770 000 et 1 240 000 euros. Cette fois, c’est la tranche des plus riches des riches qui va être concernée, de telle manière qu’un contribuable au patrimoine net imposable de 9 millions d’euros pourrait ne plus payer l’ISF. L’argument est celui-ci : il faut rediriger la richesse vers l’économie. Selon le syndicat SNUI SUD Trésor, « l’idéologie qui sous-tend cette mesure est choquante, car niant toute utilité économique de la dépense publique (…) dans une période où l’action publique est appelée à la rescousse d’un système économique défaillant ». Sauf à considérer que les finances publiques seront alimentées exclusivement par les contribuables les moins riches. Sauf aussi à considérer que les banques sont définitivement exonérées de leur mission d’aides aux PME, précisément au moment où l’État leur a offert des millions d’euros pour le faire. Argent dont les PME, dans leur majorité, n’ont toujours pas senti l’odeur. De quoi s’interroger après un G20 qui a mis l’accent sur l’urgence d’une relance économique censée rompre avec la financiarisation.
Dominique Bègles
Le départ de la marche de Bure à Chooz a été donné ce jour. Rappelons que vous pouvez participer à un ou plusieurs jour de marche, le calendrier des étapes est sur le site des opposants au centre de Bure, et sur ce blog.
Le passage à Vouziers est prévu le 21 avril, avec un moment militant au parc Bellevue(arbre de la liberté) à 18 heures. Marcheur ou pas, vous pouvez vous y rendre, pour apporter votre soutien à cette initiative. Voici le compte-rendu de la journée d'après France-Info :
(photo de la marche Cattenom-Bure de 2003)
Selon "Sortir du nucléaire 08" et le collectif meusien contre l’enfouissement des déchets radioactifs, une trentaine de marcheurs ont pris le départ en matinée à Bure. Selon la gendarmerie ils étaient une vingtaine, à pied et en vélo avec des enfants. Ils doivent traverser les régions Lorraine et Champagne Ardenne, où de nombreuses communes ont été approchées ces derniers mois pour accepter, contre accompagnement financier et promesses d’emplois, l’implantation d’un centre d’enfouissement de déchets nucléaires appelés FAVL, ont-ils expliqué. La marche se terminera le 26 avril, date anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, à Chooz (Ardennes), "lieu emblématique puisqu’on y trouve 2 centrales nucléaires, Chooz A en cours de démantèlement et Chooz B en activité", ont-il précisé. Les marcheurs veulent apporter "une autre information" aux populations et aux élus des communes traversées. Ils entendent dénoncer "un mode d’énergie imposée sans démocratie, les importations d’électricité lors des pics de consommation, une technologie coûteuse et fragile et la production de déchets ingérables qui vont finir au fond de la terre, contaminer l’air, la terre et l’eau". Le laboratoire de recherche de Bure, dont la construction a été terminée en 2006, dispose de deux puits, de 445 et 490 m en dessous du niveau du sol. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) y mène des expérimentations pour étudier la faisabilité du stockage géologique des déchets nucléaires de haute activité et à vie longue (HAVL).
La société Brimont Agraire de Rethel vient d'être mise en liquidation judiciaire. Cette entreprise est très connue dans les Ardennes pour ses bennes agricoles, pour la fabrication desquelles elle est spécialisée depuis 1948.
La société est en difficulté depuis plusieurs mois, et le mois dernier FR3 alertait déjà sur la situation de l'entreprise. L'unité compte une trentaine de salariés, et se trouvait en redressement judiciaire depuis 2006. Elle a bénéficié à ce titre d'aides diverses, dont celle du conseil général. Celui-ci aurait versé plus de 700 000 euros pour que le site soit rénové, ce que la direction n'a pas fait. Il semble que l'argent ait uniquement servi à soulager la trésorerie. Le conseil régional aurait également versé 100 000 euros à Brimont.
"L'Union" rapporte des réactions de salariés :
« On s'y attendait, mais on est déçu. Ça a été brutal. Malgré tous les efforts qu'on a pu faire auprès des banques, des collectivités, de l'État, ça n'a pas marché. Pourtant, le carnet de commandes est toujours plein : 1,650 million de commande, environ 75 véhicules. Tous les jours, on a des appels. Les clients ont été très patients » confie Carole Michel, secrétaire de direction, 44 ans, dont la moitié passée chez Brimont.
Avenir incertain
« Ça m'a fait mal au ventre quand j'ai appris la nouvelle. Ça fait un choc au moral. Brimont, c'était notre vie. Ça aurait pu se passer autrement », déplore Jean Jovic, qui n'a connu que Brimont comme employeur depuis qu'il y est entré à l'âge de 17 ans. Père de quatre enfants, aujourd'hui âgé de 49 ans, Jean sait qu'après ce week-end pascal, il ne prendra pas sa voiture pour se rendre au boulot et prendre son poste au montage sur chaîne. « Ça va faire tout drôle de passer devant Brimont sans s'arrêter », poursuit-il. Il sait qu'il va devoir se serrer la ceinture pour continuer à payer les études du dernier. Et ils sont beaucoup comme lui à s'interroger sur leur avenir.