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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 887

  • Des syndicalistes calédoniens condamnés à la prison

    La répression syndicale en Nouvelle-Calédonie suscite assez peu de réactions en France.

     

    Pourtant, c'est sans précédent en métropole que des syndicalistes se retrouvent en prison suite à des actions syndicales. On se souvient même que les séquestrations de dirigeants lors de conflits dans les entreprises avaient plutôt l'approbation des Français. Les lois sont appliquées en fonction de rapport de force, ou de sympathie politique.

    L'Humanité revient sur les événements de Nouvelle-Calédonie, et sur la solidarité avec les syndicalistes locaux.


    NOUVELLE-CALÉDONIE . Gérard Jodar, président de l’USTKE, a été condamné par la justice française pour une manifestation syndicale.

    Ce matin à 10 heures, devant l’Assemblée nationale à Paris, le collectif Solidarité Kanaky appelle à un rassemblement pour exiger la libération Manif_du_13_juin_a_Paris_02.jpgimmédiate des syndicalistes emprisonnés en Nouvelle-Calédonie. Le 29 juin, devant le tribunal de Nouméa, vingt-huit militants de l’USTKE (Union des syndicats des travailleurs kanaks et des exploités) ont été condamnés à des peines de prison. Parmi eux, le président de l’USTKE Gérard Jodar et le secrétaire général de la fédération du bâtiment Michel Safoka ont écopé d’un an de prison ferme. Pour eux et quatre de leurs camarades, un mandat de dépôt a été prononcé à l’audience. Ils sont depuis incarcérés au Camp Est, une prison surpeuplée.

    Que leur est-il reproché ? Le 28 mai dernier, l’USTKE est à l’initiative d’une manifestation syndicale devant l’aérodrome de Nouméa, une simple action de solidarité avec des salariés de la compagnie Air Calédonie. La manifestation pacifique a lieu à l’aube, à une heure où aucun vol n’est programmé. Elle est pourtant durement réprimée et les manifestants essuient des tirs de grenades lacrymogènes. Certains trouvent refuge dans des avions. « Un engin explosif a été trouvé à bord d’un des avions. Tout ceci n’est pas tolérable. Est-ce qu’on est encore dans du syndicalisme ? Non, on est dans du banditisme, et je ne laisserai pas faire », avait sur le coup déclaré Yves Dassonville, haut-commissaire de la République. Des propos sans aucun fondement puisque les syndicalistes sont accusés et condamnés pour « entrave à la circulation d’un aéronef ». Mais ils sont révélateurs des campagnes de dénigrement montées par les autorités françaises à l’encontre de l’USTKE.

    « On a voulu affaiblir l’USTKE en la privant de ses dirigeants, elle en sort renforcée », affirme en substance Hnalaïne Uregei, un de ses membres fondateurs. Visiblement, l’organisation syndicale dérange. C’est la première sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie. Elle est influente dans le secteur privé comme dans le public, notamment dans les mines. Le syndicat prône l’indépendance, l’autonomie du pays, à tel point qu’il s’est donné un « relais politique » en créant le Parti travailliste qui, nouveau venu dans le paysage politique, a réalisé de bons scores dans les élections provinciales de mai dernier. « C’est un empêcheur de tourner en rond sur le territoire, avec des positions assez radicales, commente Bruno Dalberto, du département international de la CGT. C’est surtout une force syndicale qui bouge, animant des conflits sociaux comme celui de 2008 à Carsud, la compagnie de transport, qui avait donné lieu déjà à une condamnation à la prison pour Gérard FDJ-JODAR-NB.jpgJodar(photo ci-dessous) ». Les syndicalistes de l’USTKE sont très liés à José Bové, qui avait recueilli en Nouvelle-Calédonie ses meilleurs résultats de la présidentielle en 2007. Ils sont aussi liés historiquement à la CGT avec qui ils coopèrent.

    « On est en face d’une situation de type coloniale qu’on ne retrouve probablement pas dans cette dimension dans les autres territoires d’outre-mer », précise Bruno Dalberto. Est-ce pour cela que l’opinion publique française est si peu informée des réalités de ce territoire ? La CGT, le PCF, le NPA, Solidaires ont fait part de leur solidarité avec les syndicalistes. Mais la réaction de l’opinion, y compris progressiste, est loin d’être à la mesure d’une atteinte aussi grave aux libertés fondamentales de la part de l’État français.

    Olivier Mayer

  • G8 : faire face à la double crise alimentaire et écologique

    La faim dans le monde est tout sauf une fatalité.


    La crise alimentaire que connaissent de nombreux pays est liée à la façon dont les pays riches gèrent leur propre agriculture. Dans ce marché mondial, les exportations des uns et des autres entretiennent, ou détruisent selon des cas, des pratiques agricoles avec des conséquences qui vont bien au-delà du pays producteur.

    De la même façon, les déforestations de là-bas nous touchent ici, et les émisions de CO2 de nos machines agricoles contribuent à changer le climat à l'autre bout de la terre.

    A l'occasion du sommet du G8 consacré à ces questions, voici un communiqué de la FNE.


    Le G8 se réunit du 8 au 10 juillet à L’Aquila (Italie) avec à l’ordre du jour la sécurité alimentaire mondiale. Alors que la barre du milliard de faim.gifpersonnes souffrant de la faim va être passée en 2009, FNE rappelle que crises alimentaire et écologique sont liées. Elle demande une régulation environnementale des échanges mondiaux.

    Plus d’1 milliard de personnes souffrent de la faim

    Malgré la baisse des prix agricoles qui a succédé à la flambée de 2007, le problème alimentaire s’est aggravé : l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé en juin que plus d’1 milliard de personnes seraient sous-alimentées en 2009.

    Une double crise alimentaire et écologique

    Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE : « La crise alimentaire mondiale est liée à la crise écologique : l’agriculture sur-intensive des pays du Nord dégrade les sols, l’eau et la biodiversité et aggrave le problème alimentaire mondial. Le changement climatique engendré par nos modes de vie risque d’avoir des conséquences dramatiques sur la production alimentaire des pays du Sud. »

    Réguler les échanges mondiaux

    africa.jpgContrairement aux apparences, l’Europe est dépendante à 80% des importations pour les protéines nécessaires à son élevage : l’Europe nourrit ainsi ses vaches avec du soja OGM importé du Brésil et exporte massivement de la poudre de lait vers les pays du Sud. Tout en fragilisant sa propre souveraineté alimentaire, l’Europe provoque ainsi le déclin de l’agriculture vivrière des pays du Sud, remplacée par des cultures dédiées à l’exportation et écrasée en retour par nos produits agricoles et agroalimentaires à bas prix.

    Jean-Claude Bévillard conclut : « Nous interpellons les dirigeants du G8 sur l’urgence de mettre en place une régulation mondiale des échanges agricoles sur des critères environnementaux. Nous demandons que la production agricole européenne repose sur des critères environnementaux fiables (absence d’OGM, limitation des pesticides, rotation des cultures, maintien de haies, etc.), et que les produits importés ne respectant pas ces critères soient fortement taxés. Cette régulation est indispensable pour assurer aujourd’hui et demain la souveraineté alimentaire de toutes les régions du monde. »

  • loi Bachelot et accès aux soins

    Le droit à des soins équivalents pour tous devrait être une évidence dans un pays démocratique.

    La récente enquête sur le refus de soins aux bénéficiaires de CMU ne met en évidence qu'une partie d'un système de médecine à deux vitesses.

    La réforme Bachelot ne s'attaque pas à ce problème, sa préoccupation principale étant de faire entrer d'avantage la logique financière dans la gestion de la santé.

    Voici l'analyse de la Ligue des Droits de l'Homme.

     

     

    ill_caric_reforme_sante_argent_table_operation.jpgCommuniqué de la LDH
    Le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) qui vient d’être adopté le 24 juin dernier prétendait placer « l’accessibilité des soins au premier rang de ses priorités ». Après cinq mois de débats, on est bien loin du compte.

    Face à l’augmentation des inégalités d’accès aux soins – territoriales avec la progression des déserts médicaux, financières avec l’augmentation des dépassements d’honoraires et sociales avec les refus de soins –, la loi HPST est fondée sur une conception technocratique de la santé. Centrée sur la réorganisation de la gouvernance du système de soins, elle souffre des mêmes défauts que ceux que présentaient les réformes de santé et de sécurité sociale depuis 2002, et ne propose aucune perspective à long terme d’amélioration du service public de santé.

    Nous dénonçons particulièrement les dispositions de ce projet de loi qui :

    - sous couvert d’améliorer les modalités de gestion des établissements hospitaliers, privilégient une pure logique financière porteuse de risques de dérives quant à la sélection des activités et à la discrimination des patients en fonction de la rentabilité de leurs pathologies ;

    - réduisent la lutte contre les déserts médicaux à des mesures essentiellement incitatives envers les praticiens libéraux et favorisent le regroupement des établissements hospitaliers, éludant la question de la place des établissements de proximité, au risque d’accélérer l’apparition de véritables taches blanches territoriales de désertification sanitaire ;

    - ignorent des dérives majeures de notre système de soins et en particulier renoncent à limiter les dépassements d’honoraires et à renforcer les dispositifs de lutte contre les pratiques discriminatoires de refus de soins.

    Face à cette « contre-réforme », la Ligue des droits de l’Homme affirme au contraire qu’une politique de santé doit avoir comme objectif principal la lutte contre toutes les inégalités d’accès aux soins de santé, qu’elles soient territoriales, financières ou sociales. La LDH soutient les personnes qui se sont engagées pour soutenir le maintien d’équipements dont l’inutilité ou l’obsolescence ne sont pas prouvées, pour exiger que le service public poursuive et améliore son service aux malades, et enfin pour que l’accès aux soins de proximité et à des services de prévention soient garanti pour tous et partout.

    Paris, le 6 juillet 2009

  • Le FN battu

    Finalement, le FN n'a pas réussi à s'emparer de la mairie de Henin-Beaumont


    Cette élection a été provoquée par les malversations de l'ancien maire PS. Cette situation ajoutée aux divisions locales faisait craindre le gain pour le FN qui avait fait de cette ville un enjeu national.

    Marine LePen voulait prendre appui sur une victoire pour asseoir une crédibilité nationale . On se réjouit donc doublement de cette défaite, qui la décrébilise quelque peu.

     

    Voici les chiffres donnés par le site de FR3:actu-politique-Marine-Le-Pen_articlephoto.jpg


    Le candidat divers gauche devance son adversaire FN de 550 voix.

    Il n'avait rassemblé que 20,19% au premier tour contre 39,34% pour son adversaire Steeve Briois. Daniel Duquenne a réussi son "front républicain" contre le Front National.

    Avec un total de 52,38% des voix, le report des voix de gauche a mieux fonctionné que prévu pour le chef de ville de l'Alliance Républicaine. Steeve Briois rassemble lui 47,62%. Sur l'ensemble de la ville, 550 voix séparent les deux listes. Le taux de participation définitif : 62,38%. Le premier conseil municipal devrait être convoqué dimanche prochain.

     

     


  • Déchets nucléaires: le pire est à venir

    Les déchets nucléaires continuent à faire parler d'eux.


    Mardi 30 juin, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a rendu public son inventaire triennal des matières et déchets radioactifs. Les associations dénoncent le manque de contre-expertise.

    Le débat dépasse largement le cadre de notre région, qui a été sélectionnée pour accueillir les sites d'enfouissement de déchets nucléaires.

    Le journal de l'environnement donne la parole à des associations qui contestent le bilan présenté par l'agence officielle (L'ANDRA).

     

    Un article de "Geo" sur le sujet

     

    Le contexte

    L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a vu le jour en 1991. Elle est chargée de gérer, exploiter et surveiller les centres de stockage des déchets radioactifs. Tous les trois ans, elle publie un inventaire pour répertorier l’état et la localisation des déchets nucléaires en France, en fonction des informations que lui fournissent les opérateurs du nucléaire en France (EDF, Areva…).

    L’enjeu

    L’Andra a recensé 1 152 533 m3 de déchets radioactifs en France à la fin de l’année 2007, soit 2 kg par an et par habitant.centrale-nucleaire_620x465.jpg

    Deux tiers de ces déchets (62%) proviennent de la production d'électricité à partir d'énergie nucléaire. Les autres sont issus des laboratoires de recherche (17%), de la défense (17%), de l’industrie (3%) et du matériel médical (1%).

    La majorité de ces déchets (68,8%) sont dits "de faible et moyenne activité à vie courte", c’est-à-dire que leur radioactivité diminue de moitié au bout de 31 ans et ne présente plus de risque du tout après un peu plus de 300 ans. Ils ne représentent aujourd’hui que 0,03% de la radioactivité totale des déchets nucléaires.

    L’Andra stocke aujourd’hui ce type de déchets dans l’Aube, un département qui accueille également les déchets de "très faible activité". Ces derniers représentent 20% du volume total, mais une part infime de la radioactivité. Leur nombre pourrait quadrupler d’ici 2030, selon les prévisions de l’Andra.

    Les déchets "à vie longue" et à faible ou moyenne activité représentent un peu plus de 10% du volume total. Aujourd’hui entreposés chez leur producteur, ils devraient être stockés en sous-sol dans les prochaines années. L’Andra vient d’ailleurs de présélectionner les communes d’Auxon et Pars-lès-Chavanges, dans l’Aube, pour accueillir en 2019 un nouveau site de stockage.

    S’ils constituent une part infime du volume total (0,02%), les déchets dits de "haute activité" sont les plus radioactifs. Il s’agit pour l’essentiel de combustibles usés provenant des centrales nucléaires, qui mettent plusieurs centaines de milliers d’années avant de se dégrader. Ils sont aujourd’hui conservés sur les sites de La Hague (Manche), Marcoule (Gard) et Cadarache (Bouches-du-Rhône). Mais un centre de stockage doit être creusé près de Bure, dans la Meuse. Ce site, qui pourrait ouvrir ses portes en 2025, pourrait accueillir des déchets à près de 500 mètres de profondeur.

    Le débat

    La quantité de déchets radioactifs devrait doubler en France d’ici à 2030, pour atteindre 2,5 millions de m3, selon les prévisions de l’Andra. Un chiffre qui inquiète le réseau Sortir du Nucléaire : "On ne sait déjà pas quoi faire des déchets actuels et on va en produire le double" dénonce Stéphane Lhomme, porte-parole de l’organisation.

    Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, la France s’est engagée à porter à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique en 2020. Le nucléaire, qui n’est pas une énergie renouvelable, est à l’origine de 80% de notre production d’électricité. "L’objectif ne sera pas atteint si on ne réduit pas la part du nucléaire en fermant les réacteurs qui arrivent à l’âge de 30 ans, comme cela était prévu au départ", assure Stéphane Lhomme.

    Selon lui, l’enfouissement des déchets radioactifs envisagé par l’Andra, n’est pas une solution mais "un crime contre les générations futures". A l’étranger non plus, cette option n’a pas la cote. Les États-Unis ont renoncé fin juin à enfouir leurs déchets radioactifs dans la roche volcanique de Yucca Mountain, dans le Nevada. Quant à l’Allemagne, la contamination en 2008 d’une mine de sel où avaient été enfouis des déchets radioactifs a mis un coup d’arrêt à la volonté de la chancelière Angela Merkel de relancer son pays sur la voie du nucléaire.

  • Gaza : 22 jours de mort et destruction

    Gaza: le bilan d'Amnesty International

     

    Sans faire de parallèle entre Israel et le Hamas, AI tire le bilan de l'offensive contre Gaza, et démontre que l'état d'Israel refuse une enquête impartiale sur cette guerre.

     


    Les forces israéliennes ont tué des centaines de civils palestiniens non armés et détruit des milliers d'habitations à Gaza dans le cadre d'attaques qui bafouaient les lois de la guerre, a conclu Amnesty International dans le nouveau rapport très circonstancié qu'elle publie ce jeudi 2 juillet 2009 – premier rapport d'envergure qui traite du conflit de vingt-deux jours ayant éclaté au début de l'année.

    « Les autorités israéliennes se montrent peu enclines à enquêter dûment sur la conduite de leurs troupes à Gaza, y compris sur les crimes de guerre, et refusent obstinément de coopérer avec la mission d'enquête indépendante et internationale de l'ONU dirigée par Richard Goldstone. Il est clair qu'Israël souhaite se soustraire à un examen public et à l'obligation de rendre compte de ses actes, a indiqué Donatella Rovera, qui a conduit une mission de recherche sur le terrain à Gaza et dans le sud d'Israël durant et après le conflit.

    « La communauté internationale, à l'instigation du Conseil de sécurité de l'ONU, doit user de toute son influence pour qu'Israël coopère pleinement à la mission d'enquête de Richard Goldstone, qui représente actuellement le meilleur moyen d'établir la vérité. »

    Le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens ont tiré des centaines de roquettes sur le sud d'Israël, tuant trois civils israéliens, faisant de nombreux blessés et provoquant la fuite de milliers de civils. « Ces attaques menées en toute illégalité constituent des crimes de guerre et relèvent de l'inacceptable », a ajouté Donatella Rovera.

    Fondé sur des éléments de preuve recueillis par les délégués d'Amnesty International, dont un expert militaire, au cours de recherches menées sur le terrain en janvier et février 2009, le rapport donne des précisions sur l'utilisation par Israël d'armes conçues pour les champs de bataille contre une population civile prise au piège à Gaza, incapable de fuir.

    L'ampleur et l'intensité des frappes contre Gaza étaient sans précédent. Parmi les 1 400 Palestiniens tués par les gaza_juin2009_300pix.jpgforces israéliennes, on a recensé quelque 300 enfants et des centaines de civils non armés n'ayant pas pris part au conflit.

    La plupart ont été victimes d'armes de haute précision, guidées par des drones de surveillance dotés d'optiques d'une qualité exceptionnelle qui permettent aux opérateurs de voir leurs cibles en détail. D'autres ont été tués par des armes imprécises, notamment des obus au phosphore blanc, qui n'avaient jamais été utilisées à Gaza auparavant et ne devraient en aucun cas l'être dans des zones à forte densité de population.

    Après avoir enquêté sur plusieurs attaques, Amnesty International a conclu que les victimes n'avaient pas été prises entre deux feux durant les affrontements entre militants palestiniens et troupes israéliennes, pas plus qu'elles n'avaient servi de boucliers humains à des militants ou à des objectifs militaires. Beaucoup ont péri dans le bombardement de leur maison, pendant leur sommeil. D'autres étaient assises dans leur cour ou étendaient du linge sur leur terrasse. Les enfants ont été touchés alors qu'ils jouaient dans leur chambre, sur le toit ou près de chez eux. Les secouristes et les ambulanciers ont été agressés à plusieurs reprises alors qu'ils s'efforçaient de porter secours aux blessés ou de récupérer les corps des victimes.

    « La mort d'un si grand nombre de civils – et d'enfants – ne peut être simplement qualifiée de " dommage collatéral ", comme le laisse entendre Israël, a déclaré Donatella Rovera. De nombreuses questions restent en suspens sur ces attaques et sur le fait qu'elles se sont poursuivies sans relâche malgré le nombre croissant de civils tués. »

    Les frappes israéliennes ont démoli plus de 3 000 maisons et en ont endommagé environ 20 000, réduisant en ruines des quartiers entiers de Gaza et portant le dernier coup à une situation économique déjà catastrophique. La plupart des destructions étaient gratuites et non justifiées par une « nécessité militaire ».

    Au cours des cinq derniers mois, l'armée israélienne a ignoré les demandes répétées d'Amnesty International, désireuse d'obtenir des informations sur des cas précis exposés dans son rapport et de rencontrer des responsables pour débattre de ses conclusions.

    « Quant au Hamas, il n'a cessé de justifier les tirs de roquettes quotidiens de ses combattants et d'autres groupes armés palestiniens en direction de villes et villages du sud d'Israël durant le conflit qui a duré vingt-deux jours. Bien que moins meurtrières, ces frappes utilisant des projectiles non guidés impossibles à diriger contre des cibles précises ont violé le droit international humanitaire et ne sauraient en aucune circonstance être justifiées », a ajouté Donatella Rovera.

    gaza.jpgOutre les roquettes artisanales Qassam, les militants palestiniens ont tiré de nombreux missiles Grad de plus longue portée, introduits en contrebande à Gaza depuis l'Égypte par des tunnels. Frappant plus loin sur le territoire israélien, ils mettaient un plus grand nombre de civils en danger.

    « Durant cinq mois, aucune des parties au conflit ne s'est montrée disposée à renoncer à ses pratiques ni à respecter le droit international humanitaire, ce qui laisse présager que les civils seront une nouvelle fois les premières victimes si les affrontements devaient reprendre », a averti Donatella Rovera.

    Aux termes du droit international, il incombe aux États d'appliquer le principe de compétence universelle et d'ouvrir des enquêtes pénales devant des tribunaux nationaux, dès qu'il existe suffisamment d'éléments prouvant que des crimes de guerre ou d'autres crimes relevant du droit international ont été commis. Ils sont ensuite tenus d'arrêter les auteurs présumés et de les traduire en justice.

    « Toute personne qui s'est rendue responsable de crimes de guerre ou d'autres graves atteintes aux droits humains ne doit pas échapper à son obligation de rendre des comptes, pas plus qu'à la justice », a renchéri Donatella Rovera.

    Dans son rapport, Amnesty International recommande notamment aux États de suspendre tous les transferts de munitions, d'assistance et d'équipements militaires à destination d'Israël, du Hamas et des groupes armés palestiniens – tant qu'ils risquent de s'en servir pour violer gravement le droit international.

    L'organisation invite Israël à prendre l'engagement de ne plus lancer d'attaques directes, aveugles ou disproportionnées contre des civils, de cesser les tirs d'artillerie, de mortiers et d'obus au phosphore blanc dans des zones densément peuplées, et de mettre fin au blocus de la bande de Gaza, qui impose une sanction collective à toute la population.

    Enfin, elle exhorte le Hamas à renoncer à sa politique de tirs de roquettes illégaux en direction de localités israéliennes abritant une population civile et à empêcher les autres groupes armés de se livrer à de telles frappes.

  • des convergences à gauche

    Après les élections européennes, se profilent déjà les élections régionales.

     

    Dans cette perspective, des rencontres ont lieu entre différents courants "à gauche de la gauche". Ceci va-t-il déboucher sur une position commune? l'enjeu est important, et beaucoup suivent ces discussions avec intérêt.

    Voici le point de vue des Alternatifs, et celui de Clémentine Autin.

     

    Communiqué des Alternatifs en date du 1er juillet 2009arton163-f780f.png


    Lors de récentes rencontres avec le NPA et le PG, les Alternatifs ont pu constater de substantielles convergences, tant sur la nécessité de construire des mobilisations sociales et écologiques larges, offensives et propositionnelles, que sur les perspectives politiques.


    Ces convergences portaient notamment sur la nécessité d’un rassemblement durable de la gauche de transformation sociale et écologique et de l’écologie antilibérale, un front commun regroupant les organisations politiques et en lien avec les mobilisations citoyennes et altermondialistes, présent sur tous les terrains de lutte et en mesure de changer les rapports de forces dans les urnes. L’échéance des élections régionales doit permettre de concrétiser ce rassemblement durable.

    Une déclaration commune du NPA et du PG, rendue publique le 30 juin, propose la mise en oeuvre d’une démarche unitaire sans exclusive.

    Les Alternatifs sont prêts à s’associer à une telle démarche.

    C’est l’orientation qu’ils défendront, lors de leurs prochaines rencontres avec les organisations de la gauche de gauche, dont le PCF dans les prochains jours.

    Ils se réjouissent que leur Université d’été de Dunkerque soit l’occasion d’un débat public, le samedi 4 juillet, entre les représentant-e-s des organisations d’un possible front commun durable pour la transformation sociale et écologique.

     



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    Une rencontre a eu lieu aujourd’hui entre le NPA d’Olivier Besancenot et le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. A l’issue, les deux forces ont rédigé un communiqué commun : vous pouvez le consulter, au choix, sur www.lepartidegauche.fr ou www.npa2009.org. L’engagement unitaire dans les luttes contre les ravages de la politique Sarkozy est réaffirmé avec force. Et un groupe de travail va se mettre en place, ouvert aux partenaires disponibles, pour travailler concrètement à la constitution de listes unitaires de l’autre gauche, indépendantes du PS.

    Même s’il ne s’agit à ce stade que d’un début de discussion et que personne ne peut présager de la réussite in fine de la démarche, on avance…

    Je ne doute pas que les questions de fond seront vite surmontées (on avait bien réussi à bâtir 125 propositions pour la candidature unitaire introuvable en 2007 !) et que les divergences stratégiques peuvent être positivement dépassées (autonomie vis-à-vis du PS au premier tour, fusion avec les listes de gauche au deuxième tour pour battre la droite). Il s’agit bien d’une union et pas d’une fusion entre les différentes composantes susceptibles d’être réunies. Reste à convaincre le PCF d’être partie prenante de cette démarche, ce qui devrait être possible si l’on en juge par les appels à poursuivre le Front de Gauche qui n’ont pas manqué chez les communistes depuis le relatif succès de cette union aux européennes : il y a de quoi être optimiste.

    En attendant, je suppose que la Fédération sociale et écologique, à laquelle j’appartiens, va être sollicitée et associée à cette démarche lancée par le PG et le NPA. En effet, cette dernière correspond à l’état d’esprit de la déclaration adoptée lors de notre dernière rencontre nationale. Il faudra mettre toutes nos forces pour que le rassemblement soit le plus large possible, aux régionales et bien au-delà. C’est la seule méthode qui permette de sortir du concours de nains et de peser politiquement.Or, vu la situation sociale, économique, politique, il y a urgence…

    Bon, chat échaudé craint l’eau froide…  Mais quand même, ça me fait bien plaisir que l’idée de rassemblement reprenne du poil  de la bête.

    Clémentine Autain