Une nouvelle politique africaine, qui rompt avec la Francafrique, on veut voir ce que cela donnera.
Dessin du Canard Enchaîné
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Une nouvelle politique africaine, qui rompt avec la Francafrique, on veut voir ce que cela donnera.
Dessin du Canard Enchaîné
Le projet d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes a soulevé depuis des années une vague de protestation de paysans, d'habitants et d'écologistes locaux.
Avant même l'élection présidentielle, ce projet divisait radicalement les "Verts" locaux et le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault. Les procédures sont toujours en cours, et aujourd'hui les forces de l'ordre sont intervenues en nombre.
Le "Télégramme" rapporte : "Une centaine d'opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes ont été évacués, tôt ce mardi matin, par les forces de l'ordre. Répartis en différents points, ils occupaient, de manière illégale, des logements rachetés par le conseil général de Loire-Altlantique en vue de l'aménagement programmé du site. Chose plus surprenante, une réunion, annoncée depuis plus d'une semaine et qui devait se tenir à "La Vacherie" - le QG des opposants au projet - n'a pu avoir lieu : la préfecture ayant en effet décidé d'en interdire l'accès."
La difficile passe que traverse le gouvernement Ayrault n'est probablement étrangère à cette action, qui est sensée démontrer la fermeté du premier ministre. Qu'il s'en prenne ainsi à un de ses alliés paraît malgré tout un choix discutable.
Pascal Durand, le secrétaire national d'EE-Les Verts, déclare au Monde : "Cette évacuation, qui s'apparente à une quasi-provocation policière, s'avère totalement incompréhensible. C'est un passage en force inutile sur un projet inutile. Nous ne voyons pas la logique qui conduit à des expulsions maintenant alors que des recours et des procédures judiciaires sont en cours ".
On perçoit une nette période de flottement au sein du PS et du gouvernement, d'ailleurs l'opposition se réveille et tente d'élargir les brèches.
La majorité pense-t-elle rebondir par des marques de fermeté dont les victimes seraient en son sein ? On s'interroge sur la pertinence de ce choix et on s'inquiète du message que semble vouloir passer Ayrault : le dialogue non, mais les gendarmes mobiles oui.
Depuis 1987, chaque 17 octobre, des mobilisations de citoyens ont lieu partout dans le monde pour dire « Non » à la violence de la misère. Personnes pauvres, militants, citoyens solidaires, toute personne est invitée à rejoindre des rassemblements, évènements festifs, marches organisées en France et dans le monde pour s’unir contre la misère.
"Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré.". Il y a 25 ans, ATD Quart-Monde faisait graver ce message de son fondateur, le Père Joseph Wresinski, sur la dalle du Parvis des droits des l’Homme, Place du Trocadéro, à Paris.
Amnesty International s’associe depuis plusieurs années à cette journée qui s’inscrit dans sa grande campagne mondiale de lutte contre la pauvreté (((Exigeons la Dignité))).
En France, le journal du refus de la misère intitulé « Résistances » réalisé par ATD Quart-Monde en partenariat avec Amnesty International et le Secours Catholique sera diffusé tout le long de la journée par des militants. Ce journal témoigne de combats individuels et collectifs pour défendre ses droits avec comme message central "la misère est violence, refusons-la".
Une grande "Marche contre la misère" ouverte à tous est organisée à Paris par ATD Quart-Monde.
Le public est attendu à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour suivre un parcours au travers de lieux historiques, symboles de l'exclusion et du combat des personnes très pauvres pour la reconnaissance de leurs droits. Un historien sera présent pour commenter toutes les étapes de la Marche.
L'étude publiée par Séralini et ses collaborateurs a jeté un pavé dans la mare, en ce qui concerne la fiabilité des études menées sur les plantes génétiquement modifiées.
Dans notre note du 25/09, nous avons retranscrit l'avis de la FNE : les protocoles d'évaluation actuels sont à réformer d'urgence.
La plupart des études existantes ont été menées par les sociétés qui fabriquent les semences OGM, ou bien avec des personnes qui sont liées à ces industriels, ou bien suivant des protocoles validés par les mêmes sociétés.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas possible de tirer de conclusions sérieuses de ces études. Pourtant il s'agit d'un sujet qui touche l'alimentation humaine, soit directement, soit indirectement par l'intermédiaire de l'alimentation animale.
Les organismes d'Etat avouent ne pas avoir de moyens suffisants pour mener en toute indépendance de telles études. Dans ce domaine comme d'en d'autres ( la santé en particulier) il semblerait judicieux de basculer les moyens financiers dont disposent les industriels vers un organisme indépendant. Un industriel qui voudrait mettre un produit sur le marché verserait une contribution à cet organisme indépendant, qui se chargerait des études. Cette façon de procéder n'entraînerait pas de surcoût et donnerait des résultats beaucoup plus fiables que ceux publiés actuellement.
Pour les OGM bien d'autres problèmes ne sont pas résolus, dont celui de la contamination des cultures voisines, en particulier en cas d'agriculture bio.
Le monopole des semences qui se crée par l'utilisation des OGM est également source de grosses difficultés. Les agriculteurs deviennent totalement dépendants des industriels, car ils ne peuvent plus utiliser une partie de leur récolte comme semences pour l'année suivante.
La justification des OGM par une diminution des pesticides et des insecticides est de plus en plus remise en cause. L'agriculture biologique apporte un premier démenti à cette affirmation. Une récente étude de l'INRA valide des méthodes de cultures sans pesticides ou insecticides.
Quant à l'étude du professeur Séailini, il faudra attendre d'autres études pour confirmer ou infirmer ses résultats. Dans le domaine scientifique, un seul résultat ne permet pas de conclure, il faut que d'autres laboratoires puissent reproduire la même expérience et obtiennent les mêmes résultats.
Les auteurs de l'étude reconnaissent qu'il aurait fallu des effectifs plus importants, mais qu'ils n'avaient pas les moyens financiers de le faire. L'interprétation des telles expériences se fait par la statistique (science des grands nombres) et des échantillons de 10 ou 20 rats laissent des marges d'interprétations considérables. Le site du Criigen le soulignait pour une étude antérieure de 2010 :"Des tests aussi courts et avec si peu d’animaux étudiés par groupe (10) ne peuvent pas apporter des preuves finales de toxicité ou d’innocuité". La durée supérieure de l'étude 2012 ne modifie pas la faiblesse statistique liée à la taille des lots.
Notons aussi que l'auteur principal est le conseiller scientifique du Criigen, association qui joue un rôle important contre l'utilisation des OGM. Il est difficile d'être à la fois militant et expert indépendant.
Malgré ses faiblesses, l'étude de Séralini a un grand intérêt : il y aura un avant et un après, chaque étude qui sera publiée sur les OGM devra faire les preuves de son sérieux. Monsanto et les autres industriels qui fabriquent des OGM devront présenter des arguments solidement étayés pour obtenir une autorisation de mise sur le marché.
Et on peut espérer une mise en place à l'échelon national ou européen d'un organisme indépendant qui serait chargé de la réalisation d'études qui ne soient pas des auto-évaluations des industriels.
Merci à Y.C. pour les clichés
La manifestation en faveur de l'hôpital de Rethel a suscité des comptes-rendus presque contradictoires dans les médias locaux.
FR3 a envoyé une équipe sur place, et y consacre un reportage dans le journal régional le midi et le soir.
Les faits sont rapportés de manière assez neutre, donnant la parole à des manifestants, des élus et des habitants.(video)
Le quotidien local a choisi un angle beaucoup plus polémique, en insistant sur les désaccords entre manifestants syndicaux et élus. Il en fait même son gros titre dans les affiches publicitaires apposées devant les points de vente. "Une manif qui vire au grand n'importe quoi" écrit notre (pas n'importe qui) confrère.
La polémique est souvent utilisée par "L'Union", c'est devenu une de ses marques de fabrique, et doit servir à attirer l'attention du lecteur. Mais la forme ne devrait pas brouiller le fond du message.
Car en guise de compte-rendu factuel, "L'Union" prend position et met en avant un jugement, sans qu'il soit possible de différencier ce qui relève de faits constatés et ce qui relève de commentaires. Dès le premier paragraphe (voir l'article), il met sur le même plan la déception du faible nombre et celle de la division parmi les manifestants.
Par la suite, l'article insiste sur le sentiment d'improvisation, sans jamais chercher à comprendre le pourquoi de ce constat.
Plus loin, il reparle du conflit UMP-CGT en le qualifiant de "guéguerre", et rapporte les événements liés à l'inspection vétérinaire sous une forme qui s'approche d'un vaudeville.
L'article se conclut sur un acte IV : le mot de la fin revient à une victime d'accident qui témoigne de son passage à l'hôpital. Le journaliste semble vouloir montrer la différence entre le sérieux des enjeux et la façon dont les différents acteurs de cette journée se sont comportés.
Il a vu dans ce qui s'est passé une "recherche de poux", qui ne devrait pas voir le jour entre personnes qui ont le même objectif.
C'est là qu'à notre avis le journal local se trompe. Le "pataquès" n'est que la traduction à ce moment là de deux visions totalement opposées. Les "défenseurs" de l'hôpital ne peuvent être mis tous sur le même plan.
D'ailleurs si les employés, les habitants, les élus locaux et nationaux de tous les bords avaient une vision identique du devenir de l'établissement local, qui serait à l'origine des menaces qui pèsent sur l'hôpital ? Il faut se souvenir que la maternité a été fermée avec l'aval de la direction et de beaucoup d'élus. Et que les élus nationaux présents ont voté la loi Bachelot, à l'origine de bien des difficulés rencontrées par le GHSA.
L'avenir de l'hôpital de Rethel mérite mieux qu'un "conflit stérile", on peut le concevoir en théorie. Mais en pratique, des choix différents ont été faits par ceux qui étaient présents à la manifestation. Ces choix ont eu et ont encore des conséquences concrêtes sur les décisions prises.
Il aurait été malhonête de "faire comme si" pour cette journée, et de laisser les incendiaires défiler impunément avec ceux qui cherche à contenir le feu.
En complément, voici l'avis d'un manifestant présent à la manifestation, avis qui a déjà été mis en ligne en commentaire d'une note de ce blog:
Nous n'avons pas marché derrière les élus de Droite!
Est-ce par sectarisme? Sûrement pas! Il est impensable que des élus de l'UMP qui ont tous voté les lois qui ont mis à mal les hôpitaux, se positionnent en tête de défilé avec leurs écharpes pour bien montrer qu'ils défendent l'hôpital de proximité! Cette hypocrisie, cette supercherie, peut-on la cautionner en défilant derrière ces chefs de file?Les élus de gauche défileront s'ils ne s'en méfient pas, toujours plus aux côtés ou derrière des élus de Droite. Ces derniers disent(Mme Poletti interpelée l'a dit en clair: La gauche ou la Droite c'est pareil quand on défend l'hôpital!!) aux citoyens"Voyez, La gauche est au pouvoir et nous sommes à vos côtés pour sauver l'hôpital! Il ne faut plus accepter ce genre de manoeuvre. En tout cas, Claudette et moi, nous avons refusé cette combine!Nous avons manifesté, avec un groupe de dissidents,à part mais jusqu'au bout de la matinée en criant"La loi Bachelot a tué les hôpitaux et Poletti, aussi!" Que les amateurs de consensus mou ne changent rien.On verra les résultats rapidement!
Écrit par : Coistia Michel | 12/10/2012