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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 662

  • Vouziers : pas de semaine de 4 jours et demi à la prochaine rentrée

    La réforme de rythmes scolaires est une des priorités affichées par le ministre de l'Education Nationale.

    Il propose de l'appliquer au primaire pour la rentrée 2013, avec à la clef quelques moyens financiers incitatifs. Pourtant sa proposition soulève des réserves et des oppositions, venant de syndicats d'enseignants, d'éducateurs ou d'élus locaux. La plupart des ces critiques ne porte pas sur le principe, mais sur les modalités de mise en place de cette réforme.

    Elle nécessite une gestion de temps scolaire et peri-scolaire qui change l'organisation des activités de nombre de professionnels. Elle entraîne également des coûts suplémentaires pour les communes, ce qui est difficile à supporter en particulier dans ces temps de rigueur.

    Des grêves ont déjà eu lieu contre cette réforme, et de nombreuses communes refusent de l'appliquer à la rentrée 2013.

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    Le ministre impose sa réforme, mais c'est nous qui payons : voila résumé l'état d'esprit des élus de Vouziers sur la semaine de 4 jours et demi.

    Lors du débat des orientations budgétaires, on a pu remarquer qu'aucun crédit n'était ouvert à ce sujet pour 2013. A une demande de précision de Madame Moreau, le Maire a répondu qu'il n'était pas prévu d'appliquer le changement d'organisation pour la prochaine rentrée. Françoise Cappelle a été très claire dans son opposition à financer ce dispositif dès 2013. Elle a critiqué la méthode employée qui n'avait associé les collectivités locales à la mise en place de la réforme.

    Il est vrai que la ville de Vouziers doit faire face à des baisses de ressources (voir la note précédente) et que ses élus ne peuvent accepter facilement qu'on leur impose des dépenses nouvelles.

  • Vouziers : des orientations budgétaires très prudentes.

    Le Conseil Municipal réuni ce soir avait principalement à débattre des orientations budgétaires.

    Dans sa prise de parole préalable au débat proprement dit, le Maire, a déclaré que les marges de manoeuvre étaient resserrées, et qu'il fallait faire avec les contraintes liées au contexte économique conseil municipal,orientations budgétairesgénéral. Le gel des dotations de l'Etat se poursuit, et la baisse démographique pénalise la ville. Claude Ancelme a donc appelé à une grande prudence dans la gestion financière.

    Il a fait un point des dossiers en cours : Le multi accueil géré par la Croix-Rouge atteint un taux de remplissage de 60 % après 4 mois de fonctionnement. L'objectif fixé avec la CAF était de 50 % pour la première année.

    Après une phase de concertation, la zone bleue du centre ville devrait voir le jour au printemps.

    Les gros dossiers pour 2013 seront le raccordement de Chestres et de Blaise à la station d'épuration de la ville. Les travaux de cette nouvelle station progressent sur le site de Condé.

    Le Maire a annoncé qu'il n'y aurait pas de nouveaux dossiers lancés cette année, l'équipe municipale ne voulant pas prendre des décisions qui  obligeraient l'équipe élue en 2014 à assumer des choix faits par d'autres.

    Cependant il propose une augmentation des taux de la fiscalité de 2%, en grande partie pour restaurer les réserves financières de la Ville et rendre possibles des investissements à l'avenir.

    C'est ensuite à Françoise Cappelle que revint la charge de présenter les chiffres qui concrêtisaient ces propos.

    conseil municipal,orientations budgétairesLes recettes et dépenses de fonctionnement s'équilibrent à 5 Millions d'€, avec les effets liés à l'adoption de la Taxe professionnelle  unique par la 2C2A. La hausse des bases et des taux d'imposition devrait entraîner des recettes suplémentaire de 50.000 €. En dépenses, les charges de personnel sont stables (2 Millions d'€) et une somme de 260.000 € est mise en dépenses imprévues, ce qui va permettre de reconstituer les réserves financières de la ville.

    En investissement, l'équilibre se fait à 2 Millions en recettes et en dépenses.

    Pour les recettes, le virement de la section de fonctionnement est de 300.000 d'€ et un emprunt de 1 Million d'€ réalisé fin 2012 abonde ce chapitre.

    En dépense 300.000 € serviront à un remboursement anticipé (opération "blanche"), 150.000 €  sont prévus pour le dossier AMi. 420.000 € sont inscrits pour les travaux d'accessibilité, mais ne seront probablement dépensés cette année.

    Françoise Cappelle a ensuite présenté différents tableaux qui éclairent la situation financière de la ville.

    Après ces deux présentations, peu de questions ont été posées. Madame Noiret-Richet a fait remarquer qu'aucun investissement particulier ne venait justifier l'augmentation prévue des taxes communales.

    Quelques points concernant les finances ont suivi ce débat, avec en particulier une demande de subventions pour un dossier sur l'équipement informatique de la ville qui sera renforcé.

    En affaires d'urbanisme, la révision du PLU pour permettre la construction de la piscine communautaire a été approuvée.

    En affaires générales un texte a été voté sur le jumelage avec la ville de Gräfenroda, à l'occasion du 50ème anniversaire du traité de l'Elysée.

    Un dernier point avait été rajouté à l'ordre du jour, il concernait l'achat des locaux d'AMI.

    Suite à la procédure d'expropriation et à la fixation de l'indemnité par le juge de l'expropriation, la ville va consigner la somme de 130.000€ pour l'acquisition de ces locaux.

    Une discussion a eu lieu, concernant la possibilité de revente de ces locaux à la socité AMI. Madame Moreau s'est inquiétée des travaux à effectuer sur le bâtiment en se demandant s'ils étaient à la charge du propriétaire. Le Maire s'est voulu rassurant sur ce point, tout en déclarant qu'il assumait le risque pris, le principal étant d'avoir préservé l'emploi sur le site.

    F Courvoisier-Clément est resté en réserve sur cette procédure et sa voix est la seule qui ne s'est pas jointe à l'unanimité des conseillers sur cette délibération, qui concluait ce conseil.

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  • Colonisation israélienne illégale, Palestine en danger

    La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine lance la campagne « Colonisation israélienne illégale, Palestine en danger », quels sont les objectifs, quels sont les outils, toutes les explications ci-dessous.


    Quels objectifs ?

    > Les colonies israéliennes installées dans les Territoires palestiniens depuis 1967 sont illégales au regard du droit international. De nombreuses déclarations européennes et françaises répètent le caractère illégal de ces colonies. Pourtant, les colonies bénéficient des relations économiques entre l’Union européenne et Israël. Il est impossible de savoir si un produit étiqueté « Made in Israel » a été fabriqué ou non dans une colonie. C’est pourquoi nous appelons, dans un premier temps, le gouvernement français à mettre en place l’étiquetage des produits des colonies. Laurent Fabius israël,palestine,colonisationdans une réponse à la question d’un parlementaire, a affirmé que la France « étudie actuellement, en lien avec plusieurs de ses partenaires européens, la possibilité de publier un code de conduite sur l’étiquetage distinctif des produits issus des colonies ». Le chemin est encore long. Le rôle des parlementaires sera crucial pour que s’exerce la pression populaire sur nos dirigeants et que le gouvernement passe à l’acte. Nous vous proposons donc de rentrer en contact avec votre déput-é-e afin de lui soumettre des questions écrites à poser au gouvernement et/ou de lui-la faire signer un appel volontairement centré sur l’étiquetage, plus accessible à un(e) élu(e) sans connaissance approfondie de la situation en Israël/Palestine).

    > Nous concevons néanmoins l’étiquetage comme une première étape, qui permettra au consommateur de faire son choix en connaissance cause. La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine soutient l’interdiction des produis issus des colonies. Nos gouvernements ont, selon le droit international, le devoir de ne pas reconnaître ou contribuer au maintien d’une situation illégal. Les colonies sont la principale menace contre un Etat palestinien, la France doit interdire les produits qui y sont fabriqués sur le marché français

    Comment ?

    > Interpellez votre député(e) et/ou sénateur(trice)
    - Les député(e)s ou sénateurs/trice ont la possibilité d’interpeller le gouvernement en lui posant une question écrite ou orale. Plus le nombre de questions sera important, plus le gouvernement sera contraint de se mobiliser. En tant qu’associations, allez à la rencontre de votre élu(e) et soumettez lui les propositions de questions, inclues dans la brochure jointe à ce message.
    - Faites-lui/la signer l’appel aux parlementaires (en pièce jointe) pour l’étiquetage des produits des colonies israéliennes (cet appel est volontairement centré sur l’étiquetage, qui est plus accessible à un(e) élu(e) qui n’a pas une connaissance approfondie de la situation en Israël/Palestine)

    > Interpellez le grand public
    Informez le grand public, grâce à la brochure d’information jointe, et faites signer, diffusez la pétition pour l’interdiction des produits des colonies, lequel est aussi en ligne sur le site de la Plateforme.

    Quels outils ?

    - Une brochure d’information destinée à la fois aux élus et au grand public – 8 pages – sur les enjeux de la colonisation, des produits des colonies, sur la nécessité d’étiqueter et interdire les produits des colonies, comprenant une carte et des propositions de questions écrites à destination des Parlementaires. Cette brochure est téléchargeable ici et/ou disponible en couleur, 4 volets 3 plis accordéon, voir schéma. Vendue 0,60 centimes/pièce frais de port compris – attention ! quantité minimum : 20 exemplaires (soit 12 euros). Si vous en souhaitez des exemplaires, merci de remplir le bon de commande.
    - Un appel destiné aux parlementaires, demandant l’étiquetage des produits des colonies.
    - Une pétition électronique destinée au réseau de solidarité et au grand public demandant l’interdiction des produits des colonies
    - Une pétition papier(texte identique à la version électronique) destinée au réseau de solidarité et au grand public demandant l’interdiction des produits des colonies, à faire signer lors des rassemblements publics, débats, projection, manifestations. A retourner à la Plateforme (adresse indiquée dans le document).
    - Un récapitulatifdes député(e)s qui ont posé une question écrite sur les produits des colonies sur le site.
    - Le visuel haute définition de la campagne

    Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
    14, passage Dubail
    75010 Paris
    Contact
    Pour plus d’information, voir le site internet

  • Pourquoi poursuivre une mauvaise idée ?

    Les Ardennes, à l'exception du Rethelois et du canton de Machault, bénéficient d'un classement Bassin d'Emploi à Redynamiser (B.E.R).

    Un décret de février 2007 fixe les critères retenus pour être bénéficiaire de ce classement B.E.R :

    - le taux de chômage, au sens du Bureau international du travail, au 30 juin de l'année 2006 ;
    - la variation annuelle moyenne de la population sans double compte entre les recensements de 1990 et decarte-zone-franche.png 1999 ;
    - la variation annuelle moyenne de l'emploi total entre 2000 et 2004 telle qu'elle ressort des statistiques publiées par l'Institut national de la statistique et des études économiques.

    Malheureusement notre secteur répond à ces critères. Pour les entreprises, un investissement dans les Ardennes  entraîne une exonération des cotisations sociales, de l'impôt sur les sociétés, de CET et de taxes foncières pendant une durée pouvant aller jusqu'à 7 ans. Mais les résultats sont loin d'être présents. De Givet à Nouzonville, de Mouzon à Vouziers, en passant par Charlevillr ou Sedan il difficile de voir les unités industrielles ou les emplois créés!

    Le secteur de Rethel qui est en dehors du dispositif s'en sort plutôt mieux. Il serait temps de tirer le bilan de cette décision, dont le coût en perte de revenus pour l'état et les collectivités locales n'est pas supportable en face des résultats.

    Pourtant,  Benoit Huré souhaîte prolonger une nouvelle fois le dispositif (il devait se terminer le 31 décembre 2011, et a donc été prolongé de deux ans).

    Voici un extrait d'un communiqué daté du 15 février 2013 de l'agence News Press " il faut encore la faire connaître aux décideurs économiques, et cela demande de la patience entre le temps d'information et celui de la prise de décision ferme pour une implantation dans les Ardennes.

    Les entreprises ont peu de temps pour monter leur projet, puisque le dispositif du BER doit s'éteindre à la fin de l'année.

    D'où la demande du président Huré de le prolonger pour que les efforts de promotion du dispositif et des Ardennes portent leurs fruits !"

    Si les entreprises ne sont pas au courant au bout de 6 ans, on peut s'interroger sur les capacités de communication du Conseil Général.

    L'échec de ce dispositif est lié à des problématiques bien plus complexes qu'un simple retard de communication. Pour de multiples raisons, les Ardennes n'ont pas réussi à s'adapter aux mutations macro-économiques : on pourrait écrire des livres à ce sujet.

    On peut cependant tirer une conclusion évidente de cette tentative ratée : la baisse du coût du travail n'est pas la solution miracle qui va créer de l'emploi, ni dans les Ardennes ni ailleurs.

  • 1913-2013, Garros toujours sur les dents

    Le 22 septembre 1913, Roland Garros est probablement sur les dents, il finalise les derniers préparatifs de son parcours du lendemain.

    Le 23, il réalise un véritable exploit, en étant le premier à traverser la Méditerranée en avion. A bord de son Morane-Saulnier, il relie Saint-Raphaël à Bizerte en Tunisie. Le vol a duré près de 8 heures, et il atterrit avec un réservoir d'essence qui est pratiquement à sec.

    2013 verra se dérouler différents événements qui commémorent cet événement. Garros est mort au combat, abattu au-dessus de Saint-Morel, il est enterré au cimetière de Vouziers. L'ARGAT fondée en 1986 est une association locale très active pour maintenir vivant le souvenir de Garros.

    L'association s'est démenée pour qu'un bureau "premier jour" soit ouvert à Vouziers pour la mise en circulation du timbre qui va rappeler l'exploit. Par l'intermédiaire d'Yvon Carles, président de l'ARGAT, nous vous présentons la maquette probablement définitive de ce timbre. On peut remarquer que cent ans plus tard, Roland Garros est toujours "sur les dents".

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  • Prochain Conseil Municipal de Vouziers

    Ce Conseil comporte comme point essentiel de son ordre du jour le débat sur les orientations budgétaires.

    Ce débat, qui n'est pas suivi d'un vote, sert de "répétition générale" avant le vote du budget de la commune. Les grandes lignes sont tracées, les gros investissements listés et les taux d'imposition sont envisagés  en variation ou bien stables.

    Les marges de la commune sont bien faibles, avec une population tirée à la baisse et des dotations de l'Etat annoncées en forte diminution. Construire un budget ne va pas être simple, mais le faible endettement de la ville laisse encore un peu d'air aux élus de Vouziers. Un des points qui sera à surveiller sera la capacité d'auto-financement, c'est à dire la masse budgétaire que la ville est en capacité de dégager de ses finances pour l'injecter dans des projets concrets.

    Voici l'ordre du jour annoncé :

     

     

    Une réunion de conseil est prévue le

    19 février 2013 à 19 h 15

    dans la salle ordinaire de ses séances.

    Ordre du jour :

    Adoption du compte rendu du Conseil Municipal du 23 octobre 2012.

    Adoption du compte rendu du Conseil Municipal du 18 décembre 2012.

    Affaires financières

    Débat des orientations budgétaires,

    Apurement comptable de l'étude du projet de camping confié à la SEAA,

    Tarifs des garderies: rectification d'erreurs matérielles,

    Prix des illuminations de Noël 2012,

    Demande de subvention dossier informatique et serveur.

    Affaires d'urbanisme, foncier et marchés publics

    Révision simplifiée du PLU : bilan de la concertation et approbation de la révision simplifiée,

    Avenants aux lots n° 1 et n° 2 du marché de VRD 2012.

    Affaires de personnel

    Modification du régime indemnitaire des agents de police municipale (indemnité spéciale de fonctions),

    Affaires générales,

    50e anniversaire du traité de l'Élysée.

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    Lors du dernier Conseil Municipal

  • Tchernobyl : un toit s'effondre sous le poids de la neige.

    Aussi impensable que cela paraisse, il a suffit d'un épisode neigeux pour faire s'écrouler le toit d'un bâtiment de la centrale de Tchernobyl.

    On ne peut pourtant pas considérer que la neige constitue un phénomène rare pendant l'hiver ukrainien. Et le site devrait bénéficier d'une surveillance attentive, puisqu'un "super sarcophage" y est en construction.

    Voici la réaction du réseau "sortir du nucléaire" qui tire le bilan de plus de 25 ans d'informations et de désinformations.

    Le 12 février 2013, 600 m2 de toit du bâtiment abritant les turbines du réacteur n°4 de Tchernobyl se sont effondrés sous le poids de la neige. Cet événement constitue un signe inquiétant de la vulnérabilité des constructions. Le sarcophage lui-même n’a pas été touché, mais rien n’indique qu’il ne risque pas lui-même de s’affaisser prochainement. Les ouvriers qui travaillent à la construction d’une nouvelle arche censée surplomber le réacteur ont été évacués.

    Cet effondrement nous rappelle cruellement que les constructions que nous mettons en place pour contenir la catastrophe ont une durée de vie bien inférieure à celle des restes de combustible fondu encore contenus dans les ruines du réacteur.

    Presque vingt-sept ans après, la catastrophe de Tchernobyl dure toujours...

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    26 avril 1986 : le début de la catastrophe (article d’avril 2012)

     

    Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine), réputée « si sûre qu’elle aurait pu être construite sur la Place Rouge », explose en projetant dans l’atmosphère des quantités considérables de radioéléments. La première vague d’évacuation ne commencera que le lendemain ; une zone d’exclusion de 30 km de rayon sera ensuite définie. Pendant des mois, pompiers puis « liquidateurs » - de 600 000 à 900 000 personnes, essentiellement des jeunes appelés recrutés sur tous le territoire de l’URSS - se relaient dans des conditions sanitaires catastrophiques pour éteindre l’incendie, puis pour tenter à tout prix d’étouffer la fusion du cœur du réacteur. Comme celui-ci menace de s’enfoncer dans le sol, un tunnel de 167 mètres de long est creusé sous le réacteur pour y construire une dalle de béton. Une deuxième explosion catastrophique aura été évitée, mais au prix de l’irradiation de centaines de milliers de personnes.

    Les radionucléides mortifères projetés par l’explosion ont touché principalement le Bélarus, l’Ukraine et l’Ouest de la Russie, mais se sont également dispersés sur une grande partie de l’Europe. Des concentrations élevées se déposent notamment en Autriche, en Suède et en Finlande. La France n’est pas épargnée : les Alpes, la Corse et l’Alsace seront les régions les plus touchées.

    Très vite, l’appareil de désinformation officiel se met en place en Ukraine, mais aussi en Europe. En France, le Professeur Pellerin, directeur du Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants, intervient à de nombreuses reprises pour minimiser la menace sanitaire. Aucune distribution de pastilles d’iode n’aura lieu, et – contrairement à ce qui s’est passé chez nos voisins européens - aucune consigne concernant les aliments contaminés ne sera donnée. Le même Pierre Pellerin fera partie du petit cénacle d’experts internationaux qui s’accorderont sur le nombre de morts de Tchernobyl à communiquer officiellement . Pièce maîtresse de la désinformation en France et à l’international, il a bénéficié d’un non-lieu lors du procès des malades de la thyroïde en septembre 2011, malgré un dossier lourd de preuves constitué suite aux perquisitions de la juge Bertella-Geoffroy à son domicile et dans plusieurs ministères .

     

    L’Ukraine entre tourisme radioactif et chantier pharaonique

    26 ans après l’explosion, pour les autorités ukrainiennes, la catastrophe est terminée. Deux nouveaux réacteurs nucléaires sont en commande. La zone d’exclusion de Tchernobyl est ouverte aux touristes en quête de sensations fortes [3], que les autorités espèrent voir déferler à l’occasion de la prochaine Coupe du Monde de football. Le 23 avril 2012, le Premier Ministre Mykola Azarov a même déclaré que le niveau de radioactivité avait considérablement baissé ces dernières années dans la zone d’exclusion, et qu’il était temps de « revitaliser » la région et donner un coup de jeune aux villages abandonnés.

    Pourtant, le réacteur éventré n’a pas fini de menacer l’Ukraine : le sarcophage de béton construit à la va-vite au-dessus de ses ruines se fissure déjà. Le 26 avril 2012, doit débuter la construction d’une arche métallique géante de 29 000 tonnes, 105 mètres de haut et 260 mètres de long, conçue pour durer 100 ans. Ce chantier pharaonique, mené par un consortium formé de Vinci et Bouygues, coûtera 1,54 milliards d’euros. L’Ukraine ne pouvant y contribuer qu’à hauteur de 8%, le reste a été financé par l’Union Européenne et le reste de la communauté internationale.

    La vie durablement contaminée

    Surtout, la catastrophe sanitaire n’a pas fini de sévir. Parmi les 600 000 à 900 000 liquidateurs, un grand nombre sont décédés ou tombés rapidement malades des suites de leur irradiation. Plus de deux millions de personnes vivent toujours dans des zones contaminées en Ukraine, 1,1 million au Bélarus et 1,5 en Russie. Certains radioéléments projetés en masse lors de l’explosion sont toujours présents dans les sols et entrent dans la chaîne alimentaire. C’est le cas du Césium 137 et du Strontium 90, qui n’ont perdu que la moitié de leur activité depuis 1986 et dont les effets nocifs ne prendront fin que d’ici trois siècles. En particulier, l’accumulation du Césium 137 dans l’organisme va de pair avec une augmentation spectaculaire du taux de cancers et de pathologies cardiovasculaires, en particulier chez les enfants. Elle provoque également des changements hormonaux responsables d’une infertilité croissante, ainsi que l’augmentation des malformations pour les enfants.

    La désinformation est toujours à l’œuvre concernant les impacts réels de Tchernobyl. Devant l’élévation du taux de malformations congénitales (passé entre 2000 et 2009 de 3,5 pour 1000 à 5,5 pour 1000), la réponse du ministère de la Santé du Bélarus a été de fermer l’unique Institut de recherche sur les maladies héréditaires et congénitales . En 2005, le « Forum Tchernobyl », réuni à Vienne sous l’égide de l’AIEA, a conclu que seuls 4000 décès pouvaient être attribués à Tchernobyl. L’augmentation des pathologies et la dégradation de l’état de santé des populations y sont notamment mises sur le compte du stress (la « radiophobie »), de l’alcoolisme et de la détérioration des conditions économiques et sociales dans les régions concernées. Pourtant, les recherches menées par des scientifiques indépendants mettent au jour des chiffres autrement plus élevés. Selon une étude du Pr. Yuri Bandajevski, publiée par l’Académie de Médecine de New-York en 2011, la catastrophe et ses suites seraient responsables de 985 000 morts

    Tchernobyl, futur de Fukushima

    Vingt-cinq ans après le début de la catastrophe de Tchernobyl, un nouvel accident majeur a eu lieu au Japon. La situation à la centrale de Fukushima n’est toujours pas stabilisée, et il est difficile de prédire son évolution. Mais on peut constater avec tristesse que la mécanique de déni et de désinformation s’est à nouveau mise en marche ; ainsi, pour Shunishi Yamashita (responsable des études épidémiologiques qui concerneront la population de Fukushima), la radiation ne touche pas les gens heureux, mais seulement les faibles d’esprit !

    Que ce soit un an ou 26 ans après, ces catastrophes que l’on cherche à cacher et reléguer dans le passé sont cruellement actuelles, et le resteront pendant des siècles. Pour empêcher qu’elles se reproduisent, une seule solution : sortir du nucléaire, et vite !