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ldh - Page 32

  • Feu sur la Justice, feu la démocratie !

     Par Michel Tubiana,  Président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme

    Face aux procédures qui les touchent, François Fillon et Marine Le Pen crient au scandale et demandent une trêve électorale. Au mépris de l’indépendance des juges et de l’égalité de tous devant la loi.

    La fusillade dont est l’objet l’institution judiciaire est un phénomène récurrent. Non que cette « autorité » soit exempte de critiques. L’actuel traitement des affaires de terrorisme où la prétention de certains magistrats à vouloir juger entre pairs parce qu’un jury ne pourrait comprendre leur travail en sont deux exemples parmi bien d’autres.

    Que des juges soient critiquables dans leur manière d’exercer leur fonction, qu’ils soient susceptibles de faire preuve de partialité, ce sont aussi des évidences. Mais entre critiquer le fonctionnement de l’appareil judiciaire, son conservatisme, son caractère répressif, etc., et remettre en cause l’égalité des citoyens et citoyennes devant lui au profit d’une sorte de privilège de caste, voici ce que les responsables politiques de tout bord n’ont cessé de faire depuis que notre pays vit sous le régime de la séparation des pouvoirs (au moins en principe !).

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  • Avec Théo et les autres victimes : rassemblement le samedi 18 février

    Avec Théo et les autres victimes, rassemblement samedi 18 février 2017, place de la République à Paris, à l’initiative du Cran, de la Ligue des droits de l’Homme, du Mrap, de SOS Racisme, de la CGT et de la FSU.

    La section de Vouziers de la Ligue des Droits de l'Homme s'associe à cet appel et organise un rassemblement samedi 18 février à 11h00, devant la sous-préfecture de Vouziers.

    Voici le texte de l'appel national :

    Les faits qui se sont produits à Aulnay-sous-Bois sont graves. Le déni par les autorités policières, les déclarations racistes qui en ont suivi sont inacceptables. Inacceptables pour les premiers visés, qui supportent quotidiennement des contrôles dont chacun sait qu’ils n’ont qu’un très lointain rapport avec la réalité de la délinquance.

    Inacceptables pour toutes celles et ceux qui souhaitent bénéficier d’une police respectueuse des personnes et de leurs droits, garante des libertés et de la sécurité publique.

    Inacceptables, enfin, pour la police elle-même, dont l’honneur est entaché par ces comportements.

    Lorsque des agents ayant autorité outrepassent leurs droits et violent ceux des autres, ils menacent le pacte républicain qu’ils sont chargés de défendre.

     

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  • Ciné-débat d'ATTAC 08 le mardi 24 janvier 2017

     
    A cette occasion, le film "Democracy" sera projeté.

    Il s'agit d'un film allemand de 2015 qui a reçu un certain nombre de récompenses.
     
    Ce film traite principalement de deux thématiques :
    - le processus démocratique au niveau de la Commission Européenne. Comment se fait une loi ? Le rôle joué par les lobbies, etc.
    - la protection des données des individus. Et oui, un cookie n'est pas qu'un biscuit ;-)
    Sur le lien suivant, vous pouvez voir un extrait :


    http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19566314&cfilm=239138.html

    Mardi 24 janvier 2017 à 20 h au cinéma Métropolis de Charleville-Mézières.
     
    A la suite du film, il y aura un débat.
    Les intervenants seront :
    - Maryse ARTIGUELONG de la Ligue des Droits de l'Homme France
    - Fabrice PERISSEL et Laurent SPAGNOL de l'Association ILArd, Informatique Libre en Ardennes.
    Bref, on risque d'apprendre des choses ! Et des choses qui nous concernent toutes et tous !

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  • Crise du logement : conséquence d’un choix de société

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    Communiqué LDH

    Quand on sait que 3,8 millions de personnes souffrent de mal-logement ou d’absence de logement personnel,

    Quand on sait que 1,6 million de personnes demandent un logement social, dont 400 000 en Ile-de-France,

    Quand on sait que l’attente moyenne est de 3,6 années pour la France entière et de 7,4 années en Ile-de-France et de 12,8 années à Paris,

    Quand on sait que plus le logement social demandé est petit, plus l’attente moyenne est longue (6,4 ans en France et 12,4 ans en Ile-de-France pour un T1),

    Quand on sait que 70 % des demandeurs sont des personnes seules ou des couples, qui font des demandes pour des petites surfaces,

    Quand on sait que les attributions ne concernent que les demandeurs solvables, c’est-à-dire ceux dont le paiement du loyer leur laisse un reste à vivre considéré comme suffisant par les propriétaires de ces « habitations à loyers modérés »,

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  • La LDH soutient le film « Democracy » qui sera projeté le 24/01 à Charleville

    Ce documentaire qui a nécessité trente mois de tournage nous entraîne dans un monde réputé impénétrable, celui de la construction du processus législatif européen.

    À l’heure où « l’Europe » et son fonctionnement sont tellement décriés, ce documentaire nous permet deposter1_de.jpg mieux comprendre comment un texte législatif est élaboré. A la façon d’un thriller politique, le film retrace la longue lutte politique pour l’adoption d’une nouvelle législation sur la protection des données personnelles. En effet la Directive protégeant les citoyens européens dans ce domaine date de 1995 et ne prend pas en compte les évolutions du monde numérique.

    Le documentaire nous fait suivre le combat de l’eurodéputé allemand, Jan Philipp Albrecht, rapporteur du texte, soutenu par la commissaire européenne Viviane Reding durant deux longues années semées d’embuches, de discussions, d’intrigues en tous genres. Il nous montre la pression de quelques représentants des lobbies industriels tentant de faire alléger les obligations des entreprises quant à la protection des données au prétexte que trop de contraintes seraient fatales à l’économie numérique et à l’emploi (mais le documentaire ne montre pas les plus virulents des lobbyistes des entreprises Facebook, Google, Apple, Microsoft et Amazon et bien d’autres, qui ont mené un travail de sape auprès de tous les eurodéputés pour tenter de faire voter quelques milliers d’amendements). Des représentants d’ONG pour lesquels la protection de la vie privée et des données est un droit fondamental ont, eux, tenté de maintenir ou d’améliorer les avancées du texte dans le respect de la charte des droits fondamentaux.

    Au moment où les ministres des pays de l’UE au Conseil semblaient sur le point de bloquer le texte, surviennent les révélations d’Edward Snowden, qui montraient à quel point la surveillance est généralisée et impunie. La nécessité d’un texte renforçant les droits des citoyens et résidents européens face notamment aux pratiques des États-Unis et de la NSA devient alors plus évidente.

    Après de nombreuses nouvelles péripéties, le texte sera adopté par 95 % du Parlement européen le 12 mars 2014, ce n’est qu’en juin 2015 que le Conseil de l’UE adoptera une position commune sur ce texte. Il sera définitivement adopté le 27 avril 2016 et devra être mis en œuvre en mai 2018.

    Ce documentaire qui s’attache à expliquer le fonctionnement et la complexité des institutions européennes avec un souci de transparence est une très bonne introduction à un débat sur le fonctionnement de l’Union européenne ou sur la protection des données personnelles.

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  • Libération des personnes arrêtées au Pays basque, un petit pas au service de la paix

    Communiqué LDH

    Les cinq membres de la société civile qui avaient été arrêtés à Louhossoa, au pays basque français, dans le cadre d’une opération policière franco-espagnole vendredi 16 décembre, dans la soirée, viennent d’être libérés par décision de justice.

    Participant à une opération de neutralisation d’armes appartenant à l’ETA, ils avaient été transférés à Paris dans le cadre d’une enquête préliminaire avec les qualifications « d’association de malfaiteurs terroriste et infractions sur la législation sur les armes et les explosifs en bande organisée, le tout en relation avec une entreprise terroriste ».

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  • Le processus de désarmement de l'ETA empêché par le gouvernement français.

     

    Au Pays Basque, l'ETA a mené un combat armé pour l’indépendance et contre l'état espagnol. Depuis plusieurs années, l'organisation a renoncé à la violence, et elle s'est engagée dans un processus de désarmement. Mais pour faire la paix, il faut être deux : et les gouvernements espagnols et français refusent toute négociation avec l'ETA. Des membres de la société civile se sont impliquées dans le processus de désarmement volontaire de l'ETA. C'est pendant qu'un tel processus se déroulait que la police française est intervenue, interpellant 5 personnes.

    Selon des sources du Monde, les cinq personnes interpellées sont Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx, militant écolo-alternatif et animateur de Bizi à Bayonne et du réseau Alternativa ; Michel Berhocoirigoin, actuellement président de la chambre d’agriculture alternative du Pays basque (EHLG), syndicaliste agricole, ex-président du syndicat agricole basque ELB (localement majoritaire), ex-secrétaire général national de la Confédération paysanne ; Michel Bergouignan, viticulteur dans l’appellation Irouléguy et ex-président de la coopérative des vins d’Irouléguy ; Béatrice Molle-Haran, journaliste professionnelle, éditorialiste de l’hebdomadaire Médiabask (print et Web) ; Stéphane Etchegaray, journaliste audiovisuel, qui « était là pour filmer la destruction des armes ».
    Ces arrestations ont provoqué une vive réaction au Pays Basque, au-delà des clivages politiques. Voici ce que relate le journal local, La République des Pyrénées :

    "Au moins 4000 personnes, selon les organisateurs (2000 selon la police)  ont défilé ce samedi après-midi dans les rues de Bayonne, en soutien aux cinq militants pour le processus de paix au Pays Basque interpellés la veille à Louhossoa. Un rassemblement organisé à l'appel du collectif Bake Bidea, qui milite en faveur du processus de paix au Pays Basque.

    Quai Chao, la foule est dense derrière le mot d'ordre de cette manifestation : "Bakearen alde, liberté pour les artisans de la paix". En tête du cortège, on retrouvait le vice-président du conseil départemental Max Brisson (LR), les députées PS Colette Capdevielle et Sylviane Alaux, la sénatrice PS Frédérique Espagnac, le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray (UDI)."

    Le quotidien ajoute :

    "Plus tôt dans l'après-midi, ces élus du Pays basque, de toutes sensibilités politiques, ont présenté une déclaration commune en conférence de presse. "Nous, élus du Pays Basque de toutes sensibilités politiques, sommes interpellés par ces arrestations car il s'agit de personnalités connues de tous, dont l'engagement en faveur de la paix est incontestable." Des personnalités, précisent-ils, "décidées à pallier le manque d'implication des états espagnol et français et à prendre en charge, au titre de la société civile, la destruction des armes de l'organisation ETA."

    Le président d'Honneur de la Ligue des Droits de l'Homme, Michel Tubiana, qui participe au processus de désarmement aurait dû être présent à cette occasion, son arrestation a même été annoncée par erreur.

    Voici la réaction de la LDH :

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