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biodiversité

  • Participez à la consultation abaissant la protection de toutes les espèces !

    Communiqué publié le 8 octobre 2025 par FNE

    Pourquoi faut-il se mobiliser contre ce projet ?

    Contrairement à ce qu’expose la note explicative de la consultation censée éclairer le public, les dispositions du futur décret ne portent pas que sur le loup, mais concernent toutes les espèces protégées. 

    Le gouvernement indique que cette modification est nécessaire pour se mettre en conformité avec la réglementation européenne, la directive Habitats. Mais en tronquant le texte européen, le gouvernement vient en fait amoindrir la protection des espèces, en plaçant au même niveau le maintien de l’état de conservation favorable des espèces protégées et les activités économiques. Il introduit à cet effet, la notion de « coexistence », un terme imprécis qui n’est pas prévu par la directive européenne.

    Comment cela se passe aujourd’hui ?

    Pour rappel, actuellement, la protection des espèces, dont le maintien de leur population dans un état de conservation favorable est en état de risque, prévaut sur les activités économiques dont il est néanmoins prévu de « tenir compte ». Ainsi, le projet de décret, qui introduit un changement majeur de priorités et affaiblit le statut d’espèce protégée, n’est pas conforme à la directive Habitats.

    Un projet qui affaibli la protection des espèces

    À noter également que les moyens de gestion des espèces protégées concernées par ce décret, sont pour l’heure inconnus, ils seront précisés par des arrêtés interministériels à venir. 

    S’agissant d’un décret modifiant et amoindrissant le niveau de protection d’espèces menacées, on pouvait s’attendre à ce que le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) soit consulté, puisque la mission de cette instance scientifique est de rendre des avis au ministre en charge de la protection de la nature. Il n’en est rien. Lors de sa réunion plénière du 2 octobre, le Comité National pour la Biodiversité a voté une motion réclamant que le CNPN soit consulté sur ce projet. FNE soutient et reprend cette demande à son compte.

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  • Victoire pour l’alouette des champs : le Conseil d’État suspend la chasse aux pantes dans le Sud-Ouest

    Communiqué de la LPO du 24.09.2025

    La justice épargne près de 100 000 oiseaux une semaine avant l'ouverture de cette pratique de piégeage traditionnel.

    Par une ordonnance rendue ce 24 septembre 2025, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté ministériel du 28 août 2025 autorisant la capture de 98 702 alouettes des champs à l’aide de pantes (filets horizontaux) dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques. L’ouverture de cette chasse était normalement prévue le 1er octobre prochain.

    Cette décision fait suite à une requête en référé déposée par la LPO et l’association One Voice, dénonçant une atteinte grave et immédiate à une espèce en déclin dont les effectifs en France ont chuté de près de 25 % en vingt ans. Le juge des référés a reconnu l’urgence de la situation et estimé qu’il existait un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté, notamment au regard de la Directive européenne sur la conservation des oiseaux sauvages.

    La LPO dénonce depuis plusieurs années l’acharnement du gouvernement à réintroduire des pratiques de piégeage archaïques déjà jugées non conformes au droit européen. La décision du Conseil d’État confirme une nouvelle fois que le caractère soi-disant traditionnel de la capture des alouettes ne saurait à lui seul constituer un motif de dérogation aux règles de protection des espèces sauvages.

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  • Le retour des vautours en France, une réussite collective fragile

    Communiqué de la LPO publié le 12 septembre 2025

    Alors que s’achèvent les Journées mondiales des vautours, la LPO appelle à la raison et au dialogue pour réapprendre à cohabiter sereinement avec ces oiseaux mal-aimés, qui jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes.

    Quatre espèces de vautours se reproduisent aujourd’hui en France métropolitaine : le Vautour fauve (env. 3000 couples), le Vautour moine (env. 60 couples), le Percnoptère d’Égypte (env. 90 couples) et le Gypaète barbu (env. 80 couples). Autrefois présents dans la plupart des massifs montagneux du pourtour méditerranéen, ces rapaces nécrophages avaient presque disparu de l’Hexagone, victimes de leur mauvaise réputation et de la raréfaction du pastoralisme extensif. Leur retour progressif dans nos cieux est le fruit de programmes de conservation exemplaires, portés depuis plus de quarante ans par des naturalistes passionnés, et constitue l’une des rares réussites en matière de restauration de la biodiversité.

    Ces charognards jouent un rôle primordial d’équarrisseurs naturels, en limitant la propagation des maladies véhiculées par les cadavres. De nombreux éleveurs font d’ailleurs appel à ce service gratuit et écologique pour éliminer les carcasses de leurs animaux morts, une collaboration séculaire désormais encadrée par l’État dans le cadre du Plan national d’actions « Vautour fauve et activités d’élevage » 2017-2026, auquel participe la LPO. Les économies ainsi réalisées sont évaluées à plus de 2 millions d’euros par an.    

    Moins puissants que ceux des aigles, le bec et les serres des vautours ne leur permettent pas d’attaquer ni de tuer. Par suite d’inquiétudes provenant d'une partie de la profession agricole au sujet d’interactions avec des animaux d’élevage encore vivants, des expertises vétérinaires ont été déployées depuis plusieurs années afin d'apporter des éléments factuels et en déterminer les circonstances. Dans la quasi-totalité des cas signalés chaque année en France, les enquêtes démontrent que ces interactions concernent des bêtes malades ou en détresse, dont le pronostic vital était engagé et qui sans intervention humaine étaient condamnées.

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  • La nature entre fête et défaites

    Communiqué commun LPO, WWF, FNE, FNH, H&B, FERUS, SNPN, SHF, SFEPM, ASPAS, SFDE, OPIE

    Lancée en 2007 à l’initiative du Comité français de l'UICN et du magazine Terre Sauvage, la Fête de la Nature se tient chaque année pendant 5 jours autour de la Journée mondiale de la biodiversité du 22 mai. Nos organisations y participent depuis sa création avec enthousiasme et conviction. L’an dernier, l’événement a connu une mobilisation record avec près de 10 000 animations gratuites organisées par plus de 1 000 structures à travers tout le pays, et destinées à reconnecter les citoyens au vivant qui les entoure.  L’engouement est tel que le gouvernement a intégré ce grand rendez-vous dans la Stratégie nationale pour la biodiversité, avec l’ambition de rassembler 5 millions de participants d'ici 2027.

    La 19e édition débute cependant aujourd’hui dans un contexte politique particulièrement hostile à la nature. Les régressions environnementales s’enchaînent en effet depuis plus d’un an sur fond de colère agricole, de tensions géopolitiques et de restrictions budgétaires. Les lois d’accélération et de simplification se multiplient, niant l’effondrement en cours de la biodiversité et sa capacité à fournir les biens et services nécessaires à nos sociétés. Le budget 2025 fait ainsi de la transition écologique la principale victime des réductions de dépenses publiques avec plus de 2 milliards d’euros de crédits supprimés, notamment pour le Fonds vert destiné à l’accompagnement des collectivités locales.

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  • Fête des mares le 04 juin à Boult aux Bois

    Qu’est-ce-que la Fête des mares ?

    P1003783-1024x1024.jpgDepuis 2016, la Société nationale de protection de la nature (SNPN) coordonne l’événement national La Fête des mares. Chaque année au début du mois de juin, la Fête des mares propose dans toute la France des évènements pour faire connaître les mares auprès du grand public. Ces animations sensibilisent à protection de la nature et de la biodiversité, expliquent les services écosystémiques et écologiques rendues par les milieux zones humides, alertent sur les conséquences du changements climatiques et font découvrir les enjeux des solutions fondées sur la nature, mais aussi le bien-être et les bénéfices d’une meilleure relation homme-nature.

     

    La  Maison de la Nature de Boult aux Bois organise un événement à cette occasion (voir ci-dessous)

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  • 24 et 25 mai 2025 : comptage national des oiseaux des jardins

    Les 24 et 25 mai 2025, la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle invitent tous les curieux de nature à consacrer 1 heure à observer et compter les oiseaux de leur jardin.

    Une occasion pour se reconnecter à la nature

    Que vous soyez en ville ou à la campagne, ce comptage est l’occasion parfaite de redécouvrir la nature qui nous entoure, parfois juste à quelques mètres de votre canapé. Prenez le temps d’observer la diversité d’oiseaux qui viennent fréquenter votre jardin. C’est le moment idéal pour partager cela en famille ou pour profiter d’un instant de calme.

    Chaque observation compte !

    Cette opération de sciences participatives nous aident à mieux comprendre les raisons qui amènent les oiseaux à fréquenter nos jardins et nous permettent de suivre les tendances de population de ces espèces en période de reproduction. Moineaux, mésanges, rougegorges, sittelle... quelles seront les espèces présentes dans les jardins cette année ? 

    Et attention chaque espèce doit être comptabilisée, même les pigeons !

    Alors envie d'agir concrètement en faveur de la connaissance et de la protection de notre avifaune ?

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  • Les deux tiers des insectes volants du Royaume-Uni ont disparu en trois ans

    Article tiré de Reporterre

    En seulement trois ans, la population d’insectes volants a chuté de 63 % au Royaume-Uni. Voilà le résultat de l’étude participative Bugs matter, dont les résultats ont été rendus publics le 30 avril.

    Le principe de l’étude, mise en place par deux organisations environnementales — Kent Wildlife Trust et Buglife — est simple : de 2021 à 2024, des milliers d’automobilistes britanniques ont téléchargé sur une application dédiée des photos de leur plaque d’immatriculation, avant et après avoir conduit, pour recenser le nombre d’impacts d’insecte sur le véhicule. Plus de 25 000 trajets ont ainsi été enregistrés.

    « Conséquences considérables »

    Les conclusions ont permis de valider le ressenti de nombreuses personnes, qui avaient déjà remarqué à l’œil nu une diminution du nombre d’insectes sur leur pare-brise. Les résultats ne diffèrent pas non plus des études similaires menées dans d’autres pays européens : une enquête avait par exemple conclu à une baisse des insectes volants de 80 % au Danemark entre 1997 et 2017. Les causes identifiées sont la perte et la dégradation des habitats, le changement climatique et l’utilisation de pesticides.

     

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