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afrique

  • Gabon : un coup d’Etat destitue Ali Bongo

    Edito du 31 septembre 2023 de Cartooning for Peace.

    Ce matin du mercredi 30 août à Libreville, peu après l’annonce de la victoire – contestée – d’Ali Bongo à la présidentielle pour un troisième mandat, l’armée gabonaise déclare avoir pris le pouvoir et annule les élections.

    Depuis 2021, le Gabon est le cinquième pays d’Afrique francophone à connaître un coup d’État après la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, il y a un mois à peine. On peut être tenté d’y voir un phénomène de contagion, un rejet généralisé de la France et des régimes postcoloniaux qu’elle a entretenus au profit d’un rapprochement avec la Russie… mais les raccourcis sont parfois trompeurs. La destitution d’Ali Bongo par sa garde républicaine traduit aussi la volonté de mettre fin à la « dynastie Bongo » qui règne sans partage depuis près de soixante ans,  raison pour laquelle la communauté internationale reste prudente dans sa condamnation du putsch. Reste à savoir si le général Oligui Nguema Brice (cousin éloigné d’Ali Bongo), nommé président de la transition, tiendra ses promesses démocratiques.

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  • Écologie : en Afrique, l’arbre ne cache plus la forêt

    Publié par le CADTM le 27.07.2023, article signé par Paul Martial

     

    L’Afrique, comme d’autres continents, fait face au rétrécissement de sa couverture forestière, fruit de l’extension de l’agriculture d’exportation et de la coupe de bois, le plus souvent illicite.

    Les forêts africaines sont menacées sous l’effet de l’accélération de la marchandisation des terres sur le continent. Si, souvent, on se focalise sur la forêt équatoriale de l’Afrique centrale, la forêt sèche située en dessous de la bande sahélo-saharienne et dans une grande partie de l’Afrique australe, connaît une crise encore plus grave.

     Les forêts africaines en danger

    Pendant la colonisation, les forêts ont été exploitées sous la forme juridique de concessions. Un système où l’État colonial transférait l’ensemble de ses prérogatives à des entreprises privées. Ces dernières ont installé des cultures d’exportation comme le cacao, le café, le caoutchouc, l’huile de palme, etc., au détriment des forêts. Lors des indépendances des pays africains ce type d’économie agricole a perduré.

    C’est ainsi que, pendant des décennies, le massif forestier a été décimées. La Côte d’Ivoire est un exemple significatif. De 1900 à 2021, le pays a perdu 80 % de sa surface forestière au profit notamment de l’agriculture d’exportation du cacao.

    Les forêts en Afrique sont, comme celle d’Amazonie, un formidable piège à carbone. Celle du Congo en stocke 50 milliards de tonnes. Elles participent à la régulation du climat et hébergent de nombreuses espèces de la flore et de la faune. Elles sont aussi, pour près de 100 millions de personnes, une source directe ou indirecte de subsistance tant pour l’alimentation et la santé que les matériaux de construction.

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  • Tunisie : le racisme tue à Sfax ! Appel pour la protection des migrants subsahariens en danger en Tunisie

    Un crime odieux s’est déroulé à Sfax, dans la nuit du 21 au 22 mai 2023.

    Un groupe de jeunes Tunisiens s’est rendu coupable d’une agression abjecte sur des jeunes Subsahariens. Résultat  : un mort et deux blessés parmi les agressés. Selon le porte-parole du tribunal de Sfax, « les agresseurs voulaient s’en prendre aux Subsahariens dans leur domicile afin de leur prendre des biens et de l’argent ».

    Depuis l’automne dernier, il règne en Tunisie un climat de haine et d’hostilité envers les étrangers et, particulièrement, les Subsahariens qui y résident.

    Ce climat est alimenté et encouragé par une campagne raciste et xénophobe menée par des organisations politiques tels le Parti national tunisien et le Mouvement du 25 juillet proche de Kaïs Saïed). Il a été amplifié par les déclarations du 21 février dernier par la plus haute autorité de l’Etat, le président de la République tunisienne Kaïs Saïed, accusant les migrants de « participer à un complot visant à mettre à mal l’identité arabo-musulmane de la Tunisie ».

    L’agression raciste de Sfax fait suite à de nombreuses autres dans de nombreuses villes, faisant régner sur les migrants subsahariens un climat insupportable de terreur et de haine.

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  • Razzia sur les terres des grandes villes d’Afrique

    Extraits de l'article du Monde Diplomatique , par Olivier Piot, 23 février 2023 

    De Johannesburg à Dakar, l’Afrique est en proie à une frénésie immobilière. Si la question de l’« accaparement des terres » mobilise médias et associations, les transactions désordonnées sur le foncier périurbain des grandes métropoles suscitent nettement moins de débats. Entre bidonvilles et zones résidentielles sécurisées, la ville africaine de demain reste pourtant le miroir grossissant des inégalités sociales.

    Depuis le milieu des années 1990, sous l’expression anglo-saxonne de Land grabbing, l’« accaparement des terres » agricoles, dans le monde et en Afrique, a su progressivement mobiliser les organisations non gouvernementales (ONG) et les médias (1). Toutefois, une autre razzia est en marche, dans l’angle mort des études statistiques : les transactions sur le foncier périurbain des grandes métropoles d’Afrique. Stimulés par l’explosion attendue de la démographie des villes africaines — 950 millions d’habitants en plus d’ici à 2050 (2) —, de nombreux acteurs, locaux et étrangers, investissent et spéculent sur l’envolée des prix des parcelles de terrain situées en périphérie des grandes villes. Il faut loger les classes moyennes en plein essor et répondre à l’appétit des nouveaux riches. De Lagos (Nigeria) à Dar es-Salaam (Tanzanie) en passant par Johannesburg (Afrique du Sud) et Le Caire (Égypte), de vastes zones sont désormais bornées ; les immeubles y poussent comme des champignons après la pluie, souvent sans plan d’urbanisme. Entre bidonvilles et zones résidentielles sécurisées, la ville africaine de demain reste le miroir grossissant des inégalités sociales.

    À Dakar, capitale du Sénégal, ces pratiques sont à l’œuvre depuis déjà plus d’une dizaine d’années. Avec notamment la presqu’île de Dakar, défigurée par des projets immobiliers anarchiques en bord de mer. Au point qu’un collectif digital baptisé « Save Dakar » s’est créé pour dénoncer ces constructions chaotiques. Mais l’expansion foncière sévit aussi sur trois axes d’extension en zones périurbaines : à l’est, le long de l’autoroute A1 qui relie le nouvel aéroport en direction de Thiès, situé à une cinquantaine de kilomètres de Dakar ; au sud, vers la commune de Mbour, au-delà des infrastructures balnéaires de Saly ; au nord enfin, sur la route qui mène à Touba et Saint Louis, le long du littoral. « Sur ces trois axes, on assiste depuis le début des années 2000 à une très forte effervescence foncière, souligne Momath Talla Ndao, géographe et urbaniste, spécialisé en aménagement du territoire et auteur d’une thèse sur la « résilience urbaine » au Sénégal. Ces transactions sont le fait de personnes haut placées et fortunées qui placent dans ces zones vierges en attendant que les prix flambent ou que des opportunités de revente se présentent, par exemple lors de plans publics d’aménagement du territoire ».

     

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  • Les importations de farine et d'huile de poisson de l'Afrique de l'Ouest vers l'Europe dévoilent un système alimentaire défaillant

    Chaque année, des entreprises européennes contribuent à un tragique détournement de poissons frais qui sont essentiels au maintien de la sécurité alimentaire pour plus de 33 millions de personnes dans la région de l’Afrique de l’Ouest. C’est la conclusion du nouveau rapport de Greenpeace Afrique et Changing Markets, intitulé Nourrir le monstre : Comment les industries européennes de l’aquaculture et de l’alimentation animale détournent la nourriture des communautés d’Afrique de l’Ouest. Le rapport révèle comment plus d’un demi-million de tonnes de petits poissons pélagiques sont extraits chaque année le long des côtes d’Afrique de l’Ouest et transformés en aliments pour l’aquaculture et l’élevage, en compléments alimentaires, en cosmétiques et en produits alimentaires pour animaux de compagnie en dehors du continent africain[1].

    « L’industrie de la farine et de l’huile de poisson, ainsi que tous les gouvernements et les entreprises qui la soutiennent, dévalisent pratiquement les populations locales de leurs moyens de subsistance et de leur nourriture. Cette pratique est contraire aux engagements internationaux en matière de développement durable, de réduction de la pauvreté, de sécurité alimentaire et d’égalité des genres », a déclaré Dr Ibrahima Cissé, responsable de campagne à Greenpeace Afrique. 

    Le rapport est basé sur une recherche du commerce et de la chaîne d’approvisionnement entre l’industrie de la farine et de l’huile de poisson (FHP) en Afrique de l’Ouest et le marché européen. Elle comprend des négociants, des entreprises d’aquaculture et d’agroalimentaire en France (Olvea), en Norvège (GC Rieber, EWOS/Cargill, Skretting, Mowi), au Danemark (ED&F Man Terminals, TripleNine, FF Skagen, Pelagia et BioMar), en Allemagne (Köster Marine Proteins), en Espagne (Inproquisa, Industrias Arpo, Skretting Espana) et en Grèce (Norsildmel Innovation AS). Elle comprend également des relations d’approvisionnement entre les transformateurs/distributeurs de produits de la mer et les producteurs de poissons d’élevage qui se sont fournis en aliments aquacoles auprès d’entreprises impliquées dans le commerce de farine et d’huile de poisson en Afrique de l’Ouest ces dernières années, ainsi que des détaillants bien connus en France (Carrefour, Auchan, E. Leclerc, Système U, Monoprix, Groupe Casino), en Allemagne ( Aldi Süd, Lidl, Kaufland, Rewe, Metro AG, Edeka), en Espagne (Lidl Espana) et au Royaume-Uni (Tesco, Lidl, Aldi). [2] 

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  • Afrique 2019 le courage des populations face à la répression

    Communiqué d'Amnesty International le 06.04.2020

    Dans toute l’Afrique subsaharienne, des manifestants ont bravé des tirs et les coups pour défendre leurs droits. Face aux conflits et la répression qui perdurent, ils ont fait preuve d’un courage immense. Bilan d'un an d'enquête en Afrique.

    En 2019, nous avons vu l’incroyable pouvoir du peuple s’exprimer lors de manifestations de grande ampleur organisées dans toute l’Afrique subsaharienne. Du Soudan au Zimbabwe, de la République démocratique du Congo (RDC) à la Guinée, des personnes ont bravé une répression brutale pour défendre leurs droits.

    Dans certains cas, ces manifestations ont abouti à des changements importants : après la chute d’Omar el Béchir, qui dirigeait le Soudan de longue date, le nouveau régime a promis des réformes favorables aux droits humains. De la même façon, à la suite de manifestations, une série de réformes relatives aux droits humains ont été lancées par l’État éthiopien. Malheureusement, d’autres changements nécessaires sont bloqués par des gouvernements répressifs, qui continuent à commettre des violations en toute impunité.

    Répression violente orchestrée par l’État

    Dans toute la région, des défenseurs des droits humains ont été persécutés et harcelés pour s’être opposés ouvertement aux autorités. Le Burundi, le Malawi, le Mozambique, l’Eswatini (anciennement Swaziland), la Zambie et la Guinée équatoriale ont intensifié la répression du militantisme en 2019.

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  • Découvrir l'Afrique à Buzancy

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