Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

afrique - Page 3

  • 14 juillet 2010 : la fête nationale française, fête de l’impunité ?

     

    Lettre ouverte au président Français, Monsieur Nicolas Sarkozy
    Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)
    Ligue des droits de l’Homme et du Citoyen (LDH)

     

    par Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH
    Jean-Pierre Dubois, président de la LDH
    Sidiki Kaba et Patrick Baudouin, présidents d’honneur de la FIDH
    Michel Tubiana et Henri Leclerc, présidents d’honneur de la LDH

     

    Monsieur le président,

     

    Le 14 juillet, vous allez présider les célébrations de la fête nationale française qui, cette année, ont été placés sous le signe du cinquantenaire des indépendances des anciennes colonies françaises en Afrique.

    La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et ses 164 organisations membres et en particulier son organisation membre en France, la Ligue des droits de l’Homme et du Citoyen (LDH), sont gravement préoccupées par le fait que les délégations de certains pays invités aux festivités du 14 juillet puissent comprendre des personnes responsables de graves violations des droits de l’Homme, notamment des personnes mises en cause dans des instructions ouvertes devant la justice française pour de tels faits ; et qu’elles bénéficient d’ une immunité juridique à laquelle elles n’ont pas droit.

     

    L’usage de l’immunité de juridiction, garanti notamment par la Convention de Vienne de 1969, – réservée aux chefs d’États et aux ministres d’affaires Étrangères et aux membres des ambassades dont la circulation est essentielle aux relations internationales – a progressivement été détourné de son sens afin de leur permettre d’échapper à leur responsabilité pénale pour les crimes de torture susceptibles d’être poursuivis sur le territoire français.

    Nos organisations, qui sont constituées dans plusieurs affaires en cours devant la justice française et visant des ressortissants de pays invités, formulent donc officiellement, la demande qu’elles ont faite à l’occasion du Sommet de Nice en mai dernier, de rendre publique la composition des délégations étrangères invitées à l’occasion du 14 juillet afin que la fête nationale française ne soit pas la fête de l’impunité et que comme cela s’est déjà déroulé par le passé, de présumés responsables de violations des droits de l’Homme cités nommément dans des affaires instruites en France ne puissent abuser d’une quelconque immunité avec la complicité des autorités françaises.

    Ce ne serait pas le moindre des paradoxes qu’ à l’occasion de la célébration des valeurs de la République, celles-ci soient bafouées par la présence de tortionnaires, dictateurs et autres prédateurs des droits de l’Homme, et qu’en lieu et place de les poursuivre, la France les honore.

     

    En outre, l’examen actuel, par l’Assemblée nationale du projet de loi d’intégration en droit français des h_4_ill_970392_sarko.jpgdispositions du statut de la Cour pénale internationale (CPI) devrait anéantir toutes possibilités d’action intentées par les victimes et les associations pour faire juger sur le territoire français les auteurs étrangers de crimes de guerre, crimes contre l’Humanité et crimes de génocide.1

    La France ne peut, dans le même temps, annoncer devant les États parties réunis à la conférence de révision du statut de la CPI à Kampala qu’aucun territoire ne doit être un sanctuaire de l’impunité ; et par ailleurs inviter des personnes accusées de graves violations des droits de l’Homme aux festivités du 14 juillet ; et ajouter à cette complaisance un projet de loi rendant quasi-impossible leur poursuite devant des tribunaux français pour les crimes internationaux les plus graves.

     

    Afin que la fête nationale française ne soit pas synonyme de fête de l’impunité, nos organisations vous appellent solennellement à rendre publique la liste nominative des représentants des délégations étrangères invitées au 14 juillet afin que le peuple français sache qui bénéficie de cet honneur, et le cas échéant, de permettre à la justice française, encore en capacité juridique de le faire, de poursuivre les personnes devant lui rendre des comptes plutôt que les associer au défilé qui commémore le 212e anniversaire de la Révolution française et dans un peu plus d’un mois le même anniversaire de la déclaration du 24 août 1789.

    Nous vous demandons aussi d’intervenir auprès des parlementaires de votre majorité qui s’apprête à faire de notre pays une terre de quasi-impunité pour les criminels contre l’Humanité. Nul ne comprendrait, ici, comme partout dans le monde que la France se détourne de son histoire.

  • Ecrivains d'Afique

    Du 17 au 27 novembre :
    Bibliothèque municipale de Vouziers : "Ecrivains d’Afrique : escales en Champagne-Ardenne"
    proposé par l’association Interbibly représentant les bibliothèques et centres de documentation de Champagne-Ardenne, 11 écrivains africains viendront à la rencontre des publics dans les établissements partenaires.

    Le 18 novembre 2009
    A Vouziers c’est l’écrivaine sénégalaise Ken Bugul (photo ci-contre )  qui sera présente à la bibliothèque municipale à partir de 17h00. Son roman Ken%20Bugul%204.jpg« Riwan ou Le chemin de sable » a été récompensé par Le Grand Prix littéraire de l’Afrique noire en 1999. Dernier ouvrage paru : « Mes hommes à moi » (Prix Présence africaine, 2008).
    Ken Bugul sera accompagnée par le grand spécialiste des littératures africaines Bernard Magnier. Invité par l’école de Monthois, l’école Dodeman et la bibliothèque municipale de Vouziers, un autre écrivain sera présent le matin de ce mercredi 18 novembre à la bibliothèque. Il s’agit de Yves Pinguilly, un écrivain pour la jeunesse dont de nombreux ouvrages (romans, contes, albums) se passent en Afrique.

     

    A partir de 18 heures, l'association "Argonne-Manengouba" (Bar-les-Buzancy) qui entretient des liens avec la ville de N'kongsamba au Cameroun vous offrira un apéritif préparé à base de gingembre et présentera son action en faveur des habitants de N'kongsamba.

  • Omar Bongo, mort d’un parrain

    Le président du Gabon, Omar Bongo, représentait le type de chef d'Etat avec qui la France conserve des relations complexes.

     

    Sarkozy, l'homme de la rupture, n'a pas coupé les liens avec la "Francafrique", malgré les atteintes aux droits de l'Homme, la corruption et 2007-07-27T175935Z_01_NOOTR_RTRIDSP_2_OFRTP-FRANCE-GABON-SARKOZY-20070727.jpgtoutes les affaires plus ou moins juteuses entre la France et l'Afrique.

    On retrouve même , à l'occasion du décès d'Omar Bongo une sorte d'union sacrée avec Chirac et Villepin. Ceci laisse supposer que le couvercle qui enferme les secrets de la politique africaine de la France n'est pas prêt d'être soulevé.

    Voici un commentaire du "Monde Diplomatique"sur ce sujet :

     

     

    Après plusieurs heures de confusion, le gouvernement gabonais a confirmé, lundi 8 juin, le décès du président Omar Bongo Ondimba. Au pouvoir depuis 1967, il était devenu un élément incontournable de la diplomatie africaine, participant à de nombreuses médiations avec plus ou moins de succès, comme en Côte d’Ivoire ou au Congo-Brazzaville. Mais le chef de l’Etat gabonais est aussi connu pour être l’un des parrains de ce qu’on appelle couramment la « Françafrique », c’est-à-dire ce réseau, souvent très opaque, d’intérêts économiques et politiques entre la France et ses anciennes colonies africaines.

    20070215181937_1999b.jpgBongo fut souvent cité dans l’affaire Elf, où se mêlent prévarication et financement occultes de partis politiques en France. Plus tard, c’est une action judiciaire intentée par plusieurs associations (Transparency International et Sherpa) qui dévoile les richesses possédées de manière opaque par le président gabonais en France : immeubles, appartements, comptes bancaires. Sont aussi mis en cause les présidents TheodoreObiang (Guinée-Equatoriale) et Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville). Ces biens considérables devraient bientôt faire l’objet d’une enquête que le gouvernement français ne semble pas pressé de voir aboutir. Le plus choquant de l’affaire est sans doute que le peuple gabonais ne semble pas profiter de la manne pétrolière : peu de routes et d’infrastructures ont été construites dans ce petit pays d’AfriqueGabon a même dégringolé dans l’échelle de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en quelques années.

    Le doyen des chefs d’Etat africains, Bongo connaissait tous les secrets (petits et grands) des relations entre la France et le continent noir. Chacun a remarqué que, si le président Nicolasphoto_0302_459_306_17609.jpg Sarkozy avait fait de la rupture avec la Françafrique un thème de campagne électorale, annonçant même que son premier déplacement sur le continent noir serait pour le monde anglophone, son premier geste, une fois élu, sera de téléphoner au président Bongo. On murmure aussi que M. Jean-Marie Bockel aurait été limogé de son poste de ministre de la coopération sur les « conseils » du chef de l’Etat gabonais qui le trouvait trop critique pour la Françafrique. M. Alain Joyandet, son successeur, se rendra presque immédiatement à Libreville. Il était peu crédible que, M. Sarkozy, l’ami de tant de chefs d’entreprises, rompe une si juteuse relation avec l’Afrique…

  • corruption africaine

    L'association "transparence international France" vient de déposer une plainte contre des dirigeants africains soupsonnés de corruption . Ces amis de la France auraient fait l'acquisition de biens immobiliers en France avec de l'argent public détourné . Voici le communiqué de l'association :

     

    TI France et un citoyen gabonais, Gregory Ngbwa Mintsa, ont déposé une plainte avec constitution de partie civile pour recel de détournements d’argent public visant les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France par les chefs d’Etat Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou N’Guesso (Congo-Brazzaville) et Teodoro Obiang (Guinée équatoriale). Cette plainte vise les mêmesphoto_0302_459_306_17609.jpg

    Le dépôt de ces plaintes n'a pas été sans conséquences pour la sécurité des co-plaignants congolais et gabonais, parties à la plainte déposée en juillet. L’intensification des menaces sur son intégrité physique et celle de ses proches a été telle que Béatrice Miakakela-Toungamani, ressortissante gabon_france_200.jpgcongolaise et membre de la Plateforme Congolaise contre la Corruption et l’Impunité, a finalement décidé de ne pas poursuivre. Gregory Ngbwa Mintsa a lui aussi subi des pressions croissantes de la part de certains membres du gouvernement gabonais qui ont jusqu’au dernier moment tenté de le convaincre de se retirer.


    En se constituant partie civile, TI France et M. Ngbwa Mintsa ont la possibilité de surmonter le classement sans suite des deux précédentes plaintes intervenu malgré les résultats très probants d’une enquête préliminaire diligentée en 2007. Cette action a pour objectif l'ouverture d'une information judiciaire, un processus automatique si l'intérêt à agir des plaignants est reconnu. Or l’objet social de TI France étant spécifiquement la lutte contre la corruption, la recevabilité de la plainte devrait en toute logique être reconnue.
  • greenpeace en Afrique

    L'Afrique est le continent le plus fragile de la planète . Les changements climatiques risquent d'avoir des conséquences encore plus dramatiques 2699460.jpgsur les équilibres précaires sur lesquels vivent les Africains . En prenant en compte ces enjeux, greenpeace a décidé d'ouvrir un bureau sur place . Voici leurs arguments :

    Il est fondamental de s'attaquer aux problèmes environnementaux en Afrique, pour les générations futures et le monde entier. L'Afrique ne sera pas uniquement un des continents le plus rapidement et fortement touché par les changements climatiques. L'Afrique peut également faire partie de la solution. En se mobilisant pour développer son potentiel en énergies renouvelables et la protection de ses forêts, l'Afrique pourra jouer un rôle pilote dans le développement environnemental