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société - Page 356

  • droits de l'Homme:un premier bilan

    Un premier bilan du début de mandat de Sarkozy vu du côté des droits de l'Homme vient d'être fait par le président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), J-P Dubois .

    Ce document de 14 pages est peut-être un peu long à lire, mais il éclaire bien la continuité de la politique présidentielle : malgré son touche à tout frénétique, il y a bien des choix politiques et philosophiques que l'on retrouve dans les déclarations et actions de N Sarkozy .20070427_DNA015824.jpg

     

    Voici un lien vers le document .photo_1232028060966-1-0.jpg


    Et voici le début de cette note :

     

    Le candidat Nicolas Sarkozy avait publié, au printemps 2007, une tribune de presse promettant « une
    démocratie exemplaire ». Un an plus tard, « l’état des droits 2008 » publié par la Ligue des droits de
    l’Homme avait pour titre « Une démocratie asphyxiée ». Faut-il attribuer pareil contraste à un jusqu’auboutisme
    polémique de « droitsdel’hommistes », pour reprendre l’expression empruntée au Club de
    l’Horloge par certains responsables politiques.

  • Siné relaxé

    Siné a été chassé de "Charlie-Hebdo" pour une rubrique qualifiée par certains d'antisémite . Siné s'est toujours défendu de cette accusation, expliquant qu'il attaquait toutes les religions, en particulier leurs extrémistes .

    Le billet en question mettait en cause le fils de Nicolas Sarkozy et Siné (photo ci-dessous) qualifiait d'opportuniste sa supposée conversion au judaïsme pour épouser2009_02_24_sine.jpg l'héritière de la maison Darty .

    La cour de Lyon a relaxé ce jour le polémiste dans un arrêt très longuement motivé, qui donne la priorité à la liberté d'expression et à la caricature par rapport aux religions . Voici le compte-rendu du site "arrêt sur image" :

     

    Le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé Siné, attaqué par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) pour incitation à la haine raciale, estimant que le dessinateur "ne 998573-1249513.jpgcreus[ait] pas le préjugé antisémite".

    Une chronique parue dans Charlie Hebdo le 2 juillet 2008 avait lancé la polémique sur le caractère supposé antisémite d'une remarque de Siné à propos de l'ascension de Jean Sarkozy. Mais contrairement à l'interprétation de la Licra, le président du tribunal de Lyon a déclaré ce mardi, au rendu du délibéré (le procès s'était tenu fin janvier 2009) : "Le tribunal considère que (Siné) s'est autorisé à railler sur le mode satirique l'opportunisme et l'arrivisme d'un homme jeune, engagé sur la scène politique et médiatique (...) Il ne creuse pas le préjugé antisémite."

  • Mermet et compagnie

    Nous vous avons annoncé  la projection du fim "Chomsky et compagnie" dans le cadre d'ATTAC fait son cinéma . Il sera présenté le mardi 10 mars à 20h au Métropolis de Charleville . C'est un film de Daniel Mermet, journaliste à France-Inter, qui répond dans "L'Humanité" à des questions sur son travail :


    200811190752_zoom.jpgRencontre avec Daniel Mermet, co-auteur avec Olivier Azam de "Chomsky et Compagnie, pour en finir avec la fabrique de l’impuissance", documentaire sur le linguiste américain Noam Chomsky, intellectuel très critique de la politique étrangère des Etats-Unis, et des médias de masse.

    Lors de sa visite en région pour la présentation de son film « Chomsky et Compagnie » grâce à l’association l’Eclat et au Cinéma d’Art et d’Essai , le Mercury, à Nice, l’animateur de l’émission quotidienne de France Inter, « Là bas si j"y suis », Daniel Mermet répondait à quelques questions sur Noam Chomsky, linguiste et penseur américain ainsi que sur les médias. Entretien.

    Chomsky est-il ce personnage singulier ,ce penseur dont on a besoin,cette référence qui mène plus loin la réflexion bien qu’on invite chacun à n’avoir ni dieu ni maître ?

    Daniel Mermet. On n’a pas besoin de maître. Chomsky n’en est pas un. Il a pour rôle d’analyser, de documenter, de sourcer. Lui le voit comme un métier comme un autre. Il ne faut pas mentir évidemment sur ses privilèges attachés à sa fonction d’intellectuel. Mais il n’en abuse pas. Il est pas dans un mirador à nous regarder de haut. Il est dans la mêlée quotidienne. Il se prononce très vite sur les évènements. Il voit son rôle comme celui d’un "spécialiste de quelque chose", comme un médecin, un avocat, un plombier zingueur.

    On ne va pas le voir comme un oracle. Il est comme Bourdieu qui disait « je suis discutable, j’espère mériter d’être discuté. » Il ne parle pas qu’aux élites, loin s’en faut. Il s’exprime dans une langue extrêmement claire. Il existe un prix Orwell de la clarté de l’expression. Il l’a eu deux fois. Cette courtoisie de se faire comprendre à travers des choses orales souvent, des textes assez courts, fait qu’il y a chez lui une volonté non pas de se mettre à la portée des gens mais de se mettre à la portée des gens auxquels il veut parler.

    Chomsky, pour moi est un intellectuel-traitre au sens ou Vidal-Naquet parlait des "historiens traitres", c’est-à-dire des historiens qui ne répondent pas à la fonction à laquelle ils sont assujettis. Des intellectuels qui accumulent des savoirs pour le service du pouvoir, pour la justification du pouvoir ou pour les projets du pouvoir. Chomsky est un contre-pouvoir qui nous incite au contre-pouvoir. Il met ses savoirs à la disposition des gens pour que nous interrogions le pouvoir. Pour toutes ces raisons, il n’est ni un dieu ni un maître.

    Sans parler de dieu ni de maître, est-il une référence, faute du politique qui ne relaie pas ?

    Daniel Mermet. Oui mais si malgré lui, il est devenu une icône, il faut savoir que ça le gêne beaucoup. Il n’a pas vu beaucoup du film bien arton2737685-90e11.jpgqu’il en ait eu de bons échos. Il n’a pas vu beaucoup non plus de « La fabrique du consentement » par Achbar et Wintonick. Il redoute beaucoup la personnification. Il est malgré sa volonté une icône à cause du système.

    Vous mettez en parallèle à sa pensée beaucoup d’archives et d’images, d’événements, sans être au service de sa pensée.

    Daniel Mermet. On essaie de faire découvrir sa pensée mais aussi de prendre tout de suite ce qu’il y a, de voir vraiment les choses énormes, comment notre opinion est manipulée, comment fonctionne la manipulation de l’opinion dans des systèmes démocratiques, transparents.Comment s’exerce le lavage de cerveau dans ces systèmes. Lui, propose un certain nombre d’exemples. Il y en a bien d’autres abordés dans le film.

    Pourquoi se méfie-t-il des journalistes français ?

    Daniel Mermet. Pour les raisons évoquées dans le film. Il a été en butte à des intellectuels français lors de l’affaire Faurisson. Ils l’ont stigmatisé en le jugeant comme un révisionniste, comme on fait encore aujourd’hui. C’est une insulte qu’il est très difficile de combattre. Pédophile, antisémite ce sont les pires insultes. C’était si malhonnête, frauduleux qu’il en a conçu une certaine amertume. Il a fallu du temps pour que ça s’apaise un peu. Il n’a donc pas beaucoup de sympathie pour les journalistes français, ni pour une certaine scène intellectuelle française.

    C’est la limite de la liberté d’expression car le négationnisme d’un Faurisson peut être mal interprété, ceux qui n’ont pas de culture pourraient être séduits par un tel discours.

    Daniel Mermet. Bien sûr ! Il faut aussi à ce moment-là interdire les pubs scandaleuses, les discours mensongers et trompeurs.

    Ces discours, ces pubs, engagent-ils la mémoire de six millions de morts ?

    Daniel Mermet. Oui, la pub peut tuer. En matière de liberté d’expression, il y a deux attitudes : "je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais dites-le", et "je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites et donc je vous interdis de le dire". En France, nous sommes davantage dans la dernière posture. Cela a donné beaucoup de poids à Faurisson. Cela lui a donné une réputation de martyr. Des négationnistes, des medium_gal-57451.jpgrévisionnistes, il y en a aux États-Unis. Il y a aussi des groupes nazis, que l’on laisse parler dans un coin. Il y a toujours le Ku klux klan qui opère. Il y a donc un danger, mais ce qui a discrédité Faurisson ce ne sont pas les tribunaux, pas le côté émotionnel, ce sont les historiens qui ont réfuté toutes ses allégations. Un livre édité en 1982 par les éditions de la Sorbonne réfutait chaque point et à partir de là, il était scientifiquement discrédité. Vidal-Naquet, l’adversaire le plus déterminé de Chomsky, n’a jamais laissé supposer que ce dernier souscrivait aux thèses de Faurisson. Pierre Vidal-Naquet, comme la majorité de la communauté des historiens en France, est opposé aux lois dites mémorielles, aux lois Gayssot, Taubira, etc. qui sont pour eux, d’abord, que nous nous déchargeons de nos responsabilités démocratiques et intellectuelles en nous en remettant aux juges. Que nous prenons le risque du communautarisme. Chomsky s’y oppose aussi. Donc leur différence n’est pas aussi grande qu’on l’a trop souvent dit.

    Vous dites dans le film qu’il est entre le socialisme et l’anarchisme. Pourriez-vous préciser ?

    Daniel Mermet. Il est très attiré par les deux. Il faut faire très attention à ces mots pare que ça n’a pas le même sens ici et ailleurs. Il existe un anarcho-capitalisme. Si ça veut dire pas d’État, pas de parti, pas de vote, etc… ce n’est certainement pas ce que veut dire Chomsky.

    Il existe un petit livre de Normand Baillargeon sur l’ordre sans le pouvoir où Normand fait un état des différents courants de l’anarchie. Il y évoque l’anarchie de Chomsky. Quant au socialisme ça n’a pas le même sens aux Etats-Unis qu’en Europe. Ce sont des mots : Martine Aubry est socialiste ; hélas le mot n’a plus aucun sens. Mais accolé à "anarcho", ce mot peut encore avoir un sens.

    Vous mettez en parallèle une forme de censure dans les années 60–70 et une espèce de journalistes "bien dressés" aujourd’hui. Dans ces conditions, comment viendrait à une majorité de gens un esprit critique ; comment pourrait-on faire que l’opinion réalise ce que vous préconisez ?

    Daniel Mermet. Le travail de Chomsky et de Edward Herman, notamment dans La fabrique du consentement qui est leur livre essentiel et quih-20-1201747-1212431212.gif vient d’être réédité aux éditions Agone, ne traite pas seulement de la manipulation par les médias mais de la façon dont se fabrique l’idéologie dominante à travers notamment le mécanisme des relations publiques. Ce qui englobe l’Université, la pub,l’Eglise, tous les moyens de l’information et tous les moyens de fabriquer les esprits. Sur le plan médiatique, c’est très difficile de se prétendre libre lorsqu’on sait que les grands médias dominants sont entre quelques mains. Rien que cela fait qu’à l’intérieur des rédactions, les lignes éditoriales sont verrouillées, consensuelles.

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  • Loi Boutin : un manque d'ambition

    La loi Boutin sur le logement montre un manque d'ambition du gouvernement pour résoudre les problèmes de logement en France . Pourtant la crise aggrave les difficultés rencontrées par beaucoup pour avoir un logement décent . Des associations qui travaillent dans ce domaine dénoncent cette situation dans un communiqué :

     

    Alors que la crise du logement qui sévit dans notre pays est sans précédent, le Collectif des associations unies dénonce le manque de volonté logo_collectif.pngpolitique du gouvernement. Il déplore le décalage entre l’étendue des dégâts sociaux que provoque cette crise et l’absence de réponses à la hauteur des enjeux posés. Il rappelle qu’à peine 10% des 100 mesures jugées prioritaires par les associations unies ont été appliquées. Il rappelle aussi que la baisse du budget de la Ville et du Logement pour l’année 2009 constitue un désengagement inacceptable de l’Etat, les prélèvements sur les fonds du 1% logement ne représentant qu’une « compensation optique » et le plan de relance restant insuffisant.

    Dans ce contexte déjà préoccupant, le projet de loi dit de « mobilisation pour le logement » accentue encore fortement nos inquiétudes. Si fort heureusement les parlementaires ont refusé de modifier l’article 55 de la loi SRU, s’ils ont bien pris en compte quelques propositions du rapport du député UMP Etienne Pinte, d’autres mesures régressives ont été maintenues, notamment en matière d’expulsions locatives : l’article 19 de la loi prévoit en effet la réduction de 3 à 1 an du délai d’expulsion qui peut être accordé par le juge aux ménages en grandes difficultés et sans solution de relogement.

    mal-logement_32.jpgCette disposition est en totale contradiction avec la loi sur le Droit au logement opposable qui désigne justement parmi les ménages prioritaires, ceux qui sont menacés d’expulsion. Alors que les taux d’effort des ménages locataires ne cessent de croître, alors que 500 000 d’entre eux se trouvent en situation d’impayés de loyers, alors que les chiffres des expulsions s’envolent (100 000 résiliations de bail et 10 000 expulsions effectives en 2007), le projet de loi préfère jouer la carte répressive plutôt que de renforcer le volet préventif de la lutte contre les expulsions comme le proposent les associations unies et le rapport Pinte. A la veille de la fin de la trêve hivernale qui, dans le contexte actuel de crise, va encore allonger la liste des personnes contraintes de vivre à la rue, le Collectif des associations unies demande la suppression de cet article lors de la dernière étape d’examen du projet de loi en commission mixte paritaire.

    loGement_OPPOSABLE.jpgNous sommes également opposés à la décision des parlementaires de limiter le montant des astreintes que le Tribunal Administratif peut imposer à l’Etat en cas de non-relogement des ménages prioritaires Dalo (elles passent à une dizaine d’euros contre 100 à 200 euros actuellement). Cette mesure remet en cause l’effet levier que nous attendons tous de la loi. Le Collectif demande donc son retrait.

    Le collectif reste plus que jamais mobilisé pour exiger que soient enfin mises en œuvre des politiques publiques ambitieuses, articulant les volets prévention - hébergement - logement et permettant de rendre effectif le Droit au logement opposable.

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  • Les Universités contre Pécresse

    La journée de mobilisation contre les projets de V. Pécresse a été un succès ce 10 février . Elle a réussi à faire se mobiliser nombre d'enseignants, d'étudiants et même de présidents d'université pas tous de gauche .

    La mobilisation vue par metrofrance.com :

     

    Valérie Pécresse n'a pas su convaincre. Et a, au contraire, attisé la colère du monde enseignant. En annonçant lundi la nomination d'cfa2d14e-f7a5-11dd-95c8-dd52def9beb6.jpgune médiatrice chargée de "retravailler" la réforme, la ministre de l¹enseignement supérieur a joué, selon les syndicats, la provocation. Résultat : entre 43.000 et 100.000 personnes ont manifesté hier en France. Une journée en point d¹orgue d¹une grogne qui mobilise les universités depuis déjà deux semaines.

    Mais plus qu'une réforme de l'université, jugée parfois nécessaire, c'est le passage en force de la ministre qui a crispé le monde enseignant. D'abord limité aux chercheurs-enseignants, le mouvement s'est diffusé dans toutes les facultés, jusqu'à contaminer des universités jugées plutôt à droite.

  • Les fantasmes d'Eric Zemmour

    Eric Zemmour, chroniqueur omniprésent à la télévision a ses fantasmes sur les enseignants : quand ceux-ci préparent une journée de découverte de la lutte gréco-romaine (sport olympique), il comprend qu'ils préparent une journée "lutte des classes", et dénonce bien fort et bien trop vite le zemmour.1228300601.jpg"scandale" .

     

    Cliquer sur le lien

  • Quel espoir pour les territoires ?

    Communiqué de presse du collectif « Associations en danger »

    Le collectif « Associations en danger » est constitué de plus de cent associations et syndicats, dont de nombreuses têtes de réseau.

    Présentes sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville mais également en dehors de ces quartiers, les associations sont riches d’expériences construites sur des dizaines d’années d’actions et d’engagements citoyens.

    Les associations sont les maillons essentiels de la démocratie et de la cohésion sociale. Elles interviennent dans de nombreux domaines, de 939941-1166154.jpgl’apprentissage de la langue à l’accès aux soins en passant par l’accompagnement à la scolarité, l’accès aux droits, au logement, l’accès à l’emploi, à la culture, à l’éducation, à la citoyenneté, au travail de mémoire, à la promotion de la laïcité, à la lutte contre les discriminations et pour la promotion sociale.

    Si le collectif « Associations en danger » s’exprime aujourd’hui à l’occasion du « Forum espoir banlieue », c’est parce que les récentes orientations des politiques publiques, de la RGPP à la politique d’intégration en passant par la politique de la ville nous inquiètent dans différents domaines tels que :
    - la redéfinition des territoires prioritaires qui exclura de plus en plus de quartiers ;
    - l’insuffisance de moyens pour permettre à ces quartiers de passer au droit commun ;
    - le déni de la qualité et de la pertinence des actions menées jusqu’alors dans les quartiers ;
    - la marchandisation du secteur associatif ;
    - la transformation des associations en simples exécutants des politiques publiques ;
    - l’absence de prise en compte de l’expertise citoyenne des habitants ;
    - l’abandon de la dimension collective des actions ;
    - l’approche trop individualisante, destructrice du lien social et obstacle à l’exercice de la citoyenneté.

    558-1.gifNous réaffirmons le rôle fondamental des associations dans la Cité et leurs libertés d’actions, menacées par la logique de mise en concurrence et de marchandisation de l’action sociale. Nous demandons :
    - la reconnaissance des apports des associations, de la valeur de leur expérience comme de leur dynamique ;
    - une reconduction totale des moyens ;
    - une sécurisation des financements publics, et la généralisation des conventions pluriannuelles ;
    - la mise en œuvre d’une réelle politique publique d’intégration en faveur des migrants installés sur le territoire ;
    - une véritable politique de la ville s’appuyant sur les savoir-faire et les réussites, en concertations avec les associations et les syndicats.