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société - Page 354

  • Appel contre la loi Bachelot

    La loi Bachelot portant sur la réforme hospitalière continue à susciter des réactions fortes. 25 professeurs des Hôpitaux de Paris viennent de signer un texte contre cette réforme .

    Ce qui est à noter,c'est qu'ils associent les membres du personnel à leur analyse, et qu'ils se placent dans une perspective de défense du service public. Ils dénoncent le fait de transformer les soins hospitaliers en activité commerciale qu'il faut rendre rentable.

    Voici des extraits de leur appel paru dans le nouvelobs.com


    Le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. La préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d’exploitation de l’hôpital. .hopital_Sarko_m.jpgEt les premières victimes en seront les patients et les soignants.
    Cette loi cale l’hôpital sur l’entreprise. Elle donne tous les pouvoirs au Directeur de l’Hôpital, nommé et révoqué par le Directeur de l’Agence Régionale de Santé, lui-même nommé et révoqué par le Conseil des Ministres. Ce directeur pourra n’avoir aucune compétence médicale ou en santé.C’est pourtant lui qui arrêtera le projet médical de l’hôpital. Lui aussi qui nommera et révoquera les médecins responsable des structures de soins (pôles, départements, services…). Sur quels critères ?
    La tarification des actes est semblable dans les secteurs privé et public – comme si les pathologies et la continuité des soins y étaient comparables ! La pensée marchande dont se prévaut cette loi réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie.
    Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d’emplois d’infirmières et d’aides-soignants.
    Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Mais certainement pas de cette manière.

    (...)

    Soyons clairs. Si cette loi n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous, médecins et chirurgiens de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Demain, côte à côte, et pour la première fois, infirmières, agents hospitaliers et administratifs, médecins seront dans la rue. Preuve que les mentalités ont changé, que l’union est faite pour que soit supprimé le volet hospitalier de la loi "Bachelot" et pour que s’ouvre enfin un débat à la hauteur de l’enjeu : il est encore temps et il est urgent d’organiser les Etats Généraux de l’hôpital public.

     

  • Chirurgie spécialisée : pas pour le GHSA

    Le GHSA est le sigle du groupement hospitalier sud-Ardennes, qui comporte les hôpitaux de Vouziers et de Rethel . Cette fusion a été Logo_ghsa.gifprésentée comme nécessaire pour préserver les activités de chirurgie dans les deux sites, en mutualisant les moyens. Dans la réalité, le bloc chirurgical de Vouziers n'a plus d'activité : tout est regroupé à Rethel.

    Mais même ce site est menacé : on apprend qu'il ne sera bientôt plus possible d'y effectuer des opérations pour des cancers des voies digestives, ce type d'intervention étant réservé à des gros centres (minimum 30 interventions de ce type par an, alors qu'il s'en pratique une vingtaine à Rethel)

    On constate donc que le regroupement fait disparaître de l'activité à Vouziers, sans garantir le maintien de cette activité à Rethel.

    On peut comparer cette situation à l'acivité de la maternité: celle de Vouziers a fermé au bénéfice de Rethel, mais les normes exigées (500 accouchements annuels, présence d'un pédiatre 24h sur 24) sont une menace pour la maternité de Rethel.

    Voici un extrait de l'article du Point qui annonce ces mesures:

     

    En exclusivité, Le Point a choisi de publier les listes de ces structures de soins qui, à ce jour, n'atteignent pas les seuils minimums d'activité le_bloc.jpgfixés par un décret ainsi que par un arrêté officiels.

    Ces documents, que ni le ministère de la Santé ni l'Institut national du cancer (Inca) n'ont l'intention de rendre publics dans l'immédiat, ont été bâtis à partir des données statistiques d'activité du PMSI (1) pour les trois dernières années disponibles (2005, 2006 et 2007). Six types de cancer sont concernés par ces seuils d'activité impératifs : les cancers digestifs, du sein, du poumon et du thorax, urologiques, gynécologiques et ORL.

    Lepoint.fr publie ci-dessous les listes des hôpitaux et cliniques concernés pour les quatre premiers cancers cités. Ainsi, 306 hôpitaux et cliniques devraient arrêter la chirurgie des cancers du sein (soit 37 % des établissements la pratiquant), 199 la chirurgie cancéreuse digestive (23 % des établissements), 188 les opérations des cancers du poumon et du thorax (63 % des établissements) et 195 hôpitaux et cliniques celles des tumeurs urologiques (31 % des établissements).

  • Hadopi, c'est mal parti

    Le projet de loi Hadopi a été rejeté cet après-midi à l'assemblée nationale. Les députés socialistes ont profité du petit nombre de députés UMP présents, et ont réussi à repousser ce texte. Le gouvernement annonce aussitôt qu'il fera procéder à un nouveau vote très prochainement. Cette loi est bien mal partie, puisque le parlement européen a retenu la connexion internet comme un droit fondamental. Le gouvernement souhaitait dede-hadopi.jpgs'opposer au téléchargement illégal en coupant la ligne internet des contrevenants. Ce projet de loi a suscité de nombreuses protestations, et l'on s'aperçoit que sa mise en oeuvre ne va pas être facile.

     

    Voici la video du vote à l'assemblée

  • délit de solidarité

    Ce jour se sont déroulées dans plusieurs villes de France des manifestations pour protester contre le délit de solidarité . Ces derniers temps plusieurs personnes ont été inquitées pour avoir aidé de immigrés . Il existe un article de loi (voir ci-dessous) qui réprime l'aide directe ou indirecte à l'entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier d'un étranger en France. Eric Besson affirme que ce texte vise les passeurs et uniquement eux. S'il est de bonne foi, qu'il arrête les mesures contre les aidants, et qu'il fasse modifier le texte de cet article pour le moins ambigu.

    photo_1239200980786-1-0.jpgVoici le compte-rendu de l'AFP sur cette jounée :



    Environ un millier de personnes (1.100 selon la police) se sont réunies mercredi place Saint Michel à Paris à l'appel d'un collectif d'associations dont Emmaüs, la Cimade et le Secours catholique pour demander que l'aide aux sans-papiers ne soit pas considérée comme un "délit de solidarité".

    Le collectif a lancé un appel à manifester dans 90 villes de France sur le thème "si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit!"

    Place Saint Michel, de nombreux bénévoles et militants associatifs arboraient sur leurs vêtements la formule "Aidant, je suis prêt à être poursuivi!".

    Le collectif d'associations récuse le fait que dans la loi de finances, figure un objectif chiffré d'interpellation d'"aidants" aux étrangers en situation irrégulière. L'objectif fixé est de 5.000 pour 2009 et de 5.500 pour 2011.

    Pour les associations, il s'agit d'une "atteinte au droit de solidarité". Selon le ministre de l'Immigration Eric Besson, le terme "aidants" désigne "des personnes participant activement aux filières d'immigration clandestine".

    Les associations récusent également l'article L622-1 du Ceseda (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) qui punit de 5 ans d'emprisonnement et d'une amende de 30.000 euros "toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d'un étranger en France".

    Martine Aubry, première secrétaire du PS, était venue, accompagnée de plusieurs députés socialistes affirmer que "la solidarité ne doit pas ALeqM5i0a4zj-338yFFXCpn_XoQRNVAj8gêtre un délit". "C'est non seulement notre rôle mais notre devoir d'être présent et surtout de relayer le débat à l'Assemblée nationale", a-t-elle ajouté devant la presse.

    Une proposition de loi socialiste visant à supprimer le "délit de solidarité" avec les étrangers en situation irrégulière est passée dans la matinée devant la Commission des lois mais a été rejetée. Elle sera cependant inscrite à l'ordre du jour de la journée parlementaire qui lui est réservée, le 30 avril.

  • Internet : L'Europe contre la France

    Le gouvernement français veut lutter contre le téléchargement illégal sur internet. C'est la loi dite"Hadopi" (haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet) qui sera chargée de s'attaquer à ce problème. Les sanctions prévues incluent la coupure de l'accès internet pour les contrevenants. La ministre Christine Albanel a soutenu que l'accès à internet ne faisait pas partie des droits albanel.jpgfondamentaux.

    Le parlement européen vient de prendre une position inverse, à une écrasante majorité. Voici le compte-rendu de l'AFP:

    Les gouvernements ou sociétés privées qui coupent à titre punitif l'accès à internet violent le droit d'accès à l'éducation des personnes, a estimé jeudi le Parlement européen, s'opposant du même coup à un projet de loi discuté en France.

    Dans un rapport consacré au "renforcement de la sécurité et des libertés fondamentales sur internet", les eurodéputés considèrent que "garantir l'accès de tous les citoyens à internet équivaut à garantir l'accès de tous les citoyens à l'éducation".

    Par conséquent, "un tel accès ne devrait pas être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées".

    site_internet.jpgLe texte a été adopté par 481 voix contre 25 et 21 abstentions. Un amendement déposé, entre autres, par les eurodéputés français Jean-Marie Cavada et Jacques Toubon qui visait à vider de son sens ce point du rapport, a été rejeté.

    "L'illettrisme informatique sera l'illettrisme du 21e siècle", justifie l'auteur du rapport adopté par le Parlement européen, le socialiste grec Stavros Lambrinidis.

    Selon lui, "la tentation de couper l'accès à internet peut être comparée à l'interdiction de suivre des études au cours des siècles précédents".

  • La solidarité n'est pas un délit

    Voici un appel commun d'organisations humanitaires et de défense des droits de l'Homme : Elles dénoncent le fait que la solidarité avec des personnes en situation irrégulère puisse être considérée comme un délit . Sous Hortefeux comme sous Besson, la chasse aux sans-papiers continue, avec des objectifs chiffrés et une vision comptable des choses. Mais il s'agit d'êtres humains, envers qui la solidarité doit rester un droit et un devoir.


    Aujourd’hui, en France, il est devenu criminel d’accueillir, d’accompagner, ou seulement d’aider une personne en situation irrégulière… Nous Sauvons_La_Solidarite_Logo.jpgsommes tous concernés : parce qu’ avant d’être « sans-papiers », ces hommes, ces femmes et ces enfants sont des personnes en difficulté, isolées et démunies et il est de notre devoir de citoyen de les aider dans la dignité et le respect dû à chaque être humain.


    Voulez-vous télécharger le tract d’appel ? Cliquez ici

    Le 18 février 2009, à 7 h 45 du matin, la police frappe à la porte une bénévole aux Restos du cœur et à l’association Terre d’errance. Depuis deux ans et demi, cette femme organise les dons de nourriture et d’habits pour les migrants qui errent autour de Calais dans l’espoir de passer en Angleterre. Elle recharge aussi leurs portables. Les policiers lui on dit : « on vient vous chercher pour vous mettre en garde à vue, pour flagrant délit d’aide aux personnes en situation irrégulière ».

    L’interpellation le 16 février 2009 d’Hamid, un sans-papier accueilli par la communauté Emmaüs de Marseille Pointe-Rouge, s’est transformée le 17 février 2009, en opération policière dans cette communauté. Ainsi, sur décision du parquet de Marseille une perquisition a eu lieu dans la dite communauté Emmaüs aux fins de recenser la présence d’éventuels compagnons sans papiers. Dans le même cadre, Kamel un responsable de la communauté a été mis en garde à vue pendant 6 heures le 17 février.

    Ces faits s’ajoutent à une liste déjà longue de militants associatifs ou de citoyens ordinaires poursuivis pour avoir manifesté leur solidarité ou agi avec humanité à l’égard de migrants privés du droit au séjour. Alors demain, quels gestes du quotidien seront punis pour remplir les objectifs du Ministère de l’immigration ? Votre médecin sera-t-il interpelé pour avoir soigné un sans-papier malade, ou votre facteur pour lui avoir distribué son courrier ? L’instituteur de vos enfants sera-t-il inquiété pour avoir appris à lire à un enfant dont les parents sont en situation irrégulière ?

    Nous sommes tous concernés : parce qu’ avant d’être « sans-papiers », ces hommes, ces femmes et ces enfants sont des personnes en difficulté, isolées et démunies et il est de notre devoir de citoyen de les aider dans la dignité et le respect dû à chaque être humain.

    Alors si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit !

    Premières Associations Partenaires :
    Emmaüs France / RESF / Fédération Entraide Protestante / Cimade / Comede / Gisti / FASTI / UNIOPSS / Secours Catholique/LDH

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  • Le Pape a dit

    Le Pape a dit beaucoup de choses ces derniers temps, qui ont choqué même des catholiques pratiquants. Sans revenir sur la réintégration des traditionalistes, il y a eu l'affaire de l'avortement de la fillette brésilienne (dans ce cas on a entendu des évêques, et un grand silence du Pape), et maintenant il y a le scandale des déclarations sur le préservatif et sur le  sida.

    Alain Jupé, qui n'est pas l'exemple de l'extrémiste impulsif, trouve qu'il y a un problème avec ce pape, il juge même qu'il "est dans une situation d’autisme total"

    Les propos du Pape sont particulièrement choquants, car il viennent d'une personne qui représente une valeur morale pour des millions de gens palm_roma_pape.jpgsur terre, et qui n'ont pas toujours accès à d'autres sources d'information. Le Pape a le droit de réprouver l'usage du préservatif, mais s'il fait état publiquement de sa condamnation dans un continent très touché par le sida, il va à l'encontre des messages de prévention que tous les spécialistes recommandent.

    De quel droit le chef d'une religion peut-il imposer à tous son opinion ou sa croyance comme des vérités universelles?

    Les propos les plus dangereux, car ayant une portée générale, ont été prononcés par l'évêque brésilien qui a excommunié la fillette violée, sa mère et les médecins qui ont pratiqué l'avortement, légal dans ce cas au Brésil . Il a dit :"la loi de Dieu est supérieure aux lois des hommes" .

    Voilà, la démocratie n'a pas lieu d'être, les guerres de religion peuvent reprendre pour faire régner la loi de Dieu (lequel ?, au fait) .

    La laïcité a pu apparaître pour certain comme un combat d'arrière garde ; elle nous protège de tous ces gens qui sont certains de détenir la vérité, et sont prêts à tout pour l'imposer aux autres.