Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

société - Page 350

  • Loi Boutin : un manque d'ambition

    La loi Boutin sur le logement montre un manque d'ambition du gouvernement pour résoudre les problèmes de logement en France . Pourtant la crise aggrave les difficultés rencontrées par beaucoup pour avoir un logement décent . Des associations qui travaillent dans ce domaine dénoncent cette situation dans un communiqué :

     

    Alors que la crise du logement qui sévit dans notre pays est sans précédent, le Collectif des associations unies dénonce le manque de volonté logo_collectif.pngpolitique du gouvernement. Il déplore le décalage entre l’étendue des dégâts sociaux que provoque cette crise et l’absence de réponses à la hauteur des enjeux posés. Il rappelle qu’à peine 10% des 100 mesures jugées prioritaires par les associations unies ont été appliquées. Il rappelle aussi que la baisse du budget de la Ville et du Logement pour l’année 2009 constitue un désengagement inacceptable de l’Etat, les prélèvements sur les fonds du 1% logement ne représentant qu’une « compensation optique » et le plan de relance restant insuffisant.

    Dans ce contexte déjà préoccupant, le projet de loi dit de « mobilisation pour le logement » accentue encore fortement nos inquiétudes. Si fort heureusement les parlementaires ont refusé de modifier l’article 55 de la loi SRU, s’ils ont bien pris en compte quelques propositions du rapport du député UMP Etienne Pinte, d’autres mesures régressives ont été maintenues, notamment en matière d’expulsions locatives : l’article 19 de la loi prévoit en effet la réduction de 3 à 1 an du délai d’expulsion qui peut être accordé par le juge aux ménages en grandes difficultés et sans solution de relogement.

    mal-logement_32.jpgCette disposition est en totale contradiction avec la loi sur le Droit au logement opposable qui désigne justement parmi les ménages prioritaires, ceux qui sont menacés d’expulsion. Alors que les taux d’effort des ménages locataires ne cessent de croître, alors que 500 000 d’entre eux se trouvent en situation d’impayés de loyers, alors que les chiffres des expulsions s’envolent (100 000 résiliations de bail et 10 000 expulsions effectives en 2007), le projet de loi préfère jouer la carte répressive plutôt que de renforcer le volet préventif de la lutte contre les expulsions comme le proposent les associations unies et le rapport Pinte. A la veille de la fin de la trêve hivernale qui, dans le contexte actuel de crise, va encore allonger la liste des personnes contraintes de vivre à la rue, le Collectif des associations unies demande la suppression de cet article lors de la dernière étape d’examen du projet de loi en commission mixte paritaire.

    loGement_OPPOSABLE.jpgNous sommes également opposés à la décision des parlementaires de limiter le montant des astreintes que le Tribunal Administratif peut imposer à l’Etat en cas de non-relogement des ménages prioritaires Dalo (elles passent à une dizaine d’euros contre 100 à 200 euros actuellement). Cette mesure remet en cause l’effet levier que nous attendons tous de la loi. Le Collectif demande donc son retrait.

    Le collectif reste plus que jamais mobilisé pour exiger que soient enfin mises en œuvre des politiques publiques ambitieuses, articulant les volets prévention - hébergement - logement et permettant de rendre effectif le Droit au logement opposable.

    Lien permanent Catégories : société Imprimer 0 commentaire Pin it!
  • Les Universités contre Pécresse

    La journée de mobilisation contre les projets de V. Pécresse a été un succès ce 10 février . Elle a réussi à faire se mobiliser nombre d'enseignants, d'étudiants et même de présidents d'université pas tous de gauche .

    La mobilisation vue par metrofrance.com :

     

    Valérie Pécresse n'a pas su convaincre. Et a, au contraire, attisé la colère du monde enseignant. En annonçant lundi la nomination d'cfa2d14e-f7a5-11dd-95c8-dd52def9beb6.jpgune médiatrice chargée de "retravailler" la réforme, la ministre de l¹enseignement supérieur a joué, selon les syndicats, la provocation. Résultat : entre 43.000 et 100.000 personnes ont manifesté hier en France. Une journée en point d¹orgue d¹une grogne qui mobilise les universités depuis déjà deux semaines.

    Mais plus qu'une réforme de l'université, jugée parfois nécessaire, c'est le passage en force de la ministre qui a crispé le monde enseignant. D'abord limité aux chercheurs-enseignants, le mouvement s'est diffusé dans toutes les facultés, jusqu'à contaminer des universités jugées plutôt à droite.

  • Les fantasmes d'Eric Zemmour

    Eric Zemmour, chroniqueur omniprésent à la télévision a ses fantasmes sur les enseignants : quand ceux-ci préparent une journée de découverte de la lutte gréco-romaine (sport olympique), il comprend qu'ils préparent une journée "lutte des classes", et dénonce bien fort et bien trop vite le zemmour.1228300601.jpg"scandale" .

     

    Cliquer sur le lien

  • Quel espoir pour les territoires ?

    Communiqué de presse du collectif « Associations en danger »

    Le collectif « Associations en danger » est constitué de plus de cent associations et syndicats, dont de nombreuses têtes de réseau.

    Présentes sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville mais également en dehors de ces quartiers, les associations sont riches d’expériences construites sur des dizaines d’années d’actions et d’engagements citoyens.

    Les associations sont les maillons essentiels de la démocratie et de la cohésion sociale. Elles interviennent dans de nombreux domaines, de 939941-1166154.jpgl’apprentissage de la langue à l’accès aux soins en passant par l’accompagnement à la scolarité, l’accès aux droits, au logement, l’accès à l’emploi, à la culture, à l’éducation, à la citoyenneté, au travail de mémoire, à la promotion de la laïcité, à la lutte contre les discriminations et pour la promotion sociale.

    Si le collectif « Associations en danger » s’exprime aujourd’hui à l’occasion du « Forum espoir banlieue », c’est parce que les récentes orientations des politiques publiques, de la RGPP à la politique d’intégration en passant par la politique de la ville nous inquiètent dans différents domaines tels que :
    - la redéfinition des territoires prioritaires qui exclura de plus en plus de quartiers ;
    - l’insuffisance de moyens pour permettre à ces quartiers de passer au droit commun ;
    - le déni de la qualité et de la pertinence des actions menées jusqu’alors dans les quartiers ;
    - la marchandisation du secteur associatif ;
    - la transformation des associations en simples exécutants des politiques publiques ;
    - l’absence de prise en compte de l’expertise citoyenne des habitants ;
    - l’abandon de la dimension collective des actions ;
    - l’approche trop individualisante, destructrice du lien social et obstacle à l’exercice de la citoyenneté.

    558-1.gifNous réaffirmons le rôle fondamental des associations dans la Cité et leurs libertés d’actions, menacées par la logique de mise en concurrence et de marchandisation de l’action sociale. Nous demandons :
    - la reconnaissance des apports des associations, de la valeur de leur expérience comme de leur dynamique ;
    - une reconduction totale des moyens ;
    - une sécurisation des financements publics, et la généralisation des conventions pluriannuelles ;
    - la mise en œuvre d’une réelle politique publique d’intégration en faveur des migrants installés sur le territoire ;
    - une véritable politique de la ville s’appuyant sur les savoir-faire et les réussites, en concertations avec les associations et les syndicats.

  • Négationiste récidiviste

    L'évêque négationiste Williamson a été réintégré dans l'Église catholique par le pape, en même temps que ses collègues de la fraternité sacerdotale Saint Pie X . Cette fraction extrême du catholicisme rejette les conclusions du concile Vatican II .

    Le pape a demandé à l'évêque de revenir sur ses propos, qui ont choqué beaucoup de personnes à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église .0495c2be-9d25-436d-9274-4e5e804fb864.jpg

    Il nie l'existence des chambres à gaz pendant la seconde guerre mondiale, ainsi que l'exécution massive des juifs par les nazis .

    Il est particulièrement choquant que ce genre de personnage puisse avoir une position hiérarchique élevée chez les catholiques . Les exigences de Benoît XVI restent lettre morte, il faut dire que la levée de l'excommunication a été prononcée avant de demander qu'il renonce à ses idées .

    Voici ce que dit l'AFP ce jour :

    Un évêque qui a mis en cause l'existence de chambres à gaz dans les camps d'extermination nazis a refusé, pour le présent, de revenir sur ses affirmations, malgré un appel du Vatican, rapporte le magazine allemand Spiegel à paraître lundi.

    L'évêque négationniste Richard Williamson, dont les affirmations ont causé un immense émoi dans le monde, en particulier en Allemagne, a estimé qu'il lui fallait étudier les preuves historiques avant d'éventuellement revenir sur ses propos.

    "Si je trouve des preuves alors je rectifierai" les propos tenus, a affirmé l'évêque. "Mais tout cela prendra du temps", a-t-il ajouté.

  • Planning familial : Hortefeux recule

    Dans une note du 31 janvier, nous vous avons informés des menaces qui pesaient sur le Planning Familial : le budget 2009 prévoyait une baisse importante des crédits alloués à son fonctionnement . Une pétition en ligne a été signée par des lecteurs du Blog de L'An Vert, et par bien d'autres personnes .

    On apprend ce soir que Brice Hortefeux reviendrait sur cette décision (le conditionnel en attendant confirmation) .

    L'info d'après "Libération" :

    Voilà une déclaration qui va (un peu) rassurer le Planning familial. Brice Hortefeux, le nouveau ministre du Travail et de la Famille, a affirmé ce d3d5f9d.jpgmercredi après-midi devant les députés qu’il «s’engageait à maintenir l’effort budgétaire» qui lui est dédié. «Je m’engage à maintenir l’effort budgétaire permettant au Planning familial d’assurer ses missions et je vais plus loin, si cela s’avère nécessaire, je m’engage à abonder telle ou telle ligne de crédits», a assuré le ministre, répondant aux inquiétudes de l'association.

    Depuis plusieurs semaines en effet, le Mouvement français pour le planning familial (MFPF) dénonce la diminution des aides de l’Etat au conseil conjugal et familial. «Un tiers de nos 70 associations départementales risquent de disparaître» a notamment averti Claire Ricciardi, présidente du Planning marseillais, lors d'une manifestation nationale le 27 janvier.

  • Mise en scène « antiterroriste » en Limousin : revenir au respect de l’état de droit

    Plus de deux mois après l’opération à grand spectacle menée par la police dite « antiterroriste » sur le plateau de Millevaches, que reste-t-il du battage orchestré par les autorités gouvernementales ?

    manipulation.jpgOn avait annoncé le démantèlement d’un dangereux réseau de terroristes de l’ultragauche, baptisés « anarcho-autonomes », dont les actes de sabotage mettaient en danger des milliers de vies. Des centaines de policiers avaient investi, à l’aube du 11 novembre, le paisible village de Tarnac en Corrèze, pour y arrêter un groupe de jeunes gens qui, on l’a appris peu à peu au gré de fuites distillées, avaient pour premier tort de ne pas bien penser et de ne pas vivre comme tout le monde : lisant des livres jugés subversifs, menant une vie qualifiée par le parquet de « dissolue », n’ayant pas - circonstance aggravante - de téléphone portable, et donc plus difficiles à écouter à leur insu, ces dangereux révoltés ont été présentés comme les auteurs de dégradations récurrentes du réseau de caténaires alimentant les trains en électricité. Ils étaient, en réalité, si « clandestins » qu’ils géraient l’épicerie du village et étaient appréciés de tout le voisinage…

    Au nom de lois d’exception qui depuis vingt-trois ans sacrifient le respect de l’Etat de droit à la gesticulation antiterroriste, on a mené une sorte d’opération de commando militaire ; on a violé la présomption d’innocence et le secret de l’instruction en ne communiquant à la presse que des éléments à charge et souvent déformés, dont certains, de surcroît, n’étaient même pas communiqués aux avocats des personnes interpellées ; on a qualifié d’actes terroristes des actes qui, s’ils ont retardé des trains et causé un préjudice à la SNCF, n’ont menacé la vie de personne. On a soumis ces jeunes gens à une garde à vue de 96 heures, on les a mis au secret et traités comme des détenus à très haut risque.

    Heureusement, la justice a peu à peu contribué à décrédibiliser la dramatisation politico-policière. Au bout de quelques semaines, du réseau afp-photo-169608.jpgterrifiant annoncé (déjà réduit à cinq mises en examen), il n’est resté qu’une personne en détention provisoire. Yldune Lévy, malgré l’acharnement d’un parquet tenu de près, a été à son tour libérée. Mais Julien Coupat, présenté comme le « chef » de ces « anarchos-autonomes » (au nom d’une conception assez hiérarchisée de l’anarchie…) reste derrière les barreaux, sans doute pour tenter de masquer l’inanité de la thèse ministérielle initiale. Ce qui ne relève en rien des motifs de recours à la détention provisoire tels que les énonce le code de procédure pénale.

    Plus les jours passent, et plus cette affaire évoque, non pas la lutte, évidemment nécessaire, contre le terrorisme, mais la volonté de faire admettre une extension insoutenable du champ de cette notion. Le « terrorisme » ne peut se définir sérieusement que comme le fait de chercher à terroriser les populations civiles par des actes de violence dirigés contre les personnes. Si les dégradations des caténaires doivent sans aucun doute faire l’objet de poursuites, rien ne justifie une assimilation qui étend potentiellement à l’infini le champ de lois d’exception déjà détestables dans leur principe. Et ni un mode de vie atypique ni des opinions minoritaires ne font de ces jeunes gens des délinquants.

    La mise en scène de Tarnac n’est que l’aboutissement d’une stratégie de communication définie dans une circulaire ministérielle de juin 2008 lançant la chasse aux fantomatiques « anarchos-autonomes ». Comment expliquer autrement la communication illégale et très sélective à des journalistes de pièces du dossier classées « secret défense », ainsi que l’argument sidérant selon lequel la participation à une manifestation parfaitement légale à Vichy contre la politique de l’immigration constituerait un indice de culpabilité de l’une des personnes arrêtées ?

    afp-photo-157038.jpgOn voit comment une procédure d’exception, mise au service de postures politiciennes, débouche sur la violation de principes fondamentaux de l’Etat de droit : la disproportion évidente entre les moyens mis en oeuvre et la situation réelle sur le terrain reflète la distorsion délibérée de la qualification d’acte terroriste ; la méconnaissance des limitations légales du recours à la détention provisoire ne sert qu’à tenter de justifier la dramatisation initiale de la présentation ministérielle de l’opération.

    La violation massive de la présomption d’innocence ne vise de même qu’à persuader l’opinion de l’importance et de la gravité prétendues de l’affaire. Justice et politique ne font pas bon ménage ; lois d’exception et respect des droits non plus. Les habitants de Tarnac et des alentours en ont fait une expérience qu’ils ne sont pas près d’oublier. Tôt ou tard, la gestion invraisemblable de cette affaire politico-judiciaire devra revenir au traitement raisonnable de ses proportions réelles. Le plus tôt, non seulement pour Julien Coupat et pour les autres personnes visées, mais aussi pour nos libertés à tous, sera le mieux.

    Paris, le 2 février 2009.

    Pouria Amirshahi, Secrétaire national aux droits de l’Homme du Parti socialiste ;
    Anne-Cécile Antoni, présidente de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) ;
    Martine Billard, députée de Paris ;
    Jean-Louis Borie, président du Syndicat des avocats de France ;
    Nicole Borvo Cohen-Seat, sénatrice de Paris ;
    Bernadette Bourzai, sénatrice de Corrèze ;
    Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis ;
    Daniel Cohn-Bendit, député européen ;
    Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l’homme ;
    Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts ;
    Noël Mamère, député de Gironde ;
    Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la magistrature ;
    Jack Ralite, sénateur de Seine-Saint-Denis ;
    Martine Roure, députée européenne, vice-présidente du Parlement européen.