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Nous ne débattrons pas

Le débat sur l'identité nationale est une manoeuvre politique du gouvernement, en vue notamment des élections régionales.

 

On s'aperçoit que la tenue de ce débat favorise la prise de parole de ceux qui tiennent des propos racistes, et ne pourra en aucune mesure apporter une réponse  consensuelle, ni proposer de solutions pratiques aux problèmes qui se posent.

La préfecture des Ardennes suit bien entendu les consignes nationales, et après les assises des territoires ruraux, nous allons avoir localement un débat organisé sur l'identité nationale : Pour l'arrondissement de Vouziers, le débat se déroulera le vendredi 18 décembre à 17 heures, au centre polyvalent rural .

Cette réunion n'est pas plus préparée que la précédente, et le sujet n'est sûrement la priorité parmi les attentes des Vouzinois.

 

Mediapart lance avec deux cents personnalités un appel à refuser le «grand débat sur l'identité nationale» organisé par le pouvoir. Nous l8217identite-nationale-vue-dessinateurs-L-5.jpegsouhaitons que cet appel soit à l'origine d'une grande pétition citoyenne qui suscite un vaste rassemblement. Vous pouvez en cliquant ici le signer en ligne.



Par principe, nous sommes favorables au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité. C’est pourquoi nous refusons le « grand débat sur l’identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu’il n’est ni libre, ni pluraliste, ni utile.

Il n’est pas libre car c’est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses. Il n’est pas pluraliste car sa formulation réduit d’emblée notre diversité nationale à une identité unique. Il n’est pas utile car cette manœuvre de diversion est une machine de division entre les Français et de stigmatisation envers les étrangers.

Affaire publique, la nation ne relève pas de l’identité, affaire privée. Accepter que l’Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c’est ouvrir la porte à l’arbitraire, à l’autoritarisme et à la soumission.

La République n’a pas d’identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. C’est parce que nous entendons les défendre que nous refusons un débat qui les discrédite. Nous ne tomberons pas dans ce piège tant nous avons mieux à faire : promouvoir une France de la liberté des opinions, de l’égalité des droits et de la fraternité des peuples.

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