Communiqué de FNE
La France a reçu, le 15 Février 2017, un « avis motivé » de la Commission européenne pour non-respect des normes de pollution de l’air au dioxyde d'azote (NO2) dans 19 zones du territoire. La Commission européenne a lancé un dernier avertissement à cinq pays dont la France : ils ont jusqu’au 15 avril pour agir contre la pollution de l'air. Il s’agit de la dernière étape avant une assignation possible de notre pays devant la Cour de justice de l'Union européenne
La pollution au diesel en ligne de mire
L'Europe lance ce "dernier avertissement" car la France n'a pas "remédié aux infractions répétées aux limites en matière de pollution atmosphérique fixées pour le dioxyde d'azote".
Ce gaz est généré à 60% par les moteurs diesel en moyenne. Cette part peut atteindre 80% en ville, le long des axes routiers et dans les vallées alpines de transit, telles que la vallée de l’Arve, sur la route du tunnel du Mont-Blanc. Ce tueur invisible génère 2 à 3 fois plus de décès prématurés chaque année que les accidents de la route.
Cancérigène certain, le diesel est toujours sous-fiscalisé
Pas étonnant que l’Europe considère que la France n’ait pas agit contre cette pollution : depuis plusieurs années, l'État a mené une politique très favorable au carburant diesel. Il reste à ce jour grandement sous-fiscalisé par rapport à l’essence, malgré ses effets néfastes sur la santé, connus de longue date. En 2012, l’OMS classait d’ailleurs les émissions du diesel comme cancérigènes certains.
Lire la suite