Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique nationale - Page 151

  • Rémi Fraisse : 5 ans plus tard

    Communiqué de FNE le 25.10.2019

    Il y a cinq ans, Rémi Fraisse, un jeune bénévole de Nature Midi Pyrénées, mourait en défendant la zone humide du Testet contre le projet destructeur du barrage de Sivens. Nos pensées vont souvent vers lui, et particulièrement vers sa famille, à la veille de ce jour anniversaire, pour lui rendre hommage. Et réclamer que tout soit fait pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise, grâce à un renforcement d’une véritable démocratie environnementale.

    Les décisions impactant l’environnement et l'avenir de nos territoires ne peuvent plus être prises sans concertation avec les citoyens et les organisations représentatives de la société civile organisée qui œuvrent sur le terrain. Ignorer la prise de conscience croissante sur l’impact des pollutions, le changement climatique, la biodiversité, le partage de l’eau pour miser sur des projets à courte vue et vouloir les passer en force, c'est prendre le risque de créer des conflits potentiellement dramatiques. Alors qu’une concertation digne de ce nom est le meilleur moyen pour que se concrétisent des projets s’inscrivant dans un mieux disant environnemental et porteurs d’avenir pour tous. France Nature Environnement demande à l’ensemble du Gouvernement de ne pas reproduire les tragiques erreurs du passé et de prendre enfin au sérieux la démocratie environnementale.

    Plus jamais ça 

    Qu’un citoyen meure en défendant pacifiquement une cause est inadmissible. L’Etat doit prendre toutes les précautions pour qu’un tel drame ne se reproduise pas. Au-delà des grandes postures sur les zadistes et l’autorité de l’Etat, le Gouvernement doit mettre en œuvre des solutions pour qu’à Bure, sur le site d’enfouissement des déchets nucléaires, ou encore face au barrage construit illégalement à Caussade, la situation ne s’envenime pas. Les associations du mouvement France Nature, comme bien d’autres, sont confrontées au quotidien dans le cadre de leurs engagements associatifs à des provocations, des menaces voire des violences. Ceci n’est pas acceptable, l’Etat doit s’engager pour garantir un cadre démocratique où des arguments contradictoires peuvent s’exprimer sans contrainte afin de faire progresser l’intérêt général.

    Il est plus que temps de trouver les voies de la concertation plutôt que de tenter le passage en force. Car au-delà du drame humain, « Sivens » est l'illustration de l'échec total d'un processus légal respecté en façade mais en réalité vidé de toute substance : procédures bâclées, absence d’étude des alternatives, soupçons de conflits d'intérêts, démission de l’Etat et des responsables politiques, recours juridiques jugés trop tard et donc inefficaces. Tous les ingrédients pour construire le scénario du pire, qui tourne inévitablement à la confrontation.

     

    Lire la suite

  • Pour une réorientation complète de la PAC

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 21.10.2019

    Plus de 1000 personnes, paysan-nes et citoyen-nes, ont manifesté ensemble ce mardi à Strasbourg pour réclamer une PAC (politique agricole commune) plus juste qui ne soit plus au service de l'agro-industrie. La PAC nous concerne tous, nous, paysan-nes mais aussi les citoyen-nes. Nous devons tous pouvoir décider de notre alimentation et donc de l'orientation que doit prendre le modèle agricole.

    Cette « agroparade » organisée par la plateforme Pour une autre PAC et son homologue allemand s'est terminée devant le Parlement européen pour porter auprès des eurodéputé-es et de la future Commission européenne nos exigences pour la prochaine PAC.

    La PAC peut être un formidable levier pour faire basculer le système et répondre enfin aux enjeux d'emplois paysans, alimentaires, de dynamique territoriale ainsi qu'aux défis environnementaux et climatiques.

    La PAC d'hier a poussé les paysan-nes d'Europe à s'agrandir, à intensifier leurs pratiques pour répondre à des obligations d'export et de guerre des prix, avec le résultat que l'on connait aujourd'hui :

    Lire la suite

  • Attac 08 fait son cinéma, la 10e édition en 2019

    Le festival "Attac08 fait son cinéma" revient pour sa 10ème édition. On vous donne rendez-vous le vendredi 08, le samedi 09 et le vendredi 10 novembre au cinéma Métropolis de Charleville-Mézières.
    Cette année : 3 jours, 3 thèmes, 3 films, 3 débats !
    Une formule, certes plus réduite que les années précédentes, mais qui n'en sera sûrement pas moins intéressante.
    Et on a la chance et le plaisir de vous proposer le tout dernier Ken Loach et, à notre connaissance, la toute première projection dans les Ardennes se fera dans le cadre de ce festival !

    Tarif : 1 film 6€, 3 films 15€

    images?q=tbn:ANd9GcTNqsxBtqHdmEl-fRfkTLQ10gFCu1fKaYqOxI6nhJQmvl9hjTke

    Lire la suite

  • Non au projet d'extension de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle

    Un terminal supplémentaire à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ? Ce projet, porté par le groupe ADP, pourrait générer une hausse de trafic aérien de 38% d’ici 2037, avec 40 millions de passagers de plus par an. Ce trafic accru ajouterait 12 Mt d’équivalent CO2 aux émissions annuelles de la France d’ici 2037... en totale contradiction avec les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Au nom de l'urgence climatique, France Nature Environnement et 11 associations demandent l'abandon du projet d'extension de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle dans une lettre ouverte adressée au président de la République.

    Monsieur le président de la République,

    Nous vous demandons l’abandon du projet d’extension de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (terminal 4) au nom de l’urgence climatique. Lors de votre discours du 24 septembre à l’assemblée générale de l’ONU, vous avez déclaré qu’il fallait «remettre en cohérence nos agendas et nos actions» et qu’il fallait «que les grands pays de ce monde arrêtent de financer de nouvelles installations polluantes dans les pays en voie de développement». Vous avez également déclaré vouloir mener «cet agenda de réconciliation» en France et en Europe.

    En toute cohérence, cette ligne est également celle de votre gouvernement. Comme l’a déclaré votre secrétaire d’Etat Brune Poirson, représentante de la France lors de la COP24 à Katowice, «les scénarios du Giec sont connus de tous. Nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire d’émissions pour survivre. […] Ce diagnostic, nous l’avons tous reconnu en signant l’accord de Paris. Il nous incombe donc d’être cohérents, c’est-à-dire d’agir en conséquence à tous les niveaux».

    Cette cohérence est, en effet, essentielle. Elle est même la condition de la confiance des citoyens dans l’action politique. Et c’est cet agenda de cohérence entre les mots et les actes que nous appelons de nos vœux dans le domaine du transport aérien aujourd’hui.

    Vous avez mis en place le Haut Conseil pour le climat. Ce dernier a également mis en avant l’exigence de cohérence dans son rapport 2019. Selon ce rapport, «l’objectif de neutralité carbone en 2050 visé par la stratégie nationale bas carbone révisée est cohérent avec les objectifs de l’accord de Paris et les dernières connaissances scientifiques, mais il ne couvre pas l’entière responsabilité de la France car les émissions liées aux transports aériens et maritimes internationaux et aux importations ne sont pas incluses».

    Lire la suite

  • Syrie : à l’aube d’une nouvelle catastrophe humanitaire ?

    L’ampleur et l’intensité de l’offensive turque dans le nord-est de la Syrie fait craindre que le bilan des victimes civiles ne s’alourdisse rapidement à mesure que les combats s’intensifient.

    L’offensive militaire menée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie risque d’avoir des conséquences humanitaires dévastatrices et de déstabiliser encore davantage la région.

    Au bord du gouffre

    Les hostilités affectent l’accès à l’aide humanitaire ce qui poussera au bord du gouffre la population civile, qui a déjà souffert de plusieurs années de violences et de déplacements. Cette nouvelle attaque aura des conséquences tragiques sur une population déjà très affaiblie.

    L’offensive est accompagnée d’une répression draconienne de la dissidence, d’une censure des médias, d’enquêtes menées au titre des lois antiterroristes et de placements en détention ciblant les personnes critiquant l’opération militaire. Cette répression bafoue les obligations de la Turquie au titre du droit international relatif aux droits humains et ne fera pas disparaître comme par magie la violente réalité de l’offensive.

    Il est essentiel que les forces turques dans la région respectent leur obligation de minimiser l’impact de leurs opérations militaires sur les populations civiles.

    Lire la suite

  • Non à de nouveaux EPR.

    Communiqué du réseau "Sortir du nucléaire" le 14.10.2019.

    Ce lundi 14 octobre, le Monde vient de rendre publique l’existence d’un courrier adressé à EDF par les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Économie et des Finances.

    Il en ressort que la décision du gouvernement concernant la construction de nouveaux réacteurs est déjà prise, et que les ministres demandent à EDF de fournir des gages en vue de la construction de 6 EPR ! Nous dénonçons cette fuite en avant absurde et suicidaire, qui met en danger à la fois l’environnement, les alternatives énergétiques et les finances publiques.

    Construction de nouveaux réacteurs : pour le gouvernement, la messe est déjà dite !

    Lors de la publication de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, en novembre 2018, Emmanuel Macron avait annoncé qu’aucune décision ne serait prise avant 2021 concernant la construction de nouveaux réacteurs. Au vu du retard sur le chantier de l’EPR de Flamanville, il semblait même évident que rien ne serait décidé avant que celui-là ne soit achevé.

    Or, selon le courrier évoqué dans Le Monde, la décision gouvernementale serait déjà prise. Dans cette lettre datée du 12 septembre, le gouvernement demande à EDF de procéder à un état des lieux de la filière nucléaire, d’identifier ses manques et les actions à mener pour regagner en compétence, afin d’assurer la construction de trois paires d’EPR « Nouveau Modèle » sur trois sites différents.

    Le gouvernement a donc suivi le scénario préconisé par le rapport Collet-Billon-Escatha, dont les grandes lignes ont été dévoilées juste après la démission de Nicolas Hulot et qui préconisait la construction de 6 EPR [1] . On comprend mieux les achats de terrain effectués par EDF autour des centrales [2], tout comme l’appel d’offre déposé par EDF pour la construction de deux EPR à partir de 2023 !

    Il en ressort que les procédures réglementaires à prévoir (enquête publique, débat public), voire les débats sur le sujet avec les parlementaires, constituent un non-sujet pour le gouvernement, comme pour EDF. Peu importe qu’une écrasante majorité de citoyennes et citoyens ait exprimé son opposition à la construction de nouveaux EPR, y compris pendant le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie [3] : comme d’habitude, concernant le nucléaire, on ne s’embarrasse pas avec la démocratie !

    Lire la suite

  • Loi Alimentation : un chèque en blanc à la distribution de 1,6 milliard d’euros !

    Communiqué d' l'UFC-Que Choisir et de la Confédération Paysanne.

    Deux ans après la promesse d'Emmanuel MACRON lors du discours de Rungis dans le cadre des Etats Généraux de l'Alimentation, de revaloriser le revenu agricole via l'augmentation du seuil de revente à perte (SRP), l'UFC-Que Choisir et la Confédération Paysanne condamnent amèrement, étude d'impact à l'appui, l'échec de la loi Alimentation. Alors que la hausse de 10 % du SRP inflige aux consommateurs une inflation qui devrait représenter selon nos calculs 1,6 milliard d'euros sur deux ans, le rééquilibrage des négociations commerciales tant attendu par les agriculteurs et promu par la loi n'a pas eu lieu : la grande distribution et l'industrie continuent d'imposer des prix agricoles en dessous des prix de revient à de nombreuses filières. Refusant tout à la fois cet inadmissible chèque en blanc des consommateurs à la grande distribution et le chèque en bois reçu par les agriculteurs, l'UFC-Que Choisir et la Confédération Paysanne demandent au Gouvernement l'abandon immédiat du relèvement du SRP et l'instauration d'un véritable rééquilibrage des négociations en faveur des acteurs agricoles.

     

    Relèvement du SRP : un chèque en blanc de 1,6 milliard à la distribution !

    Alors que les représentants de la grande distribution prétendent désormais que le relèvement du SRP n'aurait causé aucune inflation[1], l'UFC-Que Choisir démontre au contraire que cette mesure a bel et bien déclenché une flambée des prix alimentaires. Sur la base d'une étude de prix réalisée sur la totalité des magasins des grandes enseignes[2], il apparaît que les prix alimentaires ont subi lors de l'entrée en vigueur de la mesure (1er février 2019) une brutale augmentation de + 0,83 % en un mois seulement, plus particulièrement marquée dans les hypermarchés et sur les produits de grandes marques. Alors que la facture des ménages en alimentaire s'élève à 95 milliards d'euros par an, le relèvement du SRP se traduira par une hausse de 1,6 milliard d'euros.

    Lire la suite