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politique nationale - Page 146

  • Une stratégie imposée par la force

    Communiqué d'Alternatiba Paris le 27.09.2019.

    Samedi 21 septembre, à Paris, la Marche pour le climat et la justice sociale a été perturbée par des affrontements violents, pour la première fois depuis le début de la dynamique des marches. Nous avons immédiatement dénoncé les violences complètement disproportionnées de la police à l’égard des manifestant-e-s. Mais ce jour-là, nous avons tou.te.s aussi subi les agissements d’une minorité qui a imposé son choix tactique à l’ensemble de la mobilisation.

    Plus de 90 organisations diverses impliquées dans l’organisation et appelant à la marche ont fait le choix d’un consensus non-violent de mobilisation, qui a été publié sur les réseaux sociaux avant chaque marche. C’est par ce dispositif que des familles, des enfants, des personnes âgées, des personnes nouvellement engagées peuvent participer en toute confiance à ces événements.

    Mais ce 21 septembre à Paris, la marche pour le climat a été infiltrée par des centaines de Black blocs venus délibérément imposer par la force leur propre stratégie d’affrontements violents, de manière anti-démocratique, à des dizaines de milliers de personnes qui n’étaient pas consentantes. Ces Black blocs ont semble-t-il répondu à des appels explicites à déborder les manifestations que nous organisons (1).

    Alternatiba et ANV-COP21 n’ont jamais cherché à empêcher d’autres mouvements de développer d’autres types de stratégies que la nôtre. Mais nous ne pourrons jamais accepter que d’autres mouvements nous imposent par la force leur propre stratégie.

    Les affrontements violents qui ont perturbé cette marche pour le climat ont mis en danger de très nombreuses personnes dont la plupart n’étaient absolument pas préparées à ce type de situation.

    Pris dans un mouvement de foule, confinées sur le boulevard Saint Michel, gazées, empêchées de se mettre à l’abri, familles, enfants, jeunes et personnes âgées ont été la cible des forces de l’ordre qui ont déclenché une répression disproportionnée et généralisée sur l’ensemble des participant-e-s en se saisissant du prétexte des incidents. Il sera difficile pour un certain temps de faire revenir ces personnes qui étaient venues en faisant confiance au cadre non-violent des marches.

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  • Observer l’action de la police et de la gendarmerie est un droit ! Soutien à Camille Halut

    Les observatoires des libertés publiques participent depuis plusieurs années au respect des droits fondamentaux. La Ligue des droits de l’Homme (LDH), depuis sa fondation en 1898, comme d’autres organisations, agit dans ce sens.

    Camille Halut, membre d’un Observatoire des libertés publiques – la Legal Team de la LDH Montpellier – estcamille halut.jpg aujourd’hui poursuivie pénalement pour son activité en matière de défense des droits fondamentaux.

    Camille Halut a participé à l’observation des pratiques des forces de police et de gendarmerie en matière de maintien de l’ordre public, lors du mouvement des « gilets jaunes ». Ses observations ont ainsi permis la rédaction de plusieurs rapports, dont l’un a été produit devant le Conseil d’Etat dans le cadre du référé liberté tendant à l’interdiction de l’usage des LBD 40. Ses observations ont également servi de support à des saisines de l’IGPN et ont, notamment, participé à l’identification de l’auteur d’un tir de LBD 40 sur un manifestant pacifique, au cours d’une manifestation à Montpellier.

    Dans le cadre de sa mission d’observatrice, elle a été victime d’insultes et de violences policières, comme d’autres observateurs.

    Convoquée au commissariat pour une audition libre, Camille Halut a été immédiatement mise en garde à vue et renvoyée ensuite à l’audience du tribunal correctionnel de Montpellier du 1er octobre 2019 pour « entrave à la circulation », alors qu’elle accomplissait sa mission d’observatrice en suivant une manifestation de trois mille personnes qui s’était déplacée sur l’autoroute le 6 avril.

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  • Transitions : le budget 2020 manque vertement d'ambition

    Communiqué de FNE le 26 septembre 2019

    Le Gouvernement présente ce matin son projet de loi de finances pour 2020. Le premier de « l’acte II » du mandat, annoncé comme celui du virage écologique. On s'attendrait à la présentation d’un budget compatible avec les accords de Paris sur le climat, les Objectifs de Développement Durable et les enjeux environnementaux, incluant des objectifs de cohésion sociale. Pourtant, ce budget manque pour le moins d'ambition de ce point de vue. France Nature Environnement demande au gouvernement de mettre son budget 2020 en cohérence avec ses annonces.

    « Green budgeting » : une avancée… pour plus tard

    Le gouvernement va analyser l’impact de ses instruments économiques, fiscaux et budgétaires sur l'environnement et le climat. Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, souligne : « Nous saluons l'avancée que constitue ce document, mais nous attendons avec impatience les conséquences qui devront en être tirées. Face à l’urgence, il n’est plus acceptable que l’Etat dépense 25 milliards de façon nocive pour l’environnement ». Et le message est pour le moins confus puisque Monsieur Darmanin annonçait mercredi sur France Inter son refus de faire évoluer la taxe carbone. Michel Dubromel s’inquiète : « Comment alors dégager des marges budgétaires pour accompagner les citoyens et les entreprises vers des comportements plus écologiques ? Et à quoi bon organiser une convention citoyenne sur la question si elle est déjà tranchée ? ».

    Sur le fond, les besoins d'investissement en matière de transition sont sous-dimensionnés dans le projet de budget 2020. Les travaux de l’Institut de l’Économie pour le Climat (I4CE17) démontraient déjà l'année dernière qu'il manquait en la matière 20 milliards dans le budget. Le gouvernement doit prendre ces éléments en compte pour rattraper le retard pris dans les années précédentes et se donner les moyens d'atteindre la neutralité carbone en 2050, en cohérence avec les engagements récents de la France.

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  • Le savoir-tuer à la française

    Communiqué d'Amnesty International

    La France est le 3ème exportateur d'armes au monde. 

    Le secteur de l’armement est considéré comme un fleuron industriel, mais nous ne savons que peu de choses du commerce dont il fait l’objet. Les autorités cultivent en effet la plus grande opacité sur les ventes d’armes françaises. Ce manque de transparence est un obstacle majeur au contrôle d’un commerce dangereux et meurtrier. Il est à ce jour impossible de garantir que les transferts d’armes de la France ne nous rendent pas complices d’atrocités.

    Pourtant la France a pris des engagements internationaux, notamment en ratifiant le Traité international sur le commerce des armes (TCA) : notre pays ne doit pas vendre d’armes dès lors qu’il y a un risque majeur qu’elles puissent être utilisées pour commettre ou faciliter des atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire, en particulier contre des civils ou des biens civils.

    Dans le cadre de la campagne « Silence, on arme », nous lançons, à l’occasion de la Fashion Week, une campagne décalée et grinçante pour dénoncer les graves manquements des autorités françaises en matière de ventes d’armes et sensibiliser le grand public sur ces enjeux, en faisant le parallèle entre l’industrie de la mode et le commerce des armes.

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  • L’antisémite Alain Bonnet dit « Soral » une nouvelle fois condamné à la prison ferme

    Communiqué commun

    En état de récidive légale, Alain Soral a été condamné ce jeudi 19 septembre par le Tribunal correctionnel de Bobigny à 24 mois de prison, dont 18 fermes et 6 mois de sursis pour provocation à la haine raciale et injure publique aggravée suite à la diffusion d’un rap antisémite sur son site Internet « Egalité et réconciliation ».

    Il est également condamné à 45.000 euros d’amende, à une mesure de publication judiciaire, à 210 heures de travaux d’intérêt général, et à accomplir un stage de citoyenneté. Par ailleurs, il ne pourra plus exercer sa fonction de directeur de la publication de son site Internet.

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  • Pourquoi Emmanuel Macron est-il accusé d’inaction climatique ?

    L’an dernier, l’ONU sacre Emmanuel Macron “champion de la Terre”. Pourtant, quelques semaines plus tard, L’Affaire du Siècle et ses 2 millions de soutiens accusent l’Etat d’inaction climatique. Alors, Emmanuel Macron : roi du climat ou du blabla ? On décrypte !

    Côté climat, les infos fusent, et il est vite difficile de s’y retrouver. Au jour le jour, on a l’impression que les responsables politiques multiplient les initiatives. Ainsi en France, le gouvernement a décrété un “acte 2 du quinquennat centré sur l’écologie”, puis créé en quelques mois un “Haut conseil pour le climat”, un “Conseil de défense écologique”, ou encore une “Convention citoyenne pour le climat”. Cette profusion de déclarations et d’instances est la parfaite illustration des manœuvres “dilatoires” du gouvernement. Un terme compliqué pour dire quelque chose de simple. Est dilatoire “ce qui vise à gagner du temps, à retarder un délai”. Pourtant, de délai, il n’y en a plus. Dès 1990, l’alerte des scientifiques du GIEC était claire : nous vivons un changement climatique accéléré, causé par les activités humaines, qui risque de provoquer des dommages considérables. Trente ans plus tard, l’alerte du GIEC s’est transformée en cri d’alarme pour la survie de l’espèce humaine, sans compter la perte de biodiversité déjà constatée. La situation s’aggrave. Réaction d’Emmanuel Macron : multiplier les discours, les promesses et les fausses annonces. Démonstration en 3 actes.

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  • Lettre ouverte de Malik Salemkour, président de la LDH, adressée à Emmanuel Macron au sujet d’Edward Snowden

    Paris, le 16 septembre 2019

    Monsieur le Président,

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) vous demande de bien vouloir accorder l’asile à Edward Snowden qui vient ce jour d’en faire à nouveau la demande par voie de presse.

    Ce lanceur d’alerte qui, en 2013, a révélé au monde l’existence d’un vaste programme de surveillance américain est aujourd’hui condamné à finir sa vie en prison s’il retourne dans sa patrie, les Etats-Unis d’Amérique, ou à vivre en « semi-liberté » en Russie si toutefois le Président Poutine lui renouvelle son visa.

    Edward Snowden a sacrifié, en toute connaissance des risques, sa vie personnelle à ses principes pour dénoncer cette surveillance exercée par la National Security Agency (NSA) et le Federal Bureau of Investigation (FBI) à l’encontre des citoyens, mais aussi des institutions de l’Union européenne et même des chefs d’Etats. Ces révélations ont permis d’informer le grand public de ces dérives. Elles ont suscité de nombreuses réflexions au sein des gouvernements et conduit particulièrement à l’adoption accélérée par l’Union européenne du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

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