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politique internationale - Page 87

  • Antarctique : touche pas à mon krill

    Connaissez-vous le krill ? Ce petit crustacé en forme de crevette est essentiel à la survie des baleines et manchots adélie. Il est à la base de la chaîne alimentaire de l’océan Antarctique. Malheureusement, le krill est convoité pour ses qualités nutritionnelles et fait l’objet d’une pêche intensive dont l’appétit ne cesse de grandir. Le protéger, c’est protéger tout l’écosystème de l’Antarctique.

    Une industrie florissante particulièrement pernicieuse

    Le krill est particulièrement recherché car il sert à la fabrication d’huile, de compléments alimentaires comme les pilules d’oméga 3, d’aliments pour les fermes à poissons ou encore de nourriture pour les animaux domestiques. L’industrie de la pêche au krill dans l’océan Antarctique s’est particulièrement développée ces dernières années et accentue les risques environnementaux qui pèsent déjà sur la région. En se déroulant à proximité immédiate des zones d’alimentation d’animaux tels que les baleines et les manchots, cette pêche induit une concurrence directe pour la nourriture. Certains bateaux n’hésitent pas à jeter l’ancre à proximité de zones protégées en dépit de l’impact potentiel sur la faune et sur le fond marin.

    Les investigations menées par Greenpeace, notamment lors de notre expédition de trois mois dans l’océan Antarctique, mettent en évidence des pratiques de pêche dangereuses, telles que le transbordement (transfert en mer des produits de la pêche entre deux bateaux). Une fois pêché, le krill est embarqué sur des cargos congélateurs connus pour avoir commis de nombreuses infractions aux règles de sécurité et aux normes de prévention des pollutions. À l’échelle globale, le transbordement en mer a souvent entraîné des violations des droits sociaux et environnementaux. Cette pratique permet en effet à certains acteurs de la pêche industrielle d’agir en toute opacité.

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  • L’offensive générale

    Un ancien ministre de l’économie socialiste qui, plus tard, créera un parti libéral à son image a un jour détaillé l’art et la manière d’enfanter une société de marché : « N’essayez pas d’avancer pas à pas. Définissez clairement vos objectifs et approchez-vous en par bonds en avant qualitatifs afin que les intérêts catégoriels n’aient pas le temps de se mobiliser et de vous embourber. La vitesse est essentielle, vous n’irez jamais trop vite. Une fois que l’application du programme de réformes commence, ne vous arrêtez plus avant qu’il soit terminé : le feu de vos adversaires perd en précision quand il doit viser une cible qui bouge sans arrêt. »

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  • Syrie : la Ghouta orientale sous les bombes

    Communiqué d'Amnesty International le 21.02.2018

    L’escalade des bombardements effectués par l’État syrien et son alliée, la Russie, dans la Ghouta orientale près de Damas, a fait de nombreux morts et des centaines de blessés au mois de février. Elle doit cesser immédiatement.

    Les civils délibérément pris pour cibles

    L’État syrien, avec l’appui de la Russie, prend pour cible intentionnellement sa propre population en Ghouta orientale. Ces personnes, déjà cruellement assiégées depuis six ans, sont désormais prises quotidiennement sous le feu d’attaques délibérées qui les tuent et les mutilent et qui constituent manifestement des crimes de guerre.

    L’armée syrienne suit une stratégie désormais familière d'assiègement et de bombardement des civils, qui a déjà dévasté Alep, Daraya et d'autres bastions des rebelles, et qui donné lieu au déplacement forcé de la population locale, une violation du droit international humanitaire.

    Déjà en 2015, nous avions documenté le siège et le meurtre des civils dans la Ghouta orientale par le gouvernement syrien. En novembre dernier, nous avions alerté sur l’utilisation des bombes à sous-munition par le gouvernement syrien. Ces armes sont interdites par plus de 100 pays en raison du danger extrême qu’elles représentent pour les civils, du fait de leur caractère non discriminant.

    Nous avons aussi exposé des violations du droit international humanitaire commises par l’Armée de l’islam, un groupe armé d’opposition basé en Ghouta orientale, notamment le pilonnage illégal de zones civiles dans des régions contrôlées par l’État et des restrictions de la liberté de circulation de civils qui souhaitaient quitter la Ghouta orientale.

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  • Une autre politique migratoire est possible : la société civile se mobilise

    Hier, mercredi 21 février, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi « asile et immigration ». Aux côtés des organisations engagées dans les États Généraux des Migrations, nous dénonçons les choix que fait le Gouvernement : ces choix mettent en danger les droits des personnes qui demandent l'asile en France ou de celles qui sont éloignées du territoire.

    En novembre dernier, des centaines d’associations et de collectifs citoyens ont décidé de lancer sur l’ensemble du territoire des concertations destinées à poser les bases d’une politique migratoire alternative. Les principes et les propositions qui en émergeront seront présentés à l’occasion d’une première session nationale des États Généraux, prévue les 26 et 27 mai prochains.

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  • « Nous sommes solidaires de la société civile en Hongrie »

    Tribune publiée le 20.02.2018 par plus de 250 organisations et plateformes du monde entier.

    Le 13 février 2018, le gouvernement hongrois a présenté au Parlement un pack législatif comprenant trois projets de loi, communément appelé « Stop Soros ».

    Ces nouveaux textes de loi restreindraient encore davantage la possibilité pour la société civile hongroise de faire son travail, en exigeant des organisations qui « soutiennent l'immigration » qu'elles obtiennent un avis favorable des services de sécurité et une autorisation gouvernementale pour mener à bien leurs activités de base.

    Aux termes de ces nouvelles lois, les organisations devraient par ailleurs s'acquitter d'une taxe de 25 % sur tout financement en provenance de l'étranger destiné à « soutenir l'immigration », sous peine de s'exposer à des mesures extrêmement sévères. Les amendes exorbitantes risqueraient de provoquer leur faillite, puis leur dissolution.

    Ces propositions s'inscrivent dans un contexte où la société civile en Hongrie a déjà perdu beaucoup de latitude et sont contraires à l'obligation de la Hongrie, aux termes du droit international, de protéger les droits à la liberté d'association et d'expression ainsi que le droit de circuler librement.

    Nous pensons que ces projets de loi représentent la dernière initiative du gouvernement hongrois dans le cadre de sa politique visant à réprimer le travail légitime des organisations de la société civile, qui s’efforcent de promouvoir et défendre les droits humains, fournissent des services légaux et sociaux à ceux qui en ont besoin à travers le pays, et expriment publiquement des opinions dissidentes dans la presse ou sur Internet.

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  • Réconciliation en Corée ?

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    "Les athlètes des deux Corées défileront sous un même drapeau"

    Dessin de Chapatte pour le New York Times

  • On ne se taira pas ! Solidaires contre l’injustice

    Il y a quelques mois, Greenpeace se mobilisait pour dénoncer les procédures bâillons dont elle était victime, en particulier en Amérique du Nord, suite à sa campagne contre l’exploitant forestier canadien Résolu. Greenpeace n’est malheureusement pas la seule à être poursuivie pour avoir pacifiquement dénoncé des pratiques illégales ou illégitimes, et nous dénonçons régulièrement ces procédures.

    Ces prochains jours, deux retraitées, bénévoles pour des associations françaises, vont faire face à des procédures juridiques abusives.

    Tout comme le militant Jon Palais poursuivi l’an dernier et que nous avions également soutenu, l’une d’elles, Nicole Briend, est accusée d’avoir participé à une réquisition citoyenne de chaises dans une agence de la BNP Paribas à Carpentras, activité organisée par plusieurs associations dont Attac et ANV pour protester contre les pratiques bancaires favorisant l’évasion fiscale.

    Elle est convoquée le 6 février au tribunal  pour « vol en réunion ».

    La seconde, Martine Landry, est membre d’Amnesty International à Menton, à la frontière italienne. Munie de documents attestant de leur demande de prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance, elle a attendu deux mineurs isolés étrangers au poste frontière Menton/Vintimille, du côté français, pour les présenter à la police aux frontières.

    Elle risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour avoir « facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière ».

    Pour Amnesty international et l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), dont Martine Landry est également adhérente, son intervention a été dictée par le renvoi illégal vers l’Italie de ces deux mineurs, en dépit de la protection dont ils auraient dû bénéficier en tant que mineurs.

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