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Monde agricole - Page 52

  • 2C2A : la ligne de partage des eaux.

    Au fait, ne l'appelez plus 2C2A. Lors du Conseil de communauté qui s'est déroulé à Machault ce lundi, un nouveau logo a été présenté pour l'Argonne ardennaise. L'absence de majuscule à Argonne a été regrettée par certains. Le Maire de Semide, Hubert Oudin, a fait remarquer qu'une partie du territoire de la collectivité ne se situait pas en Argonne. Mais il a reconnu lui-même qu'il était impossible de tenir compte de cet aspect géographique pour dénommer la communauté de communes.

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    Ce conseil de communauté avait été précédé d'une présentation par le FJEP/CS de ses nouvelles actions dans le domaine du transport et du lien social.

    - Pour favoriser la mobilité à l'intérieur et en dehors du territoire, plusieurs actions vont se développer :

    • le transport à la demande pour un public élargi
    • un réseau de covoiturage local
    • le recrutement de chauffeurs bénévoles en renfort des professionnels du FJEP/CS

    - Par ailleurs, des ateliers de cuisine itinérants vont être proposés dans les mois à venir. Pour cela, un food truck est en voie d’acquisition. Ce camion restaurant pourra se rendre dans les communes intéressées, afin d'y développer du lien social autour de l'activité cuisine.

    Le gros morceau de l'ordre du jour concernait l'eau et l'assainissement. Il s'agissait de savoir si la compétence eau potable et assainissement était transférée des communes à la communauté de communes. Une étude a été présentée sur l'impact de cet éventuel transfert sur le prix de l'eau. Il est apparu que les tarifs étaient très variables d'une commune à une autre, et que quelques gros consommateurs (agricoles ou industriels) utilisaient un volume équivalent à la totalité des petits clients.

    Cette étude n'avait pas intégré la commune de Vouziers, considérant que le cas de la ville-centre était vraiment à part. Ce qui a arraché ce cri du cœur a une déléguée : "Puisque Vouziers n'est pas inclus dans l’étude, ses délégués ne doivent pas participer au vote". Cette proposition ne pouvait pas être retenue, une prise de compétence concernant forcément toutes les communes adhérentes, et un vote communautaire ne pouvant se faire qu'avec la participation de tous les délégués.

    Mais cet incident donnait une idée de l'état d'esprit au sein d'une grande partie des présents. Le Président a usé de toutes les précautions orales pour présenter le sujet. Francis Signoret a fort insisté sur le fait qu'il n'avait pas de position personnelle arrêtée. Il a alerté les élus sur la réorganisation nécessaire du Syndicat du Sud-Est (qui gère l'eau pour 60 communes du territoire) en cas de refus de la prise de compétence. Il a annoncé aux présents que la date butoir pour prendre cette compétence venait d'être repoussée de 2020 à 2026, ce qui a encouragé les délégués à différer la décision.

    Après une demande de vote à bulletins secrets repoussée de peu, un vote nominatif a eu lieu. Le résultat a été sans appel : 61 votes contre la prise de compétence, 32 pour et 5 abstentions.

    Ce débat et ce vote ont montré qu'il existe toujours une fracture au sein de la communauté, comme une ligne de partage des eaux qui divise un territoire selon un tracé invisible mais presque intangible. Cette frontière ne sépare pas uniquement la ville-centre des communes de la périphérie, elle existe aussi entre les partisans du minimum communautaire et les soutiens d'une intégration renforcée.

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  • Les impacts dramatiques de la culture du soja en Amérique latine

    Une nouvelle enquête internationale, « Quand la déforestation s’invite à notre table », menée par Mighty Earth, Rainforest Foundation Norway et Fern, révèle que la production mondiale de viande entraîne en Argentine et au Paraguay une déforestation massive, des atteintes à la santé ainsi que des violations des droits humains. Mighty Earth, France Nature Environnement (FNE) et Sherpa interpellent 20 entreprises de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution française sur les conséquences désastreuses du soja utilisé dans l’alimentation des animaux d’élevage et les rappellent à leur « devoir de vigilance » sur leurs sources d’approvisionnement.

    Un an exactement après l’adoption de la loi sur le devoir de vigilance des maisons mères, nos associations interpellent des entreprises de l'industrie agroalimentaire et de la grande distribution pour les prévenir que leurs chaînes de production pourraient contenir du soja produit au détriment de l’environnement et des droits humains. Auchan, Bigard, Carrefour, Casino, Cooperl, LDC, Lactalis, Sodexo et Super U et onze autres entreprises devraient demander à leurs fournisseurs de cesser immédiatement de s’approvisionner, directement ou indirectement, auprès des producteurs de soja responsables de la déforestation.

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  • Le printemps 2018 s'annonce silencieux dans les campagnes françaises

    Communiqué du Museum d'Histoire Naturelle le 20.03.2018

    Deux nouvelles études démontrent que les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse.

    Les derniers résultats de deux études de suivi des oiseaux, l'une menée à une échelle nationale, l'autre plus localement, viennent de sortir. Les chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et du CNRS arrivent au même constat : les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse. En moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en 15 ans. Au vu de l'accélération des pertes ces deux dernières années, cette tendance est loin de s'infléchir…

    Grâce à des ornithologues amateurs et professionnels qui identifient et comptent les oiseaux sur tout le territoire métropolitain, le STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs, un programme de sciences participatives porté par le Muséum national d’Histoire naturelle au sein du CESCO1), produit des indicateurs annuels sur l'abondance des espèces dans différents habitats (forêt, ville, campagne etc.). Les relevés effectués en milieu rural mettent en évidence une diminution des populations d'oiseaux vivant en milieu agricole depuis les années 1990. Les espèces spécialistes de ces milieux, comme l’alouette des champs, la fauvette grisette ou le bruant ortolan, ont perdu en moyenne un individu sur trois en quinze ans. Et les chiffres montrent que ce déclin s’est encore intensifié en 2016 et 2017.

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  • Les pieds sur terre

    Au cœur de Notre-Dame-des-Landes, le Liminbout, hameau d’une dizaine d’habitants tient le haut du pavé. Agriculteur historique, paysans syndicalistes, locataires sur-endettés venus chercher une autre vie, squatteurs plus ou moins confirmés y apprennent à vivre et à lutter ensemble au quotidien. « Ici, disent-ils, on ne fait pas de la politique : on la vit. » Loin des représentations habituelles de la ZAD, le film est une immersion dans le huis-clos de ce village devenu au fil des années symbole de la lutte contre l’aéroport et son monde.

    Après la destruction de nombreux squats par les forces de l’ordre, Sarah et son bébé trouvent refuge dans le hameau du Liminbout, situé au cœur de la zone où doit être installé l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes. Elle est accueillie par Claude, et la famille Thébaud, couple d’agriculteurs leader de la lutte contre l’aéroport.
    Derrière le combat bien connu contre l’aéroport se cache une autre lutte, celle de l’émergence d’une micro-société alternative mettant en scène des modes de vie et de pensées très différents.

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  • Tous au compost !

    Communiqué de FNE

    L'édition 2018 de la Semaine nationale du compostage de proximité aura lieu du 24 mars au 8 avril. L’occasion d’initier petits et grands à cette pratique qui présente des intérêts environnementaux mais aussi économiques et sociaux.

    Le compostage, qu’est-ce-que c’est ?

    Le compostage est un processus biologique qui consiste à transformer et valoriser des déchets organiques (ou biodéchets) en un produit semblable à un terreau, le compost. Le compostage se traduit par une fermentation aérobie des déchets (en présence d’oxygène) qui fonctionne grâce à l’action de toute une faune dans laquelle on retrouve des bactéries, des champignons, des insectes et des vers. Le compost obtenu à l'issue du procédé est un amendement organique naturel qui peut être utilisé directement dans des plantations ou des cultures pour améliorer la fertilité du sol.

    Pour rappel, sont considérés comme des biodéchets :

    • Les déchets non dangereux d’origine végétale (déchets liés à l’entretien des jardins et espaces verts) ;
    • Les déchets non dangereux d’origine alimentaire (restes de préparation de repas ou de plats non consommés, produits retirés de la vente, huiles alimentaires…) ;
    • Les déchets de papier et d’emballages biodégradables.

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  • Notre-Dame-des-Landes : un 10 février festif et constructif …

     

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    Texte lu lors des prises de parole le 10 février 2018 :

    Nous avons d’abord une pensée pour Rémy Fraisse, jeune botaniste victime de violences policières non seulement impunies mais même pas reconnues.

    Nous marquons aujourd’hui l’issue victorieuse d’une grande bataille. Mais nous devons dire aussitôt que cette bataille aurait dû être gagnée il y a bien longtemps si les lourds enjeux écologiques actuels étaient réellement pris en compte : la disparition des zones humides, l’artificialisation des sols et des habitats naturels, la chute accélérée et irréversible de la biodiversité, et bien sûr le dérèglement climatique. Nous n’aurions pas dû avoir à nous battre.

    Nous avons aujourd’hui le fruit de ce que nous avons entrepris : prospecter, inventorier toutes les espèces sauvages, échanger des savoirs ; avoir des arguments dans diverses instances officielles (contentieux, collège des experts, médiation) ; faire aimer la nature et la Zad. Nous avons découvert à cette occasion une zone « naturelle et agricole » d’une richesse biologique exceptionnelle, en fait un morceau de campagne autrefois ordinaire, préservé du remembrement et de l’agriculture industrielle. Partout des mares, des haies, des bois et des prairies naturelles, des landes, des espèces menacées. Autant de choses qui presque partout ailleurs ont été irrémédiablement détruites.

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  • Un état de catastrophe pas si naturelle que ça

    Le gouvernement vient de décréter l’état de catastrophe naturelle pour 275 communes suite aux récentes inondations. Une situation qui se répète d’année en année, sans qu’aucune leçon n’en soit tirée. France Nature Environnement rappelle que ces dégâts pourraient pourtant être en grande partie évités, à condition de revoir notre politique d’aménagement du territoire pour permettre à la nature de jouer son rôle de régulateur.

    Des phénomènes naturels aux dégâts dus à notre gestion du territoire

    L’inondation est la première cause de déclaration d’état de catastrophe naturelle en France : près de la moitié des communes françaises sont concernées par ce risque. Si la pluie et les crues sont des phénomènes naturels, le fait qu’ils génèrent de telles inondations et de tels dégâts est dû pour l’essentiel à notre façon d’aménager le territoire.

    L’imperméabilisation des sols, la construction sur de nouvelles zones à risques, l’édification systématique de digues, la destruction de zones naturelles et agricoles qui permettent de réguler les inondations… ne sont plus acceptables. Il est urgent de modifier notre mode d'aménagement du territoire et de s’appuyer sur des solutions fondées sur la nature pour éviter d’en arriver à de telles catastrophes :  il est nécessaire que tous les territoires à risque inondation soient couverts par un plan de prévention des risques, annexé sans délai au plan local d’urbanisme et opposé avec rigueur aux permis de construire.

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