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humour - Page 2

  • Guerre en Ukraine : la sécurité européenne mise au défi

    Edito de Cartooning for Peace  du Jeudi 20 février 2025

    Mercredi 19 février, Donald Trump qualifie le président ukrainien de « dictateur sans élection… qui n’aurait jamais dû démarrer cette guerre ». On croit rêver, c’est pourtant la réalité. La rhétorique du Kremlin sort désormais directement de la bouche du locataire de la Maison Blanche. Depuis la semaine dernière déjà, les États-Unis et la Russie se sont mis seuls à la table des négociations pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, sans consulter ni le principal intéressé, ni ses alliés européens. Leurs délégations se sont ensuite rencontrées ce mardi 18 février à Riyad en Arabie Saoudite, toujours sans les dirigeants ukrainien et européens. Les États-Unis sont prêts à accepter une paix sans restitution des territoires occupés et sans intégration de l’Ukraine à l’OTAN. Dans l’affaire, Poutine pourrait même obtenir la levée des sanctions économiques américaines, et l’affaiblissement militaire de l’Europe.

    « Le temps où l’Amérique soutenait l’Europe simplement parce qu’elle l’avait toujours fait est révolu » avait déclaré le président ukrainien quelques jours plus tôt à la 61e Conférence de Munich sur la sécurité. Le président français Emmanuel Macron a reçu en urgence lundi 17 et mardi 18 février des chefs d’États de l’UE et de l’OTAN à l’Élysée pour tenter de répondre d’une seule voix à ce qui s’apparente désormais à un tournant historique dans l’alliance entre l’Europe et les Etats-Unis. La semaine prochaine, il sera reçu à Washington.

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  • Intelligence artificielle : conclusion du sommet de Paris

    Éditorial de Cartooning for Peace du Jeudi 13 février 2025

    Le sommet international sur l’intelligence artificielle (IA), les 10 et 11 février à Paris, a remis l’engouement et l’inquiétude autour de cette révolution technologique au cœur des débats publics et médiatiques.

    La France et l’Inde ont co-organisé cet évènement réunissant chefs d’État, experts et patrons de la tech pour tenter de coordonner et contrôler le développement de cette technologie, dans laquelle la plupart des pays riches s’apprêtent à investir des milliards. Les discussions ont abouti à une déclaration pour une IA « ouverte », « éthique » et « inclusive » et pour un « dialogue mondial » visant à éviter une « concentration du marché ».

    Le Royaume-Uni, mais surtout les États-Unis, leader sur le marché, ont refusé de signer cette déclaration. Le vice-président des États-Unis J. D. Vance a regretté une « régulation excessive », et mis en garde contre l’utilisation de l’IA par des « régimes totalitaires ». Comprendre : la Chine et son entreprise Deepseek, principale concurrente de Chat GPT.

    La création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’intelligence artificielle a été annoncé pour parer aux importants enjeux en matière d’environnement, l’utilisation des intelligences artificielles étant particulièrement énergivore. Le prochain sommet sur l’IA aura lieu en Inde.

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  • Moyen-Orient : une trêve fragile

    Edito de Cartooning for Peace du 30.01.2025

    Depuis l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas conclu le 15 janvier dernier, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens se poursuit dans une atmosphère mêlée d’espoir et d’inquiétudes. Depuis dimanche 26 janvier et l’autorisation donnée aux Gazaouis de retourner dans la partie Nord de Gaza, des milliers de réfugiés se sont jetés sur les routes d’un impressionnant exode vers leurs anciens foyers, ou ce qu’il en reste. Beaucoup d’entre eux retrouvent des ruines : plus de 66 % des bâtiments de l’enclave palestinienne sont détruits ou endommagés, selon un rapport des Nations Unies.

    Le 27 janvier, Donald Trump a par ailleurs réitéré sa volonté de « faire le ménage » en déplaçant les réfugiés de Gaza en Jordanie et en Égypte, ce qui s’apparenterait à une nouvelle « nakba » que le monde arabe et d’autres pays alliés des États-Unis se sont empressés de rejeter. Outre l’absence de plan pour l’après, cette trêve si fragile est minée par l’envergure de l’opération israélienne « Mur de fer » en Cisjordanie occupée, où Israël accroît dangereusement la pression.

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  • C’est parti pour la nouvelle ère Trump !

    Edito de Cartooning for Peace du 23.01.2025

    Donald Trump a officiellement pris ses fonctions de 47e président des États-Unis lundi 20 janvier, à l’issue d’une journée d’investiture scrutée par le monde entier. Une étrange journée, marquée par un froid polaire qui a cloué la cérémonie à l’intérieur du Capitole, et par le double salut fasciste lancé par Elon Musk au meeting d’investiture*, tout un symbole…
    Dès lundi, Donald Trump a signé plusieurs « executive orders » parmi la centaine qu’il a préparé pour son début de mandat, un record. Il a signé, entre autres, des lois anti-immigration, une grâce présidentielle pour les assaillants du Capitole, et le retrait des États-Unis des accords de Paris.
    Sur la scène internationale, Donald Trump va appliquer son principe « America First ». Il compte refondre l’ordre mondial sous le signe de la puissance, à l’instar de ses homologues Russes et Chinois. Il cherche à s’émanciper du droit international et de ses institutions, du dialogue et des alliances. L’Europe, que ce soit sur le terrain stratégique ou commercial, sera la première à faire les frais de cette nouvelle ère Trump.

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  • Les géants de la tech américaine en rang derrière Donald Trump

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 16 janvier 2025

    Les grands patrons de la tech américaine s’alignent les uns après les autres derrière Donald Trump, à quelques jours de son investiture. Elon Musk, patron de X, Tesla et Space X, a ouvertement soutenu la campagne du candidat républicain qui l’a nommé ministre de l' »efficacité gouvernementale » de son futur gouvernement. Plus étonnant est le retournement de Mark Zuckerberg, patron de Meta, qui a annoncé le 7 janvier dernier la suppression du fact checking sur ses réseaux sociaux, au nom de la liberté d’expression. Le même qui avait suspendu en 2021 le compte de Trump après l’invasion du Capitole. Jeff Bezos, patron d’Amazon et propriétaire du Washington Post, a quant à lui financé la cérémonie d’investiture de Trump après avoir refusé que son journal soutienne la candidate démocrate, sous-couvert de neutralité politique. Une censure dont la dessinatrice Ann Telnaes a récemment fais les frais.

    Au-delà de l’aspect idéologique de ce mouvement, évident chez Elon Musk qui assume une vision politique libertarienne, proche de l’extrême-droite (qu’il soutient volontiers en Allemagne et au Royaume-Uni) et dangereuse pour la démocratie*, ce sont surtout des milliards de dollars de profits qui sont en jeu.

    *Cartooning for Peace a décidé, à l’instar d’autres médias et ONG, de quitter le réseau social X (Twitter), via la campagne HelloQuitteX.

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  • Increvable et universel

    Edito de Riss dans Charlie-Hebdo du 07.01.2025

    Dix ans après, Charlie Hebdo est toujours là. Les causes du drame aussi. Ainsi que la détermination des membres du journal. La situation géopolitique a évolué, s’est même aggravée. Des régimes autoritaires comme la Russie ou la Chine ne cachent plus leurs ambitions de combattre les valeurs démocratiques avec le même fanatisme que des organisations terroristes islamistes comme Daech ou al-Qaida. La démocratie est une idée qui semble de plus en plus contestée par des forces hostiles de plus en plus actives.

    Qu’est-ce qu’un hebdomadaire pouvait espérer faire, à son modeste niveau, pour combattre ces forces hostiles ? D’abord survivre. Au lendemain de l’attentat, nous nous sommes ­retrouvés au pied du mur : du statut de commentateur de l’actua­lité, Charlie Hebdo est brutalement passé à celui ­d’acteur politique. Si Charlie s’effondrait et disparaissait, les terroristes gagnaient. Si Charlie réussissait à se relever, les terroristes échouaient. Continuer le journal, c’était prouver que les idées pour lesquelles nous nous battions depuis des années, au moyen de textes et de dessins, n’avaient pas été que du bavardage, mais l’expression de nos convictions profondes. L’attentat fut un moment de vérité qui allait mettre à l’épreuve la solidité de nos idées, et ce malgré les souffrances et la difficulté de devoir reconstruire une rédaction toujours ciblée par des menaces et dénigrée par les critiques. Parce qu’une idée, c’est du réel, du vécu, pas seulement des belles paroles qu’on déclame ou qu’on gribouille dans un édito.

    Ce qui nous a réconfortés durant ces dix années, ce sont les gens que nous croisions, en France ou à l’étranger, qui nous disaient : « Heureusement que vous êtes là. » On leur répondait : « Heureusement que vous êtes là, vous aussi. » En dix ans, ­Charlie Hebdo est devenu bien plus qu’un journal. Il suffit de lire ce que déclare cet Irakien, interrogé par Inna dans ce numéro : « Le courage affiché par Charlie Hebdo nous rappelle à tous ici le rôle essentiel de la laïcité, telle qu’incarnée par l’exemple français. » Ou ce Turc : « La résilience de Charlie Hebdo alimente notre lutte, en Turquie, où la censure d’Internet et la répression médiatique persistent. » Le combat que Charlie mène depuis 1970, depuis 1992 et depuis 2015, c’est celui de ceux qui, pour être libres, se battent contre toutes les formes d’asservissement, politique, religieux ou économique.

     

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  • Siné mensuel, c'est la fin ?

    Le journal fondé par  Siné connaît des difficultés financières depuis plusieurs années.  Les lecteurs du mensuel l'ont sauvé à plusieurs reprises par des souscriptions. Il semble bien que cette fois-ci la situation ne permet plus de poursuivre la parution. Voici l'éditorial daté du premier janvier 2025 :

    Les bookmakers politiques ont ouvert leurs paris : combien de jours le gouvernement Bayrou tiendra-t-il avant d’être renversé ?
    Jouer permet de garder son calme. Valls, Retailleau, Darmanin… la bonne blague. L’année qui commence s’annonce pleine de promesses.

    Sinon, des nouvelles réjouissantes ont égayé la fin 2024, que liste Catherine Weil Sinet dans son édito : « La Syrie qui dégage son président bourreau, Paul Watson libre – les baleines vont peut-être pouvoir souffler –, Sarkozy condamné à un an ferme, et c’est pas fini : la bassine de Sainte-Soline et trois autres qui devaient être construites ont été interdites. »

    Bien moins drôle, vraiment très triste même : la situation financière précaire de Siné Mensuel nous contraint à arrêter le journal. C’est un crève-cœur mais c’est ainsi. Merci profondément pour votre fidélité et pour tout ce que vous avez donné, ce qui nous a permis de vivre pendant dix-sept ans.

    Le dernier numéro sera celui de mars. Banzaï !

     

    Nous vous présentons pour mémoire une couverture de Sine Mensuel, qui date de plusieurs année, mais qui reste d'actualité.

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