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écologie - Page 94

  • En annonçant deux EPR à Penly, EDF prépare un inacceptable fait accompli

    EDF vient d’annoncer que son conseil d’administration avait choisi le site de Penly (Seine-Maritime) pour y accueillir deux prochains réacteurs EPR. En 2009, cette centrale avait déjà été retenue pour accueillir un premier projet d’EPR, annulé par François Hollande en 2012.

    Si cette annonce n’est malheureusement pas une surprise, elle constitue un pas de plus dans le fait accompli que pratique actuellement EDF avec la complicité de l’État. Si aucune décision de nouvelle construction n’est officiellement censée advenir avant la mise en service de l’EPR de Flamanville, les discussions en cours entre EDF et le gouvernement montrent que tout est mis en place pour présenter la construction de nouveaux réacteurs comme inéluctable.

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  • Pesticides dans les fruits et légumes : les efforts insuffisants de la grande distribution


    Alors que les néonicotinoïdes ont fait leur grand retour dans la filière de la betterave et que le glyphosate ne sera finalement pas interdit en France, Greenpeace France publie aujourd’hui un état des lieux sur les engagements de sept enseignes françaises en matière de réduction des pesticides. Après cinq ans de campagne auprès de la grande distribution , Greenpeace constate qu’aucune enseigne n’a réussi à réduire sérieusement l’usage de pesticides, bien que la quasi-totalité se soit néanmoins positionnée sur la question.

    Un problème pris en considération… mais sur de trop faibles volumes
    “En cinq ans, un vrai changement des mentalités s’est opéré et les enseignes ont, pour la plupart, réellement pris le problème des pesticides au sérieux, constate Laure Ducos, chargée de campagne Agriculture et alimentation à Greenpeace France. Cela s’est traduit par la mise en place d’états des lieux, de plans ou de démarches de progrès. Malheureusement, le compte n’y est pas : bien que de nombreuses filières de fruits et légumes soient concernées, cela reste dans le cadre des marques de distributeurs, qui représentent in fine de faibles parts du volume total vendu par chaque enseigne. Il y a un vrai sujet sur les marques nationales, c’est-à-dire les marques qui n’appartiennent pas aux enseignes et qui constituent le plus gros des volumes vendus dans la grande distribution.

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  • L’acharnement des autorités malgaches contre un militant écologiste

    Publié le 16.12.2020 par Amnesty International

    Le 17 décembre, le militant écologiste Clovis Razafimalala comparaitra devant un tribunal à Madagascar pour des accusations forgées de toutes pièces.

    Vous connaissez sûrement déjà Clovis. En 2017, à l’occasion de notre campagne annuelle 10 jours pour signer, nous nous étions fortement mobilisés pour lui (62259 signatures de pétition avaient été récoltés).

    Clovis Razafimalala a lutté pendant des années contre le trafic illicite de bois de rose et d’autres essences de bois. Il a été accusé, avec sept autres personnes, d’avoir encouragé des manifestants à piller un bâtiment administratif à Maroantsetra, une ville de la côte nord-est de Madagascar, le 14 septembre 2016. Il a aussi été inculpé de rébellion, de destruction de documents et de biens publics et d’incendie volontaire, en raison de faits qui se sont déroulés en 2016 et auxquels il n’a pas participé.

     Clovis Razafimalala a passé 10 mois en prison entre 2016 et 2017 pour des accusations liées à ces faits, mais a finalement été acquitté après des témoignages indiquant qu’il n’avait pas participé aux faits qui lui étaient reprochés. Le 24 juillet 2017, au tribunal de Tamatave, il a été acquitté du chef de rébellion, et finalement libéré. Cependant, malgré ces témoignages, il a été déclaré coupable de deux autres chefs d’accusation et condamné à une peine avec sursis.

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  • Dégradation des océans : une histoire de fous

     Communiqué de la LPO le 15.12.2020

    La population globale des oiseaux de mer a diminué de moitié au cours des cinq dernières décennies. Le déclin du Fou de Bassan, pourtant parmi les plus résilients, indique que le niveau de perturbation des écosystèmes marins atteint un seuil critique. Ce signal d’alarme inquiétant doit conduire à la transformation urgente des politiques maritimes, en particulier sur la pêche.

    Fin novembre 2020, une équipe internationale de chercheurs a publié une étude scientifique sur la survie interannuelle des fous de Bassan qui se reproduisent sur l'île Rouzic, au sein de la réserve naturelle nationale des Sept-Iles (Côtes d’Armor) gérée par la LPO. La population de cette colonie était en croissance constante depuis son installation en 1939. Elle a décliné depuis 2010 et stagne actuellement autour de 21000 couples. 

    Entre deux séjours bretons, les fous de Rouzic passent la période inter-nuptiale (novembre à janvier) au large de l'Europe occidentale, de l'Afrique de l'Ouest, ainsi qu’en Méditerranée. Grâce à un suivi d’individus équipés de géolocateurs, les chercheurs ont constaté une chute brutale des taux de retour migratoire de ces oiseaux, de 100 % en 2006-2007 à moins de 30 % après 2015. En parallèle, la production moyenne de jeunes fous dans la colonie de Rouzic, qui était de 80% dans les années 90 (1991-97), s’est effondrée à 40% entre 2012 et 2019, avant de remonter à 63% en 2020. 

    Ces chiffres illustrent une baisse marquée des probabilités de survie des individus adultes qui suggère une compétition alimentaire avec la pêche industrielle autour du maquereau, proie favorite du Fou de Bassan. Elle coïncide en effet avec la chute du stock de ce poisson dans l’Atlantique Nord-Est en deçà de ses limites biologiques, dans un contexte où les quantités capturées par les pêcheurs restent bien supérieures à ce que préconisent les experts du CIEM (Conseil International pour l'Exploration de la Mer) pour garantir une pratique durable. La certification MSC (Marine Stewardship Council) de toutes les pêcheries au maquereau en Atlantique Nord-Est a d’ailleurs été suspendue le 2 mars 2019.

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  • Soyons la contrainte qui manque à l’Accord de Paris !

    Extraits de l'article d'Alternatiba publié le 12.12.2020.

    Le concert de louanges et d’applaudissements qui avait accompagné l’adoption de l’Accord de Paris en décembre 2015 avait été tellement fort qu’il avait presque conduit à oublier l’essentiel. L’absence de mécanisme contraignant rend cet accord dramatiquement insuffisant pour contenir le réchauffement climatique en dessous de +1,5°C ou +2°C. Cinq ans plus tard, le bilan des évolutions donne malheureusement raison aux militantes et militants climat qui avaient dénoncé à l’époque cette absence de contrainte : nous sommes toujours engagé·es dans la trajectoire suicidaire nous conduisant à un réchauffement de +3°C ou plus.Une bonne nouvelle cependant : l’essor inédit du mouvement climat dans la société civile au cours de ces dernières années, qui montre que de plus en plus de citoyen·nes s’emparent du sujet pour combler les graves lacunes des responsables politiques et économiques.

    Un accord visant des objectifs ambitieux… mais sans moyens de les atteindre

    L’objectif fixé par l’Accord de Paris de contenir le réchauffement planétaire à +1,5°C ou +2°C a le mérite de s’accorder aux constats des scientifiques : pour éviter des effets d’emballement climatique irréversibles, il est nécessaire de limiter le dérèglement climatique à ces seuils. Cependant, cet accord aux objectifs honorables avait deux failles majeures : aucune contrainte juridique n’était prévue pour le faire appliquer, et il ne s’en remettait qu’à la bonne volonté des États qui devaient fixer eux-mêmes leurs engagements. Résultat, ces engagements volontaires sont non seulement profondément insuffisants puisqu’ils conduisent à un réchauffement d’au moins +3°C, mais pire, ils ne sont même pas respectés par bien des gouvernements, à commencer par la France, le pays qui a accueilli la COP21 !

    Dans un système où la compétitivité et le mythe de la croissance infinie déterminent les décisions des gouvernants, nous ne pouvons pas nous fier à l’unique bonne volonté des États à tenir leurs engagements. D’autant plus que face à la crise climatique menaçant nos conditions de vie sur Terre, nous n’avons pas droit à l’erreur.

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  • Sivens : la justice condamne l'état pour ses fautes

    Plus de 5 ans après l’abandon du projet de retenue à Sivens, le tribunal administratif de TOULOUSE vient à nouveau de sanctionner l’État dans cette affaire. Si le barrage n’a jamais été édifié, d’importants travaux ont été entrepris illégalement, altérant fortement une zone humide majeure et une biodiversité riche, caractérisée par une myriade d’espèces animales et végétales protégées. La Justice condamne aujourd’hui les fautes de l’État tout en indemnisant à 10 000 € chacune, le préjudice de deux associations particulièrement actives contre ce projet depuis son origine : le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du TESTET et FNE Midi-Pyrénées.

    Un site laissé à l’abandon pendant plus de 3 ans

    L’historique du barrage abandonné est malheureusement connu : afin de subvenir aux besoins hydrauliques autour de la rivière du Tescou dans le Tarn, un projet de retenue a été initié. Si le département accompagné de la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG) se sont rapidement accordés sur la création d’une retenue, nos associations environnementales se sont fermement opposées dès 2011, aux travaux envisagés, qui impliquaient l’ennoiement de 13 hectares de zone humide et des centaines d’espèces protégées, sans pour autant garantir le remplissage du barrage.

    Malgré l’ensemble des avis défavorables émis pendant l’instruction du projet, les préfets du Tarn et de Tarn-et-Garonne ont délivré toutes les autorisations nécessaires à sa réalisation. Nous avons bien entendu attaqué ces arrêtés, qui ont tous été annulés en juillet 2016.

    Mais entre-temps, la mise en demeure de la Commission européenne pour violation de la directive cadre sur l’eau et la disparition tragique d’un manifestant ont mené à l’abandon du projet. Pour autant les travaux de défrichement et de génie civil ayant été réalisés auparavant avec célérité ont porté gravement atteinte à l’ensemble du site comprenant plus de 18 Ha de zone humide qui est resté dans un état déplorable des années durant.

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  • Accord de Paris, 5 ans après : la pente plus raide qu’avant

    En 5 ans, l’inaction des gouvernements a rendu le défi climatique encore plus grand.

     À la multiplication des alertes scientifiques ont succédé des impacts de la crise climatique toujours plus fréquents, violents et meurtriers. La transition écologique n’a progressé qu’à petits pas, bien trop lentement pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris. Pourtant, alors que la planète traverse la crise sanitaire la plus profonde depuis plus d’un siècle, “l’esprit de Paris” n’a jamais été autant d’actualité : limiter le réchauffement global à 1,5°C est indispensable, pour respecter les droits des populations, le droit à la santé, donner accès à des emplois décents et stables, à une alimentation durable, en protégeant les écosystèmes et en s’engageant pour la justice climatique.

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