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Chômage : stabilité en France, hausse dans les Ardennes
Les chiffres du chômage pour décembre 2012 viennent d'être publiés ce soir.
Voici ce que la DARES donne comme chiffres :
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 132 900 en France métropolitaine fin décembre 2012. Ce nombre est stable par rapport à la fin novembre 2012 (+0,0 %, soit +300). Sur un an, il croît de 10,0 %.
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories B et C s’établit à 1 494 700 en France métropolitaine fin décembre 2012. En décembre, le nombre de ceux de catégorie B est en baisse de 0,9 % (+8,9 % sur un an) et le nombre de ceux de catégorie C augmente de 1,8 % (+4,7 % sur un an).
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 627 600 en France métropolitaine fin décembre 2012 (4 917 500 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,2 % (+10 200) au mois de décembre. Sur un an, il augmente de 8,8 %.
Une hirondelle ne fait pas le printemps, il faudra confirmer cette tendance dans les mois à venir, et c'est loin d'être gagné. Les indicateurs ne sont pas passés au vert, et par exemple le nombre de chômeurs de plus de 50 ans et celui de chômeurs de longue durée augmentent. Même la communication officielle reste discrète, ce qui confirme que ces chiffres auront du sens si la confirmation vient des mois suivants.
Pour la région, les tendances sont plus difficiles. La DIRECCTE Champagne-Ardenne publie ses résultats :
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A s’établit à 68 839 en Champagne-Ardenne, fin décembre 2012. Ce nombre augmente de 1,1 % (+ 742) par rapport à la fin novembre 2012 (+ 14,0 % sur un an).
En Champagne-Ardenne, le nombre des demandeurs d’emploi de catégories B et C s’établit à 33 712 fin décembre 2012. Ce nombre diminue de 1,1 % (- 380) au mois de décembre (+ 3,3 % sur un an).
En Champagne-Ardenne, le nombre des demandeurs d’emploi de catégorie A, B, C s’établit à 102 551 fin décembre 2012. Ce nombre croît de 0,4 % (+ 362) au mois de décembre (+ 10,2 % sur un an). En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,2 % par rapport à fin novembre 2012 (+ 8,8 % en un an).
Par département, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A varie de + 0,6 % à + 1,7 % en décembre 2012 par rapport à fin novembre : Ardennes (+ 0,6 %), Aube (+ 1,0 %), Marne (+ 1,3 %), Haute-Marne (+ 1,7 %).
Par département, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B, C varie de + 0,1 % à + 0,6 % en décembre 2012 par rapport à fin novembre : Ardennes (+ 0,4 %), Aube (+ 0,1 %), Marne (+ 0,6 %), Haute-Marne (+ 0,1 %).
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Fuite de gaz : une communication un peu fumeuse…
Communiqué de la FNE
La population se réveille avec une forte odeur de gaz. Les yeux picotent, la gorge est irritée, certains ont des nausées ou des maux de tête. Elle apprend alors que cela vient d'une fuite d'une usine chimique à Rouen. La « boule puante » se fait sentir même au sud de l’Angleterre, en fonction des vents. Il parait plus que normal d'être inquiet. Malheureusement, la communication est approximative…
Une communication un peu légère…
Deux réponses arrivent. La Préfecture répète en boucle : « ce n'est pas toxique, ce n'est pas toxique... ». L'entreprise, quant à elle, précise que ce sont des mercaptans qui peuvent donner des maux de tête et des nausées. La ministre de l’Ecologie évoque que « tout est sous contrôle » mais on ne publie pas les mesures de concentration dans l’air en temps réel via le site Air Normand.
« Cette communication calamiteuse vient d’une seule chose. Ni la Préfecture ni l’industriel ne voulaient communiquer avant que la situation soit sous contrôle. Ils l’ont fait en urgence suite aux milliers d’appels avec un seul objectif : rassurer, rassurer, rassurer. » explique Maryse Arditi, responsable du Réseau Risques et Impacts industriels (RRII) de FNE.
Une mise en œuvre correcte et réglementaire du plan particulier d’intervention (PPI) aurait nécessité l’information immédiate des riverains, en particulier les établissements recevant du public et les populations plus vulnérables à ces problèmes de pollution (insuffisance respiratoire des enfants).
Quelques questions sanitaires en suspens
Le mercaptan en question est du methyl mercaptan qui est le plus toxique, en particulier lorsqu’il est inhalé. Il est donc essentiel de connaître les concentrations qui ont été atteintes autour de l’usine, à cinq kilomètres, à dix kilomètres et jusqu’à Paris. Quelles mesures ont été faites depuis le début de l’accident par Air Normand et où trouver les résultats ? Malgré les éléments de discours rassurants, on remarquera l’annulation du match du football probablement lié au fait que la situation n’était toujours pas sous contrôle…
Un « dérèglement de processus chimique hors contrôle »
Il ne s’agit pas d’une « fuite » mais, d’après l’exploitant lui-même, de la perte de contrôle d’un processus industriel impliquant des substances dangereuses, ce qui est infiniment plus grave. Cet accident n’est toujours pas sous contrôle et il faut rappeler que l’usine a déjà connu le 23 aout 1989 un accident du même type avec le rejet de cinq kilos de mercaptan qui, d’après le BARPI , ont incommodé de nombreuses personnes du voisinage. D’où un certain nombre de questions :
- quelles leçons ont été tirées de ce premier accident ?
- le scénario de perte de contrôle de cette réaction chimique est il prévu dans l’étude de dangers ? Si oui, quels moyens ont été mis en œuvre pour l’éviter et à défaut en limiter les conséquences ?
- cette usine devenue Seveso seuil haut depuis 2009 a-t elle suffisamment de compétences pour répondre aux exigences de cette réglementation, notamment pour ce qui concerne le Système de Gestion de la Sécurité et la formation du personnel ? -
Athée, révolutionnaire et toujours d'actualité
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Petites nouvelles du blog
L'actualité ne nous amène pas tous les jours de bonnes nouvelles, c'est le moins que l'on puisse dire.
Afin de rompre quelques instants cette ambiance morose, voici quelques nouvelles du blog comme nous en publions de temps en temps. Nous le faisons le plus souvent à l'occasion d'une étape dans la publication des notes. Cette fois, il s'agit du nombre de commentaires qui vient de franchir le cap des 1500. Depuis plusieurs mois le rythme d'arrivée des commentaires s'est accéléré, ce qui est un bon signe pour la santé du blog.
Ce paramètre est pris en compte dans les classements des blogs, ce qui fait que l'An Vert a fait un bon important dans ces classements. L'audience quotidienne de son côté progresse toujours, avec des moyennes supérieures à 400 visiteurs par jour.
Petit revers à la médaille, nous recevons maintenant des commentaires factices, venant de blogs qui ont besoin de créer des liens pour monter dans les référencements ! Nous sommes donc amener à supprimer ces commentaires qui n'ont aucun intérêt par ailleurs.
Le1500ème commentaire a été écrit par Michel Coistia, et comme nous avions prévu de récompenser celui qui franchirai ce cap, il n'y a pas de raison qu'il n'en bénéficie pas.
Voici donc un document inédit, qui n'en doutons, pas va intéresser tous les mordus du patrimoine vouzinois. Nous avons la preuve formelle qu'Hippolyte. Taine, en plus d'avoir été un des plus grands érudits de son temps, était aussi le précurseur de la culture punk. Cette découverte capitale va probablement susciter des recherches universitaires et sûrement déboucher sur la publication de nombreux articles internationaux.
H. Taine et sa crête de punk
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Nitrates : l’intérêt général prévaut sur celui de quelques agriculteurs
A Vouziers comme dans d'autres communes en France, des agriculteurs ont manifesté contre la directive Nitrates.
Il faut rappeler que cette directive est loin d'être récente (1991), et que l'Europe sanctionne la France pour le non respect des mesures imposés. Le syndicat agricole majoritaire (FNSEA) semble vouloir demander des passe-droits en ce domaine . Ces mesures sont pourtant appliquées dans les autres pays européens, sans que l'économie agricole locale ait été détruite.
Voici un communiqué de la FNE sur le sujet.
Le 16 janvier, en pleine période de campagne pour les élections aux chambres d’agriculture, les adhérents de la FNSEA sont appelés à manifester pour la journée nationale d’action intitulée « Laissez nous faire notre métier, nous sommes les experts de la terre ». En toile de fond de cette manifestation, un rejet des réglementations environnementales, notamment sur le sujet chaud des nitrates. Entre les intérêts particuliers d’une profession et l’intérêt général, France Nature Environnement rappelle les priorités.
Un retard qui va coûter cher à la France
La France est avec la Grèce la seule nation européenne qui est menacée par Bruxelles faute de pouvoir répondre aux objectifs de qualité de l’eau. « Face à cette situation dramatique et à l’inefficacité des différents programmes d’action pour régler ce problème, la France ne peut pas aujourd'hui se permettre de perdre encore davantage de temps pour actualiser sa réglementation nitrates » revendique Jo Hervé, président d'Eau & Rivières de Bretagne. Sur le plan environnemental comme sur le plan financier, il serait suicidaire d’attendre les sanctions et amendes européennes sans rien faire. Les astreintes imposées à la France, jusqu'au retour total à la conformité, sont évaluées à plus de 150 000 euros par jour !
Des assouplissements au détriment de l’environnement
De nombreux assouplissements ont déjà été mis en œuvre ces dernières années : relèvement des seuils d'autorisation pour les élevages intensifs de volailles et bovins, suppression des enquêtes publiques pour les regroupements d'installations, augmentation des plafonds d'épandage de lisier. Rappelons qu’un millier de captages a été abandonné en France ces dernières années et qu’une quinzaine de départements est touchée par les marées vertes. Il est indispensable que l’Etat protège l'eau et applique enfin la directive européenne de 1991. Nous en sommes aujourd’hui à la fin du quatrième programme d’action et les dernières évaluations montrent une progression de la pollution par les nitrates
L’intérêt général passe avant les intérêts particuliers
Directive nitrates, moratoire sur le stockage de l’eau, installations classées pour la protection de l’environnement : les trois « monstres administratifs » remis en cause par la FNSEA sont avant tout des règlements visant à protéger l’intérêt général. L’amélioration de la qualité de l’eau que l’on boit, la disparition des marées vertes et la préservation des milieux aquatiques relèvent de l’intérêt général. Il est donc logique que l’Etat réglemente dans ce sens et non en suivant les recommandations de l’un des syndicats agricoles, qui par définition, prétend défendre avant tout les intérêts d’une partie de la profession.
Bruno Genty : « Tous les secteurs économiques voient leurs activités encadrées par une réglementation. L’agriculture ne doit pas faire exception et il est illusoire de croire que le seul « bon sens paysan » permettra une agriculture propre. Il est tout à fait compréhensible qu’un secteur raisonne en fonction d’objectifs et de priorités économiques, mais sans réglementation, les questions sociales, sanitaires, environnementales ne peuvent être satisfaites. Cela n’empêche pas de construire les réglementations de concert avec l’ensemble des acteurs concernés, mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif, à savoir la défense de l'intérêt général. » -
Paroles de Dasen : des voeux à la réalité
A l'occasion de la cérémonie des voeux de la nouvelle année, le DASEN (Directeur Académique des Services de l'Education Nationale) a prononcé un beau discours.
Il a en particulier déclaré : "L’échange et le dialogue sont les fondements qui nous permettront, à l’aube de cette nouvelle année, de rassurer et de mettre en œuvre, avec l’appui de nos nombreux partenaires, les innovations nécessaires pour assurer à chaque élève un parcours personnalisé qui le mènera sur la voie de son accomplissement d’élève et de citoyen. "
Ce qui ne l'empêche pas de faire exactement le contraire dans la gestion de son territoire de compétence, c'est à dire le département des Ardennes.
Il a décidé que certains collèges devaient fermer dès la rentrée prochaine, Le Chesne et Grandpré. Cette décision a été prise sans "l'échange et le dialogue" dont se prévaut M. Dutot. A moins qu'il ne considère que de répéter à plusieurs reprises son argumentaire devant différentes assemblées puisse être assimilé à un dialogue et à un échange.
Au-delà de la forme, sa décision ne prend pas en compte la dimension structurante d'un collège dans un canton rural. On peut avoir toutes les batailles de chiffres que l'on veut sur les résultats scolaires, sur les dotations horaires, sur les temps de transport , etc ...
Mais une chose est certaine, la fermeture d'un collège signe souvent la disparition du dernier équipement structurant d'un canton. Dans un territoire très fragile comme l'Argonne, les conséquences à moyen et long terme peuvent être majeures. Le DASEN parle d'adapter les équipements à la démographie. Dans sa bouche, cela veut dire que la baisse de population justifie les fermetures. Il est nécessaire de porter un regard plus large sur notre Argonne, de faire une analyse globale des problèmes locaux. Il devient alors certain que le raisonnement s'inverse : la faiblesse (démographique, économique, structurelle,..) de l'Argonne nécessite le maintien d'équipements de base ( enseignement, santé, commerces,...).
Pour le DASEN, les échéances approchent, et il s'exprime d'une manière qui laisse entendre que les choses sont tranchées. Ce n'est pourtant pas le cas, et les opposants montent en puissance.
Récemment la section de Vouziers du PS s'est exprimée : "Face à la menace des fermetures de collèges de Le Chesne, Buzancy et Grandpré la Section du Parti Socialiste de Vouziers apporte son soutien à tous ceux qui s'opposent à l'éventuel projet de fermeture de ces sites.
(..)Nous ne pouvons adhérer à cette logique qui a pour conséquence de creuser encore davantage les inégalités entre les villes et les campagnes en favorisant la mise en concurrence des territoires entre eux. Plus que jamais en ces temps de crise, nous devons défendre un esprit de solidarité et affirmer notre opposition à la mise à mort de territoires affaiblis par une vision purement technocratique et court-termiste."
Le groupe Europe Ecologie les Verts demande le soutien de C. Duflot, dans une lettre adressée à sa ministre de l'égalité des territoires : "Nous vous sollicitons pour vous inviter à déclarer officiellement que ces fermetures d’établissements ou de sites scolaires (...). Nous souhaiterions donc qu’il en soit ainsi et qu’un engagement écrit soit pris pour respecter dans tous les cas de figures la volonté des acteurs locaux et l’existence de ces établissements ou sites scolaires.
Dans l’attente d’une réponse de votre part et d’un soutien officiel et publique sur ces questions avant 1er février prochain, nous restons à votre entière disposition pour répondre à toutes vos questions."
Les opposants ne se contentent pas d'écrire, ils agissent aussi. Un groupe "Facebook" a été créé.
Les élus locaux et les parents d'élèves se mobilisent. Les parents d'élèvent de Buzancy viennent de relancer leur association. Ils viennent de publier un appel :
Association des parents des écoles de Buzancy
IMPORTANT
CONTRAIREMENT AUX AFFIRMATIONS DU DASEN
RIEN N’EST DECIDE !
AFIN DE LUI PROUVER NOTRE DETERMINATION,
NOUS NOUS RETROUVERONS
LE MERCREDI 23 JANVIER 2013
14H30 SOUS SES FENETRES
(Inspection académique de Charleville)
Un départ de la place deBuzancy
en bus (gratuit) et covoiturage
est prévu à 13h30
PARENTS, ELEVES, HABITANTS ET ELUS,
MOBILISEZ-VOUS POUR :
NOS ENFANTS !
NOTRE QUALITE DE VIE !!
NOTRE CANTON !!!
PROUVONS-LEUR QUE NOUS SOMMES ENCORE
MAITRES ET ACTEURS DE NOS DECISIONS.
NE NOUS LAISSONS RIEN IMPOSER !
Comme on le voit, la décision que souhaite prendre le DASEN est importante pour l'avenir des cantons ruraux. La mobilisation prend forme, l'affrontement sera frontal tant les positions sont opposées. Au final, c'est une décision politique qui sera prise. Les soutiens du DASEN au ministère le lâcheront-ils ? Les opposants feront-ils assez de bruit pour se faire entendre en haut lieu ? Le dénouement se rapproche et chacun affûte sa stratégie.