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  • Mali : tous derrière Hollande ?

    A l'issu du conseil restreint de défense, François Hollande a publié ce jour une déclaration.

    Il y affirme : " je tiens à saluer le consensus politique qui s’est constitué autour de l’engagement de la France dont le Parlement sera saisi dès la semaine prochaine. Dans ces circonstances, le rassemblement des Français est une force supplémentaire pour la réussite de notre action"

    Le consensus politique dont il parle va du PS au Front National, en passant par l'UMP. Le président de la République "oublie" les réactions qui lui sont moins favorables.

    Ainsi le PCF déclare :"Le PCF exprime une nouvelle fois son inquiétude devant la nouvelle et grave situation créée par la reprise de la confrontation armée au Mali. L' intervention militaire française comporte de grands risques de guerre et d'enlisement sans véritable solution durable pour le peuple malien et pour la reconstruction du pays".

    Et pour le parti de gauche, J-Luc Mélenchon s'exprime ainsi "L’intérêt d’une intervention militaire extérieure pour régler le problème posé au nord du Mali est discutable.

    En décider alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause, selon le chef de l’Etat lui-même, et alors que les troupes africaines sont engagées, est discutable.

    En décider seul, sans en saisir préalablement ni le gouvernement, ni le Parlement, est condamnable."

    Le NPA est le plus virulent à condamner l'intervention :"L’ancienne puissance coloniale n’entretient pas des troupes sur ce continent pour rien. Elle poursuit, dans la tradition de tous les gouvernements qui se sont succédés, son rôle de gendarme, pour protéger ses intérêts, pour soutenir les gouvernements qui sont à sa botte. La menace islamiste constitue le paravent de cette opération militaire.

    Le NPA dénonce cette intervention militaire impérialiste décidée par Hollande, une fois de plus sur le dos des peuples ! Ce n’est pas de cette façon que les maliens se libéreront de tous les fondamentalismes."

    L'affirmation de François Hollande est pour le moins inexacte, mais il aimerait bien tenir le rôle de président de tous les Français, au-dessus de la mêlée politicienne, et qui défend les valeurs de Liberté.

    Cette décision est bien entendu un choix politique, et dans un choix rien n'est jamais tout blanc ou tout noir, sinon il n'y aurait même pas à choisir !

    Effectivement l'engagement français risque d'être un échelon de plus dans l'escalade d'une guerre régionale. Mais il ne faut pas jouer les naïfs, et la crainte d'un "risque de guerre" exprimée par le PCF semble oublier que cette guerre est déjà en cours et depuis des mois.

    On comprend également assez difficilement l'argument de J-Luc Mélenchon sur la non mise en cause des intérêts fondamentaux de la France. Si elle intervient dans le cadre d'un traité, pour défendre les intérêts d'un pays ami, cela semble constituer le respect de ce traité. Et éventuellement la défense de valeurs universelles peut peser autant que les "intérêts fondamentaux".

    Pour le NPA, la menace islamique ne serait qu'un prétexte, un paravent pour jouer le rôle impérialiste de l'ancien pays colonisateur. Est-ce à dire que cette menace n'existe pas pour les populations locales ? (en particulier pour les femmes).

    Ces trois réactions ne surprendront pas, mais elles semblent un peu "artificielles", comme s'il ne fallait pas montrer une approbation de l'intervention, et que les arguments étaient apportés ensuite pour conforter la position prise.

    Une situation de guerre se prête peu aux positions équilibrées, ce qui n'empêche pas d'essayer de garder la tête froide.

    On peut raisonnablement affirmer que sans une intervention rapide de la France, les milices islamiques et leurs alliés se seraient emparées de Mopti, et que la route de Bamako leur était alors ouverte. La prise de la capitale du Mali aurait entraîné une situation explosive dans toute la région. La population malienne et celle des états voisins n'en auraient probablement pas tiré beaucoup d'avantages, au contraire.

    Faut-il pour autant que l'intervention française est sans arrière-pensées ? Certainement pas.

    Plusieurs villes maliennes dont Gao et Tombouctou sont tombées aux mains des milices islamiques, et les soldats français n'ont pas été dépêchés sur place.

    Alors pourquoi maintenant ? Parce que la chute de Mopti ou de Bamako toucherait de bien plus près les intérêts régionaux de la France. Le Mali comme la quasi totalité des états africains, possède des frontières héritées du colonialisme. Il suffit de regarder la carte du pays et ses frontières rectilignes tracées sur des milliers de kilomètres pour en voir le caractère artificiel. Le conflit actuel est en bonne part la suite des affrontements très anciens entre l'état malien et les Touaregs du nord du pays.

    La dimension "post-coloniale" de ce conflit est loin d'être négligeable. La France, ancienne puissance coloniale, est-elle la mieux placée pour le résoudre ? Quelle solution politique est-elle en mesure de proposer, ou compte-elle sur une hypothétique victoire militaire, totale et définitive ?

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  • Kurdistan : des assassinats contre la paix

    Le conflit au Kurdistan dure depuis des années, le peuple kurde sans état étant partagé entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie.

    On voit donc que les Kurdes sont sous la domination d'états qui sont ou ont été récemment parmi les pires dictatures de la région. Les dirigeants de ces pays ont d'ailleurs souvent utilisées les Kurdes "étrangers" comme moyen de pression contre leurs voisins, tout en réprimant les Kurdes qui habitent à l'intérieur de leurs frontières.

    La Turquie est le pays qui compte le plus de Kurdes : ceux-ci sont présents  principalement à l'est du pays. Un conflit très dur oppose le gouvernement turc aux opposants kurdes, dont le PKK. Ce parti utilise la lutte armée et a été fondé par Abdullah Öcalan qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie. Des pourparlers de paix sont en cours depuis un certain temps et des avancées importantes sont survenues récemment.Voici ce qu'on en sait d'après amenews.com :

    "En vertu du projet d’accord révélé par NTV et Radikal, les rebelles du PKK, une fois suspendues leurs opérations militaires, quitteraient le territoire turc pour l’Irak, avant de déposer formellement les armes si les négociations ont suffisamment progressé.

     

    Parallèlement, le gouvernement turc procéderait graduellement à la libération de centaines de militants kurdes, accusés de collusion avec le PKK, et engagerait une série de réformes reconnaissant en particulier l’identité des Kurdes.

    Toujours selon ces deux médias, Abdullah Öcalan pourrait préciser publiquement ses intentions et sa vision d’une solution du conflit kurde dans des lettres adressées à l’opinion publique turque et à ses partisans."

    Cette possibilité de paix n'est probablement pas du goût de tout le monde, au sein du gouvernementarton86051-421x480.jpg et de l'opposition nationaliste en Turquie, mais aussi au sein du mouvement kurde.

    L'assassinat de trois militantes kurdes à Paris doit être replacé dans ce contexte. Il est trop tôt pour savoir qui sont les commanditaires de cette tuerie.

    Il est certain que les victimes étaient des proches d'Öcalan, une des militantes en était une porte-parole . Voici l'itinéraire militant de Sakine Cansiz (photo ci-contre, à côté d'A.Öcalan) , selon la même source arménienne (armenews.com):

    Cette femme de 55 ans aux cheveux teints au henné, une tradition anatolienne, figurait parmi le petit groupe de jeunes militants de gauche qui a créé le PKK en 1978 à Lice, dans le sud-est turc peuplé majoritairement de Kurdes.

    Six ans plus tard, ce mouvement prenait les armes contre les forces d’Ankara. Depuis 1984, ce conflit a fait plus de 45.000 morts, pour la plupart dans le camp rebelle. Née en 1957 à Tunceli (Dersim pour les Kurdes), Sakine Cansiz a été, dès sa jeunesse, particulièrement active dans les réseaux d’extrême-gauche pro-kurdes. Après la fondation du PKK, elle est arrêtée et emprisonnée à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde, où la torture est alors systématique pour les détenus politiques. Selon des sources kurdes, la jeune femme en a été victime.

    Elle n’a retrouvé la liberté qu’en 1991, après plusieurs procès intentés à son encontre. A sa sortie du pénitencier, elle adopte le nom de code “Sara“ et retrouve ses compagnons kurdes. Sakine Cansiz recommence à militer clandestinement et à combattre activement dans les rangs du PKK dans le sud-est de la Turquie.

    Elle fait aussi un passage au camp d’entraînement dont disposait le PKK à l’époque dans la plaine libanaise de la Bekaa.

    En 1992 ou 93, selon les sources, Sakine Cansiz part en Allemagne, où vit une forte communauté de travailleurs turcs, afin d’y organiser les activités du PKK sur les instructions d’Abdullah Öcalan, alors en exil en Syrie.

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  • S'indigner efficacement ?

    Ces petits rien qui m'exaspèrent.
     
    Moi, Président, le CSA sera indépendant! Nomination d'Olivier Schrameck, politique bien marqué par son appartenance à l'appareil socialiste, en qualité de Président du CSA.
     
    Moi, Président,je ne conduirai pas une politique du copinage. Nomination à la tête de l'Institut du Monde arabe de Jack Lang, le plus jeune et le plus méritant,et sans doute aussi le plus nécessiteux pour diriger cette prestigieuse institution. La France manquerait à ce point de talents?
     
    Moi, Président, je laisserai au Parlement jouer pleinement son rôle législatif. Retrait de l'amendement des députés socialistesindigns.jpg concernant  la PMA(procréation médicale assistée) proposée en même temps que le mariage pour tous.
     
    L'Education est une priorité. C'est une ambition pour la France qui doit mobiliser tout le pays. Pas de concertation avec les collectivités pour la mise en place de la semaine de 4,5 jours d'où une mise en oeuvre chaotique en 2013. Projets de fermetures de sections et de collèges dans les Ardennes, sans concertation.
     
    Europe écologie les Verts, la politique autrement. Les prises de position de Jean Vincent Placé, arrogantes, inutilement polémiques et souvent hors des thèmes prioritaires du moment.
     
    Les meurtres à Marseille , en Corse, l'assassinat de 3 militantes kurdes. Manuel Vals, ministre de l'intérieur, déclare à la Presse que "tout sera fait pour retrouver les coupables "!
     
    Tsonga et Gasquet, exilés fiscaux . Le Président les décore de la légion d'Honneur. La porte parole du gouvernement déclare qu'il s'agit d'exilés pour cause de mobilité personnelle sans doute comme Delon, Aznavour, Noah et bien d'autres honorés par La Gauche, de façon impartiale!
     
    Alors qu'on le sait, la situation est difficile et compliquée, chaque jour nous apporte de nouvelles contradictions, de nouvelles déceptions. Comment les gens de gauche, de la  base, peuvent -ils faire savoir qu'ils n'en peuvent plus, qu'ils ne veulent plus de cette façon de faire de la politique? Ou faut-il se résigner en se disant qu'on n'y peut rien, que ce sera toujours ainsi, car de Droite ou de Gauche, les moeurs politiques sont invariables.
     
    Cette profonde déception qui me touche beaucoup relève-telle d'une faiblesse personnelle, d'une sensibilité exacerbée, déplacée  ou est-elle partagée par d'autres personnes dont vous les lecteurs du blog? Et surtout comment s'y prendre pour "S'indigner"efficacement?
     
    Michel Coistia

  • les projets éolien citoyens

    L’ALE des Ardennes et l’association Energie Partagée organisent le 14 février une journée de formation au montage de projets éolien citoyens, à destination des porteurs de projet et notamment des collectivités. Des intervenants spécialistes présenteront les enjeux de l’investissement local dans l’éolien et les modalités de mise en oeuvre des projets. Des exemples concrets de réalisations seront présentés au cours de cette journée.

     

    ecologie,ale 08,éolienPourquoi développer des projets citoyens de production d’énergie renouvelable (EnR) ?

    Ces projets sont particulièrement bénéfiques pour les territoires. Ils créent du lien social autour d’un objectif commun : produire une énergie propre et réduire l’impact des activités humaines sur l’environnement et le climat. Ils redonnent un pouvoir décisionnel local et un sens au mot citoyenneté. Ces projets sont également créateur d’emplois locaux non délocalisables et les retombées financières restent dans les territoires qui les portent. Autant de raison de s’y intéresser lorsque l’on est responsable d’une collectivité.

    Qu’est-ce qu’un projet EnR citoyen ?

    Au sens de l’association Energie Partagée, un projet citoyen est caractérisé par :

    - Son ancrage local : il est porté par des acteurs du territoire (collectivités, entreprises, particuliers, associations, syndicats ...) également partenaires de la société d’exploitation ;

    - Un objectif qui n’est pas la rémunération maximale des partenaires mais le service rendu à la collectivité ; Une partie des bénéfices tirés de l’exploitation est attribuée à des actions d’intérêt collectif ;

    - Sa gouvernance est démocratique, les statuts de la société d’exploitation ont adopté le principe "un homme, une voix", quel que soit le nombre de parts détenues par un actionnaire ;

    - Une plus value environnementale, au-delà de la production d’une énergie renouvelable.

    Le jeudi 14 février 2013, l’ALE des Ardennes et l’association Energie Partagée organisent une journée de formation dédiée aux enjeux et au développement de projets éoliens citoyens. De nombreux intervenants spécialistes viendront faire part de leur expérience et présenteront des cas concrets.

     

    Lieu (à confirmer) : CFA BTP Ardennes

     134, Grande Rue

    08 430 Poix-Terron

     Horaires : 9h00 - 17h00

  • Le prochain ciné d'Attac 08 : Tous au Larzac

    Mardi 22 Janvier 2013 20H00

    Cinéma Métropolis | 6 rue de longueville à Charleville-Mézières

     

    Un débat aura à lieu à l'issue de la projection.

    Intervenant : Gilles Lemaire,

    membre du conseil d'administration d'Attac France

    militant des comités Larzac dans les années 1972-1981

     

    dvd-tous-au-larzac-christian-rouaud.jpg

    Sélection officielle, Festival de Cannes 2011
    César du meilleur film Documentaire 2012

    L'Histoire :


    Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José sont quelques uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable lutte, celle des paysans du Larzac contre l’Etat, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat sans merci pour sauver leurs terres. Un combat déterminé et joyeux, mais parfois aussi éprouvant et périlleux. Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense Michel Debré, déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une trainée de poudre, les paysans se mobilisent et signent un serment: jamais ils ne cèderont leurs terres. Dans le face à face quotidien avec l’armée et les forces de l’ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt des centaines de comités Larzac naîtront dans toute la France… Dix ans de résistance, d’intelligence collective et de solidarité, qui les porteront vers la victoire. Plus que jamais le Larzac est vivant !

    Voir la bande-annonce par ce lien

     

  • Pour la signature de la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale

    Auteur de l'article : LDH

    La constitution et la loi françaises se réfèrent au principe d’égalité entre les hommes et les femmes. Mais cela reste trop souvent une référence théorique. Ainsi en matière de représentation politique : malgré l’adoption de la loi sur la parité du 6 juin 2000 et de celle du 31 janvier 2007, qui étend image_gallery?uuid=0f707a41-a610-4fec-af3a-de9375da417d&groupId=10227&t=1339501267588l’obligation de parité aux exécutifs régionaux et municipaux, les hémicycles français demeurent majoritairement masculins.

     

    Selon l’Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes, à l’exception des conseils municipaux et régionaux, le pouvoir politique reste l’apanage des hommes. Les femmes sont encore largement exclues de la citoyenneté politique active.

    Le résultat n’est pas brillant : la France se situe au 69e rang mondial pour la représentation parlementaire des femmes, sur 190 pays recensés.

    L’égalité reste largement à conquérir. On a donné l’exemple de l’égalité politique et de la parité ; mais c’est aussi vrai dans d’autres domaines, par exemple en matière d’égalité professionnelle et salariale, d’emploi ou de retraites.

    C’est pourquoi la LDH lance auprès de ses sections une campagne pour la signature, par leurs collectivités locales et territoriales, à tous les niveaux, de la Charte européenne pour l’égalité hommes-femmes dans la vie locale.

    (...)

     

    ACTU_charte-egalite-HF-jpgElle est traduite en 21 langues. La France compte actuellement 115 collectivités signataires, depuis des régions jusqu’à de très petites municipalités.

    Il s’agit de promouvoir des politiques d’égalité au niveau local, d’intégrer la question des droits des femmes à toutes les politiques et à tous les budgets locaux, et de formaliser ces engagements à faire progresser l’égalité en particulier en construisant un plan d’action.


  • Près de 20 000 personnes au festiZAD à Notre-Dame des Landes

    Le"Breizh journal" dresse un premier bilan du festival organisé par les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    Pendant trois jours, le site retenu pour accueillir le nouvel aéroport de Nantes a servi  à réunir des milliers de personnes à l'occasion d'un "festiZAD".

    Voici un extrait du compte-rendu fait dans le Breizh journal :

    festizad.png?w=300&h=236Malgré la boue et le temps très humide, des milliers de personnes sont rassemblées depuis le début du week-end pour un festival de musiques punk, reggae et electro sur le site du futur aéroport. La gendarmerie estime l’affluence à 8000 personnes, du côté de la ZAD on table sur « près de 30.000 personnes au plus, et 20 à 22.000 personnes sur le site« . Il reste à cette heure-ci, alors que le festival touche à sa fin, quelques milliers de festivaliers sur la ZAD (les 1600 hectares de l’aire prévue pour le projet d’aéroport) et quelques centaines sur le champ qui accueille les groupes de musique.

    (...)


    Dans l’ensemble, la forte affluence malgré des conditions climatiques très difficiles et les difficultés posées par les barrages de police sonne comme une nouvelle victoire pour les opposants à l’aéroport de Notre-Dame des Landes.