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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 582

  • 2C2A, un conseil presque apaisé.

    L'ordre du jour du conseil de communauté comportait des points concernant les ordures ménagères et les collèges, la séance a été malgré tout  plutôt apaisée pour cette soirée de débat.

    Le principal point de tension s'est produit entre Michel Colin, démissionnaire de son poste de 2C2A 07.2014 031.jpgvice-président, et Francis Signoret, le président de la collectivité. En information, celui-ci expliquait avoir reçu il y a deux jours l’approbation  du Sous-préfet suite à la lettre de démission de Michel Colin. Ce qui a fait vivement réagir l'intéressé, qui a affirmé que sa démission avait été actée depuis le mois de mai par la Sous-préfecture, et que l'annonce en avait été retardée à la demande des responsables de la 2C2A.

    Francis Sigoret n'a pas formellement démenti l’information, mais il a maintenu le report du vote pour un nouveau vice-président au conseil suivant, étant donné que le point n'avait pas pu être inscrit à l'ordre du jour.

    L'ordre du jour débutait par des points touchant à l'environnement :

    Le bilan de l'opération "Chouettes vergers" est positif, tant sur les commandes d'arbre que sur la formation à la taille. Des nouvelles tranches ont donc été validées, à l’unanimité moins 3 abstentions venant d'élus de Vouziers.

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    Un point d'étape a été fait pour les programmes Natura 2000 pilotés par la 2C2A. Une prolongation de 4 mois du contrat du chargé de mission a été votée, en attendant les nouveaux financements européens.

    Le montant des pénalités de retard (10 % du marché) pour l'entreprise qui fournit les containers de tri a été validé.

    Le rapport sur le service d'élimination des déchets a été voté à l'unanimité. La baisse des tonnages collectés se confirme avec la nouvelle tarification à la levée. Les performances de tri restent globalement satisfaisantes, mais moyennes pour le verre.

    En finances, quelques décisions budgétaires modificatives ont été approuvées.

    La commission intercommunale  des impôts directs a été mise en place.

    Des subventions ont été accordées ou refusées selon le tableau ci-dessous. F Courvoisier-Clément a expliqué que de nouveaux critères d’attribution seraient mis en place d'ici la fin de l'année.

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    Les subventions dans le cadre des rénovations de toitures ont été validées

    Dans le domaine de la gestion du personnel, des adaptations ont été approuvées pour anticiper le départ du Directeur, et  prolonger le contrat du chargé des affaires financières.

    Les membres du comité de gestion de la piscine ont été élus.

    Enfin deux motions ont été adoptées :

    Une sur les décisions de l'Education Nationale (unanimité moins une abstention (voir le texte ci-dessous) et une sur la baisse des dotations de l'Etat (texte déjà voté au dernier Conseil municipal de Vouziers).

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  • Pour une généralisation de l’égalité entre les filles et les garçons ! Oui, l’égalité s’apprend à l’école !

    Communiqué du collectif « Pour un avenir solidaire ».

    Nous, militant-e-s associatifs, syndicalistes, étudiant-e-s, lycéen-ne-s prenons acte aujourd’hui du « plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons » présenté par le ministre de l’Education nationale qui annonce sa généralisation dès la rentrée scolaire 2014-2015.

    Cette annonce intervient après des mois de rumeurs, d’intimidations et de campagnes de désinformation à peine déguisées.

    Le collectif « Pour un avenir solidaire »note avec intérêt la volonté du gouvernement d’ancrer l’égalitépour-un-avenir-solidaire.jpg filles-garçons dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture qui s’intègre dans l’ensemble du parcours scolaire des élèves, notamment en l’ouvrant résolument aux collégiens, et en demandant que cette thématique figure dans tous les projets d’écoles et d’établissements. Il juge très positif que l’égalité entre les filles et les garçons fasse désormais partie du quotidien professionnel de tous les enseignant-e-s, personnels d’encadrement de l’Education nationale (IA, IEN, IPR), en se félicitant qu’elle ait une place centrale dans leur formation initiale (ESPE) et continue. Le collectif « Pour un avenir solidaire »prend acte de la volonté de densifier les outillages pédagogiques en les étendant à tous les enseignants.

    Cependant, le collectif « Pour un avenir solidaire »constate que le plan d’action proposé comporte quelques incertitudes. D’une part, le plan est centré sur « l’égalité des droits entre les filles et les garçons », ce qui pourrait avoir pour conséquence de renvoyer ces thématiques à une vision formelle et juridique. Or, ce sont bien les pratiques quotidiennes et les représentations minées par les stéréotypes de genre (termes qui semblent avoir disparu comme par magie) qui sont au cœur des enjeux de progrès réels de l’égalité. En les écartant, le gouvernement risque de renoncer à ce qui faisait l’originalité de ce dispositif : sa méthodologie, basée sur une approche par le genre. D’autre part, il juge la partie « implication et relation avec les familles » assez frileuse, les écoles et les EPLE étant seulement « invités à évoquer » le sujet dans les instances des établissements, laissant l’information aux parents à une possibilité ouverte lors de la seule réunion de rentrée. Enfin, le collectif « Pour un avenir solidaire »regrette que les acteurs-ices des associations éducatives partenaires de l’école ne soient pas mobilisées dans ce nouveau plan d’action, car il n’y pas de progrès dans la promotion réelle de l’égalité entre les filles et les garçons sans une mobilisation de toutes les forces vives de l’éducation.

    Si le collectif « Pour un avenir solidaire »regrette que la dénomination « ABCD de l’égalité » ait été abandonnée, il souligne d’autant plus l’importance d’une mise en œuvre effective de ce nouveau plan d’action dès la rentrée scolaire prochaine. En effet, rien ne serait pire que de fragiliser un projet si ambitieux à cause de quelques ultraréactionnaires, qui tiennent des propos mensongers pour manipuler les parents et leurs enfants et nourrir leurs représentations rétrogrades.

    droit+%C3%83%C2%A9galit%C3%83%C2%A9+gar%C3%83%C2%A7ons+filles.jpgCar, oui, c’est en transmettant une culture de l’égalité dès la petite enfance que l’on favorise la parité dans toute la société. C’est en brisant les stéréotypes liés à l’orientation professionnelle que l’on lutte contre les inégalités salariales. C’est en prévenant les propos sexistes que l’on combat les discriminations, les violences et il reste encore du chemin à faire. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de ce statu quo dans une démocratie où l’égalité des sexes et des droits est invoquée comme un principe constitutionnel.

    Aujourd’hui en France, seule une politique volontariste, qui se donne pour ambition d’agir en profondeur sur les représentations sociales et les mentalités, pourra venir à bout des inégalités femmes-hommes.

    C’est pourquoi nous entendons poursuivre nos efforts pour la promotion et la généralisation réelle de l’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons, au nom des valeurs qui nous rassemblent et qui sont inscrites sur le fronton de nos écoles : Liberté, Egalité, Fraternité.

    Paris, le 1er juillet 2014

  • Quelques points divers au dernier conseil avant les congés d'été

    A Vouziers, un beau soleil estival éclairait ce Conseil Municipal de début juillet, qui était le dernier avant la pause liée aux vacances.

    Conseil municipal 07.2014 018.jpg

    En information, le Maire a annoncé la création de deux emplois conditionnels  par l'Education Nationale, un pour l'école Avetant et un pour l'école Dodeman. Ces créations, en lien avec la fermeture de classes dans les communes voisines, sont donc encore en attente de confirmation.

    Le Maire ne l'a pas annoncé, car sa nomination n'est pas de sa compétence, mais il semble acquis que l'ancien directeur du regroupement de Ballay Quatre-Champs prenne la direction de l'école Dodeman.

    Yann Dugard a informé le conseil de la création du groupe "Pacte 2014" qui regroupe les élus de la Conseil municipal 07.2014 005.jpgmajorité municipale. C'est Dominique Carpentier qui présidera ce groupe.

    Un conseil d'administration extraordinaire du collège se tiendra mercredi 3 juillet. Cette réunion est à relier à l'annonce du probable rejet  par le tribunal administratif de la délibération du collège qui avait validé l'arrêt des enseignements sur le site du Chesne. (voir les derniers commentaires sur ce blog à ce sujet).

    La fermeture brutale de la piscine est due à un incident sur une pompe. Si le calendrier des réparations est tenu, elle devrait être à nouveau ouverte en fin de semaine.

    Après ces informations, l'ordre du jour adopté pouvait se dérouler sans difficultés particulières.

    Quelques points financiers ont d'abord été votés sans opposition : l'indemnité de formation des élus, une délibération  budgétaire modificative sur un reversement de Taxe, les subventions aux associations seront au même niveau qu'en 2013. Les  associations participant aux vacances vouzinoises seront indemnisées, ainsi que le receveur municipal pour sa participation au conseil.

    vouziers,conseil municipal,yann dugard

    Chemisette et bouteille d'eau, le Maire équipé pour ce début d'été vouzinois.

    La participation de la ville au fonctionnement de l'école privée sera de 524 € par élève et par an. 4 élus de l'opposition ont voté contre cette délibération.

    Il y a eu également des votes contre de la part de l'opposition au sujet de la participation des familles extérieures de Vouziers pour que leurs enfants puissent bénéficier des activités liées à la nouvelle organisation de la semaine scolaire. Il sera demandé 150 € par an et par enfant aux communes d'origine, plus la participation directe des familles concernées.

    On a retrouvé des votes unanimes pour la quasi-totalité des points restant à étudier.

    Les Tourelles recevront une subvention pour l'organisation des spectacles de la Foire.

    Suite à la fermeture du regroupement scolaire Ballay Quatre-champs, l'ATSEM qui s'occupait des plus petits sera reprise par la ville de Vouziers, avec une prise en charge financière par les communes du regroupement pendant 3 ans.

    14 postes d'adjoints d'animation à temps partiel sont créés pour assurer les prises en charge des animations périscolaires (semaine de 5 jours).

    Le tableau des emplois de la ville s'en trouve donc modifié, avec également quelques variations internes.

    La Directrice Générale des Services a annoncé le maintien du poste de DGS au tableau des emplois. Après son départ Conseil municipal 07.2014 006.jpgprévu pour septembre, le recrutement pourra ainsi se faire avec un titulaire ou un non-titulaire.

    Le règlement des activités périscolaires a été adopté.

    Les nouveaux statuts de la fédération départementale d'électricité ont été approuvés.

    Une convention avec Voies Navigables de France doit être signée pour l'organisation de la brocante du 15/08. VNF a fait savoir que sans cette convention, le chemin de halage ne pourrait pas être mis à disposition, et il semble que cela pose un problème de faire valider cette convention d'ici cette date. La ville a déjà une solution de repli en cas de problème, la brocante se tiendrait alors derrière l'ancien CAT.

    Le règlement intérieur identique au précédent a été validé.

    Enfin une motion a été votée à l'unanimité pour dénoncer la baisse des dotations de l'Etat dans les années à venir (- 30 % d'ici 2017 ?).

    Le conseil s'est terminé par le tirage au sort des jurés d'assise, alors qu'un beau soleil éclairait encore les murs de l'Hôtel de Ville.

    Conseil municipal 07.2014 022.jpg

  • ABCD de l’égalité : le gouvernement doit confirmer sa généralisation dès la rentrée 2014

    Communiqué de la LDH

    L’annonce du gouvernement d’abandonner la généralisation des enseignements à partir des ABCD de l’égalité, après son expérimentation positive en 2013, signe une capitulation honteuse pour lui, un recul inquiétant pour la démocratie, dramatique pour cette pierre de touche républicaine qu’est l’égalité, inacceptable pour ceux qui sont du côté des droits de l’Homme…

    ABCD.jpgAlors que l’égalité femmes-hommes est un objectif sociétal central depuis des décennies, le gouvernement cède face à une offensive des plus minoritaires, ouvertement patriarcale, dont les relais se recrutent au sein des franges les plus radicales de l’extrême droite et d’activistes fondamentalistes. L’usage de la « novlangue » ne permettra pas de transformer en subtilité tactique ce qui apparaît clairement comme une débandade. Ainsi, les promesses de la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem et de Benoît Hamon, expliquant que les ABCD de l’égalité contre les stéréotypes filles-garçons à l’école ont un bilan positif et qu’on ne les abandonne qu’au profit d’un programme « très ambitieux », sonnent comme autant d’arguties pitoyables. En choisissant de faire le dos rond, en plaidant pour qu’ « on remette un peu de calme, qu’on arrête d’en faire une bataille politicienne », le gouvernement crée les conditions au mieux de l’immobilisme, au pire de la régression.

    Les femmes, les enseignants, la jeunesse et tous les démocrates attachés au respect des droits et de l’égalité attendaient sur cette question, ô combien majeure, une position ferme. Généraliser l’utilisation des ABCD de l’égalité dans tous les établissements scolaires, c’était d’abord affirmer que l’enseignement de l’égalité entre les filles et les garçons est bel et bien un sujet en soi. Ensuite, qu’il s’inscrivait de façon forte et naturelle dans les missions élémentaires de l’école publique. C’était enfin, en tenant compte des émois d’une partie de la population troublée par des tombereaux de rumeurs et de calomnies déversées contre l’école laïque, faire le choix de la pédagogie citoyenne et de la fermeté des principes.

    En choisissant de reculer devant une minorité refusant l’égalité femmes-hommes, le gouvernement envoie le plus négatif des messages quant à la mission qu’ont les enseignants d’éclairer les enjeux majeurs de la réalité sociale à partir de leur compétence professionnelle.

    Il s’illusionne totalement sur la perspective d’un quelconque apaisement du débat public car les forces mission_02.pngqu’il légitime, en satisfaisant à leurs campagnes mensongères, ne s’en arrêteront pas là dans leurs exigences d’instauration d’un ordre traditionaliste.

    La Ligue des droits de l’Homme, dont le combat tout entier est tourné vers la défense et la promotion de l’égalité, singulièrement entre les femmes et les hommes, demande solennellement au gouvernement de reconsidérer sa décision. Elle encourage toutes les femmes et les hommes, enseignants et parents d’élèves, toutes celles et ceux qui ont à cœur l’égalité, à manifester leur réprobation vis-à-vis d’une décision aussi dangereuse qu’incompréhensible. Elle entend poursuivre ses efforts pour la promotion de l’égalité femmes-hommes au sein de l’Education nationale, et contre la progression des idées d’extrême droite.

  • Les vautours victimes de mensonges et de désinformation

    Une nouvelle offensive est lancée contre les vautours. FNE relaie ici le communiqué de presse de la LPO du 26 juin 2014 qui vient tordre le cou aux mensonges et à la désinformation.

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    Un vautour du PAD (photo l'An Vert)



    Les vautours souffrent d’une mauvaise réputation : assimilés à tort à des prédateurs, ces nécrophages assurent pourtant un rôle écologique très important. En nettoyant les cadavres, ils évitent la transmission de pathogènes et jouent un rôle d’équarrisseurs naturels, gratuits pour les éleveurs. Ils sont, à ce titre, des alliés importants des éleveurs.

    « Non, les vautours n’ont pas changé de comportement au point de devenir prédateurs. Ils ont certes pu et dû s’adapter aux évolutions des modes de conduites des élevages afin de saisir les opportunités de pitances mais leur morphologie et leur comportement ne leur permettent pas de tuer un animal en bonne santé ni en pleine possession de ses moyens comme le ferait tout simplement un prédateur » assure Olivier Duriez, ornithologue et enseignant-chercheur au Centre d’Ecologie Fonctionnelle & Evolutive de Montpellier 2.

    Sur près de 30.000 animaux domestiques qui meurent en estive dans les Pyrénées chaque année, la proportion des déclarations de dommage prétendument attribuée aux vautours n’excède pas 0,06% des pertes annuelles.
    Il convient de rappeler que déclaration de dommage ne signifie pas qu’il y ait dommage et seules des expertises indépendantes permettent d’établir la réalité des faits.
    Ces expertises aboutissent toutes au même constat : les interventions des vautours sont dans la grande majorité des cas post-mortem et les rares cas, toujours exceptionnels, ante-mortem concernent exclusivement du bétail affaibli et en difficulté.
    Dans ces derniers cas exceptionnels, les vautours ne font qu’anticiper le plus souvent une mort inéluctable : animal immobilisé depuis une journée ou davantage, blessure grave, conséquence d’une mise à l’herbe et mise-bas difficile, sans surveillance… « Ainsi, un animal en pleine possession de ses moyens laisse les vautours indifférents et n’a donc rien à craindre » ajoute Olivier Duriez.

    Des résultats préliminaires d’études en cours, tendent à montrer que les plaintes de dommages au bétail vivant se concentrent essentiellement dans les secteurs où la présence des vautours est récente et où les éleveurs et le grand public connaissent mal le comportement naturel de ces oiseaux. En effet, le phénomène de la curée, qui voit l’arrivée massive de plusieurs dizaines de vautours en quelques minutes autour d’un cadavre, est très impressionnant quand on n’y est pas préparé. Particulièrement agile et prompt à détecter sa nourriture, le vautour possède une grande capacité à se poser rapidement près des cadavres. Ainsi il arrive souvent que les vautours découvrent un animal mort avant l’éleveur, et ce dernier accuse à tort les vautours de l’avoir tué.

    Des services rendus

    Des milliers de carcasses sont éliminées des pâturages chaque année par les vautours. A tel point qu’un réseau de placettes d’équarrissage naturel a été déployé dans près de 15 départements des Pyrénées orientales, au bassin méditerranéen et aux Alpes du sud en passant par le sud du Massif central. Ce réseau permet ainsi aux éleveurs de réduire le coût de la Contribution Volontaire Obligatoire *, pour éliminer les cadavres de leurs animaux via les filières industrielles.

    Phénomènes économiques et sanitaires

    Stigmatiser les vautours comme des espèces indésirables fait le jeu de ceux qui veulent une nature aseptisée, vidée de son caractère sauvage et cache une situation préoccupante d’un point de vue sanitaire et économique :

    • compte tenu des coûts d'équarrissage et des délais d'enlèvement, certains éleveurs préfèrent ne pas faire enlever les cadavres des animaux en exploitation. Les laissant à la portée des nécrophages.
    • à la faveur de certains éleveurs en détresse, les vautours sont aussi le prétexte de légitimer des demandes d’indemnisation et de dénoncer les contraintes environnementales règlementaires et législatives qui leurs sont imposées.
    • il faut également considérer que les troupeaux sont de plus en plus importants avec un foncier qui n’évolue pas ce qui implique des coûts vétérinaires de plus en plus élevés alors que le prix de revient des animaux ne cesse de baisser.

    Il apparaît donc nécessaire d’identifier les élevages, l’état des cheptels, les pratiques pastorales et la viabilité des exploitations. Seul ce travail permettra de mettre en évidence les élevages les plus vulnérables qui font l’objet aujourd’hui de mauvaises interprétations du comportement des vautours.

    Le retour des vautours dans le ciel de France est le résultat d’un travail de concertation avec tous les acteurs du monde rural depuis des dizaines d’années. Il est plus que temps de stopper les fausses rumeurs et amalgames qui ont bon train ces derniers temps.


    * Contribution Volontaire Obligatoire : cotisation demandée aux éleveurs pour financer le service de collecte d’équarrissage.

  • La violence des riches

    Voici une étude sociologique qui prend un angle de vue assez rarement utilisé, et qui est réalisé par deux chercheurs aux attaches ardennaises. C'est d'ailleurs dans la vallée de la Meuse, territoire sinistré, qu'ils ont recueilli les données de leur travail. Le compte rendu ci-dessous est fait par le CADTM

    arton10407-8f442.jpgVoici un couple de sociologues qui cogne dur et parle clair. Entretien avec Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, autour de leur livre « La violence des riches - Chronique d’une immense casse sociale » (Editions Zones - La Découverte 2013).

    La lutte de classes n’a pas disparu, elle s’aiguise et ce sont les riches qui sont à l’initiative. Comme le montrent Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, les riches ont réussi à faire payer la facture de leurs dettes privées par le peuple. La dette des riches et de leurs entreprises qui ont provoqué la crise de 2007-2008 a été transformée en dette publique illégitime par les gouvernants à leur service.

    Réalisation : Yannick Bovy - 26 mn.

    Une émission proposée par la FGTB wallonne & produite par le CEPAG.

     

     Lien vers la video

     

    548736-michel-pincon-et-monique-pincon-charlot.jpg?modified_at=1395856210&width=750

    Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon

     

  • L'émission de Daniel Mermet "Là-bas si j'y suis" retirée de France inter.

    Note reprise du"Monde diplomatique"
    Vendredi 27 juin 2014. Diffusée quotidiennement depuis 1989, l’émission Là-bas si j’y suis est menacée par la nouvelle direction de France Inter. Daniel Mermet ne serait pas reconduit dans ses fonctions. Longtemps, les dirigeants successifs de France Inter, à qui on opposait l’absence de10333531-727511503959472-9146395931192792485-o.jpg pluralisme de la station, notamment sur les questions économiques et européennes, se sont prévalus de l’existence d’une émission comme Là-bas si j’y suis...
    En mai dernier, dans Le Monde diplomatique, Daniel Mermet a analysé l’affadissement progressif de la radio publique.
    Voici un extrait de cet article :

    Les auditeurs reviennent toujours. On pourrait graver cette phrase en lettres d’or au fronton de la Maison de la radio. Quand l’audience décline, quand un président arrive, quand un humoriste se fait virer, quand l’actualité ne fait pas recette, il y a toujours une voix placide dans l’ascenseur pour dire : « Bah ! les auditeurs reviennent toujours ! » Un directeur se demandait même un jour ce qu’il faudrait faire pour que les auditeurs s’en aillent une fois pour toutes.

    chapodactu.jpgPour France Inter, deuxième radio généraliste du pays avec plus de cinq millions d’auditeurs quotidiens, l’audience ressemble en effet à un long fleuve tranquille. Pas plus de trois grosses fâcheries en quarante ans. En 1974, lors de l’éclatement de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) ; en 1981, avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, l’abolition du monopole et l’explosion des radios libres ; et enfin en mai 2005, avec le référendum sur le traité constitutionnel européen (TCE) : le « non » l’a largement emporté (54,7 % des voix) alors que la rédaction de France Inter avait milité avec ferveur en sens inverse. Chaque fois, les auditeurs sont revenus.

    Une fois par trimestre, la publication des chiffres d’audience par le très opaque institut de sondage Médiamétrie distille pourtant l’angoisse dans les couloirs de France Inter. Surtout à proximité du bureau directorial. S’en échappent des volutes de discours avantageux sur la grandeur du service public et la complexité chez Edgar Morin. Mais, en vérité, tout se résume au tracé d’une flèche vers le haut ou vers le bas.

    A la machine à café, journalistes et petites mains dénoncent rituellement le mode de confection des enquêtes Médiamétrie, dont sont actionnaires les grandes radios privées, avant tout soucieuses de déterminer leurs tarifs publicitaires. Ce qui ne concerne pas la radio publique, affranchie de cette contrainte, mais également actionnaire de l’institut.

    Incapable d’affirmer sa différence en lui redonnant un sens et une ambition, la radio publique a néanmoins fini par s’aligner sur la loi du marché. Imaginez un cheval libre, pouvant courir à son gré à la découverte des grands espaces et qui, faute d’esprit et de désirs, viendrait immanquablement s’aligner auprès des chevaux de labour creusant leur sillon pour le compte d’une société lucrative. L’audience est devenue la seule boussole de France Inter. Le « beaucoup » a tué le « pourquoi ». Les rebelles de la machine à café le clament : toutes les grandes conquêtes de l’esprit, les grandes émancipations collectives apparaissent d’abord minoritaires et subversives. Dans les idées, en art, en politique. Avec Médiamétrie, pas de Galilée, ni de Vincent Van Gogh, ni d’Albert Einstein ; même pas un Pierre Desproges. Et Edgar Morin, sa flèche monte ou descend ? Le principe des affaires a contaminé les valeurs du service public de la radio et menace de lui faire la peau. Comme à La Poste, comme dans la santé, l’enseignement, la recherche...


    Pour soutenir l’émission, voir le site www.la-bas.org