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xénophobie - Page 2

  • 134 manifestations

    Pour la mobilisation du 4 septembre, le site de la LDH dénombre 134 villes participantes.

     

    De Abbeville à Vouziers, la mobilisation traverse toute la France, pour rappeler que la devise de la République est bien Liberté Egalité Fraternité.

     

    Les propos et les actes de notre gouvernement et de sa majorité UMP choquent au-delà des frontières : un réseau européen d'ONG appellent à réagir contre les récentes décisions xénophobes de la France.

    Vous trouverez ci-dessous leur appel.

    Rappelons qu'à Vouziers, vous pourrez signer la pétition samedi prochain 4 septembre lors du marché (à partir de 10 h derrière la Mairie) La pétition sera ensuite déposée en cortège à la Sous-préfecture.

     


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    Suite aux récents événements en France ciblant et stigmatisant les immigrés et plus particulièrement la population Rom au nom de la sécurité et l’ordre public, le Réseau européen contre le racisme (ENAR) lance une réponse coordonnée pour protester contre les politiques xénophobes de la France. ENAR et des ONG antiracistes dans plusieurs pays de l’Union européenne sont outrés par ces événements et organiseront des manifestations devant les ambassades françaises le samedi 4 septembre afin de protester contre les politiques xénophobes mises en avant cet été par le gouvernement français et de montrer notre solidarité avec les ONG antiracistes françaises qui organisent une grande manifestation en France le même jour.

     

    Une manifestation aura également lieu devant l’Ambassade de France à Bruxelles (Boulevard du Régent 42) à 14h00 (GMT+1). ENAR entend ainsi exprimer ses préoccupations quant à l’expulsion systématique des Roms de Roumanie et Bulgarie et aux déclarations faisant un lien entre Roms/immigration et criminalité. L’utilisation par les membres du gouvernement français d’un discours populiste et discriminatoire fait des amalgames scandaleux entre les Gens du Voyage, les immigrés Rom, la migration et les crimes violents.

     

    Tant cette rhétorique que les expulsions risquent de renforcer les préjugés et perceptions discriminatoires envers ce groupe ethnique qui est déjà l’un des plus discriminés dans l’UE, ainsi qu’envers les immigrés de manière générale. En outre, la manifestation aura lieu quelques jours avant que la France n’organise le 6 septembre une réunion des ministres de l’immigration italien, allemand, britannique, espagnol, grec, belge et canadien afin de discuter de l’immigration irrégulière. Il semble que la réunion pourrait également avoir pour but de légitimer la politique de la France de regroupement et d’expulsion des Roms, et de promouvoir les idées italiennes d’expulsions automatiques des ressortissants de l’UE qui ne peuvent se prendre en charge financièrement et qui vivent des aides de l’Etat.

     

    ENAR appelle l’UE et ses Etats membres à garantir l’intégration des Roms en Europe de manière coordonnée et inclusive. Une stratégie européenne globale pour l’inclusion des Roms doit s’assurer que les Roms soient protégés contre les discriminations, aient un accès égal à l’éducation, à l’emploi, aux soins de santé et au logement, et aient la possibilité de participer à la vie civique et économique de leur pays.

  • Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité

    Communiqué commun
    Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite.

    Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux deviseenfant.gifentiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.

     

    En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

     

    Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

    Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.

    Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.

    Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la signature en ligne un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.

     

     

    Signataires : AC ! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les amoureux au banc public, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des Gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ATTAC, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), La Confédération Paysanne, La Cimade, Le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Ecologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI), Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Fédération SUD Education, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FNASAT-Gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d’Asile, Gauche unitaire, Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), Les Jeunes Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Marches européennes, Médecins du Monde, Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti socialiste (PS), Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RAIDH), Réseau Education Sans Frontière (RESF), SNESUP-FSU, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Les Verts.

  • La xénophobie de Nicolas Sarkozy menace la démocratie

    Devant les résultats dramatiques de sa politique, le président choisit la fuite en avant.

    Nicolas Sarkozy donne l'impression de ne plus contrôler grand' chose, que ce soit dans les domaines économique, diplomatique ou sécuritaire. L'échec dans ce dernier secteur est vécu comme une défaite personnelle pour un homme en charge de ces problèmes depuis près de 10 ans, en tant que ministre puis en tant que président.
    N'ayant pas de propositions nouvelles à faire, il choisit la fuite en avant, en ouvrant une large porte aux thèmes  du racisme et de la xénophobie.
    La LDH dénonce fermement le recours à ces arguments qui n'avaient été ainsi utilisés par le plus haut responsable du pays depuis les années noires d'avant guerre.

    Communiqué LDH


    Le président de la République a pris la lourde responsabilité de faire des étrangers et des personnes d’origine étrangère ceux et celles qui seraient responsables de l’insécurité.

    Parce qu’il a échoué dans sa politique sécuritaire, parce qu’il enregistre des échecs électoraux, parce qu’il entend interdire toute enquête impartiale sur des faits mettant en cause le financement de sa campagne électorale, et parce qu’il aggrave l’insécurité sociale et économique de millions de Français tout en favorisant jusqu’à la caricature les plus nantis, le président de la République et son gouvernement ont manifestement décidé d’agiter les vieux refrains des années 1930 destinés à attiser la haine contre les étrangers.

    En se livrant, à quelques jours d’intervalle, à un discours discriminatoire contre les Gens du voyage et les citoyens européens que sont les Roms, puis en recherchant chez les étrangers et les personnes d’origine étrangère les causes de l’insécurité, Nicolas Sarkozy est en train de menacer les fondements mêmes de la République.

    Ce ne sont pas les délinquants que Nicolas Sarkozy poursuit, ce sont les Français d’origine étrangère et Poubelles.jpgles étrangers, qu’il désigne comme les boucs émissaires de tous nos maux.

    Ce qui est ici en cause, ce n’est plus le débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, c’est l’expression d’une xénophobie avérée. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique ne détient le mandat de fouler aux pieds les principes les plus élémentaires de la République, et de désigner à la vindicte des millions de personnes.

    Le président de la République et son gouvernement mettent ainsi en œuvre une stratégie de la tension, espérant sans doute retrouver un électorat perdu, au risque de mettre en péril la paix civile.

    La LDH, parce qu’elle porte de manière intangible les mêmes principes depuis plus de cent dix ans quels que soient les gouvernements, appelle tous ceux et toutes celles qui sont attaché(e)s à la démocratie et aux libertés à rejeter ces manifestations de xénophobie.