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sarkozy - Page 8

  • Un délinquant constitutionnel récidiviste

     

    Communiqué LDH
    Pour la troisième fois en quelques années, Nicolas Sarkozy vient de violer sciemment la norme constitutionnelle la plus fondamentale de la République : la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

    De même qu’il avait désigné Yvan Colonna comme le meurtrier du préfet Erignac avant même qu’aucune autorité judiciaire n’ait examiné le dossier – lequel n’est toujours pas clos –, de même qu’il avait désigné Dominique de Villepin comme le commanditaire des faux de l’affaire Clearstream plusieurs semaines avant le procès – qui a d’ailleurs démenti ce « pré-jugement » –, il vient de qualifier la personne arrêtée dans l’affaire du meurtre de la jeune Laëtitia de « présumé coupable », en répétant volontairement cette qualification qui annule toute différence entre interrogatoire policier et condamnation judiciaire.

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    Le président de la République, que l’article 5 de la Constitution charge de veiller au respect de la Constitution et dont l’article 64 de cette même Constitution fait le garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, vient ainsi de se substituer une fois encore aux juges indépendants pour décider de l’innocence ou de la culpabilité d’une personne soupçonnée d’un crime.

    Ainsi, non seulement il accuse mensongèrement magistrats et policiers d’avoir manqué aux devoirs de leur charge – alors que c’est la politique qu’il mène depuis des années qui empêche le suivi efficace des personnes déjà condamnées en privant de moyens ceux qui y travaillent réellement –, mais il viole délibérément l’article 8 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen qui garantit constitutionnellement la présomption d’innocence, c’est-à-dire le droit à être jugé dans des conditions conformes à l’état de droit et non désigné publiquement à la vindicte populaire.

    Dans toute autre démocratie, un tel comportement serait considéré comme incompatible avec l’exercice de responsabilités politiques au plus haut niveau de l’Etat.

     

    L’article 68 de la Constitution prévoit que le président de la République relève de la Haute Cour « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Si la violation délibérée et répétée de la séparation des pouvoirs et d’un des principes constitutionnels les plus fondamentaux de la République ne relève pas de cette procédure, quel niveau de délinquance constitutionnelle faudra-t-il atteindre pour mettre fin à l’impunité présidentielle en la matière ?

     

    La Ligue des droits de l’Homme, qui assure magistrats et policiers de son soutien face à la calomnie, rappelle que « toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution » (article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen). Le respect des lois et de l’ordre public ne se divise pas. Il est gravement menacé lorsque ceux qui ont la charge de le garantir donnent l’exemple de sa méconnaissance.

    Paris, le 4 février 2011

     

  • Chiffres du chômage : si c'est "Le Figaro" qui le dit !

    Décembre : un nouveau mois de hausse des demandeurs d'emploi.

     

    On est pas forcemment un fan de ce journal, mais si même l'organe de la droite la plus classique voit les choses comme cela, il n'y a pas grand'chose à ajouter.

     

    La décision du gouvernement de placer l'emploi au coeur de ses priorités pour 2011 se justifie de jour en jour. Car, contrairement au message d'optimisme délivré voici un an par Nicolas Sarkozy sur la foi des bons chiffres de décembre 2009 - il assurait que «le chômage baisserait dans les mois à venir»-, la situation est loin de s'être améliorée. Même si 2010 aura été moins dramatique que 2009, le bilan reste très négatif : le nombre de demandeurs d'emploi continue inéxorablement de progresser en France. Au cours de l'année écoulée, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi n'aura au final reculé qu'une seule fois (en octobre) dans les deux catégories de référence. L'hexagone renoue avec des niveaux non atteints depuis plus de dix ans: au 31 décembre dernier, on comptait entre 2,72 et 4,05 millions de chômeurs selon la catégorie retenue. Soit entre 80100 et 202500 demandeurs d'emploi de plus qu'un an plus tôt, des progressions toutefois 2 à 5 fois inférieures à celles enregistrées en 2009.

    Les données de décembre 2010, publiées hier soir par le ministère de l'Emploi, ne poussent guère à l'optimisme. Avec des progressions du nombre des demandeurs d'emplois inscrits de 27100 en catégorie A et de 32600 en ABC (incluant les chômeurs ayant travaillé plus ou moins de 78 heures dans le mois), décembre est l'un des plus mauvais mois de l'année.

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  • Mediator : tirer les leçons de l'affaire

    Le maintien du Mediator comme antidiabétique jusqu'en 2009 en France provoque un vrai scandale.


    Ce médicament était utilisé très largement de manière détournée comme coupe-faim, ce que personne ne pouvait ignorer, ni le laboratoire Servier, ni les autorités sanitaires. Il appartient à une classe de médicaments, les dérivés d'amphétamines, qui était reconnue dangereuse depuis plusieurs années. Une alerte à été donnée dès 1998 par 3 professeurs de médecine de la sécurité sociale, d'autres voix s'étaient également élevées pour son interdiction.

    Devant cet échec évident des mécanismes d'alerte, les responsables de l'époque (Martine Aubry, Bernard Kouchner) disent ne rien avoir su. C'est possible mais inquiétant.

    Martin Hirsch était directeur de cabinet de Kouchner à l'époque. Il dit n'avoir pas non plus avoir eu connaissance du problème.

    Il ajoute "C'est effectivement gravissime, il faut peut-être maintenant interdire purement et simplement le démarchage des médecins par les laboratoires pharmaceutiques, par les visiteurs médicaux", a-t-il dit en prônant aussi l'interdiction du financement de la formation continue des médecins par les laboratoires pharmaceutiques.


    SarkozyServier.jpgLe problème ne se résume pas aux relations entre les médecins et les laboratoires pharmaceutiques, même s'il y a beaucoup à faire en ce domaine. Il faut aussi se poser la question des liens entre les laboratoires pharmaceutiques et le pouvoir politique. Le docteur Servier, président du laboratoire du même nom (qui commercialisait le Mediator) est très proche de la majorité actuelle. Il a été décoré en 2009 de la plus haute distinction française. Voici un extrait du site du labo :

    Le Docteur Jacques Servier vient d’accéder à la plus haute distinction de l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Le  Président de la République Française, Monsieur Nicolas Sarkozy, a, par décret en date du  31 décembre 2008, élevé à la dignité de Grand’ Croix le Dr Jacques Servier.

    Cette exceptionnelle distinction vient récompenser les éminents services rendus à la France et son rayonnement scientifique.

     

    Ces liens se retrouvent également dans la rédaction de la récente "loi Bachelot". Celle-ci, loin d'écarter les labos de la médecine de terrain, les introduit auprès des malades. Leur influence auprès des médecins va donc être complétée par leur présence dans des programmes d'éducation sanitaire. Ceux-ci sont souhaitables dans des pathologies chroniques, pour lesquelles le malade doit jouer un rôle actif dans les choix et suivis thérapeutiques.

    Mais la loi Bachelot prévoit que les laboratoires pourront financer ces programmes. On va donc se retrouver dans le même cas que la formation continue des médecins : une des parties prenantes sera à la fois sujet du programme (comment prendre un traitement, quels effets secondaires, combien de temps traiter, etc. ...) et partenaire financeur de ce programme. Comme conflit d'intérêt, on ne peut guère faire mieux. C'est courir tout droit vers d'autres scandales, pour lesquels personnes n'aura bien sur été au courant.

    Voici l'article de la loi Bachelot sur le sujet :

    « Art.L. 1161-4.-Les programmes ou actions définis aux articles L. 1161-2 et L. 1161-3 ne peuvent être ni élaborés ni mis en œuvre par des entreprises se livrant à l'exploitation d'un médicament, des personnes responsables de la mise sur le marché d'un dispositif médical ou d'un dispositif médical de diagnostic in vitro ou des entreprises proposant des prestations en lien avec la santé. Toutefois, ces entreprises et ces personnes peuvent prendre part aux actions ou programmes mentionnés aux articles L. 1161-2 et L. 1161-3, notamment pour leur financement, dès lors que des professionnels de santé et des associations mentionnées à l'article L. 1114-1 élaborent et mettent en œuvre ces programmes ou actions.

    Admirez l'hypocrisie totale : les programmes ne peuvent être ni élaborés ni mis en oeuvre par le laboratoires pharmaceutiques, (...) toutefois ces entreprises peuvent prendre part aux actions(...), notamment par leur financement.

    Il ne fait pas de doute que ces entreprises vont payer par pur amour du prochain, sans aucunement chercher à protéger leurs intérêts.


    Les liens entre le pouvoir politique et les milieux économico-financiers sont multiples, ils sont encore plus forts et nombreux sous Sarkozy.

    L'Etat ne peut plus jouer son rôle de garant impartial de l'intérêt général. Dans le domaine de la santé, les conséquences seront d'autant plus graves que les laboratoires pharmaceutiques prendront place non seulement près des médecins et pharmaciens, mais aussi auprès des malades eux-mêmes.

  • Les riches font de la politique

     

    Si vous avez raté la venue des deux spécialistes de la sociologie des plus aisés en France, voici une séance de rattrapage.

     

    CONFERENCE CENTRE CULTUREL

    DE NOUZONVILLE

     

     Vendredi 17 Décembre 2010  à 20h00

     

     

                 Présentation du livre de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

     

          « Le président des riches »

    Une Enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy

    Petits chèques entre amis, dîners mondains, légions d’honneur et comptes en Suisse… L’affaire Bettencourt a jeté une lumière crue sur les connivences souterraines qui unissent pouvoir politique et puissances de l’argent. Dans ce livre-enquête, les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, spécialistes de la bourgeoisie française, donnent à voir, au-delà des scandales, la logique d’un système.

     

      Cette présentation sera suivie d’un débat animé par les deux auteurs

     

       Le-president-des-riches.jpg                                                             Entrée Libre

                                                         Centre culturel de Nouzonville

                                                     6,boulevard

    Jean-Baptiste Clément

                                                                08700 Nouzonville

  • Juste pour le plaisir

    "Le Figaro", qui n'est pas vraiment classé à gauche, publie régulièrement la cote de confiance des dirigeants politiques.

     

    On peut garder une certaine réserve sur la valeur de ces études, la statistique a ses limites et les manipulations sont toujours possibles.

    Malgré tout, pour une même question posée par le même institut de sondage, l'évolution des chiffres a une signification réelle.

    Ainsi la cote de confiance en Sarkozy baisse depuis des mois. On peut même constater que cette diminution est pratiquement continue depuis septembre 2007, soit 4 mois après son élection.

    Le Figaro publie le dessin ci-dessous, où , pour décembre 2010, le score de Sarkozy atteint  24 % de positif. C'est son niveau le plus bas depuis son élection. Le journal prolonge le trait de sa cote par une flèche vers le bas, est-ce un pronostic pour le mois prochain ?

     

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