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sarkozy - Page 4

  • Présidence de Veolia : ce ne sera pas Borloo

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    Dessin du Canard Enchaîné

  • La chasse aux voix est ouverte

     

    Frédéric Nihous, candidat Chasse, pêche, nature, traditions (CPNT), a annoncé  qu'il renonçait à se présenter à l'élection présidentielle et qu'il soutenait Nicolas Sarkozy, avec lequel il a des « convergences fortes ». Le renvoi d'ascenceur fonctionne bien entre les deux hommes puisque Nicolas Sarkozy vient de faire voter un texte de loi pour faire plaisir aux chasseurs.

    Voici l'avis d'associations sur cette nouvelle loi :



    France Nature Environnement, la Ligue ROC, la Ligue pour la Protection des Oiseaux s’insurgent contre les dispositions prévues, notamment sur les points suivants :

    - la mise en place d’une exonération fiscale pour les propriétaires d’installations de888794.jpg chasse
    Les installations de chasse, à partir desquelles se pratique la chasse au gibier d’eau, peuvent constituer une mine d’or pour leurs propriétaires. Elles peuvent se louer plus de 200 € la nuit et se vendre jusqu’à 250 000 €. Les propriétaires ne sont nullement imposés sur ces transactions, qui ne sont pas déclarées au fisc. Ainsi, il peut être plus rentable et plus simple de louer une installation de chasse qu’un studio à Paris ! Or, plutôt que d’appliquer une fiscalité à ces installations, le Gouvernement choisit de les exonérer de taxe foncière. Quand il s’agit de chasse, la chasse aux niches fiscales n’est pas d’actualité !

    - les risques de pression sur le droit d’opposition à la chasse
    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a reconnu en 1999 le droit pour tout propriétaire de s’opposer à la chasse sur son territoire. Cela ne signifie nullement que le propriétaire opposé à la chasse sur son fonds est exempt de responsabilité en cas de prolifération de gibier sur son fonds à l’origine de dégâts agricoles : sa responsabilité financière peut être engagée et par ailleurs il doit se soumettre à d’éventuelles battues administratives décrétées par le préfet.
    Le dispositif proposé par la loi confère aux chasseurs la possibilité de demander au préfet d’imposer un prélèvement d’animaux à des propriétaires opposés à la chasse. Une telle disposition risque d’accroître les pressions qui sont déjà exercées aujourd’hui sur ces propriétaires, dont certains font parfois l’objet d’intimidations. Les associations craignent, avec le dispositif proposé, des dérives et la remise en cause du principe d’opposition de conscience reconnu par la CEDH

    - la confiscation de la faune sauvage par les seuls chasseurs
    Avec cette loi, les chasseurs s’auto-érigent comme les seuls dépositaires de la faune sauvage. Les exemples sont nombreux :
    - en matière de gestion des dégâts de gibier, le dispositif est confisqué au profit des seuls chasseurs et des agriculteurs, le recueil de l’avis des autres parties prenantes n’étant même pas prévu !
    - le ministère de l’écologie perd la possibilité de mettre en place de sa propre initiative un prélèvement maximal autorisé (PMA), dont les chasseurs deviennent les seuls initiateurs. Imaginerait-on que les limitations de vitesse soient définies par les seuls automobilistes ?
    - les chasseurs gardent la main sur la création des réserves de chasse. La proposition du rapporteur Jérôme Bignon de restaurer le droit d’initiative du préfet a été repoussée.

    A une époque où tous les acteurs saluent et pratiquent le dialogue des parties prenantes, les chasseurs, tellement peu assurés de la justesse de leur point de vue, préfèrent empêcher ce dialogue.

    Enfin, par cette loi les chasseurs s’auto proclament gestionnaire de la biodiversité, pourtant aucune des dispositions du texte ne va dans ce sens. France Nature Environnement, la Ligue ROC, la Ligue pour la Protection des Oiseaux dénoncent un nouveau cadeau fait aux chasseurs, au mépris des questions de biodiversité et des principes de gouvernance mis en place suite au Grenelle.

  • Le même en pire

     

    Image reprise de Politis

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  • Sauvetage miraculeux chez Lejaby et Photowatt

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    Dessin du Canard Enchaîné

  • Même pas mal !

    En l'absence de réaction de Sarkozy, les différents ministres concernés sont chargés de communiquer sur la perte du AAA par la France.

     

    Le message qu'ils cherchent à faire passer tend à minimiser l'impact de cette décision : "même pas mal"semblent ils dire.

     

    Cette note dégradée montre une gestion décevante de l'économie française d'après les critères duAAA-la-france-conserve-son-triple-A.jpg libéralisme. Et les investisseurs internationaux n'avaient pas attendu l'agence de notation pour s'en rendre compte. La France emprunte à 10 ans à des taux qui dépassent de plus d'un point ceux de l'Allemagne. Comme les sommes empruntées se chiffrent en milliards, cette différence entraîne des remboursements qui alourdissent considérablement la dette nationale. Dans l'immédiat, cet état de fait ne sera pas bouleversé pas la nouvelle note française, c'est ce que veulent retenir nos portes-parole de la droite.

     

    Mais la perte du AAA  français met en évidence le déséquilibre franco-allemand, et fragilise les montages financiers mis en place pour sauver l'Euro. Un effet de contagion peut se produire sur les fonds de soutiens européens, qui auraient alors eux aussi du mal à se financer.

    Or, la France n'est pas la seule à avoir été dégradée : les pays du sud de l'Europe sont en mauvaise posture, du Portugal à l'Italie, en passant par l'Espagne, sans parler de la Grèce.

    Ce n'est pas l'Allemagne seule qui pourra soutenir tous ces pays.

    La décision de l'agence S&P va donc affecter à moyen terme toute la zone Euro, France comprise.

     

    Cette dégradation est accompagnée d'une perspective négative pour la France, ce qui veut dire qu'une nouvelle baisse de la note est envisagée.

    Les responsables de la droite peuvent donc  tenter de faire leur malin devant cette décision, ne voulant pas perdre la face à quelques mois des élections. Mais la dégradation de la note traduit bien les faiblesses actuelles de l'économie française, et elle risque de provoquer assez rapidement une situation encore plus difficile à gérer.

  • Taxe Tobin à la française : un bluff indécent

    ATTAC est en France un des principaux défenseurs de la taxation des transactions financières. A l'heure où le candidat UMP tente de reprendre la main par tous les moyens, rien ne devrait nous étonner de sa part ; on est malgré tout un peu surpris qu'il devienne favorable à cette taxe.


    Voici l'analyse d'ATTAC sur ce "changement" brutal

     

    Henri Guaino annonçait le vendredi 6 janvier au matin à BFM une taxe Tobin française avant la fin lacombe260909-taxe-tobin.jpg2O12. De qui se moque le gouvernement ? Il y a à peine un mois le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, s’opposait au vote par le Sénat d’une telle taxe, estimant que la France "ne peut légiférer seule" car ce serait "contre-productif" et cela "nuirait à la place financière de Paris".

    Depuis deux ans déjà Nicolas Sarkozy orne ses discours d’envolées lyriques sur la taxe Tobin. Il avait promis que le G20 de Cannes marquerait une avancée décisive : l’échec a été total. Aujourd’hui, à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, il prétend la décider seul, éventuellement avec l’Allemagne. Cette annonce est purement opportuniste : elle ne vise qu’à atténuer l’effet désastreux de l’annonce de la TVA « sociale », dont chacun sait qu’elle frappera d’abord les couches populaires. Elle manque totalement de crédibilité : contrairement à ce qui se fait toujours avant d’introduire un nouvel impôt, tout indique que Bercy n’a mené aucune étude sérieuse de faisabilité pour préparer la mise en place d’une telle taxe au plan français.

    Tous les actes de Nicolas Sarkozy – réformes fiscales, réforme des retraites, sauvetage des banques sans contrepartie, casse des services publics… - montrent qu’il gouverne pour la finance. Rappelons également que Nicolas Sarkozy a supprimé en 2008 l'impôt de bourse, qui taxait à la Bourse de Paris les transactions sur actions au taux de 0,3%. Nicolas Sarkozy joue donc de façon indécente avec le symbole de la taxe Tobin pour tenter de redresser son image de Président des riches. La manipulation politique est trop grossière pour que les citoyens se laissent abuser.

    La taxe Tobin est possible dès 2012, en Europe, au taux de 0,1%, en incluant les produits dérivés et (contrairement au projet de la Commission européenne) les transactions sur les devises, pour freiner fortement la circulation des capitaux et la spéculation et pour financer les biens publics mondiaux, à commencer par la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. La France pourrait bien sûr montrer l’exemple. Mais il faudrait une volonté politique, pas un bluff médiatique.

    Attac France,

    Paris, le 6 janvier 2012

     

    En cadeau ce lien vers l'avis d'un bon spécialiste de la question