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  • Une fuite de carburant cause une grave pollution en Arctique

    Non loin de Norilsk, ville arctique du Grand Nord russe, l’effondrement le 29 mai d’un réservoir de carburant d’une centrale thermique a provoqué la fuite de 21.000 tonnes d’hydrocarbures, provoquant une marée noire d’une ampleur inédite. Les autorités russes ont tardé à réagir, aggravant la pollution.

    Des images de la rivière Ambarnaïa et des nombreux cours d’eau alentour – colorés de rouge du fait de la contamination – ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant la colère et l’incompréhension des internautes russes. Des réactions d’autant plus vives que les responsables de la centrale ont tenté durant les deux premiers jours de cacher l’incident, avant d’être dépassés par l’ampleur de la catastrophe. L’état d’urgence de niveau fédéral a été décrété le 3 juin.

    Les causes exactes de l’accident ne sont pas déterminées et font l’objet d’une enquête. « En raison de l’affaissement soudain des piliers, le réservoir de stockage de carburant diesel a été endommagé, entraînant une fuite de carburant » , a indiqué dans un communiqué Norlisk Nickel (Nornikel), la compagnie possédant l’entreprise NTEK exploitant la centrale.

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  • En Chine, la pollution est plus forte qu’avant le confinement

    Dans un rapport publié le 18 mai, le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) montre que la pollution en Chine vient de remonter, quelque temps après le déconfinement et en pleine reprise des activités économiques. Et le constat est d’autant plus inquiétant que les niveaux sont plus élevés qu’avant le confinement. « Ces 30 derniers jours, les niveaux de polluants dangereux pour la santé en Chine ont excédé les concentrations enregistrées à la même époque l’année dernière, pour la première fois depuis le début de la crise Covid-19 », annonce le CREA. La pollution est donc actuellement plus élevée qu’à la même période en 2019.

    Dans la version complète du rapport, le CREA relève qu’une remontée des niveaux d’émissions polluantes était certes évidente, mais pas forcément à des niveaux supérieurs à la période pré-confinement, d’autant plus que cela advient alors même que tous les secteurs n’ont pas encore pleinement repris. L’organisme qualifie une telle reprise de « sale » et relève que la Chine avait déjà opéré de la même façon lors de son plan de relance après la crise financière de 2008.

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  • Ce que des ONG proposent à l’UE pour remettre de l’ordre dans l’industrie du textile

    France Nature Environnement milite avec une coalition de 65 ONG pour proposer à la Commission européenne, une stratégie globale sur le textile. Au moment où l’UE se remet en question à travers le Green Deal, sur l’avenir de la filière textile, des ONG apportent leurs visions. Entre les impacts environnementaux, l’iniquité sociale, les pratiques commerciales douteuses ou les appels à la surconsommation, le secteur textile parait être un archétype de l’industrie mondialisée de consommation de masse, dont les limites se font d’autant plus sentir à l’heure de la pandémie du coronavirus.

    La mode, une des industries les plus polluantes au monde

    86€ : c’est le salaire mensuel d’un ouvrier du secteur textile au Bangladesh, tels que ceux travaillant au Rana Plaza. Un atelier de confection à Dahka, dont l’effondrement a fait plus de 1 000 morts, il y a 7 ans jour pour jour. Et pendant ce temps, on estime que le gaspillage mondial de vêtements toujours en état d’être portés représenterait un coût de 395 milliards annuel d'euro.

    Depuis plusieurs décennies, l’industrie de la mode est régulièrement dénoncée comme cadre de violation des Droits de l’Homme, d’exploitation de la misère et de rupture d’égalité dans le rapport commercial. Plus récemment, son empreinte écologique a aussi fait l’objet d’une massive prise de conscience : entre le gaspillage des ressources provoqué par la surconsommation, la pollution générée à tous les niveaux de production puis par les kilomètres parcourus avant d’arriver en boutique, l’industrie textile fait partie des industries les plus polluantes de la planète (pour plus d’informations, voir nos publications sur le sujet).

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  • COVID-19 : désinfecter les rues est inutile et dangereux

    Communiqué de FNE le vendredi 17 avril 2020

    En France, de nombreuses municipalités partent à la traque du Covid-19 en pulvérisant dans l’espace public des produits biocides dilués. Si l’inquiétude des populations et le souhait de limiter au maximum la transmission du virus est bien légitime, recourir à des pulvérisations de ce type est inefficace et non sans risques.

    Des pratiques inefficaces pour protéger la population

    Pour vivre le coronavirus a besoin d’infester une cellule vivante (homme ou animal), Il ne peut pas exister à l’air libre, ainsi, faute de trouver un hôte, il meurt.

    Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a réalisé une analyse relative au risque de contamination de la population par les espaces publics (voirie et mobilier urbain) ainsi qu’au risque lié à l’utilisation de produits détergents et désinfectants sur l’écosystème et l’environnement urbain. Dans son avis du 4 avril 2020, il recommande de ne pas mettre en œuvre une politique de nettoyage spécifique ou de désinfection de la voirie et autres lieux publics de plein air, du fait de l’absence d’argument scientifique de l’efficacité d’une telle mesure sur la prévention de la transmission du virus.

    Cette mesure ne contribuerait donc pas à la diminution de la transmission virale interhumaine, qui est ce contre quoi il faut précisément lutter. Les gestes barrières préconisés par le gouvernement sont la meilleure solution pour limiter cette transmission.

    Des déversements dangereux pour l’environnement

    Dans son avis, le HCSP précise par ailleurs qu’il est préférable, par mesure de précaution, de proscrire toute application de produits à proximité des milieux aquatiques. Il met en garde sur les effets de certains produits reconnus toxiques.

    Quoi qu’il en soit, lors des pulvérisations, les eaux chargées en produits désinfectants ruissellent et s’écoulent par le biais des avaloirs de rue pour aller se déverser dans les stations d’épuration urbaines, ou directement dans les cours d’eau.

    L’apport de ces produits dans les stations d’épuration peut entraîner des altérations de leur fonctionnement et donc de la qualité de l’eau épurée qui en ressort et est rejetée au milieu naturel. En effet, la quasi-totalité des stations d’épuration traitent les eaux usées grâce à l’action de communautés de bactéries. L’afflux de produits biocides en quantité peut altérer l’action de ces bactéries, entraînant un risque important de dysfonctionnement du système de traitement des eaux.

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  • Erika : il y a 20 ans, Total souillait les côtes bretonnes

    La marée noire, un drame humain et écologique

    Lors des observations aériennes menées par les douanes et la marine, plusieurs nappes de pétrole à la dérive ont été repérées. L’une d’entre elle fait 15 kilomètres et est estimée à 3000 tonnes. Le 23 décembre 1999, les premières nappes de pétrole touchent les côtes du Finistère sud. Au final, se sont plus de 400 kilomètres de côtes bretonnes qui sont souillées. Plus de 100 000 oiseaux mazoutés ont été recueillis, mais seulement 8% d’entre eux ont pu être sauvés.

    Le plan Polmar terre (pour “pollution maritime”) est déclenché. Les populations locales s’activent et se mettent rapidement en ordre de bataille. Avec des moyens et du matériel loin d’être suffisants, elles vont ramasser, frotter, gratter les littoraux qui étouffent sous le fioul lourd de Total. Une marée après l’autre, cette mélasse collante et puante ne cesse d’affluer sur les plages. Pendant plusieurs mois, ce sont les citoyen·nes qui prendront en charge le nettoyage des plages, avec l’aide de Greenpeace. Pour les habitant·es de la région, les pêcheurs, les ostréiculteurs, c’est une véritable catastrophe. Encore aujourd’hui, l’émotion est immense pour les personnes qui l’ont vécue.

    Les opérations de nettoyage des côtes ont duré des mois, et se sont terminées à la fin de l’été 2000.

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  • Donnons à la justice les moyens de protéger l'environnement et la santé

    La récente catastrophe de « Lubrizol » nous rappelle que les activités industrielles doivent être soigneusement encadrées car tout laxisme peut mettre en péril l’environnement mais aussi la santé des citoyens. A rebours de cette nécessaire précaution, l’Etat met en place depuis plusieurs années une politique de déréglementation et de raréfaction des contrôles, sous prétexte d’accorder plus de libertés aux divers acteurs économiques. Les atteintes à l’environnement sont pourtant nombreuses et rarement sanctionnées alors que, dans la majorité des cas, elles causent des dommages irréversibles à la richesse écologique de notre pays, à la santé des individus et à l’avenir des territoires. La protection de l’environnement est aujourd’hui une valeur sociale de premier plan mais comme dans beaucoup de domaines, les questions de la volonté politique et des moyens alloués à la justice sont au cœur du problème. Pourtant, quelques mesures concrètes pourraient inverser la tendance.

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  • Incendie de Lubrizol à Rouen : retour sur une sombre semaine

    Communiqué de FNE le 04.10.2019

    Un spectaculaire incendie s’est déclaré dans la nuit du 25 au 26 septembre à Rouen, au sein de l’usine Lubrizol, classée Seveso seuil haut. Dans son panache de fumée, des douleurs et maux ressentis par les habitants et une multitude de questions toujours sans réponses. Pour France Nature Environnement, ce drame interroge notre accès aux informations, la sécurité des sites Seveso et doit aussi nous alerter sur l'assouplissement du droit de l'environnement en cours et la réduction des moyens humains de contrôle.

    Retour sur une sombre semaine pour les Rouennais et Rouennaises

    Au petit matin de ce jeudi 26 septembre, la ville de Rouen est méconnaissable : un énorme panache de fumée dense et noir recouvre une bonne partie de la ville. Une couche d’hydrocarbures se dépose peu à peu dans les alentours. Dès le lendemain, les habitant.es sont touché.es par des maux de tête, de gorge, des vomissements. Ils sentent des odeurs désagréables. A l’origine de ce drame, un incendie au sein de l’usine Lubrizol. Elle produisait des additifs servant à enrichir les huiles pour moteurs, et additifs et fluides pour les lubrifiants et les carburants. L’usine fait partie des sites dits « Seveso » seuil haut, usines industrielles qui présentent les risques les plus importants pour la santé et l’environnement en France. Ce spectaculaire incendie soulève, une semaine après, encore de nombreuses questions.

    Quand les incohérences alimentent la défiance

    Si le préfet s’est rapidement voulu rassurant en affirmant qu’il n’y avait pas de « toxicité aiguë », il annonçait dans le même temps geler les récoltes des agriculteurs, au nom du principe de précaution. Puis de l’amiante a été retrouvé. Chose surprenante pour un site Seveso : les autorités n’en avaient pas connaissance. C’est ainsi que toute la semaine, incohérence et double discours ont participé à la confusion générale et à une forte défiance envers l’État et le préfet. En première ligne, les questions de toxicité de la pollution découlant des substances dangereuses présentes sur place.

    Liste des substances sur les lieux : quelle est l’ampleur des pollutions ?

    Cinq jours après l’incendie, l’État a enfin publié, ce mardi 30 septembre, la liste des substances présentes sur les lieux. "Il était important que l’État consente à publier des documents qui en principe ne peuvent l’être, au titre des risques industriels et du secret des affaires.” souligne Guillaume Blavette, administrateur de France Nature Environnement Normandie.Cette liste fait état de nombreuses substances nocives (Cancérogènes, Mutagènes, Reprotoxique), dont la réaction à la chaleur et/ou le mélange reste pas ou peu connu… Cela appelle des analyses complètes, sur le long terme, qui vont bien au-delà de la qualité de l’air, car c’est l’ensemble de l’environnement qui est impacté (eau, sols, etc).”

    Pour ces analyses, France Nature Environnement demande un processus qui associe toutes les parties prenantes (syndicats, société civile, experts techniques de l’Etat, exploitant) afin que l’analyse et le suivi de ces pollutions soient assurés dans une plus grande transparence et information des citoyens.

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