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Sous la peau de Joséphine
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Hommage à Dominique Bernard à Vouziers
Ce jeudi, la section de Vouziers de la Ligue des Droits de l'Homme a organisé un rassemblement en hommage à Dominique Bernard. Ce professeur à Arras a été assassiné en voulant défendre les élèves de son établissement d'une attaque terroriste.
Il s'agissait également de montrer son refus de l'escalade de la terreur à Gaza, depuis l'attaque terroriste du Hamas et le choix de la vengeance par des bombardements destructeurs de la part du gouvernement israélien.
Malgré un appel à la mobilisation très rapide, une quarantaine de personnes étaient présentes devant l'arbre de la liberté su parc Bellevue.
Un chant contre la guerre a été interprété, avec un accompagnement à l'accordéon. Il s'agit d'une chanson récente du groupe Kate Me, texte et musique de Sylvain Girault. Elle parle de la guerre en général, mais on sent le contexte syrien à travers quelques mots.
Ensuite, une minute de silence a été respectée en mémoire de Dominique Bernard.
Puis, le texte publié par la LDH dénonçant l'escalade de la violence contre les civils, a été lu par la présidente du groupe local.Rappelons que la LDH demande :
- la libération immédiate, sans condition, de tous les otages israéliens et d’autres nationalités actuellement détenus par le Hamas ;
- un cessez-le-feu immédiat, avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population ;
- la protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité ;
- la mise en place d’un corridor humanitaire permettant d’acheminer les produits de première nécessité ;
- la levée complète du blocus.
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Halte aux atteintes à la liberté de manifestation
Communiqué LDH
La liberté de manifestation et la liberté d’expression sont des libertés fondamentales et il incombe à l’Etat d’en garantir l’exercice.
Une interdiction générale de manifestations de soutien à la cause palestinienne, telle qu’énoncée par Gérald Darmanin, contrevient à ce principe comme vient de le rappeler le Conseil d’Etat dans une ordonnance du 18 octobre 2023, fustigeant la « regrettable approximation rédactionnelle » de l’instruction donnée par le ministre de l’Intérieur.
Le Conseil d’Etat inflige au ministre un véritable camouflet en soulignant son incompétence radicale pour décider d’une mesure générale d’interdiction de manifester. Il rappelle que cette compétence appartient au cas par cas aux seuls préfets et que la décision doit présenter un caractère adapté, nécessaire et proportionné, en tenant compte des moyens humains, matériels et juridiques à disposition. Elle ne doit être prise qu’en dernier recours, sous le contrôle du juge, en cas de risques graves et avérés de troubles à l’ordre public.
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Israël Palestine : la LDH appelle à la mobilisation la plus large pour la protection des populations civiles et pour un cessez le feu immédiat
Communiqué LDH
Des crimes de masse, visant essentiellement des populations civiles, ont été commis les 7 et 8 octobre par des milices lourdement armées du Hamas dans de très nombreuses localités israéliennes. Ces actes de terrorisme révulsent en nous l’Humanité. Injustifiables, ils portent en eux le pire et n’annoncent que le pire pour tous les autres.
Le droit d’Israël à se défendre à la mesure de l’attaque qu’il a subie est incontestable. Mais les gouvernants israéliens ont choisi de riposter en mobilisant une énorme capacité de destruction et de mort.
A Gaza, véritable prison à ciel ouvert, ce n’est pas le Hamas, mais plus de deux millions de personnes qui subissent des bombardements massifs, fuient sans issue viable leurs maisons détruites, et le blocus, en vigueur depuis 2007, va aujourd’hui jusqu’à la privation d’eau, de vivres, de médicaments, de carburant et d’électricité y compris dans les hôpitaux. La rapporteuse spéciale des Nations unies, Francesca Albanese, après l’ordre donné aux Palestiniens d’évacuer le nord de Gaza, a dénoncé un risque de nettoyage ethnique.
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Suppression des allocations familiales aux familles de mineurs délinquants ou criminels : ne cédons pas aux sirènes du populisme
Communiqué LDH
Une proposition de loi du Rassemblement national (RN) qui envisage de « supprimer ou de suspendre les allocations familiales des parents des mineurs criminels ou délinquants » va être examinée le 12 octobre à l’Assemblée nationale. Elle prétend faire suite aux émeutes de l’été 2023 après la mort du jeune Nahel, tué à bout portant par un policier lors d’un simple contrôle routier, et se présente comme une solution à la délinquance des jeunes.
Pourtant, cette loi, qui aboutirait à supprimer les allocations familiales pendant une durée de 24 mois à des familles, pour la plupart monoparentales, pour d’éventuelles infractions commises par des mineurs même sans antécédents, serait non seulement contreproductive, mais également discriminatoire.
Discriminatoire pour commencer. Outre la confusion pernicieuse entretenue entre « mineurs criminels » et « mineurs délinquants » (la plupart des mineurs étant condamnés pour rébellion, outrage ou usage de stupéfiants et non pas pour crime), la suppression ou la suspension des allocations familiales est contraire au préambule de notre constitution selon lequel « la nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement ».
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Pinar Selek, l’acharnement judiciaire de l’Etat turc se poursuit
Communiqué LDH et FIDH
Aux côtés de nombreuses autres associations et syndicats, citoyennes et citoyens, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et la FIDH (Fédération internationale pour les droits humains) étaient présentes pour soutenir Pinar Selek lors de son cinquième procès à Istanbul.
Pinar Selek défend courageusement les droits humains et la justice sociale. Elle est aussi une chercheuse et une écrivaine féministe qui porte la voix des minorités, qu’elles soient kurdes, arméniennes, LGBTQI+. C’est pour cela que Pinar Selek est victime d’un acharnement judiciaire de la part de l’Etat turc.
En effet, après un an de prison en 1998 et quatre acquittements en 2006, 2011 et 2014, elle continue à être poursuivie car systématiquement le procureur a fait appel et la Cour suprême a demandé un nouveau jugement. En mars 2023, après que la Turquie ait lancé un mandat d’arrêt international contre Pinar, le cinquième procès commençait. Il s’est réglé en quelques dizaines de minutes, le juge ayant demandé le renvoi au 29 septembre 2023. C’est la même scène qui s’est rejouée aujourd’hui devant trente avocats français et turcs et une salle d’audience pleine à craquer. Le fait que les droits d’une seule personne soient bafoués est une raison suffisante à notre mobilisation mais en Turquie de nombreuses personnes, militants des droits humains, journalistes, avocats sont inquiétés, incarcérés après des procès inéquitables et souvent sans fondement. En soutenant Pinar Selek ce sont plus généralement les libertés, les principes du droit et l’égalité que nous défendons.
Le 29 septembre 2023
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Harcèlement judiciaire contre la journaliste Ariane Lavrilleux, une atteinte intolérable à la liberté de la presse
Communiqué commun LDH et Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains
Ariane Lavrilleux, journaliste du média d’investigation Disclose, a été placée pendant 39 heures en garde à vue par les services secrets français. Le but ? Identifier ses sources dans l’affaire des « Mémos de la terreur ». Ce placement en garde à vue, ordonné en représailles de son travail légitime de journaliste, est indigne d’un État de droit. Comme tou·tes les journalistes d’investigation, Ariane Lavrilleux joue un rôle indispensable dans la garantie de la liberté d’information et dans la divulgation d’informations d’intérêt public : toutes les intimidations à son encontre doivent cesser !
Paris-Genève, 22 septembre 2023. Arrêter une journaliste pour n’avoir fait que son travail est une pratique qui va à l’encontre du respect de la liberté de la presse, ainsi que de la liberté d’information dans une société démocratique. Pourtant, le 19 septembre 2023, le domicile de la journaliste d’investigation Ariane Lavrilleux a été perquisitionné par des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure française (DGSI). La journaliste a ensuite été placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour « compromission du secret de la défense nationale » et « révélation d’informations pouvant conduire à identifier un agent protégé », ouverte en juillet 2022, sur la base d’une plainte déposée par le Ministère des Armées. Cette plainte fait suite à la publication par le média d’investigation indépendant français Disclose, en novembre 2021, de la série d’enquêtes « Les mémos de la terreur », co-signée par Ariane Lavrilleux, et révélant la complicité de la France dans une série d’exécutions arbitraires orchestrée par le gouvernement égyptien entre 2016 et 2018. Ariane Lavrilleux a été libérée le 20 septembre 2023, après 39 heures en garde à vue, et l’enquête se poursuit.
« Le travail des journalistes révélant des violations des droits humains est indispensable au fonctionnement d’une démocratie saine, la liberté d’information ne se négocie pas. Nous sommes effarés par l’arrestation d’Anne Lavrilleux. C’est un véritable scandale d’État. Nous exigeons que ce harcèlement judiciaire cesse et attendons des excuses de la part de l’exécutif, » a réagi Gerald Staberock, Secrétaire général de l’OMCT.