Extraits de l'article de "Reporterre" du 08.08.2022.
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Durant le week-end du 5 au 7 août, environ 2 000 personnes se sont retrouvées dans un grand champ jauni par le soleil brûlant parsemé de chapiteaux chatoyants. Conférences, spectacles, concerts ont marqué, dans une organisation impeccable et joyeuse, la bonne santé du mouvement de lutte contre le projet de poubelle nucléaire.
« On a souvent du mal à se relever des coups durs, reconnaît Juliette Geoffroy, du Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs (Cedra), mais la joie de la lutte est là. » Car l’enjeu est crucial : « Ici, c’est la mère des luttes, le combat des combats ! affirme Christophe Bex, député Nupes-LFI, venu en enfant du pays meusien. Il n’y a pas plus mortifère que la radioactivité. »
Passage en force
Le dernier coup dur est venu de la déclaration d’utilité publique (DUP) du projet Cigéo, le 8 juillet, accompagné du label opération d’intérêt national (OIN), qui permet à l’État de se saisir des pouvoirs d’aménagement normalement dévolus aux maires. Mais ce coup de force peut aussi s’interpréter comme un aveu de faiblesse : car les élus locaux sont de plus en plus sceptiques, voire hostiles, au projet Cigéo. En mai 2021, plusieurs communes s’y étaient déclarés défavorables. Et depuis, l’État n’a pas convaincu.