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brésil

  • COP 30 à Belém : un rendez vous crucial pour la justice climatique

    Article de Daphnée Breytenbach pour CCFD-Terre solidaire, publié le 14.08.2025

    La planète est à la croisée des chemins. Face à l’urgence climatique, la COP 30 s’annonce comme une échéance cruciale pour réhausser l’ambition des États. Le CCFD-Terre Solidaire se mobilise pleinement pour y porter la voix des peuples les plus vulnérables.

    Qu’est-ce que la COP 30 ?

    La COP 30, ou 30e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), est un sommet mondial annuel rassemblant près de 200 pays pour répondre collectivement au dérèglement climatique. Elle prolonge les négociations menées depuis la COP21 à Paris, où l’Accord de Paris a été adopté en 2015. Après la COP28 à Dubaï en 2023 et la COP29 à Bakou en 2024, cette nouvelle édition doit permettre une révision cruciale des engagements climatiques des États pour la période 2026-2030.

    Quand et où aura lieu la COP 30 ?

    La COP 30 se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au nord du Brésil, capitale de l’État du Pará, située aux portes de l’Amazonie. Une localisation emblématique : Belém est au cœur de la plus grande forêt tropicale du monde, dont la préservation est vitale pour l’équilibre climatique planétaire. Choisir Belém, c’est aussi souligner les liens entre justice climatique, respect des droits des peuples autochtones et lutte contre la déforestation.

    COP 30 : Qui participe ?

    Près de 200 États membres de la CCNUCC participeront à la COP 30, accompagnés de milliers de représentants de la société civile, d’ONG, de scientifiques, de jeunes activistes et d’entreprises. Sont également présents :

    • Les pays industrialisés, responsables de l’essentiel des émissions historiques de gaz à effet de serre
    • Les pays en développement, souvent en première ligne des catastrophes climatiques
    • Les territoires insulaires menacés de disparition
    • Des institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI…)
    • Des réseaux de villes et de collectivités locales

    Cette diversité reflète les dimensions géopolitiques, économiques et sociales des négociations.

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  • Presque 60 °C ressenti à Rio, au Brésil

    Publié par Reporterre le 15.11.2023

    On suffoque au Brésil alors que l’été n’a pas encore commencé. Un nouveau record de chaleur a été battu à Rio de Janeiro le mardi 14 novembre avec 58,5 °C de température ressentie — pour une température réelle de 39 °C. Le système Alerta Rio a également noté que c’était « la sensation thermique la plus élevée depuis le début des relevés » en 2014. « Pour nous qui travaillons dans la rue, c’est insupportable avec cette chaleur. J’essaie d’arriver très tôt pour partir », dit Dora, une femme de 60 ans qui vend ses produits sur une avenue de la ville interrogée par l’Agence France Presse.

    Alternance entre sécheresses et fortes pluies

    Pour faire face à cette canicule, les systèmes de climatisation des habitants de Rio de Janeiro tournent à plein régime, entraînant deux nouveaux records de consommation d’électricité. Après avoir dépassé pour la première fois la barre des 100 gigawatts lundi, un nouveau pic de 101,4 gigawatts a été atteint mardi, selon l’opérateur national du système électrique.

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  • Des chiffres record de déforestation en Amazonie


    1 455 km2 ont été déforestés en Amazonie en septembre, selon les indications du système DETER de l’Institut Brésilien de Recherches Spatiales (INPE), soit environ 14 fois la surface de Paris.

    Ce niveau de déforestation constitue une hausse de 48% en comparaison avec septembre 2021. Dans le même temps, 41 282 incendies ont été enregistrés. Cette année 2022 a été marquée par des chiffres record de feux et de déforestation. De janvier à septembre, 8 590 km2 ont été déforestés en Amazonie.

    Ces dernières années, le gouvernement de Bolsonaro a montré un désintérêt complet pour la protection de la forêt amazonienne ainsi que pour les populations autochtones et traditionnelles, explique Cristiane Mazzetti, porte-parole pour Greenpeace Brésil. Son administration a fait la promotion active de politiques anti-environnementales, anti populations autochtones et anti-démocratiques qui ont entraîné une hausse sévère des émissions de gaz à effet de serre et qui esquissent un scénario inquiétant pour le Brésil. Ce projet destructeur ne peut pas continuer.

    En aggravant la destruction de la forêt, les actions du gouvernement actuel ont aussi entraîné une hausse des violences contre les peuples autochtones et les défenseurs de l’environnement. Selon un rapport publié par l’ONG CIMI, 176 personnes autochtones ont été assassinées en 2021. Le Brésil est l’un des pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement, selon Global Witness.

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  • Brésil résiste : un défenseur de la forêt menacé

    Publié le 08.09.2022 par le CCFD-Terre solidaire

    À un mois des élections présidentielles, la Coalition Solidarité Brésil a publié un nouveau baromètre alarmant sur la situation des droits humains au Brésil. Malgré les risques de violences à leur encontre, de nombreux défenseurs de l’environnement et des droits humains, comme le Cacique Ninawa Huni Kuin, continuent d’élever leurs voix .

    “Sauver la forêt : un devoir pour tous”

    Nous sommes à Formiga, à l’extrême Nord-ouest de l’Amazonie, au Brésil. Situé au cœur d’une nature dense et verdoyante, ce village constitue l’un des nombreux territoires Huni Kuin. Depuis des millénaires, ce peuple autochtone vit en parfaite harmonie avec la nature. Mais aujourd’hui, leur survie est menacée. D’année en année, les grands propriétaires terriens s’accaparent et déboisent leurs terres pour les exploiter. La déforestation détruit leurs sources de nourriture, leurs plantes médicinales et leur spiritualité intimement liée à la nature. 

    Devant l’épaisse forêt primaire bordée par la rivière Envira, le Cacique Ninawa — Chef des Huni Kuin— porte fièrement sa coiffe traditionnelle en plumes d’ara. En véritable “gardien de la forêt”, ce quadragénaire consacre sa vie à protéger l’Amazonie. Pour lui, “sauver la forêt est un devoir pour tous, car les Huni Kuin et l’humanité toute entière ont besoin de la nature pour survivre”.

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  • Brésil : l’étau se resserre sur Bolsonaro

    Publié le 28 octobre 2021 par Cartooning for Peace

    Jair Bolsonaro est une fois de plus pointé du doigt alors que la Commission d’enquête du Sénat sur la pandémie de Covid-19 au Brésil a approuvé, mardi 26 octobre, le rapport de six mois d’enquête inculpant le président brésilien. Il est accusé de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour enrayer l’épidémie qui a fait plus de 600 000 morts au Brésil. Neuf crimes dont celui contre l’humanité sont retenus contre lui.
    Le rapport devrait être présenté au procureur général de la République du Brésil et également à la Cour pénale internationale de La Haye.

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    Dessin de Ramsés (Cuba)
    « Sénat du Brésil »

  • Amazonie : nouveaux chiffres alarmants de la déforestation

    Publié le 6 août 2021 par Greenpeace

    L’Institut brésilien de recherche spatiale (INPE) vient de publier les résultats de son système de calcul DETER. Il a enregistré en Amazonie brésilienne le deuxième plus haut taux de déforestation annuelle depuis 2015. Sur l’année qui vient de s’écouler du 1er août 2020 au 31 juillet 2021, ce sont 8 712 km² de forêts qui ont été détruits. 

    Le gouvernement brésilien, loin de participer à l’enrayement de la déforestation, manœuvre pour encourager l’expansion d’exploitations agricoles illégales en Amazonie. Mardi dernier, le 3 août 2021, la Chambre des députés brésilienne a voté une loi qui, si elle était adoptée dans les mêmes termes au Sénat, faciliterait la régularisation de l‘exploitation de terres publiques occupées illégalement. Or au Brésil, un tiers de la déforestation de l’Amazonie est lié à des accaparements de terres publiques. 

    Malgré ses récentes promesses de s’attaquer à la déforestation illégale, et alors qu’il négocie des accords commerciaux avec l’Union européenne, Jair Bolsonaro avance avec ses alliés une série de projets de loi qui permettraient d’accélérer la déforestation et de porter atteinte aux droits fonciers des peuples autochtones. Si ces lois étaient adoptées, elles pousseraient encore un peu plus l’Amazonie vers ce point de non-retour menant à la destruction irréversible de cet écosystème.

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  • Brésil : Chaos Covid, faillite politique

    Publié par Politis le 14.04.2021, article de Patrick Piro.

    La Folha de São Paulo, le quotidien le plus prisé de l’élite brésilienne, redoublait d’efforts, le 6 avril, pour situer la catastrophe sanitaire qui balaye le pays. 4 211 morts du Covid-19 au Brésil en une journée, qu’est-ce ? Ce macabre record égale le total des deuils du Paraguay voisin depuis le début de la crise sanitaire. La barre des 2 000 morts quotidiens a-t-elle été franchie en douze mois ? Il n’aura fallu qu’un mois pour atteindre le double. La pandémie est hors de contrôle, s’alarme la fondation Fiocruz, l’équivalent de l’Institut Pasteur en France. Le variant « brésilien » P1 du virus, bien plus contagieux même que le variant anglais, serait la cause des deux tiers des contaminations. Avec un tableau morbide très nouveau : plus de la moitié des personnes en réanimation ont moins de 40 ans, contre 15 % il y a un an. La campagne de vaccination a pris un retard considérable et les doses utilisées n’ont qu’une efficacité de 50 % sur le P1. Le système sanitaire s’effondre. Et les épidémiologistes craignent non seulement la propagation hors du Brésil de l’hégémonique P1, mais aussi l’apparition de successeurs dans ce bouillon de culture à ciel ouvert qu’est devenu le pays.

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