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ècologie - Page 83

  • 20 ans de la directive « habitats » : Natura 2000 reste une chance à saisir pour les territoires !

    La directive européenne dite "Habitats" fêtera ses 20 ans ce lundi 21 mai 2012. Cette directive marque une étape fondamentale dans les politiques de préservation de la biodiversité, en créant notamment le réseau de sites naturels appelé "Natura 2000" qui intègre les zones désignées au titre de la directive européenne dite "Oiseaux" de 1979. A cette l'occasion, France Nature Environnement dresse un état des lieux marqué par le retard pris dans la mise en œuvre du processus « natura 2000 ». Pour FNE, une vraie dynamique est nécessaire. Elle passe par une valorisation de ces territoires ayant engagé une bonne gestion. Explications


    Des opportunités pour la préservation de la biodiversité et la reconnaissance des territoires !


    En créant un réseau écologique, Natura 2000 a posé le cadre d'une véritable politique de préservation de la biodiversité, programmative et évaluée, pour les espèces et les habitats naturels menacés et remarquables de l'Ouest du continent européen.

    Pour la mise en œuvre de Natura 2000, la France a choisi d'élaborer un plan de gestion, dénommé "Document d'Objectif", pour chaque site et de privilégier les démarches contractuelles avec les acteurs concernés. Ce processus est validé par un comité de pilotage réunissant les représentants des acteurs concernés et installé pour chaque site Natura 2000.

    Pour Serge Urbano, administrateur FNE en charge du dossier : "Ce dispositif de gestion contractuelle et de gouvernance était novateur lors de la mise en place de Natura 2000. Il continue d'être pertinent, car il permet d’associer tous les acteurs, notamment socio-économiques. Malheureusement, nous constatons avec amertume que peu de contrats ont été signés. Or ceux-ci sont non seulement un avantage pour la biodiversité mais permettent également de maintenir des activités. Pour FNE, ce constat appelle un bilan objectif et partagé pour redonner à Natura 2000 la place qui est la sienne, permettant de valoriser les territoires et de concrétiser une vraie dynamique".

    Un réseau inachevé


    Si, après d'énormes difficultés de mise en route, le dispositif Natura 2000 s'est finalement déployé en France, tous les problèmes ne sont pas résolus. Par exemple, tous les territoires éligibles à Natura 2000 n'ont pas été désignés, ce qui fait craindre un manque de fonctionnalité pour ce réseau écologique et une réponse inadaptée pour la biodiversité en mauvais état de conservation.

    Des sites dégradés


    Le respect de l'intégrité des sites Natura 2000 constitue également un enjeu majeur. En juillet 2011, FNE publiait une enquête, réalisée avec son mouvement associatif, qui montrait, même si elle n'était pas exhaustive, qu'au minimum 34,1 % des Zones de Protection Spéciales (ZPS - instituées par la directive "Oiseaux") et 19,1 % des Zones Spéciales de Conservation (ZSC - instituées par la directive "Habitats") étaient concernées par des dégradations ou étaient susceptibles de l'être.

    Vers une nouvelle dynamique ?

    FNE attend, qu’à l’occasion de ce vingtième anniversaire, une nouvelle dynamique soit relancée pour atteindre les objectifs de la directive, à savoir le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire.

    Pour Bruno Genty, président de FNE : "Natura 2000 mérite vraiment d'être mieux considéré car c'est un outil qui peut aider à réaliser la transition écologique tout en assurant le maintien d’un tissu économique et social dans les territoires. Nous demandons au président de la République et au nouveau gouvernement de relancer la dynamique pour que les 20 ans de la directive Habitats marquent un nouveau départ !"

    natura 2000,ecologie,fne

    La vallée de l'Aisne, site classé Natura 2000

    Photo DR


  • Les Ardennes se mettent à l’écoconstruction

    Information reprise de l'ALE 08

    Un mouvement de fond serait il en train de s’emparer des Ardennes ? Nous recensons de plus en plus d’écoconstruction dans le département et de plus en plus d’ardennais se tournent vers les matériaux locaux et naturels pour leur rénovation.


    Qu’elles soient passives ou basse consommation, les maisons performantes en matériaux naturels et locaux poussent aussi dans les Ardennes. Ce mouvement a été largement impulsé par des autoconstructeurs qui ont très tôt compris l’intéret des matériaux écologiques (sains, durables, performants et respectueux de l’environnement) et qui ont retroussé leurs manches pour réaliser des maisons exemplaires.

    Des artisans ardennais proposent d’ores-et-déjà la mise en oeuvre de béton de chanvre, d’enduitsP1010021-865d7.jpg naturels terre ou chaux ou encore la pose d’isolants naturels (ouate de cellulose, laine de chanvre ,fibre de bois...). Certains sont spécialisés dans la rénovation écologique du bâti ancien, d’autres proposent la construction de maisons ossature bois. L’ALE met à disposition les listes des entreprises sur simple demande.

    Côté matériaux, les Ardennes ne sont pas mal loties, la dernière fabrique de terres colorantes de France, le Moulin à couleur, est installée à Ecordal et exporte des pigments naturels dans le monde entier. Une alternative intéressante pour la décoration intérieure, en alternative aux peintures chimiques et aux enduits synthétiques qui polluent l’intérieur de nos logements.

    Les agriculteurs s’y mettent aussi, accompagné par Ecoterritoire, un groupe de 10 cultivateurs a testé la culture du chanvre sur 10 ha en 2011. La récolte satisfaisante les conduit naturellement a prolongé l’expérience, les Ardennes devraient voir émerger d’ici peu une filière de production de chanvre pour la construction.

    Le futur est quant à lui assuré par les centres de formation et les lycées professionnels qui intègrent de plus en plus dans leurs parcours des modules liés a l’écoconstruction. L’ALE 08 propose à cet effet des interventions sur la construction performante et écologique aux professionnels en devenir.

    L’ALE 08 organisera des visites de maisons exemplaires et peut mettre en lien les personnes pour la réalisation de chantiers participatifs. Faites vous connaitre pour être tenu au courant. De même, si vous avez connaissance d’un projet intéressant, n’hésitez pas à nous contacter.

    Des fiches de réalisations exemplaires sont téléchargeables ci-dessous.

    Document(s) à télécharger

     

    ossature bois en enduits naturels

    Ossature bois et étanchéité

    Paille et ossature bois

  • Chernobyl day : du 26 au 29 avril, des actions partout en France pour sortir du nucléaire

    Entre le 26 et 29 avril prochain, des dizaines d’actions pour la sortie du nucléaire auront lieu dans toute la France, à l'appel du Réseau "Sortir du nucléaire". Quatre jours pour un seul objectif : en commémorant les deux catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima, rappeler les dangers du nucléaire et la nécessité d’en sortir au plus vite.

    Le 26 avril, juste entre les deux tours de l’élection présidentielle, la catastrophe de Tchernobyl entrera dans sa 27ème année. Il y a quelques jours, le réacteur n°2 de la centrale de Penly en Seine-Maritime a connu un incendie et une fuite très inquiétants...(1) Pourtant, le nucléaire et la problématiquebanderole-fukushima2-ff28d.png énergétique sont les grands absents de la campagne présidentielle.

    En mars dernier, 60 000 personnes se sont donné la main pour former une immense chaîne humaine entre Lyon et Avignon. Mais la chape de plomb du lobby nucléaire continue de peser sur les médias et sur la campagne. En commémorant l’anniversaire de la afficheA4-vignette.jpgcatastrophe de Tchernobyl, qui intervient quelques semaines seulement après celui de Fukushima, le Réseau "Sortir du nucléaire" n’a qu’un objectif : rappeler à tous, et notamment aux deux derniers candidats en lice pour les Présidentielles, les dangers du nucléaire et la nécessité d’en sortir au plus vite. Tchernobyl, Fukushima, plus jamais ça !

    À cette occasion, des actions auront lieu partout dans le monde. En France, du jeudi 26 au dimanche 29 avril, le Réseau "Sortir du nucléaire" coordonne des journées d’action sur l’ensemble du territoire. Plus de 75 évènements sont d’ores et déjà prévus en France, mais des dizaines sont encore en cours de programmation. Nous vous invitons à les consulter sur notre site : www.chernobyl-day.org/actions et comptons sur votre relai durant ces quatre jours de mobilisation antinucléaire !

    tchernobyl-nuage.gif

  • Mer du Nord : Total dans le gaz

    Communiqué de la FNE


    Une fuite de gaz s’est déclarée dimanche sur la plateforme offshore d’Elgin, exploitée par Total, en Mer du Nord. Pour France Nature Environnement, cet accident rappelle l’urgence de l’adoption d’un cadre réglementaire strict pour l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures offshores.


    Un accident aux conséquences graves pour l’environnement

    Plus de 20 tonnes de gaz se sont échappées de la fuite dans les 48 heures qui ont suivi l’accident. Elles contiennent du sulfure d’hydrogène, qui est susceptible de provoquer des retombées acides toxiques, et du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre. Les retombées sur l’environnement sont donc bien réelles !

    Les conditions extrêmes des exploitations offshores multiplient les risques d’accidents

    La part de l’offshore dans la production mondiale d’hydrocarbures ne cesse d’augmenter, et avec l’augmentation du prix du baril, il est devenu rentable d’exploiter des hydrocarbures dans des conditions de plus en plus extrêmes. Aujourd’hui on fore toujours plus loin des côtes, et toujours plus profond.

    La plateforme d’Elgin n’est pas surnommée « le puits de l’enfer » pour rien… Elle exploite un réservoir de gaz situé à près de 5000 mètres sous le fond marin, et dans des conditions de très haute pression. « C’est un fait, l’accroissement des risques va de pair avec la complexification des techniques de forage, explique Denez L’Hostis, pilote de la mission mer et littoral de FNE. Combien d’accidents seront nécessaires avant l’adoption d’une gestion plus stricte des plateformes offshores, adaptée à ce nouveau contexte ? » Lorsqu’on sait que l’on devrait atteindre le nombre de 3000 forages exploités en eaux profondes d’ici 2015 , il apparaît urgent que nos décideurs prennent des mesures strictes d’encadrement…

    Un encadrement strict des plateformes en mer est indispensable

    La réglementation qui encadre les plateformes offshores est insuffisante à tous les niveaux. A l’échellerig.jpg internationale, aucune réglementation spécifique n’encadre l’activité des plateformes offshores. L’Union Européenne n’a toujours pas ratifié le protocole offshore de la convention de Barcelone, dont elle fait pourtant partie. Au niveau français enfin, l’exploitation d’hydrocarbures offshores est encadrée par un code minier obsolète.

    Dans ces conditions, et tant que la réglementation ne garantira pas la sécurité des hommes et de l’environnement, FNE demande un moratoire sur les recherches et l’exploitation offshore d’hydrocarbures. L’exploration et l’exploitation de gisements non conventionnels doivent quant à elles être interdites.

    Pour France Nature Environnement, la course aux hydrocarbures dans des conditions de plus en plus extrêmes est incompatible avec la préservation de l’environnement. Il est grand temps d’amorcer la transition énergétique, qui doit s’articuler autour du triptyque : sobriété, efficacité énergétique et développement harmonieux des énergies renouvelables.

  • Conférence débat à Vouziers sur la transition énergétique.

    transparent.giftransparent.giflogo-ALE-08.gifFocus sur l’hydroélectricité : un potentiel sous-exploité

    Conférence débat à Vouziers sur la transition énergétique.

     

    Le 30 mars 2012 Horaire : 19 h

    Lieu : Salle B du CPR - rue de l’agriculture - 08400 Vouziers

    Confirmation au 06 60 08 78 15

    existant_dans_les_Ardennes-20674.jpg

  • Après le "laboratoire" de Bure, les forages "scientifiques" pour les gaz de schistes

    On comprend à leur acharnement à obtenir l'autorisation de forer que les compagnies pétrolières tiennent vraiment à exploiter les gaz de schistes.

     

    Les réactions nombreuses à l'annonce de la délivrance de permis d'exploitation de gaz de schistes ont fait échouer ces  premières tentatives en France. Une loi a été votée, qui interdit la technique de 1722619.jpgfracturation hydraulique, la seule viable économiquement à l'heure actuelle.

    Mais faites sortir Total et ses petits camarades par la porte, ils vont rentrer par la fenêtre !

    A la demande du ministère de l'industrie et de celui de l'écologie ( NKM), un rapport officiel de février 2012 préconise la reprise de forage, sous couvert d'"expérimentations scientifiques".

    Cela rappelle fortement le laboratoire de Bure dans la Meuse. Ce site de "recherche" pour le stockage de déchets radio-actifs est assez rapidement devenu un centre où seront enfouis pour des millénaires des déchets dangereux que l'on ne sait pas traiter.

    Le rapport officiel préconise donc la reprise d'une activité interdite par une loi récente. Avec bien entendu toutes les précautions prises pour qu'il n'y ait aucun risque pour l'environnement. Le rapport explique que les erreurs commises jusque là, l'ont été par de petites entreprises avec peu d'expérience. Et évidemment avec les grosses compagnies, tout va bien se passer. Le rapport insiste beaucoup sur l'indépendance énergétique que les Etats- Unis sont en train d'acquérir grâce à ces gaz de schiste. Il insiste aussi sur la situation de la Pologne, qui a autorisé cette méthode pour ne plus dépendre de  la 795692-gaz-de-sch-4e89f541.jpg.jpgRussie.

    Un rapport totalement (Total ment ?) objectif en somme, qui laisse entendre que nous serions bien bête de nous priver de cette ressource, alors que le risque..., finalement..., tout bien réfléchi..., si on essayait encore une fois..., cela pourrait malgré tout fonctionner...

    Alors on lui dit quoi à NKM ? Merci, Madame l'ex ministre de l'écologie et nouvelle porte-parole du candidat N S.

  • 11 mars 2012 : Chaîne humaine : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

    11 mars 2012 : Chaîne humaine : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

    Communiqué de presse du 11 mars 2012 du Réseau "Sortir du nucléaire", Agir pour l’environnement, France Libertés, Greenpeace, Sud Rail.

    La catastrophe de Fukushima entre dans sa première année, et le peuple japonais continue de souffrir dans sa chair de la contamination radioactive. Partout dans le monde, ce cataclysme a été un électrochoc, mais la classe politique française est jusqu’ici restée sourde à la nécessité de sortir du nucléaire en France. À quelques semaines des élections présidentielles, c’est un signal d’une puissance exceptionnelle qui vient de lui être envoyé.

    Ce dimanche 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, plus de 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine.

    Simples citoyens et militants de longue date venus de toute la France, riverains des centrales et habitants des régions voisines, se sont ainsi donné la main sur 230 km, au cœur de la zone la plus nucléarisée d’Europe, soit la distance séparant Fukushima de Tokyo. Unis, ils se sont retrouvés pour témoigner leur solidarité avec le peuple japonais et exprimer leur volonté de reprendre en main la politique énergétique française, pour sortir enfin du nucléaire.

    En participant à cette chaîne humaine, co-organisée par le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif "Réaction en Chaîne Humaine", ces dizaines de milliers de personnes ont démontré que la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français.

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    En même temps que cette chaîne humaine, d’autres chaînes ont eu lieu dans d’autres régions de France (dont une à Bayonne, une à Bordeaux, une dans le Finistère...), pour la sortie du nucléaire et en solidarité avec le Japon durablement meurtri. Dans le monde entier, de l’Allemagne au Brésil en passant par la Mongolie, de nombreuses actions ont prouvés la volonté des peuples de protéger leurs enfants et les générations futures en bannissant le nucléaire de notre avenir commun.

    Traquer les gaspillages énergétiques, isoler les bâtiments, améliorer l’efficacité énergétique, développer des énergies alternatives propres, sûres, créatrices d’emploi : les solutions techniques pour mettre fin à l’atome sont à notre portée ! Il ne manque plus qu’une décision politique, que plusieurs de nos voisins européens ont d’ores et déjà adoptée. Seul le gouvernement français, sous l’emprise du lobby nucléaire, persiste dans le déni et la fuite en avant.

    La participation massive à cette chaîne humaine le confirme : face à la surdité des politiques, les Français sont prêts à se mobiliser par dizaines de milliers pour sortir de cette énergie du siècle dernier. À quelques semaines de l’élection présidentielle, les futurs candidats n’ont plus le droit d’ignorer les demandes des citoyens : mettre au point un calendrier de sortie du nucléaire civil et militaire, fermer dès maintenant l’ensemble des réacteurs vieillissants, mettre fin au programme EPR, et s’engager résolument dans la transition énergétique. Il est temps pour eux de le comprendre et d’en tirer les leçons qui s’imposent !