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société - Page 155

  • FNSEA et environnement : en arrière, toute !?

    France Nature Environnement le dénonçait il y a quelques semaines : à la faveur de la crise environnementale, la liste des atteintes à l’environnement s’allonge et les lobbys ne sont pas confinés ! Cette fois, c’est au tour de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, de remettre en cause les réglementations environnementales, au moment même où il lance un appel pour « rebâtir notre souveraineté alimentaire ». France Nature Environnement dénonce ces manœuvres et appelle les pouvoir publics à ne pas céder à ces pressions indécentes.

    Stocker plus d’eau, préconiser la culture du maïs : des solutions datées et inadaptées

    « Face aux aléas climatiques, une souplesse règlementaire est nécessaire » : c’est ce qu’a déclaré la FNSEA fin avril, par un communiqué. Pour « améliorer la résilience de la production agricole française » face à un nouvel épisode de sécheresse, le syndicat agricole majoritaire propose une nouvelle fois d’assouplir la réglementation pour multiplier les ouvrages de stockage de l'eau. Elle demande également à « déroger à la mesure de diversification des assolements » en préconisant de semer du maïs à la place d'autres cultures.

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  • L’avortement et la contraception : des soins de santé urgents et essentiels

    Publié Amnesty International le 05.05.2020

    La pandémie de Covid-19 qui s’étend à tous les pays du monde pousse les systèmes de santé au bord de la rupture. De nombreuses personnes sont ainsi confrontées à des difficultés d’accès à l’avortement et à la contraception.

    Face à l’ampleur de la crise sanitaire, les gouvernements sont dans l’obligation de prendre des décisions difficiles quant à l’attribution de leurs ressources limitées. Si dans certains pays l'avortement et la contraception restent accessibles, les restrictions de déplacements, les mesures de distanciation sociale, les pertes d’emploi et les pénuries de médicaments créent de nouveaux obstacles et diminuent l’accès à ces services. Dans des pays comme au Népal et en Afrique du Sud, les prestataires de services d’avortement et de contraception ont été forcés de réduire leurs activités.

    3 millions de grossesses non désirées supplémentaires

    Les services de santé sexuelle et reproductive doivent rester disponibles et accessibles pendant et après la pandémie. Chaque jour, une grossesse sur quatre dans le monde se termine par un avortement. Mais en raison de lois restrictives, tout le monde n’a pas accès à cette procédure en toute sécurité.

    Les recherches montrent que lorsque les femmes se voient refuser l’accès à la contraception et à l’avortement sécurisé, le taux de mortalité maternelle augmente. Cela comprend les décès en couches et ceux provoqués par des avortements dangereux.

    L’ONG Marie Stopes International (MSI), qui fournit des services de contraception et d’avortement dans 37 pays, a averti des conséquences potentiellement dévastatrices du Covid-19 sur la santé maternelle. Elle estime que dans les pays où elle intervient, les perturbations liées au Covid-19 pourraient entraîner 3 millions de grossesses non désirées supplémentaires, 2,7 millions d’avortements dangereux supplémentaires et 11 000 décès liés à des grossesses supplémentaires.

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  • Nous attaquons les drones de la police parisienne

    Communiqué commun LDH et Quadrature du Net

    La Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’Homme viennent de déposer un recours en urgence contre le déploiement de drones par la préfecture de police de Paris. Depuis le début du confinement et un peu partout en France, la police prétend se faire assister de drones pour lutter contre les infractions. Pourtant, puisqu’ils sont déployés en l’absence de tout cadre légal spécifique et adapté, ce sont eux qui violent la loi et nos libertés. Nous espérons qu’une victoire à Paris aura des effets dans tout le pays.

    Depuis le début du confinement, la police et la gendarmerie utilisent de façon massive et inédite les drones pour surveiller la population et faire appliquer les règles du confinement : diffusion des consignes par haut-parleurs ainsi que surveillance par vidéo pour repérer les contrevenants, guider les patrouilles au sol et filmer les personnes échappant à la police pour mieux les sanctionner après.

    Le déploiement de ces drones, déjà utilisés notamment pour la surveillance des manifestations, ne fait que s’amplifier avec la crise sanitaire. En avril, le ministère de l’Intérieur a par ailleurs publié un appel d’offres portant sur l’acquisition de plus de 650 nouveaux drones pour plus que doubler sa flotte. Selon un rapport sénatorial, entre le 24 mars et le 24 avril, la police nationale a déclenché 535 vols de drones dont 251 de surveillance.

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  • À Bure, contre le mouvement antinucléaire, une justice politique

    2 mai 2020 / Hervé Kempf (Reporterre)

    Un départ d’incendie dans un hôtel ; l’organisation d’une manifestation interdite ; des dégradations contre un bâtiment. Voici les trois éléments qui servent de prétexte à l’enquête judiciaire la plus coûteuse menée actuellement en France, ayant conduit pour plus d’un million d’euros à la mise sous contrôle judiciaire de dix personnes, à l’écoute cumulée de 16 ans de conversations téléphoniques, à l’examen de plus de 85.000 conservations et messages, à l’écoute durant de longs mois de 29 personnes, ainsi que de journalistes et d’avocats, à la mise en examen d’un avocat. Et tout ceci sans qu’aucune des personnes ainsi sanctionnée ou écoutée ne puisse se voir, pour l’instant, reprocher un délit concret. Il faut préciser que cette enquête hors norme se déroule dans un contexte où, dans un coin de la Meuse, les habitants opposés à un projet nucléaire sont sans arrêt surveillés – parfois avec des caméras postées aux fenêtres de leur maison – et contrôlés.

    Des magistrats prétendent sans rire que des enquêtes aussi démesurées sont menées pour démanteler des trafics de voitures ou de stupéfiants. Pour autant que cela soit vrai – on attend que l’on nous indique quelles enquêtes ont coûté autant d’argent à une justice qui crie misère dans toutes ses activités quotidiennes et utiles -, il faudrait expliquer pourquoi un départ de feu, une manifestation interdite et quelques dégradations méritent un tel déploiement de forces.

    Disons-le nettement : dans ce dossier, la justice n’est que de nom. Les moyens mis en œuvre par l’appareil judiciaire ont pour véritable but de casser l’opposition au projet d’enfouissement de déchets nucléaires dit Cigeo. C’est une justice politique.

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  • La vérité sur la souveraineté alimentaire

    Communiqué de la confédération paysanne le 30.04.2020

    La souveraineté alimentaire n'est pas née avec les récentes prises de parole d'Emmanuel Macron. Le concept a été développé par La Via Campesina et porté au débat public à l'occasion du Sommet Mondial de l'Alimentation en 1996. Depuis son origine, il présente une alternative aux politiques néo-libérales appliquées au secteur agricole. La souveraineté alimentaire désigne en effet le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans détruire celle des pays tiers.

    N'en déplaise à la FNSEA*, la souveraineté alimentaire n'est pas et ne sera jamais un protectionnisme à géométrie variable qui laisse libre cours au dumping de nos exportations à bas-prix.

    Des expressions comme indépendance, autonomie, souveraineté ont été empruntées et sont aujourd'hui utilisées par les politiques, l'agrobusiness, la grande distribution et leur communication. Toutefois, aucun d'entre eux n'a entrepris des actions pour réaliser concrètement la souveraineté alimentaire. Ils ont préféré au contraire, la course au "toujours plus, à moins cher" et la mise en concurrence des paysan.ne.s sur la planète - le renouvellement de l'accord de libre-échange entre l'Europe et le Mexique nous le rappelle cruellement.

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  • Ce que des ONG proposent à l’UE pour remettre de l’ordre dans l’industrie du textile

    France Nature Environnement milite avec une coalition de 65 ONG pour proposer à la Commission européenne, une stratégie globale sur le textile. Au moment où l’UE se remet en question à travers le Green Deal, sur l’avenir de la filière textile, des ONG apportent leurs visions. Entre les impacts environnementaux, l’iniquité sociale, les pratiques commerciales douteuses ou les appels à la surconsommation, le secteur textile parait être un archétype de l’industrie mondialisée de consommation de masse, dont les limites se font d’autant plus sentir à l’heure de la pandémie du coronavirus.

    La mode, une des industries les plus polluantes au monde

    86€ : c’est le salaire mensuel d’un ouvrier du secteur textile au Bangladesh, tels que ceux travaillant au Rana Plaza. Un atelier de confection à Dahka, dont l’effondrement a fait plus de 1 000 morts, il y a 7 ans jour pour jour. Et pendant ce temps, on estime que le gaspillage mondial de vêtements toujours en état d’être portés représenterait un coût de 395 milliards annuel d'euro.

    Depuis plusieurs décennies, l’industrie de la mode est régulièrement dénoncée comme cadre de violation des Droits de l’Homme, d’exploitation de la misère et de rupture d’égalité dans le rapport commercial. Plus récemment, son empreinte écologique a aussi fait l’objet d’une massive prise de conscience : entre le gaspillage des ressources provoqué par la surconsommation, la pollution générée à tous les niveaux de production puis par les kilomètres parcourus avant d’arriver en boutique, l’industrie textile fait partie des industries les plus polluantes de la planète (pour plus d’informations, voir nos publications sur le sujet).

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  • 1er mai : « plus jamais ça ! »

    Vingt-cinq organisations appellent à se mobiliser pour le 1er Mai. Sur les réseaux sociaux, aux fenêtres et balcons, défendons ensemble un futur écologique, social, féministe et démocratique !

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    Nos organisations appellent à participer aux mobilisations syndicales pour donner au 1er mai 2020, journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs, un écho tout particulier dans le contexte de crise sanitaire. La pandémie qui se répand dans le monde entier révèle de manière tragique les dérèglements du capitalisme néolibéral et productiviste ainsi que les dysfonctionnements de l’actuelle gouvernance mondiale. La situation nécessite d’affronter ensemble les urgences écologiques, sociales et démocratiques.

    Les impératifs de santé publique seront à l’honneur de ce 1er mai. Nos organisations appellent à manifester la solidarité avec les travailleurs.ses, en France et dans tous les pays, dont les activités continuent, souvent sans même le matériel de protection nécessaire. La solidarité aussi avec les « invisibles » que la crise a pourtant révélé.e.s comme indispensables, ainsi qu’avec les précaires et les « sans », dont la situation s’est dramatiquement aggravée pendant la crise.

    Pour tout cela, nous exigeons :

    • que la santé de toutes et tous soit une priorité, maintenant et après le 11 mai, date annoncée de sortie du confinement alors même que les conditions sanitaires ne sont pas réunies.
    • que toutes les mesures d’urgence soient prises pour lutter contre les inégalités sociales et pour préserver les droits de chacun.e durant cette période, dont celui d’un travail, d’une alimentation, d’un logement de qualité.
    • que la protection sociale des jeunes soit refondée afin de les faire rentrer dans le droit commun. Les jeunes ne peuvent être ni la variable d’ajustement, ni les oublié.e.s de l’après.
    • que la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité soient des priorités
      pour le plan de relance de l’économie, à la mesure de l’urgence climatique.
    • une solidarité avec les populations des pays pauvres, premières victimes des dérèglements climatiques, touchés par la crise sanitaire alors que leurs systèmes de santé et leurs services publics sont encore moins préparés que le nôtre à faire face à cette pandémie, sous la menace de crises alimentaires émergentes, passant en premier lieu par l’annulation de leur dette extérieure et le
      versement de financements additionnels d’urgence.
    • que les multinationales s’assurent du respect des droits humains et de conditions de travail décentes pour les travailleuses et travailleurs employé.e.s par leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants à travers le monde plutôt que de les laisser sans revenus, aides ou protections sociales, les rendant plus vulnérables aux risques d’exploitation plutôt que de verser des dividendes à leurs actionnaires.

    Le monde d’après doit enfin appliquer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Ce sont souvent des femmes, dans l’ensemble du secteur de la santé et du social, dans les services publics, dans les commerces, dans l’agroalimentaire, qui ont sauvé des vies, ont permis de nous alimenter, ont assuré des missions de protection de la population et ont permis à notre pays de tenir alors qu’elles sont toujours bien moins payées que les hommes : il est temps de reconnaître leur investissement.

    Le monde d’après ne doit pas non plus se solder par de nouvelles régressions des droits démocratiques. De ce point de vue, en France comme ailleurs conscient.e.s de la nécessité de respecter toutes les mesures de confinement nécessaires, nous ne sommes pas moins indigné.e.s des violences policières, des contrôles abusifs, des atteintes à la protection des données personnelles et de la vie privée, de la violation des droits des migrant.e.s …

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