Un dossier de France Nature Environnement.
Biogaz, biométhane, digestat… la méthanisation et son vocabulaire aux allures savantes ont le vent en poupe. Seulement, que désignent ces termes? Quels sont les grands enjeux et précautions à prendre à propos de ce procédé qui utilise de la matière organique pour produire de l’énergie ?
Décryptage de France Nature Environnement sur un sujet à la croisée de plusieurs enjeux environnementaux : énergie, agriculture, prévention des déchets, maîtrise des risques et des nuisances.
Méthanisation : de quoi s'agit-il ?
La méthanisation, c'est l'utilisation d'un processus biologique naturel qui transforme la matière organique pour produire à la fois de l’énergie renouvelable et un résidu pouvant servir de fertilisant des sols et des cultures.
Pour les obtenir, il faut donc dans un premier temps de la matière organique. Parmi les plus courants se trouvent des matières agricoles telles que le fumier ou le lisier, des biodéchets des ménages et déchets des collectivités, des entreprises ou encore des boues de station d'épuration.
Cette matière organique est chauffée et brassée pendant 1 à 2 mois dans un méthaniseur. Cette fermentation dépose en fond de cuve un résidu, le digestat, et émet du biogaz, identique en termes de composition au gaz d’origine fossile.
Le digestat peut servir d'engrais sur les exploitations agricoles. Le biogaz quant à lui, peut produire de la chaleur, de l'électricité ou être purifié en biométhane pour être utilisé dans le réseau de gaz ou comme carburant pour les transports.
Et cette valorisation des matières organiques s'avère particulièrement intéressante si elle respecte certaines conditions.